[Municipales Aspen 03/2012] http://aspen.capitaledavenir.fc

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Municipales d'Aspen (Mars 2012)
Site Officiel de Louis-Damien Lacroix de Beaufoy

***

"Aspen, Capitale d'Avenir"

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Interview après l'annonce de la candidature

Journaliste : Monsieur Lacroix, bonsoir, vous effectuez un retour sur la scène politique ce soir, avec cette candidature à la Mairie d'Aspen. Une première question, vous étiez où jusqu'à présent ?

LDLB : Bonsoir. Pour tout vous dire, cela fait plusieurs semaines que j'envisage un retour sur la scène politique de notre pays. Il y a une après-présidence, où il convient de s'isoler un peu et de profiter de sa vie personnelle. Être à la tête d'un pays, c'est quelque chose de fort, mais d'usant. Il y a beaucoup de décisions à prendre et de travail à faire. J'avais besoin de me ressourcer et de faire un peu de vide. Et puis, j'ai une famille dont je dois également m'occuper.

Journaliste : Vous avez déposé votre candidature de façon tardive. Pourquoi ?

LDLB : Je l'ai posée dans les délais. J'ai surtout cherché à bien préparer cette candidature et à la mûrir. Se lancer de façon précipitée dans une élection, c'est déjà manquer de responsabilité et puis c'est aussi s'essouffler sur le temps.

Journaliste : Voulez-vous dire que votre adversaire, Monsieur Marshall s'est jeté sans réfléchir dans cette élection ?

LDLB : Non, il a lui aussi posé sa candidature dans les délais et a même commencé à faire campagne. Je suppose, en tout cas j'espère qu'il avait réfléchi sa candidature depuis quelques temps et qu'il s'est présenté dans cet esprit là, avec un projet d'avenir pour notre capitale.

Journaliste : Son avance ne va-t-elle pas vous pénaliser ?

LDLB : Ce qui fait la qualité d'une campagne, ça n'est pas le nombre de visites à droite à gauche que l'on fait, ça n'est pas plus le nombre de journalistes devant lequel on va poser et encore moins le nombre de mains que l'on va serrer. Ce qui fait la qualité d'une campagne, ce sont les idées, les projets, les propositions et les arguments. Et quand je vous parle d'arguments, je veux dire sur le fond et non sur les actes personnels. Vous savez j'ai suivi avec intérêt le début de cette campagne. J'ai trouvé profondément absurde que des campagnes d'affichage soient faites dans le but de jouer sur l'image des candidats et sur des pseudos scandales. Ce sont les mêmes qui s'insurgent contre la presse quand elle révèle les affaires au grand jour, et ils alimentent le feu eux-mêmes. Est-ce vraiment digne d'une campagne sous notre république à votre avis ? Je vous réponds "non".

Journaliste : Quand présenterez-vous votre projet ?

LDLB : Demain, en même temps que je ferais mon discours d'entrée en campagne, dans mon QG. Vous y êtes d'ailleurs invité.

Journaliste : Vous avez récemment adhéré au RPR, êtes-vous étiqueté par ce parti ?

LDLB : Pour l'heure, j'ai fait une demande d'adhésion à laquelle j'attends tranquillement une réponse. Je n'ai pas de carte RPR et donc, pas le droit de m'approprier l'étiquette de ce parti. Mais je crois que les élections municipales, comme les élections présidentielles sont avant tout une histoire de projet avant d'être une histoire de partis.

Journaliste : Votre femme viendra-t-elle vous soutenir ?

LDLB : Je n'aime pas exposer ma vie privée. J'estime en effet que ce qui sort du cadre professionnel et politique ne concerne que moi et mon épouse. Elle n'a pas besoin de s'afficher en public avec nos enfants pour me dire qu'elle me soutient. Pas plus qu'elle n'a besoin de s'afficher partout devant un parterre de journalistes pour me soutenir réellement. Je puise ma force dans notre complicité et cette complicité est intime. De toute façon, je ne suis pas à la recherche de ce genre de communication, je trouve cela de mauvais goût et maladroit, un peu comme si c'était une obligation de faire défiler toute sa famille pour gagner quelques voix.

