Pluvieuse visite : Armorique
- Zélie Saint-Déodat
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Pluvieuse visite : Armorique
HJ : Je fais les tirages dans le sous-forum du comité de scénarisation, pour que ce soit plus propre.
Sur le tarmac de l'Aéroport International d'Avallon, devant le pavillon d'honneur, se trouvent plusieurs hommes en arme. Nullement menaçants, ils arborent un uniforme d'apparat et des sabres bien peu offensifs. Ils forment une ligne parfaitement homogène, derrière laquelle se dessine une petite fanfare. Plusieurs véhicules, aux vitres teintées sont également visibles. Entre ces dernières et l'emplacement réservé à l'avion présidentiel frôçeux, un tapis rouge. La pluie arrose généreusement le tout.
Après que l'avion arborant les couleurs tricolores ait effectué son dernier virage, et que les techniciens de l'aéroport aient positionné la passerelle, plusieurs portières s'ouvrent. Les voitures déversent leurs passagers costumés sur le tapis détrempés. Parmi eux, abritée sous un parapluie blanc, Anne Adamo elle-même, Premier Ministre Armoricain de son état. Dans un tailleur bleu marine, le brushing parfait. Elle est entourée de quelques militaires fortement décorés ainsi que quelques diplomates aux dents longues.
Lorsque Louis-Damien se présente à elle, le sourire est de rigueur et l'accueil est, contrairement à toute attente, chaleureux. Poignée de main et plaisanteries sur le temps :
"Ne croyez ni les rumeurs, ni ce que vous voyez. Je vous promets que hier, il faisait soleil."
Adamo rit, puis présente ses collaborateurs et les trois généraux du comité d'accueil. Hymnes nationaux, puis on rejoint les voitures pour prendre la direction du palais du Premier Ministres. Adamo ne fera aucun commentaire sur la dizaine de manifestants arborant des banderoles peu amicales ("Rentre chez toi Lacroix et bisous à Papi" par exemple).
Échange de banalités pendant le trajet pour finalement arriver au palais. Dans son bureau, la dame, après avoir payé sa tournée de café, laisse la parole au visiteur. Qu'il expose donc ses griefs.
Sur le tarmac de l'Aéroport International d'Avallon, devant le pavillon d'honneur, se trouvent plusieurs hommes en arme. Nullement menaçants, ils arborent un uniforme d'apparat et des sabres bien peu offensifs. Ils forment une ligne parfaitement homogène, derrière laquelle se dessine une petite fanfare. Plusieurs véhicules, aux vitres teintées sont également visibles. Entre ces dernières et l'emplacement réservé à l'avion présidentiel frôçeux, un tapis rouge. La pluie arrose généreusement le tout.
Après que l'avion arborant les couleurs tricolores ait effectué son dernier virage, et que les techniciens de l'aéroport aient positionné la passerelle, plusieurs portières s'ouvrent. Les voitures déversent leurs passagers costumés sur le tapis détrempés. Parmi eux, abritée sous un parapluie blanc, Anne Adamo elle-même, Premier Ministre Armoricain de son état. Dans un tailleur bleu marine, le brushing parfait. Elle est entourée de quelques militaires fortement décorés ainsi que quelques diplomates aux dents longues.
Lorsque Louis-Damien se présente à elle, le sourire est de rigueur et l'accueil est, contrairement à toute attente, chaleureux. Poignée de main et plaisanteries sur le temps :
"Ne croyez ni les rumeurs, ni ce que vous voyez. Je vous promets que hier, il faisait soleil."
Adamo rit, puis présente ses collaborateurs et les trois généraux du comité d'accueil. Hymnes nationaux, puis on rejoint les voitures pour prendre la direction du palais du Premier Ministres. Adamo ne fera aucun commentaire sur la dizaine de manifestants arborant des banderoles peu amicales ("Rentre chez toi Lacroix et bisous à Papi" par exemple).
Échange de banalités pendant le trajet pour finalement arriver au palais. Dans son bureau, la dame, après avoir payé sa tournée de café, laisse la parole au visiteur. Qu'il expose donc ses griefs.
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Re: Pluvieuse visite : Armorique
Louis-Damien n'avait jamais vu autant d'eau tomber en trombe. Décidément, pour un premier déplacement à l'étranger, voilà qui ne manquait pas de piquant. Il embarqua donc dans la voiture d'Anne Adamo. Ils passèrent devant une petite foule. Lacroix regarda les manifestants d'un air très calme. Il ne les évoqua pas préférant échanger quelques propos courtois sur des futilités, histoire de mettre un peu de conversation. La poignée de main avait été plus chaleureuse qu'il ne l'aurait imaginée, néanmoins, de part son passé Louis-Damien savait que parfois les choses ne duraient pas. Il était prêt à toutes les éventualités. Les manifestants, il s'y attendait. Ce qui était original c'était leurs slogans. Evoquer son grand-père aurait pu lui faire perdre ses moyens, avant qu'il n'accède à la Présidence de la République. Mais maintenant qu'il était à la tête de la Frôce, il n'avait nullement l'intention de se laisser rattraper par son passé. Et à vrai dire, l'idée même de détruire tout ce que son grand-père avait mis en place lui était agréable à penser. Alors que les gens manifestent... il s'en moquait. Il avait l'occasion de faire ses preuves et ce n'était pas quelques armoricains qui allaient le faire douter de lui sur ce point. Ils arrivèrent au palais du Premier Ministre et après avoir bu tous deux un café pour se réchauffer de cette pluie battante et froide, Louis-Damien entama une conversation plus sérieuse, avec un ton aimable et posé.
