Conseil des Ministres du 20 au 22 décembre

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Lacroix se leva de son siège et tout en regardant Sébastien, il déclara :

- Messieurs, ce Conseil des Ministres est d'ores et déjà terminé. Les projets évoqués dans cet ordre du jour ont déjà été adoptés par le Conseil des Ministres précédents. Je vous demande donc, Monsieur Capell, de les déposer tels qu'ils ont été adoptés. Libre au PRF de modifier et de proposer des amendements à l'Assemblée Nationale. Mais il n'appartient pas au nouveau Gouvernement de modifier à sa guise des projets validés précédemment. Je lève donc la séance, à moins que Monsieur Capell n'ait quelque chose à ajouter pour les feuilles de route. Nous nous retrouverons sous peu pour un nouveau Conseil des Ministres, avec cette fois les projets de ce Gouvernement. Vous pouvez disposer.

Il désigna la sortie d'un geste de la main tout en lançant un regard à Capell, comme pour le mettre au défi de contester.

[Sébastien Le Maud]

Le Maud n'attendait que ça, dés que le président eut prononcé ces mots il se leva de sa chaise et partit, pensant à la soirée de rêve qu'il allait passer.

[Sylvain Kelmann]

Sylvain restait interloqué. Il regardait partir Le Maud avec mépris. Comment pouvait-on avoir si peu de considération pour la fonction ministérielle et pour ce Gouvernement pour partir tel un enfant qu'on envoie en récréation?
Voyant le Président la main dirigée vers la porte, Sylvain resta volontairement assis. Tant que le Premier Ministre était là, il ne bougerait pas. Ce Conseil des Ministres avait une raison d'être, et ce n'était pas ce monarque en péril qui allait ajourner toute opposition...

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Lacroix se contenta d'attendre, impassible. Il n'allait certainement pas céder, il était dans son droit. Il avait quand même salué Sébastien Le Maud à sa sortie d'un sourire cordial. Il affichait clairement une bonne humeur qui ne le quitterait pas, quoiqu'il arrive.

[Mays Madarjeen]

Jusque là, Mays était resté impressionné par ce conseil des ministres, et n'avait pas vraiment osé s'opposer au président. Maintenant, il était un peu énervé par l'attitude de celui-ci.

Le précédent conseil des ministres n'a aucune valeur. Le gouvernement a démissionné avant qu'il ne soit terminé, ça le rend caduc. Vous ne pouvez pas demander au nouveau gouvernement d'assumer les mauvais projets de son prédécesseur.
Si le gouvernement de Charles de la Tour voulait que ces projets soient soumis au suffrage de nos députés, il aurait dû s'y prendre avant de partir. Si vous voulez absolument qu'ils soient votés, demandez au représentant parlementaire de votre parti de le faire lui-même. Vous savez, celui à qui John Wilson a laissé la place pour vous empêcher de piétiner la voix des citoyens! Comment s'appelle-t-il, déjà? Ah oui, Antonio Borja... Ça fait un bout de temps qu'on ne l'a pas vu, non?

Fier de son petit effet, Mays se tint droit sur son siège en croisant les bras, tout en retenant un sourire sournois.

[Sébastien Capell]

Sébastien essayait de garder son calme tant bien que mal ...

M. le ministre de l'intérieur veuillez rester à votre place, merci.

M. le Président, la démission du précédent gouvernement a été donné alors qu'un conseil des ministres était en cours. Ce qui a eu pour effet de faire avorter ce même conseil et donc les votes des projets qui y étaient discutés. Ces projets doivent donc repasser devant le conseil des ministres.

Un silence glacial s'était abattu dans la salle du conseil ...

[Sébastien Capell]

Sébastien regarda ses ministres ...

Très bien M. le président, ces projets seront présentés à l'Assemblée Nationale. Mais je peux vous assurer que les députés PRF se feront un plaisir de les modifier.

Puisque le conseil des ministres est terminé, nous pouvons donc partir. Ce gouvernement à des dossiers urgents à traiter. Au revoir M. le Président.

[Sébastien Le Maud]

Le Maud était déjà parti à vrai dire.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Lacroix ne répondit pas à Mays. Il se contenta de le regarder sans qu'aucune émotion de transparence. Comme il se plaisit à le dire, souvent, la bave de crapaud ne salissait jamais le plumage de la blanche colombe. Du reste, Louis-Damien n'était pas plus atteint par les piques de Mays que par la destitution que l'on avait lancé contre lui ou la campagne de mensonges sur son "ingérence" au PRF. Il laissa Sébastien ne pas perdre la face et se contenta de lui répondre :

- J'espère bien que vos députés vont faire leur travail, Monsieur Capell. On a trop souvent eu une Assemblée Nationale inanimée. Admettez qu'il serait tout de même très osé de se déroger à une promesse de campagne faites auprès des électeurs. Je vous laisse le soin de déposer les projets dans le bureau de l'Assemblée Nationale le plus rapidement possible et de me faire parvenir les feuilles de route du Gouvernement avant le prochain Conseil des Ministres, dont nous déciderons l'ordre du jour et la date ensemble, à n'en point douter. Bonne soirée, Messieurs.

Lacroix laissa les Ministres sortir un à un de la salle de réunion du Gouvernement.

[John Wilson]

John qui suivait depuis le début les débats :

- excusez - moi, mais je ne sais toujours pas ce que vous attendez de moi , une réponse claire serait peut être judicieuse.