Législatives 2013: Campagne et Stratégies

[François Askalovitch]

Voilà ce que je viens de recevoir de Monsieur Le Guen:

Cher Monsieur Askalovitch,

Je me permets de vous contacter ce jour afin que nous discutions tous les deux d'un éventuel futur accord électoral.

Vous n'ignorez pas qu'un potentiel bloc centre & droite aurait toutes ses chances lors des élections législatives à venir. Plus que jamais, nous tenons nos chances de défaire la gauche et de mettre en pratique nos idées pour le bien de l'ensemble de nos concitoyens.

Le Rassemblement pour une Droite Forte n'ayant pas encore rendu public son programme (ce qui ne devrait plus tarder dorénavant), vous ne pouvez pas encore nous juger sur pièces. Malgré tout, je suis sûr que nous aurons en commun un certain nombre d'idées.

Nous pouvons, j'en suis sûr, gouverner ensemble.
Non pas seulement parce que le régime parlementaire actuel nous l'oblige, mais aussi parce que nous aurons, à n'en pas douter, des convergences de vues sur bon nombre de dossiers.

Par ce fait, j'aimerai savoir si vous accepteriez l'idée de participer à une alliance post-électorale HC/ADL/RDF/UPF/AN ? Cette dernière proposition serait peut-être la seule chance pour nous d'accéder au pouvoir et de mettre en pratique nos projets politiques, car, il faut se préparer à ce que le PSD, qui sent le vent tourner, décide de s'allier avec le RSE et prenne contact également avec vous, pour ainsi, s'accrocher une fois de plus aux commandes et mettre en place toujours la même politique. La même politique, les mêmes méthodes, les mêmes têtes, les frôceux ont soif de changement. J'aimerai que l'on travaille tous ensemble pour de nouvelles perspectives d'avenir.

J'attends votre réponse Monsieur Askalovitch.

Cordialement,
Arthur Le Guen

Sur le principe, je ne suis pas un fan des alliances pré-électorale, enfin, cela peut nous arranger si on fait un score plus faible que prévu car on aura des garanties (un peu à la EELV en France en 2012)...

Ensuite, cela ne me dérange pas tellement de travailler en collaboration au sein d'un gouvernement de compromis avec l'ADL et le RDF si certaines de nos idées sont respectées. Cependant, je n'accepte aucune sorte de politique commune avec les nationalistes de l'AN ou de l'UPF, nos valeurs sont en contradiction avec ces partis et c'est tout aussi grotesque de vouloir nous associer avec une gauche comprenant les communistes. Après, si les frôceux donnent une Assemblée hétérogène, je suis en faveur d'un gouvernement d'union nationale où là les plus extrêmes pourraient peut-être apparaître. Mais je ne crois que le Centre Humaniste ait pour ambition de figurer dans un gouvernement penchant autant vers la droite. En tout cas, le compromis sera plus difficile que si nous ne négocions qu'avec la droite traditionnelle.

[Anne Lore Zahara]

Je pense, à titre personnel, qu'il faudra regarder les propositions clairement et les attitudes de campagne. Je ne veux pas faire campagne pour une coalition mais pour nos idées et puis après les élections, après le choix des électeurs exprimés, je veux voir ce qu'on peut faire et ce que les électeurs ont choisi.

Il est clair que si le RDF est en tête, que nous avons beaucoup de points de convergence, je rejoindrai volontiers le RDF dans une majorité composé de nos deux partis. Pareil pour le PSD. Si le PSD peut gouverner avec nous sans le RSE, je rejoindrai volontiers une majorité de centre-gauche.

Par contre, je refuse aussi une alliance gouvernementale, entendez-moi bien, autre que l'union nationale avec l'AN et l'UPF, par principe humaniste et démocrate.

Et pour être franche, je ne suis pas fan du tout de l'ADL. Je suis partisane d'un état humaniste, moderne, qui garantissent les libertés et définissent les droits, les devoirs et les limites de la société. Je n'arrive pas à accepter le principe du " laisser faire, laisser aller " dans une conception de la société. De l'économie, le libéralisme est inévitable, mais je ne veux pas d'une société libertaire.

Non décidément, je ne veux pas d'une majorité gouvernement de gauche ou de droite qui serait guidée par le seul but de virer un autre camps pour le plaisir de prendre le pouvoir. Le CH ne doit pas être la roue de secours qui permettra de dépasser les autres. La politique de la majorité aurait pu être meilleure, mais elle n'est pas très mauvaise. Il faut débattre, échanger et construire, surtout cela, construire ensemble pour une conception d'une société de tous les Frôceux.

[François Askalovitch]

L'ADL serait un problème si elle était propulsé à certains postes du gouvernement (Economie, Education, Santé), alors que je pense que sur d'autres, on peut avoir des points de convergence. Seulement, étant donné qu'on n'a pas la figure de l'AN avant les élections, il est vrai que l'on ne peut pas établir une distribution des porte-feuilles dès maintenant dans le cadre d'une hypothétique coalition majoritaire...