- Chère amie, je vous remercie pour ce café et pour cet accueil chaleureux. Je dois admettre que l'inquiétude manifestée par nos concitoyens avait semé un certain doute quant à la façon dont j'allais être reçu aujourd'hui. Et le refus de votre Président de me rencontrer n'avait fait que renforcer ces doutes. Cela dit, je dois reconnaître que j'avais une bien mauvaise appréhension étant donné la façon très courtoise avec laquelle vous me recevez. Ces derniers temps, nos deux pays ont traversé une période assez difficile et tendue. Et dernièrement cette tension a semble-t-il pris le pas sur la confiance que nous pouvons être amenés à nous fournir mutuellement. Je pense qu'il est de mon devoir en tant que Chef de l'Etat de restaurer, ou du moins d'essayer, cette confiance et d'assurer un dialogue visant à réduire les tensions. C'est le but de tout acte diplomatique. Ainsi, ma visite intervient après que nous ayons appris votre volonté de mettre en place une base défensive près de notre frontière. Je tenais à vous assurer que la Frôce n'a aucun vue belliqueuse sur votre pays et qu'il n'est pas du tout dans notre objectif de vous attaquer ou de vous envahir. Cependant, dans le climat assez lourd qui règne entre nos deux Nations, je souhaite vous rappeler que si la Frôce s'oriente vers une politique d'ouverture et de dialogue, sur le plan international, afin de marquer un tournant décisif par rapport à la dictature de Charles Lacroix de Beaufoy, elle n'hésitera pas à se défendre en cas d'attaque avérée sur son territoire afin d'assurer sa souverainneté. Je ne connais point les objectifs de votre Gouvernement, j'ose néanmoins espérer que cette base militaire n'a pas un rôle officieux, comme beaucoup de rumeurs et de craintes l'estiment à l'heure actuelle dans mon pays. J'ose espérer que les on-dit sont inexacts...
Lorsqu'il eut terminé, il observa son interlocutrice. Autant jouer carte sur table. De toute façon, il savait que si le dialogue échouait il avait un plan B.
- Chère amie, je vous remercie pour ce café et pour cet accueil chaleureux. Je dois admettre que l'inquiétude manifestée par nos concitoyens avait semé un certain doute quant à la façon dont j'allais être reçu aujourd'hui. Et le refus de votre Président de me rencontrer n'avait fait que renforcer ces doutes. Cela dit, je dois reconnaître que j'avais une bien mauvaise appréhension étant donné la façon très courtoise avec laquelle vous me recevez. Ces derniers temps, nos deux pays ont traversé une période assez difficile et tendue. Et dernièrement cette tension a semble-t-il pris le pas sur la confiance que nous pouvons être amenés à nous fournir mutuellement. Je pense qu'il est de mon devoir en tant que Chef de l'Etat de restaurer, ou du moins d'essayer, cette confiance et d'assurer un dialogue visant à réduire les tensions. C'est le but de tout acte diplomatique. Ainsi, ma visite intervient après que nous ayons appris votre volonté de mettre en place une base défensive près de notre frontière. Je tenais à vous assurer que la Frôce n'a aucun vue belliqueuse sur votre pays et qu'il n'est pas du tout dans notre objectif de vous attaquer ou de vous envahir. Cependant, dans le climat assez lourd qui règne entre nos deux Nations, je souhaite vous rappeler que si la Frôce s'oriente vers une politique d'ouverture et de dialogue, sur le plan international, afin de marquer un tournant décisif par rapport à la dictature de Charles Lacroix de Beaufoy, elle n'hésitera pas à se défendre en cas d'attaque avérée sur son territoire afin d'assurer sa souverainneté. Je ne connais point les objectifs de votre Gouvernement, j'ose néanmoins espérer que cette base militaire n'a pas un rôle officieux, comme beaucoup de rumeurs et de craintes l'estiment à l'heure actuelle dans mon pays. J'ose espérer que les on-dit sont inexacts...
Lorsqu'il eut terminé, il observa son interlocutrice. Autant jouer carte sur table. De toute façon, il savait que si le dialogue échouait il avait un plan B.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy,
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Re: Pluvieuse visite : Armorique
Enfoncée dans son imposant fauteuil, la dame écoute l'intervention du président frôçeux sans ciller. Une fois cette dernière terminée, Anne Adamo s'avance, pose les coudes sur le bureau, puis se lance.