Journaliste : Merci Monsieur Lacroix. Bon courage pour votre campagne.

LDLB : Avec plaisir. Merci à vous pour cette interview.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Aspen, Capitale d'Avenir - Projets Municipaux
(élections municipales mars 2012)

Mieux organiser la ville

Pour qu'une ville fonctionne bien, il faut qu'elle soit correctement dirigée et que le Maire puisse faire émaner de chacun de ses administrés une véritable force de projets.

• Conserver le Conseil Municipal composé de plusieurs personnes chargées de domaines urbains définis pour répartir les axes de travail et favoriser leur mise en oeuvre.
• Maintenir l'accès public à toutes les séances du Conseil Municipal et multiplier les débats citoyens avec les habitants d'Aspen pour discuter des projets, des attentes et des problèmes rencontrés.
• Création d'un Journal Municipal, gratuit, récapitulant les différentes prises de décisions. La périodicité serait mensuelle, voire hebdomadaire et le média envoyé à chaque habitant.
• Rédéfinir les quartiers de la ville pour mieux gérer les défis imposés par l'urbanisme.

Accueillir et intégrer les nouveaux habitants

Quand on est nouveau quelque part, on cherche toujours à s'intégrer dans son nouvel environnement, mais ce n'est parfois pas évident. Il faut favoriser la convivialité et l'entraide pour que chacun se sente chez lui à Aspen.

• Proposer une aide régionale au logement dont le montant serait déterminé à hauteur de 10 à 20% du loyer ou du coût de la propriété.
• Favoriser la mise à disposition de salles municipales de quartier pour organiser des fêtes de voisinage.
• Envoyer systématiquement la présentation et un guide pratique de la ville à chaque nouvel habitant, pas courrier de bienvenue privé.

Valoriser la ville

Pour qu'Aspen donne envie aux gens d'y venir, pour y habiter ou bien en simple touriste, il faut renforcer son image et lui donner un rayonnement national et international.

• Mise en place d'un projet de jumellage avec d'autres villes à travers le monde.
• Création d'échanges culturels avec des écoles et associations dans d'autres pays et d'autres villes frôceuses.
• Lancement d'un projet de réhabilitation de certains monuments historiques en centre-ville grâce notamment à un partenariat avec l'UNESCO.
• Création de subventions des projets d'animation, culturels et sportifs visant à créer des évènements incontournables.
• Mise en place de prérequis et de discussions pour être la ville d'accueil des Jeux Olympiques de 2022.

Faire de l'environnement un gage de qualité

Une ville propre, une ville saine, c'est une ville que l'on aime et qui gagne en image.

• Lutter contre la pollution sonore avec la création de murs anti-bruit le long des périphériques, la création d'itinéraires-bis pour désengorger certains axes routiers ou encore la mise en place de subventions pour l'équipement en double vitrage.
• Brancher tout l'éclairage public sur des panneaux solaires avec mise en place de groupes électrogènes et de batteries.
• Création d'un service de collecte et de recyclage des déchets, sur la base d'un partenariat public-privé.
• Proposer le nettoyage de la ville comme tâche pour le travail d'intérêt général, en partenariat avec l'Etat et la Justice frôceuse.
• Mise à disposition de sacs en libre service pour le ramassage des excréments canins, notamment, de cendriers et de poubelles publiques.
• Revaloriser la création de parcs naturels et la plantation d'arbres locaux.

Optimiser les transports

Circuler dans une grande ville est parfois un vrai casse-tête et peut nuire définitivement à l'image d'une ville. Il faut assurer la desserte de toute la ville et en même temps, réduire les bouchons.

