Frôce - Archives V2

Alors Dominique, c'est Laurent, j'espère que tout va bien.
Je te contacte car je vais faire organiser un recensement dans tout le pays et j'aurai souhaité la collaboration des maires.
Puis je compter sur le tien ?

Parfait. Je pense qu'il faudra que tu procèdes éventuellement au recrutement et de bénévoles et d'agents rémunérés afin de procéder au recensement.
Le but est que ta ville soit recensée sous un mois maximum. Je te fournirai le support sur lequel transcrire les informations.

A l'hôtel de ville comme dans tous les panneaux d'affichages de la ville, les affiches pour le FESTOSLA sont présentes.

La grande salle du Palais des Congrès était pleine à craquer. Sous les crépitements des appareils photo, l'ancien et nouveau maire d'Aspen, Arthur de Milon, gravit les quelques marches qui montaient à l'estrade où il allait prononcer son discours.

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers Aspinois, chères Aspinoises,
Chers amis,

C'est avec fierté mais également avec un grand plaisir que je vous annonce mon retour à la mairie d'Aspen.

Je remercie le Ministre des Institutions pour le grand respect qu'il vient de me témoigner en me confiant la responsabilité de notre capitale. L'expérience dont j'ai la chance de disposer m'a probablement aidé dans cette nomination. Chacun sait que j'ai déjà été maire d'Aspen, d'avril à novembre derniers, et connaît un tant soit peu le respect et l'admiration que j'éprouve envers cette ville, l'attachement qui m'y lie. Ce soir, c'est donc aux Aspinois et Aspinoises que je souhaite m'adresser en priorité.

Depuis trop longtemps maintenant, et à l'instar de nombreuses autres villes de Frôce, les équipes municipales successivement en place se sont contentées de gérer le quotidien, sans réellement impulser de politique ambitieuse. J'ai une part de responsabilité là-dedans et je n'en suis pas fier. Ce ne sont pas les intentions qui ont manqué mais, malgré tout, les problèmes récurrents dans notre ville bien-aimée se multiplient et contribuent à dégrader la qualité de vie des Aspinois et Aspinoises. Il est grand temps d'engager dès à présent les changements dont Aspen a tant besoin. Cela ne peut plus attendre.

Il fit une pause et attendit que les applaudissements cessent.

Nous devons être à la hauteur des attentes que les habitants de cette ville ont placé en nous. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas relever les défis majeurs qui nous attendent, tant économiques, sociaux, culturels et environnementaux, au risque de rater notre entrée sereine dans le XXIe siècle. Je vous présenterai très prochainement mon projet pour Aspen.

La diversité des idées, des valeurs qui fondent notre cité constituent une richesse merveilleuse et nous devons en profiter au mieux. Avec mes collaborateurs ici présents et l'ensemble des services municipaux, je tiens à ce que nous puissions travailler dans d'excellentes conditions. C'est pour ces deux raisons que mon travail s'effectuera au plus proche des citoyens d'Aspen et rien ne sera fait sans concertation préalable. Je tiens à être quotidiennement à leurs côtés. C'est ensemble que nous surmonterons les difficultés. J'ai l'ambition de faire de ce projet qui est le mien un projet qui rassemblera tous les Aspinois, toutes les Aspinois, au-delà des clivages partisans qui détruisent notre communauté dès lors que l'intérêt général est en jeu. Mon action sera inspirée par les Aspinois, conçue au service des Aspinois et mise en œuvre dans leur seul intérêt. C'est mon rôle de maire d'Aspen et j'entends l'assumer pleinement, avec fierté et dignité, responsabilité et pragmatisme, dans le respect des traditions républicaines.

Longuement et vigoureusement applaudi, le maire sourit et salua la foule présente, puis se dirigea vers le buffet, à droite de l'estrade où il venait de prononcer son discours d'investiture.

lettre manuscrite à Arthur de Milon,

Cher Arthur,

Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas disparu. Non, désolé de vous décevoir. J'ai été absent une courte période et ce indépendamment de ma volonté ! En effet je n'avais aucun moyen pour contacter qui que ce soit de cette absence IMPRÉVUE, ni même mes proches. Durant cette période, vous n'avez pas essayé de savoir où j'étais et qu'est ce qu'il m'était arrivé éventuellement, NON ! Au contraire, vous avez, par des méthodes très lâches, demandé ma démission afin de vous asseoir confortablement sur le fauteuil de la mairie. Je suis déçu de votre comportement monsieur Milon, ce n'est pas digne de vous et de la démocratie. Vous avez plaidé auprès du ministre de la Justice et des institutions un manque d'énergie, de motivation et d'investissement de ma part ! Non mais je rêve, moi qui ai toujours tout fait pour la ville et pour les projets que vous portiez, moi qui me suis battu pour vos propres projets ! D'autant que ma petite absence était rattrapable par la reprise de mon activité habituelle. Mais en mon absence, vous en avez profité pour en décider autrement et prendre la mairie d'Aspen.

Mais sachez, monsieur De Milon, que vous n'avez ce fauteuil parce que vous étiez seul, opposé à personne. Rappelez vous que les Aspinoises et Aspinois m'avez préféré à vous lors d'un vote démocratique. Cette fois ci, ils n'ont pas eu le choix et ils n'ont même pas pu dire le moindre mot ... Vous êtes illégitime Arthur, bonne continuation ainsi.

Dominique Skorpio