"Bien, bien... Alors tout d'abord, Monsieur Saunier me prie de l'excuser. Mais vous n'êtes pas sans savoir qu'un agenda de Président de la République est quelque peu chargé. Il avait des obligations toute cette semaine, et ne pouvait décemment pas annuler toute une série de réunions primordiales dans l'Ouest du pays avec, notamment, les représentants agricoles. Bref, ne croyez pas que Monsieur Saunier ait refuser de vous rencontrer. Il ne le pouvait pas. Délais trop courts...
Mais passons... Votre franchise me plait, permettez donc que j'en fasse de même... La Frôce fait peur. Je ne vous apprends rien. La Frôce fait peur aux Armoricains. Vous en conviendrez, car vous êtes, en plus, très bien placé pour le savoir, votre pays a connu quelques années chaotiques. Avec des dirigeants totalement fous qui ont très fortement marqués la pensée collective armoricaine. Le tournant démocratique pris par votre pays, nous le saluons, c'est évident, mais il n'efface pas des années de psychose.
Alors, il y a une forte demande, de la part de notre électorat, pour la construction d'infrastructures militaires de défense. Et je crois que ce projet, voté par nos députés, va totalement dans ce sens. La défense.
Donc, voilà, il n'y a aucune raison d'avoir peur, Monsieur Lacroix. Enfin sauf si vous envisagez d'attaquer l'Armorique..."
Madame Adamo reste quelques instants totalement de marbre, puis lâche finalement un très large sourire.
"Non, je vous le répète... Visées essentiellement électoralistes. Mais cette confession reste entre nous..."
"Bien, bien... Alors tout d'abord, Monsieur Saunier me prie de l'excuser. Mais vous n'êtes pas sans savoir qu'un agenda de Président de la République est quelque peu chargé. Il avait des obligations toute cette semaine, et ne pouvait décemment pas annuler toute une série de réunions primordiales dans l'Ouest du pays avec, notamment, les représentants agricoles. Bref, ne croyez pas que Monsieur Saunier ait refuser de vous rencontrer. Il ne le pouvait pas. Délais trop courts...
Mais passons... Votre franchise me plait, permettez donc que j'en fasse de même... La Frôce fait peur. Je ne vous apprends rien. La Frôce fait peur aux Armoricains. Vous en conviendrez, car vous êtes, en plus, très bien placé pour le savoir, votre pays a connu quelques années chaotiques. Avec des dirigeants totalement fous qui ont très fortement marqués la pensée collective armoricaine. Le tournant démocratique pris par votre pays, nous le saluons, c'est évident, mais il n'efface pas des années de psychose.
Alors, il y a une forte demande, de la part de notre électorat, pour la construction d'infrastructures militaires de défense. Et je crois que ce projet, voté par nos députés, va totalement dans ce sens. La défense.
Donc, voilà, il n'y a aucune raison d'avoir peur, Monsieur Lacroix. Enfin sauf si vous envisagez d'attaquer l'Armorique..."
Madame Adamo reste quelques instants totalement de marbre, puis lâche finalement un très large sourire.
"Non, je vous le répète... Visées essentiellement électoralistes. Mais cette confession reste entre nous..."
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Re: Pluvieuse visite : Armorique
Louis-Damien, malgré tout le calme qu'il laissait apparaître ne pouvait intérieurement pas faire taire la petite voix qui lui criait méfiance. Cette même voix qui avait souvent était là pour lui dire que ça sentait le roussis. Il décelait à travers le discours du Premier Ministre armoricain quelques incohérences. Après avoir légèrement souri à la confidence de son interlocutrice, il répondit :
- La Frôce de Charles Lacroix de Beaufoy a de quoi faire peur. Pour y avoir passé mon enfance je peux en témoigner. Je sais que mon nom est étiquetté, mais, je me suis intérieurement fait la promesse qu'il ne serait plus catalogué comme un nom de dictateur. Lors de la campagne électorale que j'ai vécu, j'ai souhaité apporter l'espoir à mon pays, l'espoir de tourner une page. C'est que nous travaillons à faire activement avec le Gouvernement sur le plan national. C'est ce que je me sens comme devoir aujourd'hui d'accomplir au niveau international, que ce soit au niveau mondial, européen ou local comme avec l'Armorique.
Il marqua une petite pause, pour établir un silence de circonstance et ajouta ensuite, toujours sur un ton très calme et serein :
- Si vous me permettez d'être toujours franc avec vous, je dois admettre que j'aurais préféré que nos deux pays s'ouvrent au dialogue, avant que vos députés ne valident cette loi. Non pas pour faire ingérence dans vos affaires mais pour travailler à faire oublier cette peur. Les dirigeants que nous sommes ont un grand impact dans leurs décisions vis à vis de la population et des électeurs. Nous ne devons pas oublier que nous avons un grand pouvoir. Ainsi, il eut été plus judicieux de donner un signal fort à cette politique de défense, en ouvrant un dialogue pour réchauffer les relations. Le fait que ça n'ait pas été fait a probablement contribué dans mon pays à un retour de la peur également, mais aussi et surtout à la montée au créneau des anciens partisans de la dictature, qui a fait autant de morts que de gens terrifiés à l'idée de l'évoquer.
