MEETING DU RASSEMBLEMENT POUR LA RÉPUBLIQUE
ASPEN – ÎLE DE L'AGRUME
A nouveau aujourd'hui, François prendrait la parole devant les militants pour parler des questions internationales. Hier déjà, il avait suscité un enthousiasme inédit parmi les militants, fascinés par son franc-parler et son dynamisme.
A nouveau comme hier il s'avança vers la tribune de manière détendue et confiante. Il était vêtu d'un costard sans cravate. Au moment où la foule l'acclamait parce qu'il s'apprêtait à s'exprimer, il leva ses bras pour former le signe V de la victoire tout en esquissant un sourire serein. Il n'avait pas le moindre trac, pas la moindre panique. Il était prêt à parler tel un orateur sans craindre d'affronter les centaines de personnes venues pour l'occasion.
« Mes chers amis,
Quel honneur pour moi de tenir ce meeting à Aspen. Aspen, ma ville. Aspen, la capitale.
Et si notre capitale n'est pas aussi huée que les autres capitales du monde, c'est bien parce qu'ici mieux qu'ailleurs nous gardons à l'esprit les valeurs de partage et de solidarité. C'est aussi parce que notre pays a su mener à bien une politique de décentralisation qui a désengorgé la capitale.
Je suis ici, mes amis, pour vous parler de la diplomatie que compte mener le gouvernement, dans la logique du RPR. Je suis venu vous parler des relations internationales, du contexte dans lequel notre pays doit faire évoluer ses positions et faire entendre son avis.
Vouloir que notre pays obtienne toute la légitimité nécessaire pour être entendu à l'échelle du monde, ce n'est pas reprendre pour notre propre compte la politique d'unilatéralisme que les Etats-Unis ont appliqué sous Bush.
Nous devons imprimer notre marque d'abord au sein de l'Europe et ensuite au sein de la Mondialisation politique, économique et culturelle. Nous devons promouvoir le multilatéralisme et le dialogue sans oublier la réalité du contexte international, sans oublier de prendre des décisions quand il le faut, où il le faut et comme il le faut.
La politique étrangère de la Frôce doit être revalorisée. Nous ne pouvons plus accepter de rester insulaires, de faire des choix politiques décisifs sans tenir compte du contexte international tout comme nous ne pouvons plus accepter d'ignorer ce qui se passe ici comme ailleurs. Le RPR a noté le manque total d'intérêt sur les affaires étrangères de Monsieur Salinovitch. Alors le RPR a décidé de dire d'une vive voix comme un écho résonnant avec force "Goodbye Salinovitch", pour que seule cette voix, celle du débat et des urnes, puisse dégager cet incompétent des plus hautes charges de l'Etat. Monsieur Salinovitch gouverne le pays au XIXème siècle. Monsieur Salinovitch pense avoir son mot à dire sur tout alors qu'il n'est qu'un de ces politicards qui n'ont rien compris à la professionnalisation de la vie politique. Le politique d'aujourd'hui est instruit, a des bases en économie et en sociologie. Il ne se contente pas de faire des manoeuvres pour prendre le pouvoir ou le garder, il oeuvre de manière rationnelle pour le redressement de son pays.
C'est parce que nous voulons appliquer à nous mêmes la valeur de responsabilité que nous exigeons des autres que le RPR s'engagera à être au fait de l'actualité internationale et d'y prendre une part considérable.
Le Premier ministre, parce qu'il est responsable de l'action de notre pays dans le monde, devra prononcer un discours annuel sur l'état du monde et sur la place de notre pays dans ce monde devant le Parlement. Ce discours permettra au gouvernement de justifier sa politique étrangère et au Parlement de rendre des comptes.
Un tonnerre d'applaudissements se fait entendre.
Notre politique étrangère ne sera pas celle d'un bisounours qui pense que "tout va bien dans le meilleur des mondes". Nous ne voulons pas non plus faire du cynisme la norme en diplomatie. La realpolitik oui, mais la realpolitik comme nous l'entendons, c'est celle qui tient compte des enjeux des conflits et des rapports de force. Nous n'exploiterons pas les autres pour servir au mieux nos intérêts. Nous préserverons nos intérêts tout en développant ceux des autres pays, ceux des plus vulnérables. Aussi le RPR tient à être ferme sur la politique d'aide au développement qu'il compte mettre sur place : il faut la liberté. Il faut la démocratie. Et il faut des élections. Je ne peux pas faire plus clair et plus concis.
Nous voulons rester légitimes sur les valeurs qui sont inscrites dans le marbre de notre culture républicaine ? Alors tâchons de les faire appliquer aux autres pays dans le respect de leur culture. Oui, je ne pense pas comme certains que la démocratie est un luxe que seuls des pays développés peuvent s'autoriser. Je répète, l'aide au développement sera conditionnée par une démocratie transparente. Sans quoi rien ! C'est la principale raison pour laquelle le gouvernement conduit par un Premier Ministre du RPR sera soucieux de développer les échanges avec les démocraties naissantes du Printemps arabe.
La première barrière au développement de ces nombreux pays du Tiers-Monde d'Alfred Sauvy qui connaissent paradoxalement une croissance fulgurante, c'est la mauvaise répartition des richesses à l’intérieur. Mais aussi la mauvaise répartition des richesses au niveau du commerce international. Le producteur doit être au centre de l'échange international. Il ne doit pas être sous-payé pour l'effort qu'il aura accomplit et sa rémunération doit correspondre à son travail. Le capitalisme, c'est cet esprit de travail et de récompense que Max Weber a su démontrer dans ses travaux. Le capitalisme ce n'est pas des tout pour les spéculateurs et les grandes firmes au détriment de la prospérité économique.
