Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a déménagé récemment et habite à Vauxin, où il enquête plus particulièrement sur ses parents et leur vie. Logé dans un petit appartement de 50 m² dont il est propriétaire, au 11ème étage de son immeuble, il y passe pas mal de temps en dehors de son travail, se consacrant à écrire et faire des recherches dans des documents du peu d'archives qu'il peut trouver...
Le salon :
La salle à manger :
La cuisine :
La salle de bain :
La chambre :
La vue :
Louis-Damien partage son appartement avec un magnifique chat chartreux, nommé Beethoven.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy, Ancien Président de la République Frôceuse,
Membre de droit à la Cour Suprême,
Directeur des Editions Lacroix,
Directeur Adjoint de Meade Airlines.
Louis-Damien posa ses clés sur la table de la salle à manger. Il était tard... 2 heures du matin ! Il avait travaillé longuement au parti, ce soir et n'avait pas fait attention. Il avait raté son bus pour Vauxin mais fort heureusement, un conducteur charitable accepta de le prendre en stop. Un type très sympathique avec lequel il avait discuté de tout et de rien, passant de musique à leurs emplois respectifs. Le jeune homme s'était abstenu de lui dire son nom afin de ne pas être éjecté de la voiture comme un malpropre. C'est que les gens étaient assez nerveux quand ils savaient comment il s'appelait. A juste titre, lorsque l'on est petit-fils d'un dictateur, on ne peut pas se débarasser complètement de son passé. Pourtant, Louis-Damien en rêvait. Il voulait redonner du blason au nom de Lacroix de Beaufoy. Il ne savait pas si son parti avait choisi l'homme ou la réputation, en son sein, mais il lui semblait s'être bien intégré. Dans les jours à venir, il allait devoir faire ses preuves et montrer qu'il aspirait à un changement d'image, à se démarquer de la connotation injuste qu'on lui attribuait. Le papy devait se retourner dans sa tombe. Louis-Damien eut un sourire satisfait à cette idée. Il nourrissait à l'égard du patriarche un profond sentiment de mépris et de froideur. Lui qui n'avait pas pour autant su lui tenir tête en temps voulu. Il regarda la petite pile de papiers qu'il avait sur sur la table. Il s'agissait de ses recherches sur ses parents. Depuis qu'il avait été gamin, son grand-père lui avait toujours parlé d'un accident et il l'avait cru, jusqu'à ce qu'il reçoive une lettre anonyme... cette fameuse lettre... il la regarda avec fébrilité et la relut.
Cher Monsieur Lombanc,
Tant d'années ont passé depuis ce terrible évènement du 29 mars 1985. Vous vous demendez probablement, au vu du nom employé si je n'ai pas fait erreur, je vous réponds que non, Louis-Damien. Votre véritable nom est Lombanc, c'est ainsi que s'appelait votre mère et c'est ainsi que votre père avait décidé de vous nommer après votre naissance, afin de vous débarasser d'un poids énorme pour votre famille.
Vous ne savez probablement pas tout ce qu'il s'est passé et votre grand-père a du vous raconter bien des mensonges. J'ai été autrefois voisin avec vos parents, je les ai connu et j'ai aussi assisté à leur assassinat. Car oui, ils ont été assassinés, contrairement à ce qu'on a pu vous raconter, parce qu'ils devenaient nuisibles à la Dictature. Votre parents sont morts sous les coups de feu de la Veilleuse en cette triste nuit.
J'écris de façon anonyme, parce que je crains que ce témoignage ne provoque ma perte. Ils sont capables de tout... Vous pouvez me croire ou pas, sur parole. Ou alors vous pouvez également enquêter de votre côté, dans la ville de Vauxin. Vous y trouverez probablement des documents, s'ils ne les ont pas brûlé... et alors vous saurez la vérité.
Un ami qui n'a pas oublié la bonté et le courage de votre père.
De la frustration ! Voilà ce qu'il ressentait. Depuis plusieurs jours il n'avait pas trouvé le moindre indice... Et impossible de savoir qui était ce personnage mystérieux. Il mourrait d'envie de lui demander qui était son père et comment il était. Pareil pour sa mère... la curiosité l'emportait sur la sérénité. Beethoven sauta sur la table en miaulant, l'air joueur. Louis-Damien posa une main sur sa tête et le caressa, songeur. Le chat visiblement vexé par ce manque d'attention se fit plus instant. Le jeune homme se pencha légèrement et l'animal se mit sur ses épaules, ronronnant. Louis-Damien se dirigea vers sa cuisine et se servit un verre d'eau. Puis il se posa sur le canapé de son salon, devant la télé en sourdine. Le chat se plaça sur ses jambes, pour y dormir tandis que son maître le caressait mécaniquement. Au bout de quelques minutes, il s'endormit, sans le sentir. La journée avait été épuisante. Il fallait qu'il soit en forme le lendemain, et vu l'heure, c'était très mal parti...