Son regard pétilla :
- Je ne suis pas homme à la langue de bois. Je ne suis pas non plus quelqu'un de prompt à juger. J'aime laisser une chance aux idées et aux projets. Je pense donc que la mise en place d'un pacte de non agression, entre l'Armorique et la Frôce et la mise en place d'échanges diplomatiques réguliers donneraient un signal fort, à nos deux peuples. La Frôce n'a aucune vue sur votre territoire, que nous reconnaissons d'ailleurs. Et puisque je suis là, et que je préfère être un homme d'action plutôt qu'un homme de long discours, je vous propose un engagement sincère et équitable, pour apaiser les tensions. Par le biais de nos relations, nous pourrons ensuite lier nos pays par des traités économiques, des projets communs, dont nous pourrions discuter calmement et d'un commun accord. Je crois que vous appréciez la franchise, aussi, je pense qu'il est plus que temps de tourner la page et d'aller de l'avant. Cela me parait même essentiel. Mais je ne peux aller de l'avant si je suis seul. Et si vous souhaitez accroître votre pouvoir électoral, cela ne peut vous être que profitable. Vous serez perçu comme le Gouvernement qui a réglé un dossier diplomatique tendu, qui traînait depuis des décennies.
- La Frôce de Charles Lacroix de Beaufoy a de quoi faire peur. Pour y avoir passé mon enfance je peux en témoigner. Je sais que mon nom est étiquetté, mais, je me suis intérieurement fait la promesse qu'il ne serait plus catalogué comme un nom de dictateur. Lors de la campagne électorale que j'ai vécu, j'ai souhaité apporter l'espoir à mon pays, l'espoir de tourner une page. C'est que nous travaillons à faire activement avec le Gouvernement sur le plan national. C'est ce que je me sens comme devoir aujourd'hui d'accomplir au niveau international, que ce soit au niveau mondial, européen ou local comme avec l'Armorique.
Il marqua une petite pause, pour établir un silence de circonstance et ajouta ensuite, toujours sur un ton très calme et serein :
- Si vous me permettez d'être toujours franc avec vous, je dois admettre que j'aurais préféré que nos deux pays s'ouvrent au dialogue, avant que vos députés ne valident cette loi. Non pas pour faire ingérence dans vos affaires mais pour travailler à faire oublier cette peur. Les dirigeants que nous sommes ont un grand impact dans leurs décisions vis à vis de la population et des électeurs. Nous ne devons pas oublier que nous avons un grand pouvoir. Ainsi, il eut été plus judicieux de donner un signal fort à cette politique de défense, en ouvrant un dialogue pour réchauffer les relations. Le fait que ça n'ait pas été fait a probablement contribué dans mon pays à un retour de la peur également, mais aussi et surtout à la montée au créneau des anciens partisans de la dictature, qui a fait autant de morts que de gens terrifiés à l'idée de l'évoquer.
Son regard pétilla :
- Je ne suis pas homme à la langue de bois. Je ne suis pas non plus quelqu'un de prompt à juger. J'aime laisser une chance aux idées et aux projets. Je pense donc que la mise en place d'un pacte de non agression, entre l'Armorique et la Frôce et la mise en place d'échanges diplomatiques réguliers donneraient un signal fort, à nos deux peuples. La Frôce n'a aucune vue sur votre territoire, que nous reconnaissons d'ailleurs. Et puisque je suis là, et que je préfère être un homme d'action plutôt qu'un homme de long discours, je vous propose un engagement sincère et équitable, pour apaiser les tensions. Par le biais de nos relations, nous pourrons ensuite lier nos pays par des traités économiques, des projets communs, dont nous pourrions discuter calmement et d'un commun accord. Je crois que vous appréciez la franchise, aussi, je pense qu'il est plus que temps de tourner la page et d'aller de l'avant. Cela me parait même essentiel. Mais je ne peux aller de l'avant si je suis seul. Et si vous souhaitez accroître votre pouvoir électoral, cela ne peut vous être que profitable. Vous serez perçu comme le Gouvernement qui a réglé un dossier diplomatique tendu, qui traînait depuis des décennies.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy,
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Re: Pluvieuse visite : Armorique
Anne Adamo écoute le plaidoyer du Président Frôçeux avec toutes les apparences d'une grande attention. Elle salut certaines phrases par un sourire, et opine régulièrement du chef.
"J'apprécie votre discours, Monsieur Lacroix de Beaufoy. Il tranche avec l'image de vous qu'on a coutume de voir dans certains de nos médias... Alors, permettez-moi de répondre point par point..."
Elle marque une pause, comme pour remonter le fil de l'intervention de Louis-Damien, afin de répondre à la première requête soulevée.
"Vous évoquiez l'idée d'un pacte de non-agression. Idée séduisante s'il en est. Maintenant, je ne puis, de mon seul et propre chef, décider la signature d'un tel pacte, vous le comprendrez. Aussi, pour l'instant, la seule réponse que je suis en mesure de vous donner est la suivante : idée séduisante que j'accepte de promouvoir auprès du Président Saunier, du gouvernement et de nos représentants parlementaires..."
