Conférence de presse
Mardi 18 décembre 2012
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Les journalistes rentrèrent dans la toute nouvelle salle de conférence aménagée il y a peu dans les locaux flambant neuf du Rassemblement pour une Droite Forte.
Quelques minutes plus tard, Arthur Le Guen, Président co-fondateur du RDF fit son entrée sous les crépitements des flashs des nombreux photographes venus immortaliser ce premier point presse du parti de droite, qui marque également l'entrée remarqué de son président sur la scène médiatique frôceuse.
Xavier Krypzt-Herblain : Quand prendrons-nous connaissance du programme du Parti ?
Monsieur Krypzt-Herblain, nous nous sommes attelé à la rédaction de notre programme au sein du bureau politique dès les premiers jours d'existence du Rassemblement pour une Droite Forte. Je ne peux vous dire quand le programme sera rendu public, mais ce que je peux vous affirmer, c'est que nous avons déjà abordé et bien avancé - pour ne pas dire achevé - l'écriture de notre projet économique. Nous sommes sur le point de boucler notre projet politique dans les domaines de la famille, de l'éducation, de la sécurité et de l'immigration.
Nous allons aborder cet après-midi les thèmes majeurs que sont la justice et la politique étrangère.
Par ailleurs, pour soulager l'impatience collective générée par la non-publication de notre programme à l'heure où je vous parle, je vais vous dévoiler quelques points de notre projet qui ont été unanimement entérinés par les membres du bureau politique et qui seront, je n'en doute pas une seule seconde, acceptés par nos militants lorsque le projet du RDF leur sera soumis au vote.
Dans notre volet économique, je vais vous citer trois propositions.
La première visera à baisser drastiquement les charges de 50 % qui pèsent sur les petites et moyennes entreprises et industries.
La deuxième prônera une exonération de charges sociales pendants deux ans pour toute entreprise nouvellement créée.
Enfin, troisième et dernière proposition faisant partie de notre projet économique que je vous glisse ce matin, c'est la suppression des 39 heures - le temps de travail serait alors librement négocié entre l'employeur et l'employé par contrat - tout en instaurant une loi qui défiscaliserait les heures supplémentaires au delà de la 39e heure par semaine.
Dans le volet 'Famille & Ecole' de notre projet, nous proposerons de rendre obligatoire le port de l'uniforme jusqu'à la fin du lycée afin d'effacer les différences sociales, de mettre fin aux excentricités vestimentaires ou communautaristes et de lutter contre le racket.
De plus, nous promouvrons l'enseignement des langues reconnues par la République, à savoir, le français, l'italien et le catalan ainsi que les langues régionales (optionnelles) dans tous les établissements scolaires, du primaire jusqu'à la fin du lycée, quelle que soit la filière.
Pour finir, nous proposerons de mettre en place un système de chèques-éducation accordés directement aux familles sous forme de chèques d'un montant de 8 000 pluzins permettant aux parents de scolariser leurs enfants dans l’école de leur choix, quelle soit publique ou privée. En parallèle à cette mesure, nous diminuerons le budget de l’Education nationale en conséquence de la mise en place des chèques-éducation.
Enfin, dans notre volet 'Unité, Sécurité & Immigration', je ne vous citerai qu'une seule de nos propositions : l' instauration d'un service national obligatoire de 6 mois. Ce service devra être effectué par les jeunes hommes et les jeunes femmes entre leur 18 et 20 ans. Ces derniers auront le choix entre un service civil ou un service militaire modernisé. Dans le cas d'un service militaire dit "modernisé", les jeunes frôceux concernés auront un second choix à faire, celui d'être affectés dans l'armée, auprès des pompiers ou dans la sécurité civile. Celles et ceux ayant choisi le service civil auront le choix entre plusieurs organisations humanitaires nationales (assistance aux SDF, aux personnes âgées vivant seules, soutien scolaire, etc.) ou internationales (séismes, catastrophes humanitaires, participation au grand plan de développement des pays du tiers-monde, etc.).
Comme vous pouvez le constater, le Rassemblement pour une Droite Forte à le mérite de proposer des idées fortes, tranchées, novatrices et alternatives aux politiques actuelles.
Xavier Krypzt-Herblain : Quelle est votre position concernant la question du logement ?
La politique du gouvernement actuel en matière de logement ne va clairement pas dans le bon sens.
Au lieu de réquisitionner des logements au plus grand mépris de la propriété privée, d'imposer aux municipalités un quota de logements sociaux et de menacer financièrement et politiquement les maires qui ne fileraient pas droit, le gouvernement Vossen ferait mieux de s'atteler à une politique efficace et productive en matière de logement afin d'entrainer à la baisse les prix de l'immobilier.
Si nous étions au gouvernement, nous libérerions le foncier, ce qui impliquerait immédiatement que tout terrain serait présumé constructible. Une telle libération du sol provoquerait rapidement une baisse significative des prix des biens immobiliers et augmenterait l'offre de logements. Ainsi, en favorisant un tel contexte d'abondance foncière, les propriétaires ne pourraient pas se permettre d'augmenter abusivement leurs prix. Voilà comment arriver à faciliter l'accès au logement sans pour autant violer la propriété privée et contraindre des maires à appliquer des quotas de logements sociaux.
Le gouvernement Vossen doit comprend, si cela lui est possible, que les logements sociaux doivent être destinés en priorité aux plus démunis et non être comme à l'heure actuelle une ambition pour l'ensemble de la société.
Pierre-Alexandre Bonnardot : Avez-vous déjà pris contact avec les différents partis de droite ou affiliés afin de commencer le rassemblement que vous appelez de vos vœux ?
Monsieur Bonnardot, pour être tout à fait honnête avec vous, je dois vous répondre par la négative. Mais rassurez-vous, ce n'est qu'une question de temps. Il va falloir à un moment donné rentrer en contact avec les autres formations politiques de droite, dont l'ADL, en vue des prochaines échéances électorales. La raison pour laquelle nous ne l'avons pas encore fait est très simple : il est important pour nous de nous construire intérieurement avant d'aller à la rencontre de nos probables alliés politiques. Aussi, il nous paraît primordial d'achever notre projet politique, qu'il soit soumis et accepté par nos militants puis rendu public avant de prendre contact avec les autres formations politiques plus ou moins proches de nous. Comprenez qu'il sera logiquement difficile pour ces partis de nous juger et de prendre une décision quant à une possible alliance électorale à l'issue du prochain scrutin législatif sans nous connaitre.
Voilà. J'espère avoir répondu à vos questions.
J'espère que cette première conférence vous aura permis d'en apprendre d'avantage sur nous et sur les solutions que nous prônerons dans les semaines, les mois et les années à venir. Ces dernières sont destinés à être mis en place d'ici deux ans si les frôceux nous font confiance.
Je vous remercie pour votre présence et pour vos questions.
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la deuxième conférence de presse du Rassemblement. Exceptionnellement, notre point presse ne se tiendra pas mardi prochain, car cela tombe le jour de noël, mais deux jours plus tard, le jeudi 27 décembre.
Bonne fin de journée à tous.
C'est sur ces mots que Arthur prit congés des journalistes et photographes présents dans la salle de conférence.