[3 rue Alexandre de Frôce] Louis-Damien Lacroix de Beaufoy

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

- Je le contacte dès aujourd'hui pour qu'il nous marie. D'ici deux semaines, ça risque de faire long, mais bon, ça devrait aller.

Il posa sa main sur le visage d'Hélène, le regard empli de gratitude et d'étoiles. Il l'embrassa tendrement et murmura :

- Merci... vraiment merci... c'était très important pour moi.

Il se recula légèrement et continua, à voix un peu plus haute :

- Tu n'as rien à te reprocher pour les bébés. C'est arrivé, on ne s'y attendait pas, mais maintenant qu'on sait qu'ils sont en route, nous devons nous préparer à leur arrivée. Ce qui m'amène au second point : notre toit... Je suis allé voir Jean Kess à la Banque de Frôce il y a quelques temps. Si je vends cet appartement, je peux en tirer un petit pécule. Je me disais que si tu vendais également le tien, nous pourrions nous acheter la maison de nos rêves dans la ville de nos rêves. Je sais que je t'en demande beaucoup mais dans les mois à venir, je ne sais pas si j'aurais un travail et un salaire. Autant prendre les devants maintenant, tant que j'ai de l'argent de côté. Qu'en dis-tu ?

[Hélène Le Menn]

Hélène était fatiguée, vraiment fatiguée... Elle n'avait espérée qu'une seule chose, DORMIR !!

Écoute, mon chaton... Je vais y réfléchir demain matin, là je suis naze, dors très peu ces derniers temps... Tu m'en veux de m'éclipser comme ça ?

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Lacroix l'observa quelques instants puis se disant que ça devait être du à la grosses le fait qu'elle se fatigue comme ça en pleine journée, il lui proposa :

- Tu peux dormir ici, si tu le souhaites, ça nous permettra de nous voir. Je peux être sincère ? Je n'ai pas envie de rester tout seul, pour l'instant... je suis déjà nostalgique de la Présidence et je sais que si je reste seul, je vais broyer du noir...

[Hélène Le Menn]

Ah mais, je comptais squatter ton lit mon Loulou, même sans ta permission !

[Hélène Le Menn]

Après avoir passé un début de week-end (et c'était loin d'être fini) à deux et enfin complet avec son "Loulou", Hélène se prélassait en écoutant à la TV les différentes réactions de la classe politique sur le nouveau et éphémère (?) gouvernement Makhno. Elle en rigolait tellement qu'elle se mit à réagir assez fort, oubliant même que Louis dormait encore... Quelle loque celui-là n'empêche ! ^^'

Ah les crétins !! Franchement ça fait peur de voir de tels gamins s'engueuler pour un poste ! Non mais je te jure ! Ils disent tous qu'ils pensent au peuple mais c'est plus à leurs carrières de merde qu'ils pensent ! Ah la politique toute une institution !

Beethoven venait de s'allonger sur les genoux de Hélène, mais celle-ci, par crainte d'attraper la toxoplasmose, le repoussa à l'autre bout du canapé et zappa pour tomber sur un documentaire sur l'histoire du peuple celte...

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien se leva un quart d'heure après. Pas coiffé, pas rasé, il se posa sur le canapé sans un mot, laissant Beethoven se placer sur ses genoux. Il regarda la télé d'un air absent, pas réveillé et soupira...

[Hélène Le Menn]

En voyant la "tronche" de Louis, Hélène lui fit un sourire pour pas trop le vexer, car elle se serait bien marrée... Elle ajouta simplement :
Bien dormi mon Loulou ? J'ai fait un ptit café et il en reste ! T'en veux un ?

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Avec un air las, il lui répondit :

- Bof... non...

[Hélène Le Menn]

Hélène commençait à bien connaître Louis et lui demanda :

Mon Loulou, y'a quelque chose qui va pas ??

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien resta songeur et silencieux. Non effectivement quelque chose n'allait pas... il n'avait pas envie de grand chose, il se sentait vide et n'aspirait qu'à retourner au lit. Il répondit :

- Pas vraiment... tu ne trouves pas que c'est calme ici ? Silencieux ? C'est d'une tristesse absolue...

Laconique, il laissa un petit moment s'écouler avant de reprendre la parole. Il déprimait, il savait que c'était idiot mais passer de la Présidence à une vie ordinaire après six mois de bataille politique, il se rendait compte que c'était dur à vivre et cela ne l'aidait pas spécialement à se motiver.

- J'ai l'impression que je ne sers plus à rien...