[Siège du parti] Grande salle de réunion du PRF

[Vincent Valbonesi]

Je sens que je vais déclencher une polémique, mais moi je soutien le leader dans un pays, que ce soit un monstre, un terroriste ou un gentil démocrate. Il a les faveurs du peuple, nous n'y pouvons rien. Donc je pense que nous devons condamner les exactions commises sur la population civile, mais nous ne devons pas nous intéresser à la crise politique, ni à prendre parti pour l'un ou l'autre des 2 camps. Tu constateras comme moi que Kadhafi reprend la main sur son pays, et c'est bien parti pour durer.

[Isabella Nerio]

Oui un dictateur qui a mis aux dires des financiers quelques millions de dollars sur ses comptes (70 .... ] et n'a rien fait pour améliorer le quotidien de ses citoyens,qui fait régner un état de terreur dans son pays, qui n'hésite pas à tirer sur son peuple avec des missiles ??
On ne peut pas être d'accord Vincent, moi je suis pour le droit d'ingérence pour instaurer la démocratie c'est à dire le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, par le vote et non la terreur....

[Vincent Valbonesi]

Isa, qui reprend la main ? Qui as le soutien du peuple ? Kadhafi. C'est un terroriste, mais il faut accepter cela. Notre prétendue domination avec nos droits de l'homme à l'occidentale ne s'applique pas à l'étranger, on le voit avec la Chine. Ce ne sont pas des valeurs universelles. Il faut donc respecter l'action qui se passe en Libye.

[Isabella Nerio]

Qui a le soutien du peuple ? de qui s'agit-il ? des corrompus qui sont payés pour soutenir le tyran ? là tu me scies Vincent ! contrairement à la Tunisie et à l'Egypte le dictateur en place a envoyé ses avions tirer sur son peuple.....tu ne crois pas que la meilleure des solutions était de lancer des élections pour savoir qui devait diriger le pays ?? non bien sur.... les dictateurs maintiennent d'une main de fer le régime en tuant tous les opposants.. et c'est ça tu que approuves Vincent ? moi pas
Tu soutiens le régime de la Corée du Nord, de la Birmanie ??

[Vincent Valbonesi]

Je pars du principe que le pays des bisounours, ça n'existe pas. La Tunisie et l'Egypte sont radicalement différent de la Libye.

[Isabella Nerio]

Je suis favorable au droit d'ingérence pour que les peuples aient le droit de disposer d'eux mêmes, ça n'a rien à voir avec les bisounours ! j'ai l'impression que tu acceptes les dictatures ? ça n'est pas contradictoire avec la démocratie ça ?

[Vincent Valbonesi]

Je ne me suis jamais démocrate si on pars sur ça Et oui j'accepte les dictatures parce qu'elles sont nécessaires à l'équilibre du Monde. Un Monde de gentil n'existera pas.
Cependant, il faut respecter le droit international. Or, ce qui se passe en Libye, c'est en Libye et uniquement en Libye. Il n'y a rien envers les pays étrangers, donc la communauté internationale n'a pas à s'occuper de ce problème. Je suis pour le droit d'ingérence en cas de génocide ou de purge ethnique, pas en cas de guerre civile interne à un pays. Il faut laisser aux libyens le choix de choisir ce qu'ils veulent. Si c'est Kadhafi, il faut respecter cela.

[Jules-Edouard de Montmorency]

Je suis sur la même longeur d'onde que toi, Isa. Je suis également pour le droit d'ingérence. Mais il ne faut pas tout mettre sur le même plan. Si en Tunisie, il existe une mince chance de démocratisation suite au reversement de Ben Ali et si les chances de voir le coup d’Etat qui a renversé Hosni Moubarak en Egypte pour donner naissance à une société plus libre sont presque nulles, espérer que la Libye devienne elle-même un pays libre et démocratique en cas de chute du clan Kadhafi sont malheureusement impossible.