Une nouvelle pause dans son discours, puis, comme pour faire écho à la franchise de Louis-Damien, Anne Adamo continue volontairement sur un ton de confession.
"Vous n'ignorez pas les aspirations quelque peu belliqueuses d'une large frange de la population armoricaine qui ne digère pas l'annexion d'une partie de notre littoral par la Frôce. Vous n'ignorez pas, non plus, la puissance de certains lobbys. Bref, les discours pacifistes ne font pas beaucoup recette par les temps qui courent. Mais je vous promets d'essayer de plaider cette cause...
Mais j'en viens à votre seconde requête : les échanges diplomatiques. Encore une fois, je ne suis pas seule décisionnaire. Mais je vois mal le Président s'y opposer. Je lui en parlerai le plus rapidement possible...
Vous parliez, pour finir, d'apaiser les tensions. Je suis, vous l'aurez compris, sur la même longueur d'onde. Aussi, je vous propose que nous fassions une déclaration commune, devant la presse. Sans trop se dévoiler (notamment au sujet du pacte, qu'il faudra, au préalablement, faire accepter à la population), mais juste pour montrer que Frôçeux et Armoricains peuvent se rencontrer et parler sans effusion de sang. Juste histoire de marquer le coup, et de faire un cliché historique. Cela faisait quelques années qu'un chef du gouvernement armoricain n'avait pas rencontrer un président frôçeux.
Êtes-vous d'accord sur le principe?"
"J'apprécie votre discours, Monsieur Lacroix de Beaufoy. Il tranche avec l'image de vous qu'on a coutume de voir dans certains de nos médias... Alors, permettez-moi de répondre point par point..."
Elle marque une pause, comme pour remonter le fil de l'intervention de Louis-Damien, afin de répondre à la première requête soulevée.
"Vous évoquiez l'idée d'un pacte de non-agression. Idée séduisante s'il en est. Maintenant, je ne puis, de mon seul et propre chef, décider la signature d'un tel pacte, vous le comprendrez. Aussi, pour l'instant, la seule réponse que je suis en mesure de vous donner est la suivante : idée séduisante que j'accepte de promouvoir auprès du Président Saunier, du gouvernement et de nos représentants parlementaires..."
Une nouvelle pause dans son discours, puis, comme pour faire écho à la franchise de Louis-Damien, Anne Adamo continue volontairement sur un ton de confession.
"Vous n'ignorez pas les aspirations quelque peu belliqueuses d'une large frange de la population armoricaine qui ne digère pas l'annexion d'une partie de notre littoral par la Frôce. Vous n'ignorez pas, non plus, la puissance de certains lobbys. Bref, les discours pacifistes ne font pas beaucoup recette par les temps qui courent. Mais je vous promets d'essayer de plaider cette cause...
Mais j'en viens à votre seconde requête : les échanges diplomatiques. Encore une fois, je ne suis pas seule décisionnaire. Mais je vois mal le Président s'y opposer. Je lui en parlerai le plus rapidement possible...
Vous parliez, pour finir, d'apaiser les tensions. Je suis, vous l'aurez compris, sur la même longueur d'onde. Aussi, je vous propose que nous fassions une déclaration commune, devant la presse. Sans trop se dévoiler (notamment au sujet du pacte, qu'il faudra, au préalablement, faire accepter à la population), mais juste pour montrer que Frôçeux et Armoricains peuvent se rencontrer et parler sans effusion de sang. Juste histoire de marquer le coup, et de faire un cliché historique. Cela faisait quelques années qu'un chef du gouvernement armoricain n'avait pas rencontrer un président frôçeux.
Êtes-vous d'accord sur le principe?"
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Re: Pluvieuse visite : Armorique
Louis-Damien lui répondit par un sourire et un ton satisfait :
- Bien entendu. Je dirais même que sur le principe, je suis plus que d'accord.
Il ajouta :
- Vous savez en Frôce des rumeurs m'avaient fait état de ce sentiment belliqueux. Je préfère tout de même laisser une chance, après tout, je suis moi même avec un passé qui n'est pas à mon avantage et la réputation familiale qui me suit, affecte même les personnes à l'étranger. C'est donc tout un travail que de changer une image. Je vous remercie pour votre franchise et votre implication. Sachez, si cela peut éventuellement influer sur la décision de votre Président, et le rassurer quand à la parole de mon pays, que je suis prêt à accepter un accord via une organisation internationale neutre, comme l'ONU par exemple, pour apporter des garanties fortes à ce traité de non-agression. Nos deux pays me semblent davantage frères qu'ennemis, et votre accueil montre que les vieux clichés déforment parfois la réalité et peuvent affecter des relations si nous ne nous donnons pas la peine de faire des efforts chacun l'un vers l'autre.