• Lancement d'une enquête sur la qualité et le service proposé par les transports en commun d'Aspen.
• Mise en place d'une étude sur l'aéroport d'Aspen et ses infrastructures afin de contrôler son bon fonctionnement.
• Construction de parkings dans les lieux stratégiques pour favoriser la prise des transports en commun.
• Mise en place d'un système de circulation alterné en centre-ville, sur certains axes.
• Développement des pistes cyclables, des chemins piétons et des couloirs de bus.
• Favoriser le transport de marchandises via un système de ferroutage et de transport par bateaux.
• Lancement d'un projet de construction relation à un port internationale, favorisant les escales de croisières et les échanges commerciaux.

Développer les infrastructures

Il est importer pour qu'une ville avance, qu'elle soit toujours en action et qu'elle construise les piliers de son avenir.

• Reprise du projet Frôcoland pour en lancer la construction.
• Reprise du projet de construction de la salle omnisports.
• Lancement d'un projet de création de cité olympique en vue de la candidature de la ville au JO 2022
• Construction de complexes de loisirs regroupant casinos, piscines, bowling et patinoires.
• Revalorisation des plages aspinoises et de leur desserte.

Améliorer la sécurité

La sécurité de chaque habitant d'Aspen doit être une priorité des pouvoirs publics. Cette mission doit mener à la collaboration étroite de l'Etat et de la ville pour lutter efficacement contre la délinquance et la criminalité.

• Lancement d'une étude sur la mise en place de caméras de surveillance dans des endroits sensibles.
• Mise en place de radars automatiques sur les feux de croisement et les axes sensibles.
• Lancement d'un rapport d'expertise sur la qualité des forces de police d'Aspen et sur les effectifs.

Financer l'avenir

Tout projet a un coût et en matière de financement, les Mairies ont malheureusement peut de leviers sur lesquels se baser. Il faut y remédier et faire en sorte que les villes deviennent un point important du budget de l'Etat.

• Lancement de réunions avec le Gouvernement pour réformer le code économique et y prévoir la mise en place d'une fiscalité locale afin de financer certains projets.
• Création d'espaces publicitaires publics, payants, mis à disposition des entreprises et candidats potentiels pour faire leur publicité ou leur campagne électorale.
• Favoriser les dons à la municipalité avec la mise en place d'une réduction d'impôt au niveau national, en concertation avec le Gouvernement.
• Soutenir la mise en place d'un système de réduction d'impôt pour les entreprises créant des emplois dans les villes ou contribuant à son développement par l'investissement

Ce programme est un programme informatif. Les projets proposés et leur réalisation vont dépendre du budget alloué à Aspen et de l'ensemble des coûts chiffrés par l'INSEEF. Il ne concerne pas certaines mesures d'urgence qui pourraient être décidées selon les évènements.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Discours d'entrée en campagne de Louis-Damien Lacroix de Beaufoy

Le discours a eu lieu au QG de campagne de Louis-Damien, devant une foule de 500 personnes regroupés dans une grande salle. L'intégralité du discours a été filmé par l'équipe de campagne du candidat et diffusé sur le site internet pour que chacun puisse y voir l'allocution. Après une montée sur scène et des applaudissements nourris, Louis-Damien s'approcha du pupitre et lança :

Chères aspinoises, chers aspinois, bonsoir !

Après une salve d'applaudissements, il reprit, souriant :

Déjà pas mal de temps s'est écoulé depuis la dernière fois où j'ai fait campagne et où je parcourais le pays à grand coup de meetings. Aujourd'hui, ce n'est pas la Frôce que j'ai décidé de parcourir mais sa capitale, cette magnifique ville d'Aspen. J'ai longtemps réfléchi à cette campagne, à cette élection et à ma candidature. Je voulais pouvoir apporter quelque chose à la ville, quelque chose de neuf mais en même temps de dynamique. Il ne faut pas croire que l'on improvise un projet comme ça, à la sauvette. Un projet, une ambition ça doit se réfléchir intensément, il faut peser le pour le contre, se préparer aux responsabilités d'un candidat. Ces responsabilités, elles sont importantes et il ne faut pas les négliger. La responsabilité d'un candidat c'est d'abord de respecter ses adversaires.

Des acclamations montèrent.