Tout cela pour dire qu'il est bien trop tôt comme je l'ai souligné pour fonder quelconque alliance et comme tu le dis, on veut faire campagne sur nos idées et non en déclarant que nous sommes déjà pieds et mains liées sur différents sujets. On ne doit pas jouer les rabatteurs de voix pour la droite à mon avis.

Ensuite, il est clair que l'Alliance Nationale et l'UPF n'auront pas leur place dans un gouvernement où nous figurons sauf en cas d'union nationale.

Concernant la gauche, je suis ouvert au dialogue avec le PSD mais il est vrai, Le Guen n'a pas tord, que cela fait des mois qu'on les voit au pouvoir et qu'il faudrait un peu d'alternance là-dedans. Cependant, cela est loin de faire un programme de gouvernement.

Pour résumer je répond à Le Guen (avec les formes):
-Discussion précipitée à deux semaines des résultats, les rapports de force ne sont pas encore visibles pour constituer un gouvernement
-On souhaite être indépendants lors de cette campagne car si cela se trouve les électeurs donneront une majorité absolue au CH (qui sait ? )
-Sur l'accord, on ne peut établir une politique commune avec les positions extrémistes de certains partis (d'autant que des programmes sont sortis pour nous le confirmer...)
-Mais on ne ferme pas la porte à des discussions une fois que l'on a les résultats

[Anne Lore Zahara]

Sans oublier nos positions catégoriquement différentes sur le référendum.

[François Askalovitch]

C'est d'ailleurs pour ça aussi que j'ai vite rédigé le communiqué, histoire d'envoyer un petit signal

[Anne Lore Zahara]

Soit.

[François Askalovitch]

Monsieur Le Guen,

Je tiens à saluer votre main tendue à travers le message que vous m'avez envoyé. Le dialogue entre les partis est important et je m'efforcerai, aussi longtemps que je serai à la tête d'une formation politique, de garder intact celui-ci. Nous sommes en démocratie cela est logique, de plus, notre système nous l'impose.

J'ai évidement évoqué avec l'ensemble des membres du Centre Humaniste vos propositions. Une idée a fait consensus au sein de nos rangs: il est trop tôt pour en parler. En effet, les élections sont encore loin, la campagne n'a pas débuté, et le paysage politique peut encore être totalement chamboulé. On vient d'en voir un parfait exemple avec la création surprise de l'ARC. Nous souhaitons mener une campagne sur nos idées et notre programme. Vous le savez aussi bien que nous, le RDF est un parti jeune, il est nécessaire de se jauger auprès de l'électorat. Or, si nous arrivions avec une coalition prédéfinie, les frôceux ne le comprendraient pas, ils se diraient que voter RDF ou CH est la même chose puisque l'on serait embarqués dans un programme commun. De plus, même si des convergences existent entre nous, j'en suis convaincu, des différences subsistent. Voyez notre position sur le référendum. Je vous le dis clairement: notre objectif est de rassembler un maximum de voix sur nos mesures dans un premier temps, les alliances et les compromis viendront par la suite.

D'ailleurs, il est difficile d'établir une coalition pré-électorale, comment élaborer le gouvernement ou la politique sans les rapports de force que nous donnera le futur scrutin ? On ne peut tout simplement pas. Le CH comme n'importe quel parti aura besoin de garanties avant de s'engager dans quelconque aventure. Aujourd'hui, nulle ne peut avoir de garanties. Une décision serait précipitée.

Sinon, le gouvernement que vous préfigurez ne nous semble pas cohérent. La place du Centre Humaniste n'est pas dans une équipe gouvernementale avec l'Alliance Nationale et l'UPF. Nous respectons ces mouvements nationalistes mais il est de notre devoir de garder une politique en phase avec nos valeurs. Or, ces partis sont à l'opposé de ce que nous défendons. La simple envie d'alternance ne légitime pas cela. Le CH a pour doctrine de ne traiter qu'avec les modérés de tout bord. Une seule situation nous pousserait à collaborer avec l'AN et l'UPF ou même l'extrême gauche: un gouvernement d'union nationale.

Enfin, nous restons totalement ouverts aux discussions dès lors que les résultats seront prononcés afin de faire avancer la Frôce avec le meilleur gouvernement possible.

Cordialement,

François Askalovitch,
Premier Directeur du Centre Humaniste

Entendons-nous bien, il ne s'agit pas de mener une campagne commune, avec un programme commun et une liste commune mais simplement de prévoir une possible alliance à l'issue, et seulement à ce moment, des élections législatives.