Il précisa, comme pour clore l'entretien de son côté :
- J'aimerais tout de même rendre votre accueil chaleureux. Si le Président Saulnier ou vous-même êtes disponible, nous pourrions convenir d'une nouvelle rencontre, d'ici quelques semaines, au Palais d'Anthelme, qu'en pensez-vous ? Cela ne ferait que marquer davantage la bonne entente dont nous faisons preuve. Et nous pourrions discuter de l'avancement de ce traité ainsi que d'autres sujets d'importance, comme l'Union Européenne, ou encore l'adhésion future de la Frôce à l'OMC avec l'abandon du protectionnisme, qui a contribué à notre isolement économique.
- Bien entendu. Je dirais même que sur le principe, je suis plus que d'accord.
Il ajouta :
- Vous savez en Frôce des rumeurs m'avaient fait état de ce sentiment belliqueux. Je préfère tout de même laisser une chance, après tout, je suis moi même avec un passé qui n'est pas à mon avantage et la réputation familiale qui me suit, affecte même les personnes à l'étranger. C'est donc tout un travail que de changer une image. Je vous remercie pour votre franchise et votre implication. Sachez, si cela peut éventuellement influer sur la décision de votre Président, et le rassurer quand à la parole de mon pays, que je suis prêt à accepter un accord via une organisation internationale neutre, comme l'ONU par exemple, pour apporter des garanties fortes à ce traité de non-agression. Nos deux pays me semblent davantage frères qu'ennemis, et votre accueil montre que les vieux clichés déforment parfois la réalité et peuvent affecter des relations si nous ne nous donnons pas la peine de faire des efforts chacun l'un vers l'autre.
Il précisa, comme pour clore l'entretien de son côté :
- J'aimerais tout de même rendre votre accueil chaleureux. Si le Président Saulnier ou vous-même êtes disponible, nous pourrions convenir d'une nouvelle rencontre, d'ici quelques semaines, au Palais d'Anthelme, qu'en pensez-vous ? Cela ne ferait que marquer davantage la bonne entente dont nous faisons preuve. Et nous pourrions discuter de l'avancement de ce traité ainsi que d'autres sujets d'importance, comme l'Union Européenne, ou encore l'adhésion future de la Frôce à l'OMC avec l'abandon du protectionnisme, qui a contribué à notre isolement économique.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy,
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Re: Pluvieuse visite : Armorique
Anne Adamo se lève énergiquement, puis contourne son bureau pour venir à la rencontre de son hôte frôçeux.
"Et bien parfait."
Le premier ministre fait entrer deux conseillers avec qui elle s'entretient quelques secondes, avant de revenir vers Louis-Damien.
"Le Service Communication du Ministère se charge de mettre en place le plateau. Une intervention sobre et brève. On transmettra une copie à vos services. Pour notre part, l'intervention devrait être télévisée, au moins en partie, dès ce soir sur les principales chaînes."
Le Président Frôçeux se voit donc accorder plus d'une heure de tranquillité dans un salon, où il peut à loisir préparer sa courte allocution. Il est ensuite conduit dans une grande salle vide, où 3 caméras font face à deux pupitres et deux drapeaux.
Adamo est là, testant son micro. Lacroix de Beaufoy est équipé, puis lâché devant son drapeau. Parole à l'Armorique.
"C'est dans une ambiance résolument calme et définitivement loin des clichés faisant du bellicisme une seconde nature frôçeuse, que le Président Lacroix de Beaufoy, et moi-même, avons échangé durant de longues minutes. Nous avons bien conscience qu'il est impossible de faire abstraction de notre passé commun, lourd et sordide. Ce n'est d'ailleurs aucunement le sujet... Mais, nous sommes aussi persuadés de la nécessite d'avancer et d'ouvrir le dialogue. Notre géographie nous l'impose...
C'est donc ce que nous avons fait aujourd'hui, de façon historique. Au sujet du projet de construction d'une base aérienne dans le Sud du pays (qui ira à terme), j'ai donc pu confirmer nos intentions défensives, et réitérer notre volonté de ne plus voir la guerre étendre ses bras morbides sur nos contrées. De son côté, Le Président Lacroix de Beaufoy, a également tenu un discours porté sur la paix.
Nous avons donc franchi un pas qui sera, peut-être, je l'espère, suivi d'autres pas..."
Sobre et concis. Parole à la Frôçe.
"Et bien parfait."
Le premier ministre fait entrer deux conseillers avec qui elle s'entretient quelques secondes, avant de revenir vers Louis-Damien.
"Le Service Communication du Ministère se charge de mettre en place le plateau. Une intervention sobre et brève. On transmettra une copie à vos services. Pour notre part, l'intervention devrait être télévisée, au moins en partie, dès ce soir sur les principales chaînes."
Le Président Frôçeux se voit donc accorder plus d'une heure de tranquillité dans un salon, où il peut à loisir préparer sa courte allocution. Il est ensuite conduit dans une grande salle vide, où 3 caméras font face à deux pupitres et deux drapeaux.
Adamo est là, testant son micro. Lacroix de Beaufoy est équipé, puis lâché devant son drapeau. Parole à l'Armorique.
