[BORGIA I] Conseil des ministres n°2

[Arthur Le Guen]

Ce serait une suite logique au vu de notre engagement dans l'Opération Serval.
Si nos finances nous le permettent, j'y suis favorable.

[Valentino Borgia]

Monsieur Pastor ?

Monsieur Le Guen, pouvez vous me faire une estimation du coût dans l'éventualité d'une présence sur 4 mois sur le terrain ?

[François Bertrand]

Il me semble avoir dit que j'étais favorable à l'abrogation du TNP. Si mes comptes sont bons, ça nous fait une stricte égalité des voix pour et contre.
Je pense que la seule solution pour trancher, c'est Arthur de Milon.

Je suis en train de réfléchir à la manière de développer l'école privée. Mais comme vous l'avez remarqué j'ai déjà mis sur la table un projet pour les universités.

[Arthur Le Guen]

François,

Arthur de Milon s'est prononcé contre mais a dit qu'il soutiendrait quoi qu'il arrive la décision du Conseil.

De toute façon, c'est simple, je vais entamer une tournée diplomatique pour prendre la température des grands chefs d'Etat. Je vous tiendrais tous au courant. Nous prendons une décision à ce moment.

Monsieur le Premier ministre, je m'en occupe.

[Priam Pastor]

Je souhaiterai savoir à quel jeu se livre M. de Milon et le RDF ?

Je viens de voir que M. de Milon en tant que Représentant parlementaire RDF a déposé un projet de loi sur la Sécurité Intérieure. Hors lors d'un entretien avec M. le Premier Ministre, j'avais été clair sur le sujet. J'acceptais que le projet soit présenté à l'Assemblée mais que ce soit moi en tant que Ministre de l'Intérieur qui présente ce texte. En contrepartie j'acceptais que le nom de M. de Milon figure en signature du texte puisqu'il était en partie rédacteur du texte final, auquel j'ai apporté quelques modifications. D'ailleurs certaines des modifications n'ont pas été prises en compte par M. le Ministre de la Justice. M. le Premier ministre m'avait déclaré être d'accord avec ces conditions.

Je demande à M. de Milon de retirer immédiatement son texte afin qu'il soit présenté en débat public. Tel qu'il était lors de nos dernières discussion. De plus je trouve les méthodes de M. de Milon indigne d'un partenaire de coalition gouvernementale. Lors de la dernière navette entre nos deux bureaux je lui ai clairement demandé de me prévenir quand il souhaiterait que ce texte soit présenté en débat public.

Le dépot de ce texte, est un coup de poignard dans mon dos. Je n'aime pas que l'on piétine mes plates-bandes.

[Arthur Le Guen]

Je ne vois pas ce que le RDF vient faire là dedans Priam.

Cette affaire ne concerne qu'Arthur de Milon et toi. Le RDF n'est fautif de rien. On ne contrôle pas nos membres ni leurs agissements, qu'ils soient militants, cadres, élus ou ministres.

Je n'étais pas au courant de toutes les précisions que tu viens de nous apporter Priam.
Arthur de Milon nous a demandé, en interne au sein du RDF, s'il pouvait compter sur notre soutien pour déposer ce texte. Nous lui avons répondu que oui, mais sans savoir, je le dis encore une fois, que tu t'étais mis d'accord autrement avec lui et le Premier ministre.

[Valentino Borgia]

Je confirme ce que Monsieur Pastor vient de dire.
Monsieur de Milon, nous vous écoutons.

[Arthur de Milon]

Merci Monsieur le Premier Ministre.

Monsieur Pastor, pourquoi un représentant élu par le peuple ne pourrait pas proposer un texte ? J'ai souhaité, par politesse, vous avertir, ainsi que Monsieur le Premier Ministre, mais rien, absolument rien, ne m'y obligeait. Je conçois parfaitement que dans une majorité de gouvernement certaines règles de fonctionnement sont nécessaires.

Toutefois, je ne peux accepter que vous souhaitiez vous approprier un projet que j'ai rédigé seul du début à la fin, Monsieur Pastor. En outre, contrairement à ce que vous avancez, j'ai tenu compte des modifications que vous souhaitiez et retiré plusieurs dispositions du texte de départ.

Quel intérêt avez-vous, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, à ce que cette loi passe par un projet du Gouvernement plutôt que par une proposition parlementaire, sinon de voir votre nom inscrit en bas du texte ?

Je reconnais néanmoins que ma démarche a été pour le moins non courtoise. J'ajoute que je ne souhaite en aucun cas vexer un partenaire ou un mouvement de notre coalition. De plus, le RDF n'a rien à voir dans tout cela. Si responsable il y a, je suis le seul et je suis prêt à prendre mes responsabilités. Je présente mes excuses à Monsieur Pastor, et si Monsieur le Premier Ministre me le demande, je retirerai la proposition que j'ai formulée à l'Assemblée.

[Priam Pastor]

Merci M. de Milon.

Je préciserai en débat public et à la tribune de l'AN que ce texte est avant tout le fruit de votre travail et que j'y ai apporté quelques modifications. D'ailleurs je vous invite, cher collègue à prendre part au débat public. Je vous propose également de présenter conjointement avec moi ce texte devant les représentants parlementaires.

Votre nom figurera également en haut de la liste des signataires.

[Arthur de Milon]

Merci Monsieur Pastor.