[Espace Libre] Réactions aux Communiqués du PPL

[Jean-Baptiste Marshall]

Parti Pour la Liberté
Réactions aux Communiqués du Parti Pour la Liberté

[Patrick Carles]

Pouvoir entendre des néo-conservateurs prônant l'État minimal se plaindre de l'attentisme du gouvernement est une chance que je n'espérai plus. Je tiens donc à remercier de tout mon cœur Zénodore du Plessis pour ce beau texte comique d'intermittent politique. On regrettera tout de même qu'il ait poussé la blague jusqu'à prétendre que Mme Lopez de Ayala soit une marxiste ou que le PPL soit composé de républicains (farouches qui plus est !). Emporté par son élan, il est sûrement allé trop loin et le public a pu alors réaliser qu'il s'agissait bien d'un numéro de chansonnier et pas d'un communiqué sérieux. Il ne reste lus qu'à espérer qu'il sache mieux contenir son effort à l'avenir pour que ses sketchs désopilants restent justement dosés.

[Guillaume de Chantérac]

Monsieur Carles,

Permettez-moi tout d'abord de rectifier une erreur (volontaire ou non) de votre part. Le PPL n'est pas un parti de néoconservateurs. C'est bien trop réducteur. A titre personnel, j'appartiens à la droite libertarienne.
Le PPL est une grande famille politique ouverte à toutes celles et ceux qui ont à coeur de défendre le libre marché, la liberté individuelle, la propriété privée, les valeurs traditionnelles, un Etat limité, etc. Nous accueillons toutes les sensibilités du libéralisme et du conservatisme.
Les néoconservateurs y ont bien entendu leur place, mais également les libéraux classiques, les libéraux-conservateurs, les libéraux-conservateurs modérés, les libertariens, etc.
Nous avons quelques points de désaccord mais nous nous retrouvons sur l'essentiel. C'est ce qui fait et fera notre force dans l'avenir.

Cette mise au point effectuée, passons à une autre grosse erreur de votre part : la définition même de l'Etat minimal.
Nous défendons donc - pour la plupart d'entre nous - un Etat qui n'est censé intervenir que dans les domaines qui lui sont propres, à savoir les pouvoirs régaliens (impôts, police, justice, armée). Bien qu'il y ait - une fois de plus - des sympathisants au sein du PPL qui puisse y ajouter d'autres domaines.
Mais nous ne défendons absolument pas pour autant un gouvernement inactif qui se repose sur ces lauriers. C'est véritablement méconnaître nos valeurs que de penser ou dire cela.
Nous entendons qu'ils se mettent au travail. Chose pour laquelle ils ont été nommés, vous en conviendrez.
Et nous de notre côté, nous sommes et serons là pour défendre notre point de vue sur les réformes menées par la majorité PSD-RPR.

Nous sommes donc parfaitement en droit de dénoncer l'oisiveté du gouvernement tout en combattant ses réformes socialio-marxistes.

Pour finir, j'ajouterai que les frôceux assistent ces derniers jours à ce qui nous donnera encore plus raison dans l'avenir.
L'inactivité gouvernementale doublée de réformes futile, nuisible et néfaste, voilà ce que les frôceux ont gagné en votant pour les socialo-étatistes issus du PSD et du RPR.

La seule et véritable alternance et alternative crédible à ce genre de comportements et de réformes dans les semaines et mois à venir sera le PPL.

[Benjamin McGregor]

Plutot que de critiquer un pretendue inactivité que vous ne cessez de mettre en avant, pourquoi ne déposez vous pas des textes a l'Assemblée Nationale pour devenir ainsi une opposition encore plus constructive? Et je trouve votre critique assez injuste parce que des réformes ou des propositions ont été faites, le gouvernement travail et les froceux le savent mais en plus de ca, des membres du PPL participe au debat, même si l'on peut discuter du niveau constructif de certaines interventions.

[Jean-Baptiste Marshall]

Ne vous inquiétez pas pour nous McGregor, les députés PPL savent ce qu'ils ont à faire.

Si nous avions une majorité telle que la votre au sein de l'Assemblée Nationale, nous serions déjà en train de mener des réformes de fond de manière à baisser drastiquement les impôts, taxes et charges en tous genres. Nous ajouterions également à cela une déréglementation, une véritable réforme du système scolaire et universitaire ainsi que plusieurs dizaines d’autres réformes nécessaires pour éviter une faillite généralisée.

Il suffit de regarder la composition de cette Assemblée pour comprendre qu'il serait vain de présenter de telles réformes.

Vous autres, socialistes de tous bords, étatistes en puissance et vos alliés rouges avaient une large majorité qui vous permet d'agir, chose que vous ne faites absolument pas. Donc, ne vous inquiétez pas pour nous, disais-je.