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy, Ancien Président de la République Frôceuse,
Membre de droit à la Cour Suprême,
Directeur des Editions Lacroix,
Directeur Adjoint de Meade Airlines.
Voilà, il avait terminé, ce qu'il avait à faire pour ce matin. Et puisqu'il en avait le temps, Louis-Damien estima préférable de rentrer chez lui pour manger un morceau. Il entra dans son immeuble et récupéra son courrier. Il y avait une enveloppe de la Banque de Frôce, sans conteste un relevé de compte... pour ce qu'il lui restait dessus... encore heureux, qu'il n'ait pas le loyer à payer ! Il regarda la seconde enveloppe. Son adresse avait été écrite à la machine. Curieux... qui pouvait être assez vieux jeu pour faire ça ? Intrigué, il se dit que de toute façon, il n'attendait rien de spécial. Il monta dans l'ascenceur pour rejoindre son appartement. Il avait la classe, aujourd'hui, il se sentait bien, en forme, parfaitement détendu. Il ouvrit la porte d'entrée, le verrouilla après son passage puis installa son porte-documents et ses lettres sur la table. Il s'étira, faisant craquer quelques unes de ses vertèbres puis entreprit d'ouvrir l'enveloppe de la Banque de Frôce. C'était effectivement un relevé de compte. 126 pluzins... c'est tout ce qu'il lui restait... Bon, dans le même temps, il avait fait un investissement important dans le cabinet d'avocats, qu'il dirigeait avec Christian Valmont, un ami depuis son adhésion au Mouvement Libéral. Pour la première fois de sa vie, Louis-Damien avait quelqu'un sur qui il pouvait compter qui n'aspirait pas à lui faire accomplir un quelconque méfait. C'était son premier pote, véritable, et forcément, ça symbolisait énormément de choses. Il ouvrit la seconde enveloppe et lut la "lettre"...
Il la posa sur la table. Comment d'habitude les menaces étaient anonymes. Elles commençaient à s'accumuler. Le sourire de Louis-Damien avait disparu. Il entreprit de se faire à manger préoccupé par ce qui allait bien pouvoir lui arriver. Si l'auteur de cette lettre était un adversaire politique, il ne mettrait pas la menace à exécution. C'était trop dangereux sur le terme de l'image. En revanche, s'il s'agissait d'une personne isolée, pour peu qu'elle soit frappée des neurones, elle risquait fort de s'exécuter. Le jeune homme ne pouvait pas y faire grand chose. Il préférait subir la menace que la révéler. L'ignorance était la plus belle des armes...et le meilleur moyen de ne pas mettre au grand jour ses plus lourds secrets... surtout maintenant, la période était des plus inadaptées.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy, Ancien Président de la République Frôceuse,
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Louis-Damien posa des cartons dans son salon. Dedans, ni plus ni moins que des projets d'affiches. Mais il n'avait pas trop le temps de s'y attarder davantage. 15 heures ! Il allait rater son avion en partance pour Belfast. Il accéléra le mouvement, passa devant un Beethoven curieux, lui servit rapidement à manger,prit son sac de voyage et quitta l'appartement. Fort heureusement, son taxi était en bas, il avait bien voulu attendre. Il sauta dedans, direction Aspen. Par chance il n'y avait aucun bouchon, espérons que sur place ce soit le cas. Il arriva au terminal, billet de la fédération en main et embarqua. Il avait hâte de voir ce match !
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy, Ancien Président de la République Frôceuse,
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Cela faisait bien 4 heures que Alan attendait ce type dans son appart... Véreux jusqu'à la moelle, cela apporte beaucoup d'avantages comme récupérer les doubles de clés d'un appartement... Il avait mitéculeusement ce logement, en vain ! Rien qui pourrait intéresser son client, quel dommage, se disait à lui-même et à voix basse le détective... Avec sa cigarette parfaitement roulée au tabac "Amsterdamer", Alan sursauta à moitié en entendant un bruit comme si on introduisait une clé dans une serrure... Il se leva comme s'il attendait un invité depuis fort longtemps tout en écrasant sa clope sur la table et en jetant le mégot à la poubelle.