"C'est dans une ambiance résolument calme et définitivement loin des clichés faisant du bellicisme une seconde nature frôçeuse, que le Président Lacroix de Beaufoy, et moi-même, avons échangé durant de longues minutes. Nous avons bien conscience qu'il est impossible de faire abstraction de notre passé commun, lourd et sordide. Ce n'est d'ailleurs aucunement le sujet... Mais, nous sommes aussi persuadés de la nécessite d'avancer et d'ouvrir le dialogue. Notre géographie nous l'impose...
C'est donc ce que nous avons fait aujourd'hui, de façon historique. Au sujet du projet de construction d'une base aérienne dans le Sud du pays (qui ira à terme), j'ai donc pu confirmer nos intentions défensives, et réitérer notre volonté de ne plus voir la guerre étendre ses bras morbides sur nos contrées. De son côté, Le Président Lacroix de Beaufoy, a également tenu un discours porté sur la paix.
Nous avons donc franchi un pas qui sera, peut-être, je l'espère, suivi d'autres pas..."
Sobre et concis. Parole à la Frôçe.
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Re: Pluvieuse visite : Armorique
Hrp : je m'excuse sincèrement mais avec ma main je vais avoir du mal à écrire le discours dans l'immédiat. Est-ce que tu peux me laisser un délai disons de dix jours? Le temps que je puisse écrire quelque chose de vibrant et de potable? Dsl...
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy,
Ancien Président de la République Frôceuse,
Membre de droit à la Cour Suprême,
Directeur des Editions Lacroix,
Directeur Adjoint de Meade Airlines.
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Re: Pluvieuse visite : Armorique
Louis-Damien avait efficacement travaillé sur son discours. Il fallait qu'il soit vite écrit et qu'il réflète le fond de sa pensée. Rédigé d'une seule traite, le Président Lacroix se contenta de le relire avant de l'apprendre par coeur. Ce fut donc sans feuille qu'il siéga devant son drapeau et qu'il prit la parole, le ton calme et mesuré, imperturbable dans son allocution :
- Chers Armoricains, chers voisins, et j'ose également dire chers amis. Comme l'a très bien expliqué Madame Anne Adamo, dont je remercie l'accueil chaleureux et bienveillant, nos deux nations ont aujourd'hui franchi un cap historique. Cette rencontre est à mes yeux un instant fort de la vie entre nos deux pays. Un moment fort parce que pour la première fois depuis des années, l'heure est à l'accalmie, à la normalisation de nos relations diplomatiques. L'idéal de paix et de dialogue doit être soutenu, non seulement parce qu'il apparait nécessaire de parler pour mieux se comprendre, mais aussi de s'écouter pour mieux se parler. La Frôce, par la voie de son peuple, libre et souverain, a fait le choix, crucial et capital, de la liberté et de la fin définitive de la dictature. J'ai parfaitement conscience de la douleur qu'ils ont vécu et si aujourd'hui, nous sommes à l'aube d'une démocratie, nous ne pouvons oublier ce malheur qui a été le leur et qui, par lien de cause à effet, a également été le vôtre. Le poids du régime totalitaire pèse encore aujourd'hui sur votre état d'esprit. Et que puis-je y faire à part lancer à votre peuple ami, aujourd'hui un message fort ? Un message de réconciliation et aussi un message d'excuse. Oui, la Frôce doit le reconnaître, les exactions commises par les années de dictature sont là, comme des vestiges du passé, de vieilles blessures pas tout à fait refermées. J'ai l'ambition de croire que ces blessures peuvent se résorber, guérir, et permettre un dialogue sain, une relation nouvelle entre l'Armorique et la Frôce. Et cela passe par la reconnaissance du mal qui a pu être fait, et en cela, je tenais à apporter à toutes les victimes les sincères excuses de l'Etat Frôceux. Que sont des intérêts personnels à côté des vies perdues ou détournées par la folie et le totalitarisme d'un seul homme ? La Frôce doit se réaffirmer et les frôceuses et frôceux l'ont bien compris. Nous voici donc, peuples frères, à la croisée des chemins, à l'aube d'une nouvelle ère. D'autres pas viendront, je l'espère également, j'en émets le souhait. Mais au délà de cet instant marquant dans nos histoires, je veux rendre hommage à une notion que bien souvent, des individus ont oublié : la paix. C'est la paix, que nous assurerons le monde de demain, un monde en devenir où deux pays arrivent à communiquer et à élaborer des échanges sans arrière-pensée beliqueuse. C'est donc en ce jour particulier que je souhaite rendre un hommage appuyé, à tous les défenseurs de cette paix, pour que leur message soit entendu et mis en premier plan. Pour chaque jour, hommes et femmes, frôceux ou armoricains, sachent que les hommes et les gouvernements évoluent et avancent. N'ayons plus peur de faire ce pas vers la paix. N'ayons pas peur non plus d'avoir des relations sincères et franches, des relations où chacun peut exprimer ce qu'il compte dire, où Frôce ou Armorique peuvent, défendre à leur tour, leurs principes de souveraineté nationale et de défense nationale. La Frôce n'a aucune vue belliqueuse sur l'Armorique, et Madame Adamo m'a assuré que l'inverse était également vrai. Sur ces paroles, donc, notre rencontre s'achève. Tout sera maintenant une affaire une confiance et de dialogue. Vive l'Armorique, vive la Frôce !