Au RDF, nous mènerons campagne de notre côté, nous présenterons notre propre liste et nous aurons notre propre projet politique à présenter aux frôceux.
Seulement, nous sommes ouverts, dès à présent, à nous mettre d'accord sur une possible alliance le soir des résultats.

Je tiens à m'excuser si vous ne l'aviez pas compris comme cela.

De plus, nous comprenons votre point de vue sur une éventuelle alliance au sein de laquelle l'AN et l'UPF seraient présents mais comprenez qu'avec le système actuel, nous sommes - il faut l'avouer - obliger de s'allier avec certain parti politique pour pouvoir gouverner. Parfois, cela nous oblige à faire le grand écart, c'est l'une des nombreuses raisons qui fait que nous souhaitons le rétablissement d'un régime présidentiel. Mais ceci est un autre débat.
Le PSD sera obligé de s'allier avec l'extrême-gauche pour pouvoir se maintenir au pouvoir lors des prochaines échéances électorales. Il sera presque à coup sûr obligé de prendre contact avec vous pour les mêmes raisons. Alors, je sais bien que vous êtes dans une situation relativement difficile mais je crains qu'il ne faille faire un choix. Si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera dans deux semaines. Quoi qu'il arrive je respecterai votre choix, mais au bout du compte, vous aurez - je pense - le choix entre vous allier avec le PSD et l'extrême gauche (RSE) ou vous allier avec nous, à savoir l'ADL, le RDF et ... l'AN et l'UPF (en partant du principe que ces derniers acceptent aussi ma proposition).

Mais je veux bien comprendre qu'il est encore trop tôt pour en parler.
Nos petits échanges nous aurons au moins permis d'établir un premier contact amical et vous savez dorénavant nos intentions.

Je tiens à vous souhaiter bonne chance pour la campagne des législatives à venir.

A bientôt donc.

Cordialement,
Arthur Le Guen.

[Alessandro de Bourbon-Siciles]

Il hors de question de s'allier avec l'AN ou l'UPF. Enfin ce qui reste de l'UPF. L'AN est un parti de la droite nationale, voire d'extrême-droite sur certaines positions. En même temps quand on voit le programme du RDF on se dit que ce parti est également proche de la droite la plus nauséabonde qui existe. Quand à l'ADL, certes ils sont économiquement libéraux, mais je suis persuadé que nous pourrions nous entendre avec eux sur certains points précis.

Pour la gauche, une alliance après les législatives avec le PSD est tout à fait envisageable, à condition que Vossen ne fasse pas partie du gouvernement. Cette homme a prouvé son incompétence pour gérer les affaires de l'Etat, il faut dresser une barrière sanitaire autour de lui. Pour ce qui est du RSE, attendons qu'ils annoncent leur programme, comme ça nous pourrons juger sur pièce.

[Anne Lore Zahara]

Mis à part l'ADL, je suis complètement d'accord. Nous devons tout donner pour rester nous mêmes.

[François Askalovitch]

Mon cher François,

Il ne vous aura pas échappé la création récente de l'ARC. Je tenais à vous rassurer quand à nos intentions et à notre parti. Nous ne souhaitons pas faire concurrence au Centre Humaniste mais en faire un allié du centre avec l'objectif à terme de gouverner ensemble. Les raisons pour lesquelles nous avons mené à terme la création de notre parti politique sont simples. Si nous nous retrouvons dans de nombreuses idées de votre formation, nous avons une vision différente du républicanisme, de la sécurité intérieure, de l'indépendance nationale et de l'économie.

Des visions différentes mais pas pour autant incompatibles entre elles, au contraire. Nous avons souhaité marquer la différence par la diversité et apporter aux électeurs centristes un éventail plus large d'idées. L'ARC et ses membres auront à coeur d'oeuvrer avec vous à la prospérité du pays.

Sachez que nous avons fait le choix unanime de ne pas présenter de liste pour les prochaines législatives. Nous souhaitons poser les bases de notre parti et les consolider pour qu'il soit le moment venu, le fer de lance d'un changement de cap politique, à vos côtés. En conséquence, et pour gager de notre bonne foi, de notre bonne volonté, nous avons décidé de soutenir la liste du Centre Humaniste par la voie des urnes.

Je tenais à vous en faire part personnellement. Je vous souhaite bonne chance pour ces législatives, en espérant que le centre fasse un score lui permettant de siéger à l'hémicycle et qui sait, de gouverner.

Mes amitiés,
Louis Lacroix - Président provisoire de l'ARC.

Beau geste de leur part et attitude très classe.


Sinon, on doit déposer la liste, alors j'aimerai discuté avec vous de ce qu'il y a remplir:

Nom de la liste:
Nom de parti:
Nom de la tête de liste:
Nom du directeur de campagne (facultatif et différent de la tête de liste):
Liste des candidats de la liste (Merci de numéroter les candidats):
Budget de campagne: