[Débat] Décentralisation des pouvoirs

[Ernest Fontaine]

Le ministère de la Justice et des Institutions a souhaité, en accord avec le Chef du Gouvernement, l'ouverture d'un débat national sur la décentralisation des pouvoirs de la République de l'Archipel de Frôce.

Pour se faire, le ministère de la Justice et des Institutions appelle à cette consultation nationale tous les acteurs politiques de tous bords, ainsi que tout citoyen désireux de faire entendre sa voix.

Les pistes principales étudiées par le Gouvernement actuellement sont une décentralisation basée notamment sur les affaires culturelles, et dirigée par un corps élu, encore indéterminé.

En espérant de votre part une participation enrichissante, et souhaitant que tout débordement sera évité.

[Marc de St Imberb]

Je me permet d'intervenir en la qualité de Ministre de la Culture et des Sports.

Il est bien entendu acquis qu'une entreprise de décentralisation sera très appuyée par le domaine culturel. Je n'ai pour l'instant pas eu le loisir de me pencher avec plus d'insistance sur la question, mais nous pouvons dès à présent envisager quelques pistes :
-Création de chaines de télévision publiques pour chaque région avec programmes en langue régionale, actualité locale, etc.
-Mise en place de manifestations culturelles à caractère régionales, financées par l'état, mettant en valeur l'artisanat et le patrimoine local
-Création de fonds d'aide, permettant l'entretien notamment de bâtiments historiques,...

J'étudierai avec votre aide d'autres possibilités dans les jours suivants. Je vous tiens bien sûr au courant et me met à votre entière disposition.

[Valentino Borgia]

Pour ma part, commencer la décentralisation par ce biais là, pourquoi pas, mais il s'agit d'1% de ce qui devra, à terme, être décentralisé.

Permettre aux Cofonoriens d'avoir leurs propres chaines tv, ou radio, de pouvoir entretenir leurs propres monuments est un premier pas, même si cela semble aberrant que cela ne fut pas déjà possible, mais si l'actuel gouvernement compte uniquement sur ça pour crier victoire à la prochaine campagne, je ne crains que cela soit l'arnaque du siècle.
Je défends la décentralisation car elle m'apparaît nécessaire pour qu'aujourd'hui les libertés individuelles des Cofonoriens soient défendues et respectées. Il n'est pas dans leur intérêt de demeurer enchaîné à la République d'Aspen et il n'est pas dans l'intéret de cette dernière de contraindre un peuple à demeurer dans certains domaines attaché à elle.

Pour une décentralisation réussie, il faudra aborder les sujets politiques et économiques, qui englobent aussi bien les domaines des transports, de la gestion touristique, du mode de représentation du peuple cofonorien, des rapports avec le pouvoir aspinois.
Laisser un local de l'étape à la tête d'une chaîne tv cofonorienne ne changera pas la vie de l'archipel.

[Marc de St Imberb]

Monsieur Borgia,

Est-ce que nous avons ne serais-ce qu'un instant évoqué le fait que ce seraient les seules mesures ? Bien sûr que non. Ce sont des idées provisoires que j'ai formulées au nom de mon ministère et non de l'entier gouvernement.

[Cyril Faure]

Oui je rejoins Valentino Borgia sur ce point, cela va être juste l'arbre qui cache la foret. C'est un début je l’accorde mais il faut des propositions concrètes en matière économique, les Cofonoriens doivent gérer leur économie comme bon leurs semble que ce soit au niveau du tissus industriel ou de la gestion du tourisme.
Ensuite je pense qu'il faut aussi leur donner un poids législatif qu'ils n'avaient pas auparavant.
Il faut donc améliorer ces deux points cruciaux afin que l’archipel est atteint un niveau d'autonomie suffisant.

[Ernest Fontaine]

Rappelons que la Décentralisation a vocation à s'appliquer de la même manière entre les trois régions administratives de l’État.