Par exemple, le régime tunisien était véritablement brutal, hostile à la liberté de parole et porteur de corruption. Mais il s'agissait également d'un régime qui avait su tenir à l’écart l’islam radical, qui avait permis un développement économique sans précédent, une croissance supérieure à celle de tous les autres pays de la région et du continent africain dans son ensemble, l’émergence d’une classe moyenne propriétaire de leur logement et enfin, jusqu’à ces derniers mois, une hausse constante du niveau de vie des tunisiens.

La seule démocratisation viable pour les pays du monde arabe doit être graduelle, dans un contexte de réformes et de création d’institutions. Ce qui ici, n'est absolument pas le cas.

Je suis clairement pour une démocratisation des pays arabes, mais absolument pas de la façon dont cela se déroule actuellement.

En ce qui concerne la Libye, sans apporter un quelconque soutien à la révolte en cours, il est, je pense, indispensable d'intervenir militairement pour empêcher Kadhafi de massacrer son propre peuple. Le droit d'ingérence devrait s'appliquer dans un tel cas.

[Christian Valmont]

Je sens que je vais déclencher une polémique, mais moi je soutien le leader dans un pays, que ce soit un monstre, un terroriste ou un gentil démocrate. Il a les faveurs du peuple, nous n'y pouvons rien. Donc je pense que nous devons condamner les exactions commises sur la population civile, mais nous ne devons pas nous intéresser à la crise politique, ni à prendre parti pour l'un ou l'autre des 2 camps. Tu constateras comme moi que Kadhafi reprend la main sur son pays, et c'est bien parti pour durer.

Je ne me suis jamais démocrate si on pars sur ça Et oui j'accepte les dictatures parce qu'elles sont nécessaires à l'équilibre du Monde. Un Monde de gentil n'existera pas.
Cependant, il faut respecter le droit international. Or, ce qui se passe en Libye, c'est en Libye et uniquement en Libye. Il n'y a rien envers les pays étrangers, donc la communauté internationale n'a pas à s'occuper de ce problème. Je suis pour le droit d'ingérence en cas de génocide ou de purge ethnique, pas en cas de guerre civile interne à un pays. Il faut laisser aux libyens le choix de choisir ce qu'ils veulent. Si c'est Kadhafi, il faut respecter cela.

D'accord avec ça à 100%

Le droit international comme le dit Vincent précise qu'il faut respecter la souveraineté et le territoire de chaque pays, donc pas d'ingérence. On condamne, mais on n'attaque pas, surtout quand cela ne dépasse pas les frontières de ce pays, ou comme le dit encore Vincent en cas de guerre civile ou plutôt un "conflit armé non international" qui ne nous concerne pas -pour l'instant ^^-
L'intégrité territoriale constitue un principe incontestable de droit international, sa violation constitue un casus belli si la seule raison est "instaurer la démocratie", donc l'ingérence ou tout autre nom qu'on peut y assimiler dans ce cas précis, n'est autre que la face cachée d'une déclaration de guerre, ni plus ni moins.
Donc tout comme Vincent, je considère que le cas ne s'y prête pas.

Il y a différents régimes dans chaque pays, d'autres bons, d'autres moins bons, et ne me dites pas que toutes les démocraties sont bonnes, on ne peut comparer des pays développés à des pays sous développés, ne peut pas être appliquée la même chose partout, tout dépend du peuple, de ses traditions...Donc on n'a pas à imposer un régime dans un pays qui n'est pas le notre, nous ne pouvons que le souhaiter et le soutenir s'il vient à être instauré.

Par ailleurs, je me demande pourquoi on parle toujours d'ingérence que lorsque ça touche un pays faible ou un pays arabe, je n'ai jamais entendu qui que se soit dire : "attaquons la chine, ce n'est pas une démocratie".

