Laurent de Montredon a écrit :Interrogé par des journalistes qui faisaient le siège de Belley, le premier Ministre s'exprima pour la première fois sur cette affaire :
- Nous vivons au 21ème siècle me semble-t-il messieurs dames n'est-ce pas ? Et je suis un homme de mon temps.
En conséquence de quoi l'acte de l'enseignante ne me choque pas. J'en ai vu d'autres comme dirait l'autre.
Ceux qui sont choqués le sont par pure idéologie et au nom de principes passéistes.
Promouvoir une sexualité responsable et protégée n'a rien de répréhensible. Je reconnais une certaine maladresse cependant à avoir agi seule sans concertation avec l'équipe enseignante et le rectorat.
Mes derniers mots iront aux jeunes de notre pays : PRO-TE-GEZ VOUS !
A la radio locale de Saint Frôçois, Yevgueni réagit à l'intervention de Montredon:
Bien sûr. Si demain le XXIème siècle décrète qu'il faut assassiner les albinos parce qu'ils représentent des pouvoirs maléfiques, nous le feront, puisqu'il faut vivre avec son temps. J'avoue que des fois des envies de violences traversent mon esprit quand j'assiste à ce genre d'opinions nauséabondes. Des "ta gueule", "fermes la connard", ne seraient pas du tout inappropriés comme réponse. Lorsque le premier ministre ose user des termes emplis de mépris vis à vis de ses compatriotes et de la classe politique qui se sont indignés face au geste de cette professeur, je ne peux que réclamer sa démission.
Ce dédain ministériel pour l'avis des citoyens est une marque de fabrique chez de Montredon. Déjà, du temps du service civique, il souhaitait que les plus riches puissent l'éviter, et ensuite il a plié sous le poids de la rue, alors qu'en démocratie on ne gouverne pas avec la rue mais avec les urnes. Ce n'est pas son premier coup d'essai. Il ne fait que confirmer son indifférence totale pour le peuple qui n'a pas le même avis que lui.
Et il ne s'agit ni de gauche, ni de droite. Ce baltringue se place en "progressiste", père bienveillant des temps modernes. Il y a encore quelques années cette attitude était taxée de "paternaliste". La main-mise sur les esprits est totale car le discours de Montredon est un discours avilissant, infantilisant et provocateur: il veut ridiculiser les esprits libres en les traitant de "passéistes" ou expliquant leur réaction par "idéologie". Il n'en est rien. La décridibilisation de l'adversaire politique selon Montredon passe par l'attaque ad hominem et sa justification du progrès est stupide. De Montredon fait parti des gens qui aiment le progrès
parce que c'est le progrès, et ne pensent pas à réfléchir sur sa marche.
J'espère que tôt ou tard il y aura des personnes qui s'essaieront à déconstruire son discours pseudo-progressiste.