La solution que nous préconisons elle est simple, il faut mettre en place le commerce équitable. Il faut favoriser l'achat des produits issus de ce commerce. Il faut lutter contre les oligopoles et les monopoles en subventionnant les petits producteurs.
Si nous voulons aider les pays les moins avancés. Oui, j'utilise ce terme au lieu de pays en voie de développement. Vous voyez comme je ne ménage pas les susceptibilités ? rires dans le public.
Si nous voulons aider ces pays, il faut investir dans les secteurs économiques clés et attendre un retour sur investissement. Parce que nous pensons que la responsabilité doit être valorisée par rapport à l'assistance, nous voulons aussi appliquer ce principe dans notre politique d'aide au développement. Nous devons aider l'autre à se relever. Et pour l'autre se relever dignement signifierait qu'il nous rembourse ce qu'il nous doit, en guise de remerciement et d'égalité. Egalité parce qu'il se sentira affranchit de son statut humiliant d'assisté.
S'agissant des conflits internationaux, nous devons les étudier au cas par cas. La recherche de la paix sera notre leitmotiv.
Nos solutions sont ici encore très simples : il faut renforcer le rôle de l'ONU dans le règlement des conflits parce que cette organisation supranationale a tant de fois été inefficace par rapport aux coalitions d'alliances ou aux égoïstes velléités...
Pour éviter la guerre, il faut agir sur son nerf. L'argent. Il faut développer les échanges entre les nations du monde et prévenir les conflits à la source en favorisant un climat de dialogue franc et honnête entre adultes responsables. C'est à ce prix que nous pourrons faire de la paix au moyen orient une réalité. Il faut un travail de longue haleine pour que les communautés en conflit puissent se retrouver autour d'une table et trouver la voie royale vers la paix.
En ce qui concerne cette guerre au moyen orient qui dure depuis une éternité, la décision du RPR est claire. Son soutien ira dans le sens d'un Etat palestinien indépendant où les palestiniens pourront enfin faire valoir leurs droit au développement, à l'identité et à la prospérité.
Vouloir la paix, c'est aussi faire les efforts nécessaires pour éradiquer les mafias à l'échelle du monde et la criminalité transnationale. Une criminalité de plus en plus organisée qui fait des ravages chez les peuples et les économies. Si nous voulons éviter que les mafias prennent le contrôle du monde, comme le suppose Jacques Attali sans fantasme naïf, les Etats doivent reprendre le contrôle !
Le RPR est soucieux de développer l'intégration européenne de la Frôce et comme je l'ai dis plus tôt, le RPR est soucieux de développer les valeurs démocratiques inhérentes à notre société à l'échelle la plus globale. C'est dans cette optique que nous formulerons une demande d'adhésion au Conseil de l'Europe. Il n'y a aucune raison pour s'opposer à cela tant il est évident que notre pays aspire aux idéaux promus par le Conseil.
L'environnement est une question incontournable à l'heure actuelle. Nous devons cesser de dire que nous voulons favoriser l'écologie sans prendre des décisions concrètes au niveau international pour ce faire. Il faut arracher, s'il le faut, des actes politiques qui puissent donner un avenir aux générations suivantes car il est aujourd'hui plus urgent qu'hier de faire attention au risque imminent pour la planète de ne plus pouvoir faire vivre l'Humanité.
L'Organisation Mondiale de l'Environnement que nous appelons de nos voeux permettra de joindre à la santé, à la paix, aux réfugiés et à l'économie une autre problématique du monde contemporain. Cette organisation doit disposer de larges prérogatives qui lui permettront d'agir en faveur de l'environnement, de sensibiliser le citoyen du monde, de faire parvenir à tous l'empreinte écologie détaille de chaque Etat, institution et firme et enfin de mener une politique encourageant l'environnement par des subventions.
Mes chers amis, vous l'aurez tous compris, les frôceux aussi l'auront bien compris, le RPR veut faire de la politique étrangère une des priorités de son mandat s'il parvient à la tête du pouvoir. La mondialisation ne passe pas inaperçu et cela se vérifie encore plus dans notre pays, c'est pourquoi nous ne pouvons plus nous permettre d'ignorer ce chapitre essentiel de la décision politique.
Je vous salue tous, chers compagnons, avec l'espoir que pendant les échéances qui arrivent, la Frôce fera le bon choix ! Le choix des valeurs, le choix de la raison, le choix de l'unité, le choix de la Frôce !
Vive la République,
Vive la Frôce ! »
Un concert laissa place au discours électoral. François se lança dans un bain de foule en discutant longuement avec les militants du parti tout en restant attentif aux interrogations des frôceux venus pour l'occasion.
[Aspen] Meeting du Rassemblement Pour la République
- François Bertrand
- Représentant Parlementaire
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[Aspen] Meeting du Rassemblement Pour la République
Maire de Lônes et Vice-Président de l'Assemblée Nationale
Président de l'Union pour une Démocratie Républicaine
« La franchise est la meilleure des diplomaties, sans doute parce qu'elle ne fait pas de tort à l'autre » - Ivan Tourgueniev