Edit : concernant la prise de position avec ou contre l'opposition, je pense personnellement que dans ce genre de situation, ce n'est pas à qui va reconnaitre le premier l'opposition ou qui va soutenir le premier le régime en place, la précipitation ne sert à rien, ce n'est pas une course, à quoi ça va nous servir de prendre le partie de l'opposition si après le régime reste en place et que tout reviendra à la normale ? à quoi cela va servir de soutenir le régime si l'opposition gagne ? la diplomatie c'est aussi une histoire de patience, ce qu'il faut faire c'est exhorter les deux parties à déposer les armes et à négocier, demander indirectement, pour que ça ne fasse pas trop "ordre" aux responsables de mettre fin à cette situation, et faire comprendre subtilement qu'il doivent laisser la place.

(nous ne sommes pas la France, faut pas l'oublier) La Frôce est loin d'avoir du poids pour l'instant, y a d'autres pays qui sont encore pessimistes et septiques à notre sujet, qui pensent que nous avons du chemin à faire pour être une démocratie digne de ce nom, et la preuve, on est dans une situation de crise avec presque 1/3 d'un mandat présidentiel sans gouvernement, un gouvernement d'urgence a été mis en place, et nous nous dirigeons vers de prochaines élections alors que les problèmes qui ont amené à cette situation de crise ne sont pas encore réglés, donc qu'on ne joue pas les grands héros qui vont tirer sur les méchants pour délivrer les gentils, restons chez nous pour régler d'abord nos problèmes ^^

[Sébastien Capell]

Si la communauté internationale choisit d'intervenir en Lybie et peut-être de renverser le régime de Khadafi, il faut trouver des dirigeants qui soient près à prendre démocratiquement les rênes du pouvoir. L'actuelle tête pensante du CNT, Moustafa Abdel-Jalil, ancien ministre de la justice, est peut-être la bonne personne. Mais une seule personne ne fait pas un régime démocratique.

En Lybie, comme en Afghanistan, c'est une société tribale. Et si à la CI n'a pas de contacts avec les tribus susceptibles de changer de camps, ce n'est même pas la peine d'espérer un changement de régime. En clair une intervention de ce type ça se prépare, sur du long terme. Et franchement si la CI, voulait un changement en Lybie elle l'aurait fait depuis longtemps.

Mais le régime de Khadafi arrange bien tout le monde. On a du pétrole à proximiter, il tient son pays d'une main de fer et de plus il "régule" les filières d'immigration clandestine. Et en prime il empêche l'islamo-terrorisme sur les territoires qu'il contrôle. Quand j'entends certains, dans les médias, accuser Khadafi de liens avec Ben Laden, cela me fait doucement rigoler. Tout les deux n'ont aucun intérêts communs à s'allier.

En résumer, oui à une intervention militaire, mais bien préparer et rapide. En clair, c'est mission impossible. Il faut plutôt envisager des sanctions, commerciales et financières, ainsi qu'une zone d'exclusion aérienne.

Pour information, en Birmanie, cela fait depuis 1948, soit 63 ans, que les Karens sont victimes de nettoyage ethnique et la communauté internationale n'a toujours pas daigner se pencher sur le sujet. Mais il est vrai que en Birmanie, il y a du pétrole ...

Pareil en Chine, pour la repression dont sont victimes les Ouïghours. Les communistes ont pris prétexte de la lutte internationale contre l'islamo-terrorisme pour briser cette ethnie. Et encore une fois on a pas beaucoup entendu la communauté internationale. Il est vrai que si on s'avisait de critiquer l'Empire du milieu, on prendrait le risque de se retrouver en rupture de stock de lecteurs DVD, chaussettes, T-shirt et j'en passe.

Ce n'est pas d'aujourd'hui que la communauté internationale à une politique à géométrie variable en ce qui concerne la promotion de la démocratie. Sinon cela ferait longtemps que Castro serait tombé, la Biélorussie devenue une démocratie et l'Iran aurait pu se débarasser de la bande à Khomeiny.