Conseil des Ministres Salinovitch 1

[Laurent de Montredon]

Suite à la promulgation de la nouvelle constitution, c'est le Président de la République qui préside les conseils des ministres. Pour bien ancrer cette nouvelle coutume républicaine dans les habitudes gouvernementales, le Président de la République Laurent de Montredon a décidé que dès à présent les conseils des ministres se dérouleraient au sein du palais d'Anthelme.

Une salle a alors été aménagée pour recevoir les 7 ministres, le Premier Ministre et le Vice Président.

Laurent de Montredon :
- Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Vice Président, Mesdames et Messieurs les Ministres,
je déclare ouvert le premier conseil des ministres de la Vème République frôceuse.

En voici l'ordre du jour :

- Discussion en matière de communication des ministres et leurs ministères avec une intervention de Monsieur le Premier Ministre.
- Discussion du nouveau moyen de diffusion des communiqués des ministères avec mon intervention, accompagné d'une explication des buts à atteindre en terme de médias.
- Présentation des feuilles de route des différents ministères par Monsieur le Premier Ministre suivie de vos questions.
- Explication concernant l'organisation et la présidence des futurs conseils des ministres par mi même.
- Et si nous en avons le temps, discussions autour des premiers projets de loi mis en débat.

Je laisse donc la parole à Monsieur le Premier Ministre, concernant la communication des ministres et de leurs ministères.

Monsieur Salinovitch, la parole est à vous.

[Hugo Salinovitch]

Monsieur le président de la République, mes chers collègues,

Voilà notre premier conseil des ministres, qui se tient une semaine après notre élection. Depuis cette nomination, vous avez tous pris vos quartiers et commencé à élaborer des projets.

Je vous rappelle à toutes et à tous que vous êtes membres d'une équipe gouvernementale. Que nous sommes toutes et tous solidaires les uns des autres et que nous devons tous assumer les propos de nos collègues et défendre leurs projets.

Or, depuis une semaine, nombre d'entre vous sortent de leur chapeau des projets. Aucun ne me chiffonne. Mais la manière d'agir n'est pas du tout adapté. Nous n'avons jamais parlé ici collectivement de ces projets et les voilà déjà en débat!!! Je vais être clair avec vous: ceci est inadmissible!!! Je dis bien inadmissible!!

Nous sommes ici aujourd'hui pour évoquer vos feuilles de route, mais certains décident déjà tout seul dans leur coin de ce qu'ils veulent faire!! Ceci doit s'arrêter tout de suite.

Je vous demande donc de continuer les débats lancés car nous devons être logiques et cohérents mais de cesser toute initiative personnelle. Nous sommes une équipe, il y a un premier ministre, un président de la République et ni moi, ni Laurent ne devons découvrir dans la presse vos projets!!

Je vous demande aussi de cesser de vous lancer dans la presse, ou dans des conférences de presse, dans des explications de vos projets politiques. Je m'explique. Bien sûr que vous devez participer aux débats publics, que vous devez réagir dans la presse, répondre aux interviews etc. Mais vous ne pouvez plus dire dans des conférences de presse: je vais faire cela et ne pas faire ceci. A moins de vous contredire demain si la feuille de route ne reprend pas vos propos!!!

Enfin, en conclusion, je vous rappelle que nous sommes issus de partis différents. Un ministre issu du RSE, du PSD, de l'APC, du PDF n'est pas ministre de son parti mais ministre de la République. Nous allons élaborer collectivement vos feuilles de route qui reprendront les idées de tous les partis de la coalition. Vous devez être conscient de cette réalité.

[Alessandra Lo Piccolo]

Un ministre qui n’a aucune liberté n’est pas un bon ministre. L’initiative personnelle doit être encouragée parce qu’un ministre qui est contraint de faire quelque chose dont il ne veut pas ne produira pas un bon travail. L’époque des ministres toutous est révolus, et je pensais sincèrement que cela se poursuivrait sous cette mandature comme ce fut le cas par le passé. Voilà pour mon avis. Si nous n’avons aucune liberté, alors je ne pourrai pas assumer cette charge plus longtemps Monsieur le Premier ministre.

[Hugo Salinovitch]

Madame la ministre,

Rien à voir avec des ministres toutous, je vous laisse maître de vos propos. Mais si nous n'avons aucune cohérence, comment pourrions-nous avoir la moindre solidarité? Qui vous a dit que vous n'alliez avoir aucune liberté? LA preuve: dans le cadre de vos prérogatives, nous allons élaborer ensemble votre feuille de route. Elle ne vous sera nullement imposé. mais est-il normal que je découvre, ou que le président de la République découvre des débats que vous lancez sans aucune consultation? A quoi sert le travail politique, celui de produire des projets de partis, si une fois au gouvernement chacun fait ce qu'il veut?

Qui vous parle de contrainte madame le Ministre? Là aussi, je ne reviendrai pas sur mes propos sur élaboration de votre feuille de route, je pense avoir été clair.

[Alessandra Lo Piccolo]

Nous sommes en poste depuis presque une semaine, les attentes sont nombreuses, et les demandes aussi. Je fais face chaque jour à un flot d’appels et de consultations toujours plus nombreux. Dois-je répondre que le gouvernement de la République attend une autorisation pour travailler au nom des frôceux ? La Frôce a trop souffert de gouvernements absents pour que celui-ci le devienne également.

[Hugo Salinovitch]

Mais non ma chère collègue: vous devez être réactive bien sûr. Je citerai un exemple d'ailleurs: votre visite parfaite à Casarastra. Mais par exemple, sur le cas de l'armée. Nous allons sûrement diminuer le nombre de soldats pour créer les directions de renseignement que vous portez. Je dis justement, élaborons ensemble votre feuille de route, et après vous serez libres pour la mettre en place durant ces 8 semaines. Mais travaillons collectivement s'il vous plait!

[Alessandra Lo Piccolo]

Nous avons une armée équivalente à celle du Turkménistan ou du Laos, pourquoi la réduire ? Je ne lis pas ca sur la majorité des programmes de la coalition. Enfin bref, nous verrons bien.

[Hugo Salinovitch]

Voilà, nous sommes d'accord, nous verrons bien. Nous allons élaborer votre feuille de route, de façon ouverte, sans a priori.

D'autres réactions?

[Joseph Vossen]

Nous avons une armée équivalente à celle du Turkménistan ou du Laos, pourquoi la réduire ? Je ne lis pas ca sur la majorité des programmes de la coalition. Enfin bref, nous verrons bien.

A titre personnel, je ne pense pas que ces Etats aient besoin d'une grande armée.
Ces Etats auront peut être investi leur budget dans des tas autres chôses à l'image du Costa Rica par exemple qui depuis 2009 n'a plus d'armée.

[Hugo Salinovitch]

S'il vous plait monsieur le Vice-président, mes chers collègues, restons sur le sujet, avançons...