RDV Boremanne/Montgomery

[Jean-Sébastien Boremanne]

Dans la soirée du dimanche 27 juillet, l'inter-ministériel se mit à bourdonner au secrétariat de la Présidence de la République.

Paul de la Brisepotière, Directeur de cabinet de Jean-Sébastien Boremanne ... M. le ministre désire rencontrer de toute urgence le Président.

[George Montgomery]

Le directeur de cabinet du Président de la République était en charge des rendez-vous du chef de l’Etat. Il s’occupa de répondre au mieux à la demande du ministre d’Etat. Il téléphona sur le téléphone personnel du Président, discuta quelques instants puis retrouva Boremanne pour lui livrer la réponse.

« M. le Président de la République vous attend dans son bureau »

L’huissier demanda au ministre d’Etat de le suivre pour le conduire jusqu'au bureau présidentiel.

[Jean-Sébastien Boremanne]

Accompagné de son directeur de cabinet, le ministre des affaires étrangères pénétra dans le bureau du Président de la République.

Désolé de vous déranger un dimanche soir M. le Président, mais je viens de recevoir des informations concernant la prise d'otages. Commençons par la mauvaise nouvelle ... le Kenya nous refuse tout soutien. Mais la France, toujours aussi fidèle en amitié à notre égard, accepte de nous prêter main forte. Pour palier au défaut du Kenya, il faudrait que la France nous soutienne avec un porte-hélicoptère du type Dixmude, Siroco ou Mistral. Je viens d'envoyer un message flash crypter à notre ambassade à Paris pour qu'elle prenne contact avec le ministère de la défense français à ce sujet. Ce porte-hélicoptère servirait de base de départ et d'arrivée pour les équipes des forces spéciales frôceuses et françaises qui procéderont à la libération des otages. Une fois sur le bâtiment, la famille Thiago, sera alors transféré sur Djibouti puis s'envolera pour Aspen.

Ah oui, et bien sûr la bonne nouvelle c'est que la France nous soutiendra si nous choisissons d'intervenir militairement. Donc je pense que si un des TCD est disponible, il sera intégré à l'opération.

[George Montgomery]

Le Président était assis dans son fauteuil derrière son bureau orné de paillettes d’or. Il écoutait avec attention le ministre d’Etat Boremanne qui lui expliquait en détails les derniers éléments dans le dossier de la famille Thiago, actuellement otage en Afrique Subsaharienne. Lorsque Boremanne lui indiqua que le Kenya refusait un soutien logistique aux forces frôceuses, son sang ne fit qu’un tour mais il ne montra rien si ce n’est un léger rictus, symbole de son amertume.

« Bien, je constate que le Kenya ne dispose pas du courage nécessaire pour nous venir en aide. Nous n’oublierons pas ce refus pourtant dramatique pour la bonne conduite de la tentative de libération de nos otages. Soit. Nous agirons sans l’appui officiel du Kenya pour libérer nos otages. Je suis ravis du soutien de la France, il est indispensable pour rehausser nos probabilités de succès. J’approuve votre initiative vis-à-vis de la demande d’appui d’un porte-hélicoptère français. Je vais téléphoner dans la soirée au Président Hollande pour lui demander de faire le nécessaire pour l’acceptation de notre requête »

[Jean-Sébastien Boremanne]

M. le Président, ne pensez-vous pas que le Premier ministre et le Ministre de l'Intérieur et de la Défense devraient être tenus au courant des derniers rebondissements dans cette affaire ?

[George Montgomery]

« Pas pour l’instant. Je mettrais le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur et de la Défense au courant lorsque je jugerais cela nécessaire. Ils seront mis au courant une fois l’opération mise en place. Pour l’instant, nous avons pour principale tâche la préparation de cette opération. Mon chef d’Etat-major particulier constitue le lien avec les forces armées nationales. Je ne souhaite pas que cette opération s’ébruite et fasse la une des médias français ou frôceux. Le mot d’ordre reste la discrétion jusqu’à nouvel ordre »

[Jean-Sébastien Boremanne]

" Comprenez bien M. le Président, que je suis dans une situation assez inconfortable. Le ministre de l'Intérieur m'a plusieurs fois demandé qu'elle était la situation concernant cette prise d'otages. Et je lui ai répondu que les négociations suivent leurs cours. Même si ce n'est pas la réalité. Je suis tout à fait d'accord sur le fait que le moins de personnes possibles doivent être au courant de ce dossier, mais j'ai l'impression de trahir la confiance de mes collègues, en particulier celle du Premier ministre. J'espère qu'ils ne me tiendront pas rigueur."

[Jean-Sébastien Boremanne]

Depuis la libération de la famille Thiago, le Président de la République et Jean-Sébastien Boremanne ne s'étaient pas rencontrés en tête. Le cabinet du Ministre des Affaires Étrangères, transmis une demande de rendez-vous au cabinet de la Présidence de la République.

[George Montgomery]

Après la réception du Président russe Vladimir Poutine, George Montgomery était de nouveau disponible pour traiter des affaires du gouvernement. Même s’il avait une forte envie de s’investir dans les affaires internationales de la Frôce, il n’oubliait pas qu’il était aussi en charge de la politique intérieure et que les électeurs lui demanderont des comptes dès le prochain vote. Le cabinet du Président réceptionna une demande de rendez-vous faite par le ministère d’Etat de Jean-Sébastien Boremanne. Le Président fut averti et il donna son accord pour recevoir son ministre des affaires étrangères. Il se disait qu’il devait le voir rapidement de toute manière pour lui confier la responsabilité d’une tournée diplomatique.

[Jean-Sébastien Boremanne]

Dés la confirmation du rendez-vous avec le Président, Jean-Sébastien Boremanne se présenta rapidement au Palais d'Anthelme.

Bonjour, M. le Président. Tout d'abord, je souhaitais faire un point sur l'affaire de l'enlèvement de la famille Thiago. Nous avons des témoignages concordant, qui apportent des preuves de l'implication du Soudan dans cette enlèvement. Je pense que nous pourrions rappeler notre ambassadeur de Karthoum pour consultation et procéder au rapatriement de nos ressortissants au Soudan. Ils ne sont qu'une vingtaine, cela se ferait très rapidement. Ensuite nous pourrions passer à la vitesse supérieure.