Visite du Ministre de l'intérieur dans un lycée d'Aspen

[Laurent de Montredon]

Laurent de Montredon avait discuté avec DOminique Skorpio et ils étaient tombés d'accord pour que le ministre de lintérieur effectue une visite de pédagogie dans un lycée de la capitale.

Laurent de Montredon avait alors fait quelques kilomètres pour se retrouver dans le lycée choisi par le maire d'Aspen.
Le ministre était accompagné d'une partie de son équipe ministérielle, et notamment d'un expert en éducation qu'un proche lui avait conseillé. Il espérait ainsi avancer en toute sécurité.

Le petit convoi ministériel s'était arrêté devant le lycée. L'équipe était sortie, laissant les voitures trouver des places sur un parking plus éloigné, selon la demande du ministre, pour ne pas incommoder les usagers habituels du lycée et seule une voiture était restée en cas de nécessité extrême.

Laurent de Montredon avait sous le coude un gros dossier qui devait contenir quelques 1000 pages. Il avait revêtu un costume banal noir, sur chemise blanche. Il avait la mine rayonnante et n'attendait plus qu'à être accueilli par le maire d'Aspen.

[Dominique SKorpio]

Dominique Skorpio attendait Laurent de Montredon devant le lycée, avec le chef de l'établissement. Le ministre arriva , son équipe également, il avait un gros dossier sous le coude. DS'k connaissait parfaitement l'enjeu de la présentation de ce nouveau projet de loi sur le service civique. Avec son traditionnel costume noir et chemise blanche, Dominique serrait la main à Laurent avec un grand sourire. Il lui glissa discrètement :

Je suis content de te voir ici pour présenter ce nouveau projet. Je suis sur que c'est cette étape qui nous a fait défaut la première fois.

[Laurent de Montredon]

Laurent de Montredon serra la main de Dominique Skorpio, tout en souriant autour de lui.
Puis il se redressa légèrement faisant signe à Dominique Skorpio de le précéder, étant le guide.

Apostrophé par un journaliste qui lui posa la question suivante :

- avec les nouvelles élections, est ce bien utile de venir défendre ce projet maintenant ?

laurent de montredon répondit :

- Si ce sont les élections qui vous intéressent Monsieur, je vous laisse aller interroger ceux qui s'extasient ou qui s'étripent devant les moeurs de Mademoiselle Boleyn de Rohan.
Moi mon boulot c'est de faire avancer les choses tout en tirant les leçons de mes erreurs. Les lycéens me reçoivent aujourd'hui car ils ont demandé à être entendus par leur ministre. Je suis là, tout le reste n'est que spectacle.

Puis se tournant vers le maire :

- Dominique je te suis !

[Dominique SKorpio]

Dominique appréciait la réponse de Laurent à ce journaliste. Dominique était sur de la sincérité de l'engagement du ministre courageux. Il souriait et tout en avançant :

Suivez moi monsieur le ministre nous allons commencer par visiter des salles de classes, notamment celle de biologie où vous pourrez apprécier les équipements de labo' pour nos jeunes, ainsi que celle des nouvelles technologies où écrans tactiles et ordinateurs récents sont installés.

A chaque fois que nous entrions dans une salle, les élèves se levaient poliment. Le chef de l'établissement l'avait demandé avant la venue de Laurent de Montredon et de son équipe.

[Laurent de Montredon]

La visite permettait au ministre de se rendre compte de ce que pouvaient vivre les lycéens au quotidien, à travers les lieux qu'ils fréquentaient.

- Je vois que vous avez les moyens de réussir. Tout est améliorable bien entendu et c'est tout à fait l'objet de ma visite, puisque vous n'êtes pas sans savoir que dernièrement, nous avons un sujet de légère friction. Aujourd'hui bien sur tout est terminé, nous sommes sur la même longueur d'onde.
C'est pourquoi, je vous invite tous dans la salle de réfectoire, si le proviseur ne voit pas d'inconvénient, afin que vous posiez toutes les questions que vous avez.

Laurent se termine vers le groupe qui le suit, en particulier vers le proviseur et le maire, l'air interrogatif.

[Dominique SKorpio]

Dominique appréciait la démarche très démocrate de Laurent de Montredon. DS'k se retournait vers le proviseur en lui confiant joyeusement :

Que pouvait on imaginer de mieux ou de plus démocratique qu'une séance de questionnement au ministre imprévue ?

Le proviseur ne voyait aucun inconvénient à organiser une séance rapidement de questions-réponses avec le Ministre. Le chef de l'établissement ne voulait pas laisser passer cette occasion, des ministres en déplacement il n'en verra peut-être pas beaucoup. Il prit les devants et annonça à l'intérieur de tout le lycée , l'invitation du ministre dans le réfectoire.

Une soixantaine de lycéens avaient répondus à l'appel en rejoignant rapidement le réfectoire et prêts à écouter et à questionner le ministre.

[Laurent de Montredon]

- Bien, vous êtes un certain nombre.
Je ne tournerai pas dix ans autour du pot. J'ai proposé le service civique obligatoire, lors du débat démocratique, un mouvement lycéen est né pour faire entendre la voix des lycéens. Je vous ai entendu tous autant que vous êtes, j'ai pris la décision de vous écouter. L'intersyndicale s'est montrée responsable et a nommé une représentante avec laquelle j'ai discuté.
Il en a résulté deux décisions majeures : la fin du caractère obligatoire de service civique et la rémunération selon condition de ce même service civique.

Je suis ici pour que tout soit clair. Il y a peu j'ai rendu public le nouveau texte du service civique. Je suis sûr que, comme vous vous êtes émus lors du débat du précédent texte, vous avez une opinion sur le nouveau !
Je suis donc ici pour entendre vos remarques, pour vous expliquer, disciper les malentendus, et faire preuve de pédagogie.

[Dominique SKorpio]

Voyant que personne ne prenait la parole, normal il faut toujours une question pour casser cette ambiance froide où personne n'ose parler, le directeur de l'établissement se lança :

Monsieur le Ministre, puisque personne ne se sent de poser la première question je vais le faire, pouvez vous expliquer à ces jeunes les grandes différences entre le texte précédemment proposé et le nouveau ?

Dominique appréciait la réactivité du chef de l'établissement.

[Laurent de Montredon]

Comme je le disais vous ne serez plus obligés de faire ce service civique.
Par contre, il sera rémunéré à hauteur de 50% du salaire horaire garanti. 50% de cette somme vous sera versé mensuellement et les 50 autres pourcents vous seront donnés à la fin du service civique.
Pour verser l'argent, il sera créé un compte banquaire dit "compte civique" qui vous suivra au moins encore 6 mois après la fin du service civique.

Le but est de vous encourager à participer au service civique car il reconnaitra notamment par la rémunération votre investissement.

[Dominique SKorpio]

Un premier jeune posa une question et essayait de comprendre l'utilité du service civique, personne ne lui avait éxpliqué auparavant, il posa naturellement la question au ministre : si le service civique n'est plus obligatoire, pourquoi les jeunes devraient faire ce service ?