Sérieusement, une campagne électorale n'est pas un carré de boue où les candidats pataugent avec pour objectif de salir l'autre plus que soi. Quel candidat peut prétendre respecter les autres citoyens alors qu'il n'est pas capable de respecter un de ses opposants ? Nous ne devons pas banaliser les insultes, les affaires à scandale pour des évènements aussi importants. S'il y a une affaire occulte, il appartient à la justice de faire la lumière dessus, de façon indépendante. S'il y a une divergence d'opinion il faut la respecter et en débattre de façon argumentée, en évitant les raccourcis faciles et minimalistes. S'il y a un devoir que tout politique se doit d'honorer, c'est bien le respect. Parce que c'est par le respect et uniquement par celui-ci que l'on peut gagner la confiance des gens et que l'on peut se déclarer capable de hautes responsabilités.

La foule se mit à applaudir de façon nourrie et Louis-Damien la laissa faire quelques instants, le visage sérieux :

Je ne manquerais pas de respect à Monsieur Marshall, et j'espère que ce sera réciproque, parce que vous méritez mieux qu'une campagne de caniveau.

Des sifflets d'encouragement et des applaudissements obligèrent Louis-Damien à marquer une pause.

En république et en démocratie, ce qui nous fait avancer, ce sont avant tout les projets. Et les projets, pendant que ça fusait de part et d'autre d'attaques, je m'y suis focalisé, je n'ai pas perdu le but, l'essence même de ma candidature, je ne me suis pas égaré sur le terrain houleux de réactions passionnées. J'ai réunis les projets, les pistes d'avenir pour notre Capitale dans un programme que l'on vous a distribué à l'entrée et qui est disponible sur mon site de campagne. Les idées qui y sont réunies sont cohérentes, en adéquation avec l'image que je me fais de cette ville. Un homme célèbre a dit un jour "j'ai fait un rêve". Moi aussi, j'ai fait un rêve, j'ai rêvé d'Aspen et tout ce qui est issu de ce rêve, je l'ai mis là-dessus, sur ce programme. Pour la première fois depuis le début de cette campagne, vous avez chers concitoyens, un projet, une feuille de route claire, autre chose que des mots. Et l'on ne peut que regretter qu'elle ne soit venue aussi tardivement du côté de Monsieur Marshall.

La foule lança plusieurs signes d'approbations.

Je fais de cette campagne une occasion de montrer que la politique est aussi un terrain propice à l'honnêteté. Je ne mentirais pas sur le fait que tout ne sera peut-être pas réalisé. La plupart des éléments présentés sont coûteux, il faudra lever des fonds, trouver de l'investissement conclure à des partenariats pour les mener à bien. Ce ne sera pas facile, mais en même temps, si ça l'était, ça n'aurait aucune saveur ! Il va falloir travailler dur et ce travail, je veux le faire en équipe, avec vous, qui vivez dans notre capitale et qui êtes la première force de progrès de cette ville. Je ne suis pas là pour récupérer vos voix, je suis là pour les porter.

Nouvelles acclamations dans le public.

Je n'ai pas l'intention de faire la tournée à travers toute la ville pour aller grappiller quelques votes, mais pour présenter une vision d'Aspen, une vision moderne d'une capitale d'avenir. Et si ce projet, vous l'adoptez, alors vous y prendrez part. Bien que nous soyons d'horizons politiques différents, je tenais à saluer personnellement l'initiative de Dominique Skorpio, de créer un Conseil Municipal, de rendre ses séances publiques. Je veux maintenir ce lien entre les habitants d'Aspen, ce lien qui à une plus grand échelle unit tous les frôceux. On avance lorsque nous sommes unis et lorsque nous avons un cap, lorsqu'il y a du débat, de la force dans les propositions. Un capitale d'avenir, c'est une capitale qui fait face, qui reste debout, fière de répondre à ses problèmes, fière de surmonter les défis au quotidien.