[Patrick Carles]

Je constate que vous êtes passé à côté des mes remarques sans trop d'égard M. Chantérac. J'ai bien conscience que le PPL au pouvoir provoquerait une activité législative. C'est déjà ce qu'il se produisit lorsque Mme Thatcher obtint le pouvoir au Royaume-Uni. Cela dit, je voulais plutôt montrer un point somme toute comique. Vous n'envisagez le démembrement de l'État comme qu'en passant par une activité de celui-ci… et cela ne vous fait pas réfléchir plus loin. Vous n'avez même pas l'humilité (mais ça c'est pas une grande vertu chez vous, les individualistes) de supposer qu'une telle institution puisse avoir des influences sur les agents qui entrent à son contact ; et donc que le démentellement soit plus complexe qu'il n'y semble. Mais bon passons.
Vous reprochez ensuite à un gouvernement de ne rien faire. On ne reviendra pas sur cette affirmation drolatique (mais ridicule) et on se concentrera sur le fond du propos. Vous tendez à légitimer l'action publique dans ce communiqué. Et oui, voir des pourfendeurs du big government pourfendre l'inactivité supposée d'un Gouvernement de coalition provoque, pour mon esprit chagrin, triste et blasé, un petit moment de joie (puisqu'il paraît que c'est mieux que d'en pleurer).

Et alors, quand Zéno nous offre en bouquet final le communisme (à croire que c'est une maladie) de Mme Lopez de Ayala (tout en gardant son air de benêt sérieux et sûr de lui) puis le républicanisme des membres du PPL (avec toujours ces mêmes expressions), on ne peut plus se contenir et on rit à cette sublime mascarade en espérant secrètement que le PPL annonce enfin qu'il n'était depuis le début qu'une vaste blague brillamment mené par des intermittents du spectacle (à l'image des fausses manifs' de Droite). Mais bon, visiblement je me suis laissé emporter par mon rêve et vous n'êtes ni en représentation ni en tournée. Une raison de plus de motiver mon séparatisme cofonorian quoi.

[Jean-Baptiste Marshall]

Non Carles, nous ne légitimons absolument pas l'action publique dans notre dernier communiqué. Vous n'y êtes pas du tout. Nous condamnons l'hypocrisie du gouvernement actuel qui trahis le vote et la confiance qu'une part non négligeable des frôceux qui ont glissé un bulletin PSD ou RPR (bonnet blanc, blanc bonnet, oui je sais) dans l'urne par un manque d'activité évident.

Vous remarquerez que nous avons nuancé le fait que ce manque d'activité était pour nous un moindre mal étant donné les propositions ineptes des ministres Ayala et Pappa.

Enfin, sachez que je suis heureux d'apprendre que notre communiqué fut une franche rigolade pour votre petite personne.
Nous nous passerons donc de votre avis concernant le républicanisme des membres du PPL ainsi que notre propre opinion au sujet des dérives marxistes de certains membres de la scène politique frôceuse.

Sur ce, bonne soirée sur votre île.

[Patrick Carles]

Parler de ma petite personne m'apparaît quand même comme vexant et incohérent. Qu'est devenu votre individualisme triomphant ? Au reste, Cofonoria est un archipel en fait ; l'Agrume et les Prigors sont de simples îles.

Plus sérieusement, je souscris au moins à un point de votre argumentaire : il est scandaleux que des électeurs qui pensaient avoir voté à Gauche avec le PSD ou à Droite avec le RPR se retrouvent avec une coalition qui brouille toutes les pistes. L'honnêteté intellectuelle me contraint à vous donner totalement raison sur ce point-ci.
On aurait tout de même pu revenir plus encore de votre inculture la plus totale sur ce que les termes marxisme et républicanisme impliquent, mais je crois qu'on en restera là. Je vous souhaite donc également une bonne nuit.

[Patrick Carles]

Je tiens solennellement à féliciter M. Marshall. En effet, au-delà de la hauteur stratosphérique de ses pensées habituelles, le bonhomme s'est fendu d'un billet plus puissant que jamais sur son blog.

Alors bravo. Bravo, parce que vous avez réussi à utiliser un argumentaire fort et issue d'une réflexion longue, profonde et étayée de solides arguments. Bravo, parce que vous avez réussi à oser une comparaison courageuse et ultra-pertinente qui permet réellement de comprendre l'ensemble de la complexité des acteurs et idéologies politiques en Frôce. Enfin, bravo, parce que vous avez réussi à montrer que sous des dehors humanistes sirupeux et mous du genou (si ce n'est d'autre chose), se cachent en réalité derrière les leaders du RSE et du PSD de terribles néo-nazis prêts à réimposer aux pauvres individus triomphants frôceux le sacrifice aux autres (qu'ils appellent traitreusement "partage") et, pourquoi pas, un nouvel Holocauste !

Encore merci à vous JBM. Vos lumières nous ont permis de retrouver la peste brune. Et réussir à la retrouver derrière les mornes oripeaux de la social-démocratie frôceuse démontre à quel point vous avez du pif et une capacité de discernement surhumaine. JBM, vous êtes dignes des héros de blockbuster états-uniens… et j'espère de tout cœur que vous recevrez ce compliment avec la fausse modestie de rigueur, par soucis de cohérence.

Enfin, sur ce, je vous invite à vous replonger dans un autre grand déméleur de complots insoupçonnables. Inspiré par l'encore plus grand Glenn Beck, voici ce que Jon Stewart a trouvé (et pour le coup, je me méfie de votre idéologie de prisonniers esclaves, ça a un relent soviétique quand même) : http://www.thedailyshow.com/watch/thu-m ... ibertarian


Et bon, bien sûr, je ne pouvez pas conclure cet éloge presque pas dithyrambique sans vous offrir le cadeau que vous méritez en utilisant le même petit tiroir à surprise rigolo qui a fait la force de votre sublime chute tout à l'heure.

Faites en bon usage, Ô grand génie du politique.