[Hôtel Garcheroy-Liran] Chez Zénodore du Plessis

[Zénodore du Plessis]

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Hôtel Garcheroy-Liran

Après plus de deux mois de négociations intenses, le magnifique Hôtel particulier Garcheroy-Liran, idéalement placé dans le centre d'Aspen, rejoint officiellement le giron de la famille du Plessis. Le richissime homme politique, ancien Président de la République, demeurera ainsi désormais dans ce joyau de l'architecture frôçeuse du XIX^ème siècle.

Ostensiblement luxueuse, magnifiquement mise en lumière, la spacieuse demeure et son délicat jardin font le bonheur de Zélamir et Marie-Estelle, les enfants du couple du Plessis.

L'imposante grille de l'hôtel particulier est ouverte aux proches et amis de notre bon Zénodore.

[Alan Hamilton]

Alan Hamilton avait eu vent, au sein du parti, que Zénodore avait acquérit l'Hôtel Garcheroy !! Une merveille d'architecture, le fleuron de l'architecture frôceuse du XIX^ème siècle même !

Il se décida avant de s'installer au Carlton de Aspen, d'aller faire "un saut" chez du Plessis. Il était à Aspen pour 4-5 jours, pour affaires (quelques contrats de part le monde) et achats de Noël pour les enfants qu'il avait avec cette garce de Sarah, son ex... Celle-là Alan lui ferait brouter les pissenlits par la racine gratuitement...

Bien évidemment, le domaine était jaloureusement gardé par des 2 gorilles et une tripotée de caméras de surveillance. Il s'arrêta avec sa grosse BMW 730d Luxe , plus ou moins en travers de la chaussée et gêna la circulation. Et se présenta aux 2 "gaillards" forts respectables.

Un petit aperçu de la "BM" de Hamilton (le fait d'être tueur à gages, détective privé, trafiquant (mais bon a part le fait d'avoir plus ou moins exercé la fonction de détective privé, tout cela était secret bien évidemment) aidait l'anglais à "arrondir" ses fins de mois !

[Zénodore du Plessis]

En uniforme aux couleurs d'une société privée de sécurité, un homme fait signe au véhicule allemand de circuler. Nombreux sont les curieux qui s'arrêtaient devant la demeure, plus pour photographier l'harmonie des pierres et des couleurs que pour apercevoir le beau Zénodore du Plessis, d'ailleurs. La sécurité avait pour consigne de laisser faire, évidement, tant que les curieux restaient sur la voie publique.

Mais bloquer ainsi la circulation, voilà qui ne plaisait pas aux agents. Nouveau signe hostile. Le véhicule ne bougeant pas, l'homme en uniforme s'avance en fronçant les sourcils.

"Circulez Monsieur je vous prie. Il y a un parking sous-terrain, place Laforge, au bout de l'Avenue..."

Sec, mais poli.

[Alan Hamilton]

Quelque peu choqué par ce ton méprisant, Hamilton décida de rester et d'attendre que le "gueux" arrive à sa hauteur. A ce moment-là, il répliqua d'un ton courtois mais avec une légère pointe de rancoeur.

Ecoutez mon cher monsieur. Je suis Alan Hamilton, ami et membre du PLC. Tout comme votre boss ! Et pour votre gouverne, sachez que je sais énormément de choses sur votre employeur pour qu'il tombe définitivement. Et donc vous risquez de vous retrouver au chomage... Ce ne serait pas très malin vu la situation, n'est-il pas ?
J'aimerais juste passer dire "bonsoir" à Mr du Plessis, s'il est là et apte à me recevoir. Sinon évidemment, dites-lui que j'ai voulu le voir. J'vais me garer en attendant. Merci mon cher !

[Zénodore du Plessis]

Le garde, Gustave de son prénom, ne bronche pas.

"Restez là..."

Il retourne vers la grille donnant accès à son local. Il se dit que ce pseudo ami est bien bizarre. Ses propos menaçant de faire tomber le Représentant Parlementaire du Plessis ne sont, en tous cas, pas du goût du jeune agent de sécurité... Ce dernier hoche la tête puis il attrape le combiné d'un téléphone. Il attend quelques secondes. Une voix masculine se fait bientôt entendre à l'autre bout.

"Bonsoir Monsieur. Ici le poste, à l'entrée. Un certain Hamilton souhaite vous voir... Alan Hamilton... Il a parlé du PLC... Il en serait membre. Oh, et il s'est montré menaçant... Bien Monsieur."

Gustave raccroche. Il appuie sur un bouton. Le portail s'active. La voie est libre. Sur le pas de la porte du domicile, une silouhete vient de paraître. Zénodore du Plessis himself.

