[Réunion] Des révoltes arabes

[Zélie Saint-Déodat]

Depuis quelques semaines les aspirations démocratiques de plusieurs peuples arabes se font jour avec force d'efficacité. Du côté de la Frôce, c'est silence radio. Nous n'avons jamais bougé, jamais rien dit. Et c'est une honte.

Je propose que nous changions cela de suite. Entrons dans les discussions à l'ONU et à l'OTAN au sujet de la Libye.

J'aimerais vos avis. Mais le mien est le suivant : déploiement d'un groupe aéronaval au large de la Libye. Ainsi, dès que l'ONU mandate l'OTAN pour une interdiction de l'espace aérien libyen afin de protéger les civils, nos forces aéronavales pourront y prendre part. On s'affichera clairement en défenseur de la démocratie, de la liberté et des peuples opprimés.

Faut agir rapidement par contre... Madame la Présidente?

[Asuka Finacci]

Pour une éventuelle intervention, il va de soi que seule l'ONU est légitime pour en décider, au vu des derniers éléments je pense qu'en effet nos troupes doivent être en position d'intervenir rapidement.

Concernant les déclarations, je pense que l'absence de gouvernement stable nous a lourdement freinés, le chef de la diplomatie est bien le ministre des Affaires Etrangères et non le Président de la République.

[Zélie Saint-Déodat]

Parfait, j'annonce le déploiement du groupe aéronaval.

Enfin... Avons-nous un groupe aéronaval? On va dire que oui...

[Charles de la Tour]

Alors, il est grand temps de prendre position et d'exprimer notre opinion. Aussi, en concertation avec Madame la Présidente et le Gouvernement, nous avons décidé de déployer un groupe aéronaval au large de la Libye.

Je ne savais pas que le gouvernement était uniquement composé de Madame Finacci et de mademoiselle Saint-Déodat

[Zélie Saint-Déodat]

Pour information, Madame Finacci n'est en aucun cas, membre du Gouvernement, puisqu'elle est Présidente de la République.

Bref. Je dois avouer une petite maladresse. Et j'aurai été mieux inspiré de préciser, à la place de "gouvernement", "Ministres dont le champ d'action est directement concerné". Ce qui n'est pas votre cas, Monsieur la Tour.

Maintenant, soyez sûr que si nous avions eu plus de temps, et si Khadafi et insurgés avaient été d'accord pour déposer les armes une bonne semaine, peut-être aurions-nous effectivement mené des concertations avec le gouvernement dans son ensemble. Malheureusement les belligérants n'en font qu'à leur tête.

Pour conclure, Monsieur la Tour, je vous invite à publier un communiqué exprimant votre désolidarisation, voire même une condamnation de cette initiative. Faites-vous plaisir.

[Charles de la Tour]

Je montre juste que l'on prend une décision "gouvernementale" alors même que la décision est uniquement issu du ministère de la Défense. Par conséquent, il ne s'agit nullement d'une décision du gouvernement, dans son ensemble.

Concernant la décision d'envoyer d'un groupe aéronaval au large de la Libye, je ne suis pas contre du moment que cela se fait uniquement dans un cadre humanitaire et non dans un cadre de possible déclaration de guerre

[Asuka Finacci]

L'ONU ne déclare pas de guerre et la Frôce n'a pas une vocation de boucherie.

C'est bien sûr ce cadre humanitaire qui doit être retenu.

[Charles de la Tour]

L'ONU ne déclare pas de guerre et la Frôce n'a pas une vocation de boucherie.

C'est bien sûr ce cadre humanitaire qui doit être retenu.

L'OTAN peut déclarer la guerre comme elle l'a fait en Irak mais aussi en Afghanistan pour des raisons à peut près similaires à ce qu'il se passe en ce moment dans certains pays arabes. Or, notre pays fait parti de l'OTAN. Par conséquent, si l'OTAN prend la décision d'une intervention militaire, la Frôce va-t-elle suivre cette décision qui n'arrangera pas la situation ?

[Asuka Finacci]

Certainement pas, nous devons nous en tenir aux demandes de l'ONU sur ce dossier, la crise humanitaire majeure le requiert.

[Zélie Saint-Déodat]

Et puis ce n'est absolument pas comparable. Hussein n'avait aucune opposition, et encore moins un peuple en armes dans la rue. Khadafi, lui, y a droit. C'est la rue Libyenne qui veut son départ. Une intervention éventuelle de l'OTAN (au sujet de laquelle je ne me prononce d'ailleurs pas, ni favorablement, ni défavorablement) ne serait, assurément pas accueillie de la même manière.

Quant à savoir si la-dite intervention arrangerait la situation, il me parait bien difficile d'avancer la moindre hypothèse. Tout dépend de la nature de l'intervention. Nous aurons bien le temps d'en reparler si une telle décision était prise par l'OTAN.