Au niveau des pouvoirs accordés aux régions, c'est le sujet même du débat.
Il est convenable de laisser aux régions la gestion d'une partie des affaires culturelles. De même, certains transports en commun, la gestion des lieux publics, ou autre peut également être discuté.
De plus, la fiscalité locale et les subventions étatiques sont également des sujets primordiaux.

[Julian Robson]

Une décentralisation au niveau des régions a toujours eu un résultat négatif: gestion trop compliqué, pas assez de personnes pour s'en occuper.
Après, une décentralisation au niveau culturel peut être une bonne chose: le Festival de Farelle le montre bien.
Le sport, le Tourisme peuvent aussi en faire partie. Après les transports, la vie économique proprement peut vite être difficile à gérer.

On peut très bien partir sur deux trois axes pour commencer et voir comment s'organise les régions.

[Arthur Carapin]

La décentralisation est un cancer qui désunit le pays et crée des inégalités entre régions. face à cette mode, nous prônons plutôt une déconcentration des pouvoirs qui permet d'appliquer localement des décisions nationales, en prenant compte d'éventuelles spécificités.


Concernant le point culturel, il n'y a là aussi aucun intérêt. L’entretien des bâtiments historiques doit être fait,quand aux tv etc, il s'agit d'initiatives privées que l'argent du contribuable n'a pas à subventionner.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Qu'en est-il d'un passage à un système fédéral ?

Les régions doivent pouvoir agir sur autre chose que la culture : l'emploi, les transports, le social, l'éducation.
Il faut un système qui permette une action locale beaucoup plus efficace qu'une action nationale. En ciblant les politiques sur les problèmes de terrain, nous renforçons la base de l'Etat et donc nous lui donnons plus d'armes pour combattre les fléaux de notre société : le chômage, l'inflation, la décroissance.
Et je reste persuadé qu'en voyant combien l'action locale est importante, nos concitoyens retrouveront leur passion pour leur région. Vous voulez des régions plus actives et éviter un désengouement, alors donnez les leviers pour agir. Que les régions soient élevées au rang d'actrices du quotidien et qu'elles quittent leur rôle de spectatrices résignées et passives.

[Jean-Baptiste Marshall]

Une décentralisation basée notamment sur les affaires culturelles n'est absolument pas la solution.

Il est temps de mettre un terme au pouvoir centralisateur sur les questions internes. Vouloir centraliser toutes les décisions à Aspen est une erreur. Les processus de décisions doivent être pris au niveau local, au plus prêt des citoyens.
La mise en place d'un Etat fédéral est la meilleure des solutions possibles. Les régions ont besoins d'un réelle autonomie. Se voir confier uniquement les affaires culturelles ne répondrait en rien l'attente générale et ne serait qu'une réformette parfaitement inutile. Dans le contexte actuel, il faut qu'une réforme profonde de nos institutions voit le jour.

La Frôce que je prône serait - en tant qu'Etat fédéral - composée de trois Etats fédérés, l'Île de l'Agrume, la Province des Prigors et l'Archipel Cofonoria. Nous serions doté d'une Constitution Fédérale. Chaque Etat disposerait quant à eux, de leur propre Constitution. Les Constitutions de chaque Etat ne seront pour leurs parts souverains qu’au plan interne, bien entendu. Ainsi, les prérogatives régaliennes, c'est-à-dire tout ce qui touche de près à la souveraineté de l’Etat, relèverait du niveau fédérale, qu’ils s’agissent par exemple de la diplomatie, de la défense, de la monnaie, ou encore de la nationalité. A contrario, les entités fédérées seraient compétentes sur toutes les autres matières, c'est-à-dire sur toutes les matières qui n’ont pas été expressément attribué au niveau fédéral.
Enfin, chaque région serait dirigée par un Président de région élu au suffrage universel direct.

Ce grand chantier devrait bien entendu être approuvé par le Peuple via référendum.