AIF 11/01 - Grève en vue dans les transports

[Sébastien Capell]

C'est le monde à l'envers. Voilà maintenant que le Napoléon de Salusa traite Yevgueni Makhno d'excité. Regardez-vous dans une glace, M. Riga, avant de sortir de telles bétises. Finalement, la justice a peut-être raison de s'intéresser à vous, vu que vous avez l'air de si bien connaître les pratiques mafieuses. Et puis franchement, arrêtez de nous parlez de vos patisseries, les frôceux ont des choses plus importantes à faire que d'écoutez vos délires sur la qualité de votre crême fouettée.

[Yevgueni Makhno]

M. Finacci, toute cette histoire n'est qu'un problème de syndicat qui pour un problème d'argent retient en otage des milliers de travailleurs, précaires ou non, qui comptent sur les transports en commun, pour leur rapidité, pour leur attractivité financière et pour consommer moins d'essence (et donc moins polluer).

Je n'ai aucun problème à comprendre leurs motivations. La direction devrait faire un effort. Mais, regardons de plus près: peut elle vraiment le réaliser ? Peut elle accorder cette augmentation de salaire sans mettre en danger son propre fonctionnement ? En se comportant comme des actionnaires, les employés ne risquent-ils pas d'épuiser la poule aux oeufs d'or ?

Enfin, le rôle du syndicat. Il est à mon sens dépassé dans son actuel représentation. Il n'a plus la même valeur qu'il eut pu avoir chez nos voisins européens. Il faut le dés-institutionnaliser et avoir un oeil sur son financement.

[Gavroche Finacci]

Vous mettez en avant le syndicat, mais vous semblez oublier que les conducteurs qui lui ont confié la tâche de défendre leurs intérêts et qui prennent le risque de perdre une journée de salaire sont eux aussi des travailleurs. Et comme je l'ai déjà dit, je pense que les perturbations rencontrées lors d'une grève ne peuvent être comparées aux terribles menaces que peut subir une personne prise en otage.

Vous comparez les travailleurs qui souhaitent obtenir une augmentation à des actionnaires irresponsables, charmant pour une personne qui s'érige en défenseur radical des travailleurs quitte à choquer les soi-disant gauchos angélistes qui font face à lui. Si on avait laissé le patronat décider de tout à l'heure actuelle au nom du principe que les travailleurs n'ont pas à s'exprimer sur les salaires comme ils ne sont pas qualifiés pour ça, les salariés seraient surement payés 2 plz de l'heure pour 50 heures hebdomadaires.

Et je ne vois pas en quoi le financement des syndicats est lié à ce préavis...

[Gustavo Riga]

Qu'il s'agisse de ne pas ramasser les déchets ou de ne pas conduire des usagers d'un point A à un point B, qu'il s'agisse de racket ou d'empêcher les individus de se rendre à leur travail, je ne fais pas de différence. Les deux sont du chantages et brident la liberté de mouvement.

Pour ma part je ne fais pas de différence entre celui qui, au nom de la grève, prétend défendre son salaire, et celui qui au nom de sa liberté individuelle prétend refuser aux autres ce droit fondamental. C'est vous le maître chanteur M. Makhno, mais votre partition est usée. Si cette grève vous empêche d'aller au "travail" (vous faites quoi dans la vie ?), tant mieux, car vous faites partie des vrais responsables de la crise.

[Yevgueni Makhno]

Vous comparez les travailleurs qui souhaitent obtenir une augmentation à des actionnaires irresponsables, charmant pour une personne qui s'érige en défenseur radical des travailleurs quitte à choquer les soi-disant gauchos angélistes qui font face à lui. Si on avait laissé le patronat décider de tout à l'heure actuelle au nom du principe que les travailleurs n'ont pas à s'exprimer sur les salaires comme ils ne sont pas qualifiés pour ça, les salariés seraient surement payés 2 plz de l'heure pour 50 heures hebdomadaires.

Et je ne vois pas en quoi le financement des syndicats est lié à ce préavis...

Qu'en est-il de la capacité de l'entreprise de transport en commun à fournir cette augmentation de salaire ?