[Alan Hamilton]

Alan enclenchit la "première" et s'avança au ralenti. Il distingua Zénodore sur le perron de la propriété. *Putain ! Il fait décidément pas les choses à moitié ce Zéno ! C'est la classe ultime là !*
Il gara la BMW à côté des autres voitures présentes dans la cour de l'hôtel particulier. Et en sorti aussitôt. Avec une certaine classe et aisance, il s'avança vers Zénodore avec un grand sourire. Preuve que cette visite était une véritable visite de courtoisie.

Mon cher Zénodore ! Comment allez-vous ? Sublime acquisition ! Désolé d'avoir été "menaçant", ce n'était pas du tout le but ! Mais votre "gorille" m'a envoyé "paître", donc j'ai usé de ma persuasion.

[Zénodore du Plessis]

Mains dans les poches d'un pantalon en toile beige. Zénodore du Plessis arbore une tenue des plus décontractées, espadrilles et polo compris. Il laisse le visiteur approcher jusqu'à lui. Alan Hamilton, un membre du PLC, peu actif au sein du parti, mais dont la présence ne manque pas de se laisser remarquer. Un homme étrange et mystérieux.

Du Plessis n'aurait clairement pas pris l'initiative de l'inviter ou de s'afficher publiquement avec lui. Avec les affaires qui le poursuivent, en France ou en Frôce, ses conseillers et attachés de presse en appellent à sa méfiance et discrétion. Mais Zénodore est un curieux.

"Bonsoir Monsieur Hamilton. Je ne goûte habituellement guère aux exercices de persuasion dans ce genre. Mais force est d'avouer que le votre a aiguisé ma curiosité..."

Du Plessis se décide à descendre les marches du perron, encourageant le visiteur à l'accompagner. Quelques pas sur le gravier pour rejoindre l'aile Ouest de son hôtel particulier où se trouve le jardin d'hiver.

Le maître des lieux prend place dans un large fauteuil en rotin. Hamilton est invité à faire de même.

"Dites m'en plus, Monsieur Hamilton..."

[Alan Hamilton]

Du Plessis était un homme qui savait recevoir. Son "jardin d'hiver" était splendide, sans prendre en compte la décoration tout aussi divine ! Hamilton se laissa choir dans ce fauteuil très moelleux. Après avoir "photographié" la pièce du regard, l'anglais reprit la parole.

Je n'aurais pas du dire que je peux vous faire tomber à tout moment. Mais il est vrai que je le peux aisément. Mais pourquoi le ferais-je ? Vous n'êtes pas un ennemi pour moi, le système et le peuple que nous chérissons "réellement". Du moins c'est qui me concerne !
Je suis passé vous voir, Zénodore - appelez-moi Alan au fait ! - car j'ai eu un appel tout à l'heure... du cabinet du ministre de l'Intérieur me proposant une rencontre secrète avec le Ministre pour parler de mes relations avec Sébastien Cappell et vous-même... Cela, je le vous avoue très cher, m'a plus qu'intrigué. Mais j'ai envoyé ce clown envoyé se "faire foutre chez les grecs" ! Sachant que je vous apprécie tout autant que Cappell. Et puis l'idée de fornicoter avec un socialo... Brrr, j'en ai le sang qui glace d'effroi !

[Zénodore du Plessis]

Zénodore du Plessis reste stoïque pendant l'intervention d'Hamilton. Après la question de ce dernier, il laisse flotter quelques secondes de silence. Du revers de la main droit il époussette sa cuisse droite, pourtant dénuée de la moindre poussière. Puis finalement, il s'avance sur son fauteuil, pour se rapprocher d'Hamilton.

"Mais de quoi on parle exactement? S'il est question de me faire chanter, indiquez-moi vos informations, et le prix de votre silence.

Après, je ne comprends pas cette histoire avec ce con de Montredon... Pourquoi veut-il fourrer son nez dans mes affaires? Qu'a-t-il dit exactement?"

Sourcils froncés et regard interrogatif, du Plessis ne capte rien.

[Alan Hamilton]

Je ne ferais pas chanter sauf si vous me "poignarder dans le dos"... Mais je pense pas que vous le feriez. Je suis venu surtout pour vous prevenir que McGregor essaye d'épier le PLC par le biais de de Montredon et... moi-même ! C'est ce que je pense. Je pense qu'il a voulu que je sois un "agent-double" en gros. J'ai refusé pour le PLC, tout d'abord ! Pour moi et ma réputation d'être fidèle. Et de n'avoir jamais été "une balance". Et puis pour Capell et vous-même. Excusez-moi d'être brouillon, Zénodore, mais j'ai soif et ma langue fourche souvent quand elle est déshydratée.