Il laissa une nouvelle fois la foule applaudir et ajouta :

Tout le monde peut réaliser ses rêves, tout le monde peut agir pour que de simples projets se concrétisent. L'action, c'est votre force pour avancer, le vote c'est votre volonté. Mobilisez-vous derrière un projet d'avenir. Chères aspinoises, chers aspinois, relevons les défis qui nous attendent et donnons l'exemple, le signal à la Frôce, aux pays étrangers, montrons-leur que nous sommes la plus belle Capitale du Monde !

Vive Aspen, vive la République et vive la Frôce !

Le discours s'acheva sur une ovation couvrant la musique en arrière fond de l'hymne national.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Visite au marché du vendredi d'Aspen, en centre-ville

Je me suis rendu dans l'après-midi au marché du vendredi, comme toujours, pour y faire quelques emplettes et aussi pour aviser une fois encore du fonctionnement de cet évènement local. Je me suis dit que s'il y avait une expérience à partager, ce serait celle-ci, et que ce site de campagne en serait un bon moyen. Le marché du vendredi, c'est un peu sacré. C'est le meilleur endroit pour rencontrer les gens et leur parler. Les commerçants sont très chaleureux et l'impression d'être une sorte de Dieu-vivant ne vous quitte pas. Vous êtes choyé, on vous invite à goûter les produits du terroir, à vous rincer la bouche d'un vin local, rosé ou blanc, de préférence. Et puis à mesure que vous avancez à travers la foule, toujours plus nombreuses, vous êtes attiré par tout un tas de choses, aussi intéressantes les unes que les autres. Seulement aujourd'hui ma visite rituelle a pris un tournant particulier, puisque je suis en campagne. Les commerçants ont donc ajouté à leurs formules de politesse et à leurs discussions joviales des questions sur ce qui les concernaient directement : le tourisme et la fréquentation de leurs étals. Les évènements comme le marché du vendredi sont des évènements que l'on doit conserver et qu'il faut même mettre en avant. Améliorer sa renommée, favoriser son accessibilité et renforcer son caractère festif, ce sont des engagements que je prends aujourd'hui. La vie économique, ce ne sont pas que les multinationales et les grandes entreprises. C'est avant tout l'artisanat. Et quelle est institution la mieux placée pour aider ce secteur bien trop souvent oublié ? La Mairie. Le marché du vendredi, je veux que ça soit une expression qui vienne à l'esprit des gens du monde entier lorsqu'ils entendent le mot "Aspen". Il y a tellement de choses à voir et à partager, que je dis vivement vendredi prochain. Ah et d'ailleurs, ça me rappelle une chose. J'ai marché pendant des heures dans Aspen, pas une seule fois, je n'y ai vu une prière de rue. Peut-être n'étais-je pas au bon endroit au bon moment, en tout cas une chose est sûre, la Mairie doit veiller au respect de la laïcité et donc à la présence de lieux de culte pour chaque religion reconnue en tant que telle, sans aucune exception. Cela résoudra le pseudo-problème des prières de rue, néfastes à la "sécurité" urbaine. J'imagine que Monsieur Marshall y avait pensé lors de son dernier meeting et qu'il avait oublié de préciser ce qu'il ferait concrètement sur le sujet. En tout cas, une chose est sûre, les croyances de chacun sont personnelles et intégrer la moindre suprématie d'une religion sur une autre ou sur l'Etat, cela fait partie des actes qui sortent complètement du cadre politique. Je dis cela à tout hasard.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Au QG de campagne de Louis-Damien, on avait attendu avec impatience les premiers résultats. Ils étaient tombés rapidement, sans que les chaînes de télévision ne se perdent dans des estimations. Lacroix était resté dans son bureau quand il avait appris sa victoire et s'était mis à rédiger un discours. Son équipe de campagne n'avait aucun mal à chauffer la salle et à lancer les festivités. Louis-Damien effectuait son retour en politique et il avait bien débuté. Il fronça les sourcils quand il entendit une journaliste l'étiqueter RPR. Il avait déjà remarqué cette erreur plus tôt dans la journée quand il était allé voter. Il n'avait pas été coaché par le RPR pour cette élection. Bon finalement, ce n'était pas si grave, après tout, maintenant qu'il était adhérent, il défendrait son nouveau parti. Après une attente ponctuée par des musiques, Louis-Damien monta enfin sur la petite scène pour faire son discours de remerciements. Il dut attendre de longues minutes que les acclamations tombent un peu.

