Bureau de vote : présidentielle avril-mai 2011

[Kyoshiro Sapporo]

A voté.

[Charlotte Boleyn de Rohan]

N'a pas pu voter car trop jeune.

[Jean-Crayon Maxson III]

N'a pas su voter car trop con.

[Matiou Callet]

Matiou Callet alla voter et fut surpris de l'absence totale de journaliste pour son déplacement. La rumeur disait que le gotha de la presse frôceuse était à Elrado pour suivre Sylvain Kelmann toute la journée… il est vrai que cet homme était au centre des débats. Ah non ?

[Henri Quineault]

Henri vota à Irzigua où il rencontra son ex Karine et sa fille unique Noémie. Il était un peu désespéré de ne pas la voir aussi souvent qu'il le souhaitait.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien se rendit au bureau de vote de Vauxin, de façon plutôt discrète. Il n'y avait pas Hélène avec lui, normal, puisqu'elle se remettait doucement de son accouchement. Il prit une enveloppe et le bulletin préimprimé où il fallait classer les candidats. Il sortit un stylo de son costard et entra dans l'isoloir. Il lui fallut à peine une vingtaine de secondes pour classer les noms, mettre le papier dans l'enveloppe et ressortir. Il s'approcha des assesseurs déposa le bulletin dans l'urne après les contrôles habituels et sortit du bureau de vote.

- Monsieur le Maire ! Quelle bonne surprise !

- Oh, Madame Michon, comment allez-vous ?

- Bien, très bien et vous ? Alors ces bambins ?

- Eux ça va, Hélène est fatiguée. Je la comprends, l'accouchement a été long et difficile. Pour l'instant, je travaille à notre déménagement.

- Ah bon ? Vous quittez la ville ?

- Non, je vous rassure, je vais juste acheter une maison plus grande, mon appartement est tout petit et notre famille s'est agrandie. Je reste sur Vauxin, même si je vous avoue qu'à un moment, j'ai voulu en partir.

- C'est une bonne nouvelle ! Ah tant que j'y pense, vous devriez prendre quelques mesures contre ces chauffards de conducteurs ! J'ai 83 ans et je traverse plus les rues comme avant ! J'ai toujours peur de me faire écrabouiller comme une vieille pomme ! Ils roulent trop vite.

- Oui, je sais, je suis justement en train de prévoir des aménagements sur les routes et dans la ville pour pallier au problème. Cela va être mis en place courant mai, pas de panique.

- A la bonne heure ! Bon je vous laisse, je dois voter... j'ai un Callet à soutenir ! Vive le rugby !

Et elle partit, visiblement ragaillardie. Louis-Damien ne put s'empêcher de se dire que non seulement il n'aimait pas le rugby, mais qu'en plus, il n'aimait pas Callet. Enfin, tant que ce n'était pas Valbonesi qui l'emportait, il était même prêt à avoir n'importe quel autres prétendant sur le fauteuil d'Anthelme.

[Mays Madarjeen]

Mays sê râddi o bûrro dê voto dê Lono, dê fasô plûtto discrèta. Ilo n'i avve pèrsona avèco lûi, normalo, pûisc'ocûna fama nê vulle dê lûi. Ilo pirri ûna âvêlopa e lê bûlêtîsi preîprimme u ilo falle classe le câdiddasi. Ilo sorriti ûno stillo dê sô costaro e âttara dâ l'izolàro. Ilo lûi falû a pèna ûna vîtèna dê sêgôde puro classe le nôsi, mètro lê pappie dâ l'âvêlopa e rêsortiro. Ilo s'aprocha de asesêri e depozza lê bûlêti dâ l'ûrna appere le côtroli abitûèli e sorriti dû bûrro dê voto.

- Môsiê lê Mèro! Cèla bona sûrpriza!

- O, madama Bichonne, comâ alles-vus?

- Biî, tre biî e vus? Aloro, tuhuro selibatèro?

- O, sa va! Annabelle a rêfûzze. Hê la côprâ pa, èla m'a futû ûno ratto memorablo. Puro l'îstâ, hê preparo mô demenahêmâ.

- A bô? Vus pâses ètro elû?

- Ui, evidamâ! Sa va mê fèro bizaro dê vivro ajêro cê dâ mô apartêmâ minablo. Hê vivvere a Aspèno, sa mê çâhêrra dê sê tru pèrdû, sa fe ûno momâ cê hê vê â partiro.

- S'e ûna bona nuvèla! A, tâ cê h'i pâso, vu devvire nê plû hamme rêvêniro! H'e 83 âsi e hê n'e hamme vû ûno mèco ossi stûpido cê vus! Sa mê fêrra dû biî dê nê plû vàro votra poma! Alle, parretes vito!

- Ui, hê se, hê sûi hûstêmâ â trî dê preparre me afère, hê prâ la ruta de sê saro. Hê sêrre degha parriti dêmî, pa dê panica.

- A la bona êra! Bô, hê vus lèso, hê dà votte... H'e ûno Madarjeen a nê pa sutêniro. A ba lê teniso!