*Enfin ! pensa-t-il.*
Modifié en dernier par Alan Hamilton le 15 juil. 2010, 17:40, modifié 1 fois.
Après avoir fait un saut à la Cour Suprême et au Mouvement Libéral pour régler les derniers détails de la campagne, Louis-Damien retourna chez lui. Il regarda sa boîte à lettres, il n'y avait rien. Il prit l'ascenceur, appuya sur le bouton de son étage et se dirigea ensuite vers son appartement. Il était fatigué par son voyage de la veille. Il inséra la clé dans la serrure et tourna. C'est là qu'il s'aperçut qu'il n'avait pas verrouillé la porte !
- Flûte ! J'ai du oublier de fermer hier, dans la précipitation...
Il entra donc. Beethoven ne vint pas à sa rencontre. Pourvu qu'il ne se soit pas échappé. Impossible ce chat savait certes grapiller de la viande dans une poêle mais pas ouvrir les portes, ni les fermer après son passage. Il devait probablement dormir. Louis-Damien ne fit pas attention et s'enferma dans l'appartement, posant son sac dans l'entrée. Il vit qu'il avait oublié d'éteindre la lumière du salon. Etrange, mais en même temps normal, vu qu'il était parti vite... en fin d'après-midi ! Il faisait encore jour. Fronçant les sourcils, il approcha de la pièce et y sentit comme une odeur de tabac... Il y pénétra. C'est là qu'il vit un homme sur le canapé. Il n'en fut pas surpris le moins du monde mais une boule lui serrait la gorge. Qui était-ce ? Et que lui voulait-il ? A l'idée que ce soit l'auteur de la menace, Louis-Damien frisonna. Il dit presque machinalement, d'une voix très calme, où on ne cernait pas la panique, heureuement d'ailleurs :
- Mais allez-y, faites comme chez vous. Je n'ai rien de valeur ici, et je ne crois pas vous avoir invité. Sortez de chez moi.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy, Ancien Président de la République Frôceuse,
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Impassible, Alan eut un petit rire glacial même pour le plus dur des guerriers... Il répondit gentiment, ce qui était assez bizarre vu la situation. Il ne fallait surtout pas brusquer cet homme... Déjà que s'introduire chez lui, c'est pas la meilleure des politesses, et puis si on lui parle comme un chien, ça ne va pas aller en s'arrangeant ! Et bizarrement, vu ses origines anglo-saxones, il avait un accent fin et méconnaissables des "British"...
Bonsoir, Mr Lacroix de Beaufoy, je vous attendais ! Asseyez-vous donc ! Ne soyez pas vexer j'ai pris ma bouteille de whisky. Toujours autant méfiant vis-à-vis de l'alcool frôceux... Préfère le whisky, et plus particulièrement le "Lagavulin"... Vous en voulez ? En tout cas, pas simple de trouver, mon cher Louis-Damien ! Je peux vous comprendre vu votre passé... Mais faut croire que mon client tient à vous, pour être obsédé à ce point de vous retrouver et de vous parler.
Louis-Damien se raidit. Il ne bougea pas mais fixa l'homme intensément.
- Il se trouve que moi, je ne vous attendais pas. Sortez d'ici ou j'appelle la police.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy, Ancien Président de la République Frôceuse,
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Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :Louis-Damien se raidit. Il ne bougea pas mais fixa l'homme intensément.
- Il se trouve que moi, je ne vous attendais pas. Sortez d'ici ou j'appelle la police.
Si je pars maintenant, vous le regrettrez toute votre vie... Ce n'est pas une menace, mon cher Louis, mais un conseil... Ecoutez ce que j'ai à vous dire ! De plus, j'ai rien volé rien touché... J'ai même fait votre vaisselle, désolé ! Je suis maniaque, voyez-vous ? A vous de voir, vous avez 30 secondes, le temps que je prenne mon duffel coat et ma sacoche !
Passablement sur les nerfs par autant d'arrogance, Louis-Damien demanda, le ton irrité :
- Ma vie est parfaite, qu'est-ce qui vous fait croire que ce vous avez à me dire est important ? Dans la phrase "sortez de chez moi", quels sont les mots que vous ne comprenez pas ?
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy, Ancien Président de la République Frôceuse,
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