Chères Aspinoises, Chers Aspinois,

C'est avec une joie certaine et une résolution décuplée que j'ai accueilli les résultats de cette élection municipale. Le score réalisé ce soir révèle qu'une majorité d'entre vous s'est retrouvée dans le projet que je proposais à notre Capitale. Je tenais à vous remercier...

Il fut coupé par de nouveaux applaudissements et reprit, en élevant la voix pour se faire entendre :

Je tenais à vous remercier, disais-je, pour tout le soutien que vous m'avez apporté lors de cette campagne et lors du vote. Je tâcherais d'assumer la tâche pour laquelle vous m'avez désigné dès que ma nomination aura été annoncée, pour porter Aspen fièrement vers son avenir. Comme je vous l'avais annoncé précédemment, je poursuivrais le travail d'ouverture et de transparence qu'ont instauré mes prédécesseurs. Il appartient à chaque habitant d'Aspen de pouvoir débattre et exposer ses projets ou de pouvoir contribuer à la vie urbaine. A ce titre donc, j'entends la déclaration de Monsieur Marshall, qui a annoncé ce soir vouloir travailler pour une ville qu'il aime. Je crois que ce soir, nous aimons tous notre ville. Pendant la campagne, nous avons marqué chacun de notre côté nos différences, nous avons débattu et même si ce fut court, les échanges que nous avons eu, séparément et mutuellement ont été enrichissants. Je salue donc, ce soir le score de mon adversaire, avec lequel j'ai réellement pris plaisir à débattre.

Par le passé, j'ai été amené à gouverner le pays avec une formation politique qui n'était pas la mienne. La tâche ne fut pas aisée, parce que nous avions des points de vue et des engagements différents. Malgré cela, nous avons réussi à coopérer et à gouverner. Aujourd'hui, la victoire que vous m'avez octroyée n'est pas une victoire sans appel, une victoire d'une majorité sur une minorité, une victoire personnelle. Elle reste la victoire d'un projet, de convictions, d'une confiance. Je voudrais dire aux 46,70% de citoyens qui ont voté pour Monsieur Marshall aujourd'hui, qu'Aspen ne se construira pas sans eux, pas plus qu'elle ne se construira sans vous. C'est maintenant que le véritable défi commence, c'est maintenant, ici que l'aventure débute. Une aventure qui promet d'être passionnante, qui aura ses rebondissements et ses aléas. Cette aventure, je veux la partager avec chaque aspinoise, avec chaque aspinois, avec vous tous.

De nouvelles acclamations montèrent alors qu'il but rapidement une gorgée d'eau. Si les gens n'arrêtait pas de crier son nom, il allait finir par être aphone...

Aspen, c'est notre avenir, c'est notre ville, à nous tous. Le taux de participation montre que cette élection vous a mobilisé, qu'elle a su vous accrocher et ce n'était pas gagné vu la façon dont les choses ont commencé. Ce souffle que vous donnez à mon projet, cet élan que vous avez donné à nos deux candidatures, je souhaite plus que jamais qu'il se prolonge et qu'il se poursuive pour que nous fassions d'Aspen, notre Capitale d'avenir !

Voyant que les vivas commençaient à monter trop haut pour qu'il puisse parler et être entendu, il s'arrêta. L'ambiance était difficilement tenable. Il avait quelque chose à dire en plus mais il comprit qu'il ne pourrait pas en placer une. Il décida donc d'en rester là, et lança, la voix enrouée en rapprochant le micro :

Merci ! Vive Aspen, Vive la République et Vive la Frôce !

Les festivités se poursuivirent jusqu'à très tard dans la nuit. Louis-Damien, après un bain de foule, décida de se mettre au calme dans une pièce et de ranger quelques affaires dans un porte-documents. Un quart d'heure plus tard, il quitta son QG, direction son appartement.