E ela parriti, viziblêmâ ragaiarridi. Mays nê pû s'âpeche dê sê diro cê nô sêlêmâ ilo emme lê teniso, me c'â plûso, ilo n'emme pa sèta vièja groniasa. Âfî, tâ c'ela n'alle pa votte puro sê Callet, ela puvve biî votte puro n'îporto cèlo pretâdâ o fotêjo d'Âtèlmo.

[Noah Gayet]

A Uzarie, le bureau de vote eut droit à une surprise de taille, qui brisa l'ennui des assesseurs. Aux alentours des 16 heures, une femme blonde entra dans le bâtiment, l'air quelque peu pressé. Fièrement portée sur des talons aiguilles Marc By Marc Jacob's, de couleur noire, orné de quelques strass et paillettes, elle attira tous les regards et pour cause. Elle portait une mini-jupe noire; courte, arrivant à mi cuisse et où l'on voyait un porte-jaretelles descendre le long de belles jambes lisses et brillantes. Elle avait une ceinture à paillettes entourant son bas ventre. En haut, elle avait un tailleur léger, de couleur rouge. Composé d'un petit justaucorps en soie moulant offrant un léger décolleté sur une poitrine qui semblait visiblement refaite car elle ne bougeait pas, et d'un petit gilet très léger et quasi-transparent. Elle n'avait visiblement pas de soutien gorge sous ce tissu, et la majeure partie de son ventre était exposé. Elle s'avança vers la table avec les bulletins, la démarche élégante, provocant de nombreux regards appuyés sur son passage. Elle fit tomber un papier au sol et se pencha pour le ramasser dévoilant le haut de son string rouge lui aussi... elle se redressa rapidement, et entra dans l'isoloir, permettant au cinq assesseurs de reprendre leur respiration alors que l'unique assesseuse grogna bruyamment, visiblement exaspéré par le comportement de ses collègues.

La jeune femme ne tarda pas à sortir de l'isoloir, enveloppe dans un main, petit sac de cuir très kitsch dans l'autre. Elle s'approcha d'un pas rapide vers la ribambelle de types émerveillés et chercha dans son sac sa carte de vote. Cela laissa tout le temps aux mâles présents pour admirer son visage. Les traits fins, elle était joliment maquillée. Elle avait mis du mascara de couleur bleu foncé, un rouge à lèvres vermillon, du fard à paupières mauve et un fond de teint marron clair. Ses sourcils cachés par une frange blonde, dorée. Elle tendit sa carte à un homme montrant au passage quelques bijoux fantaisie. On put remarquer qu'elle avait les ongles vernis, dans un rouge éclatant, aux mains, mais aussi aux pieds. Elle dégageait un parfum à l'odeur envoutante. L'homme ne réagissant pas, c'est la femme qui lui prit la carte électoral des mains et elle leva un sourcil, apparemment étonnée :

- Monsieur... Noah Gayet ?

- Lui-même.

Les assesseurs sursautèrent lorsqu'ils entendirent la voix quelque peu masculine bien qu'efféminée de Noah. Ils pâlirent tous à peu près au même moment. La femme le regarda toujours aussi surprise et Noah posa son sac en soufflant. Il s'arracha la perruque de la tête, dévoilant des boucles d'oreilles et des cheveux d'un noir de jais. Les autres sursautèrent.

- Là comme ça ça va mieux ? Bon y'a pas moyen d'accélérer ? J'ai un client qui m'attend d'ici cinq minutes ! J'étais déjà pressé en partant de chez moi et je le maudis ce bel étalon ! Avec son fantasme des talons à aiguilles, j'arrive pas à courir moi, avec ces pompes !

- Euh... je... hum... Je crois que c'est bon... vous pouvez y aller.

Noah mit son enveloppe dans l'urne lorsque la femme déclara dans un fou rire à peine retenu en voyant la trombine de ses collègues :

- A voté.

Ravi d'en avoir enfin fini, Noah remit sa perruque et sortit de son sac à main une petite glace. Un journaliste qui avait filmé toute la scène décida qu'il était temps de lui poser quelques questions :

- Monsieur Gayet, pouvez-vous nous expliquer pourquoi cette tenue ?

- J'ai pas le temps chéri, j'ai rendez-vous avec un client...

- Quel genre de client ?

- Exigeant et ponctuel, si tu vois ce que je veux dire...

- Mais encore ?

- Ecoute, là j'ai pas le temps, laisse-moi ta carte dans ma boite à lettres et je te montrerais ce que je vends, tu seras pas déçu, promis... là je dois te laisser.

Il lui tapota doucement le visage, prit son sac à main, et partit à la hâte, toujours avec élégance vers l'extérieur. Derrière lui il entendait la femme rire à gorge déployée. Il y eut quelques flashes, il hêla un taxi et grimpa dedans. S'il loupait cette passe, il pourrait s'asseoir sur 500 plz ! Oui ! 500 plz ! Ce n'était pas rien !

[Matiou Callet]

Louis-Damien et Mays… jaloux

[Isabella Nerio]

Isabella salua les membres du Bureau et s'engouffra dans l'isoloir...Après avoir glisser son enveloppe dans l'urne, le Président du Bureau prononça le rituel

- A voté