Louis-Damien n'avait pas été léger. Il avait présenté des excuses au nom de son pays, certes, mais il avait surtout rappelé qu'Armorique et Frôce était indépendants l'une de l'autre. Il n'était pas dupe, si cette base militaire ne servait pas pour l'instant, elle pourrait servir plus tard. Et anticiper était important. Il avait également tenu tête aux têtes belliscistes, en apportant son soutien et un hommage aux différents individus pacifistes qui avaient été contre ce projet de base militaire. Le tout de façon subtile. Il avait beau être jeune et plein d'espoir, il n'était pas crédule et ne baissait pas sa garde intérieurement. Il sera la main du Premier Ministre devant les caméras et quelques flashes.
- Chers Armoricains, chers voisins, et j'ose également dire chers amis. Comme l'a très bien expliqué Madame Anne Adamo, dont je remercie l'accueil chaleureux et bienveillant, nos deux nations ont aujourd'hui franchi un cap historique. Cette rencontre est à mes yeux un instant fort de la vie entre nos deux pays. Un moment fort parce que pour la première fois depuis des années, l'heure est à l'accalmie, à la normalisation de nos relations diplomatiques. L'idéal de paix et de dialogue doit être soutenu, non seulement parce qu'il apparait nécessaire de parler pour mieux se comprendre, mais aussi de s'écouter pour mieux se parler. La Frôce, par la voie de son peuple, libre et souverain, a fait le choix, crucial et capital, de la liberté et de la fin définitive de la dictature. J'ai parfaitement conscience de la douleur qu'ils ont vécu et si aujourd'hui, nous sommes à l'aube d'une démocratie, nous ne pouvons oublier ce malheur qui a été le leur et qui, par lien de cause à effet, a également été le vôtre. Le poids du régime totalitaire pèse encore aujourd'hui sur votre état d'esprit. Et que puis-je y faire à part lancer à votre peuple ami, aujourd'hui un message fort ? Un message de réconciliation et aussi un message d'excuse. Oui, la Frôce doit le reconnaître, les exactions commises par les années de dictature sont là, comme des vestiges du passé, de vieilles blessures pas tout à fait refermées. J'ai l'ambition de croire que ces blessures peuvent se résorber, guérir, et permettre un dialogue sain, une relation nouvelle entre l'Armorique et la Frôce. Et cela passe par la reconnaissance du mal qui a pu être fait, et en cela, je tenais à apporter à toutes les victimes les sincères excuses de l'Etat Frôceux. Que sont des intérêts personnels à côté des vies perdues ou détournées par la folie et le totalitarisme d'un seul homme ? La Frôce doit se réaffirmer et les frôceuses et frôceux l'ont bien compris. Nous voici donc, peuples frères, à la croisée des chemins, à l'aube d'une nouvelle ère. D'autres pas viendront, je l'espère également, j'en émets le souhait. Mais au délà de cet instant marquant dans nos histoires, je veux rendre hommage à une notion que bien souvent, des individus ont oublié : la paix. C'est la paix, que nous assurerons le monde de demain, un monde en devenir où deux pays arrivent à communiquer et à élaborer des échanges sans arrière-pensée beliqueuse. C'est donc en ce jour particulier que je souhaite rendre un hommage appuyé, à tous les défenseurs de cette paix, pour que leur message soit entendu et mis en premier plan. Pour chaque jour, hommes et femmes, frôceux ou armoricains, sachent que les hommes et les gouvernements évoluent et avancent. N'ayons plus peur de faire ce pas vers la paix. N'ayons pas peur non plus d'avoir des relations sincères et franches, des relations où chacun peut exprimer ce qu'il compte dire, où Frôce ou Armorique peuvent, défendre à leur tour, leurs principes de souveraineté nationale et de défense nationale. La Frôce n'a aucune vue belliqueuse sur l'Armorique, et Madame Adamo m'a assuré que l'inverse était également vrai. Sur ces paroles, donc, notre rencontre s'achève. Tout sera maintenant une affaire une confiance et de dialogue. Vive l'Armorique, vive la Frôce !
Louis-Damien n'avait pas été léger. Il avait présenté des excuses au nom de son pays, certes, mais il avait surtout rappelé qu'Armorique et Frôce était indépendants l'une de l'autre. Il n'était pas dupe, si cette base militaire ne servait pas pour l'instant, elle pourrait servir plus tard. Et anticiper était important. Il avait également tenu tête aux têtes belliscistes, en apportant son soutien et un hommage aux différents individus pacifistes qui avaient été contre ce projet de base militaire. Le tout de façon subtile. Il avait beau être jeune et plein d'espoir, il n'était pas crédule et ne baissait pas sa garde intérieurement. Il sera la main du Premier Ministre devant les caméras et quelques flashes.
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