
Mesdames messieurs bonjour! Il est treize heures et à la une de ce journal le naufrage de Gibraltar qui continue de causer depuis mardi de nombreux dégâts en Méditerranée. Les réactions ont été unanimes, ce naufrage est pour toute la classe politique frôceuse un problème considérable qui doit être immédiatement réglé.
On écoute l'intervention du chef du gouvernement M. Thomas François :
On l'imagine bien, cette catastrophe naturelle sera l'occasion pour le Premier ministre de montrer que son gouvernement est aux commandes et qu'il veille au cap pris par le bateau Frôce car au-delà ce qui s'est passé à Gibraltar, c'est la campagne électorale de la présidentielle qui occupe les esprits et concentre la vie politique.Le naufrage du pétrolier au large du détroit de Gibraltar est une catastrophe écologique majeure, d'autant plus en période estivale. J'appelle donc à la cohésion nationale, j'appelle les maires des communes du littoral frôceux à surveiller les côtes, voire à prendre les mesures nécessaires d'hygiène et de santé publique.
Des mesures concrètes doivent êtres mises en œuvre le plus vite au plus près de la source, afin d'éviter le pire de marée noire généralisée. J'appelle aussi le ministre de l'écologie et des transports à travailler sur le sujet afin d'éviter une autre catastrophe de ce genre.
Les débats qui concernent les thèmes liés à la sécurité, à l'économie et à l'éducation sont l'occasion pour les deux qualifiés de ce tour final de lutter pour l'emporter dans cette dernière ligne droite.
On l'attendait tous, la réaction de Valentino Borgia a été entendue dans l'émission politique Sans concessions de notre collègue Raphael Belgard sur TCF.
Dans son intervention, il a dit vouloir s'exprimer pour répondre aux attentes de ceux qui l'ont fait confiance au premier tour. Mais on notera surtout le ton acerbe qu'il aura employé pour qualifier les deux candidats qualifiés au deuxième tour :
C'est donc une lourde déception pour le camp de droite qui veut miser sur les 3 millions d'électeurs de Borgia pour faire la différence. A gauche il n'y a pas d'illusions, Montgomery ne s'attendait certainement pas à obtenir du candidat libertarien un soutien spontané pour être élu président dimanche prochain. D'ailleurs il n’a pas souhaité s’exprimer personnellement, en revanche, un de ses proches conseillers a témoigné du sentiment du candidat socialiste à propos de l’émission de M. Borgia sur TCF."Monsieur Montgomery est le représentant du centre dans toute sa splendeur. Jamais assez décidé pour agir, jamais assez ferme quand il le faut mais toujours prompt à s'assouplir lorsqu'il s'agit de ses propres convictions politiques, passant du centre gauche à la gauche pure.
Monsieur Montgomery se serait grandi à sortir de l'appareil rassurant du parti pour faire cavalier seul ou créer son propre groupe politique au lieu de vivoter dans un organe politique qui lui est étranger. Au moins Monsieur McGregor a eu cette honnêteté de s'éloigner du candidat soit disant socialiste pour soutenir l'autre candidat du centre, mais de centre droite cette fois : Monsieur Bertrand.
Monsieur Bertrand s'est construit une stature à tel point qu'il a réussi à faire partiellement oublié son passé, ce qui témoigne de la réussite de sa campagne. Mais je vois toujours en lui le gamin brutalisé et souffre douleur qui n'attend qu'une chose : prendre sa revanche.
Or je ne veux pas d'un revanchard capricieux et sadique à la tête de mon pays natal.
Ainsi vous l'aurez compris, je ne donnerai aucune consigne de vote. Je serai ainsi le seul candidat à avoir été en phase avec ses idées. Entrer, pénétrer dans la salle 1, infestée de choléra ou entrer dans la salle 2, ravagée de peste, je préfère faire demi tour"
Quant au candidat républicain, il a fait une déclaration en personne suite à la question de notre journaliste de terrain :« On ressent bien la frustration d’un homme perdu et dévasté dans la défaite. L’important, c’est que n’importe qui peut se relever d’une défaite, y compris d’une véritable humiliation politique comme ce fut le cas pour M. Borgia. Il se croyait riche, fort et puissant. Le peuple de Frôce lui a donné une leçon d’humilité »
L'enjeu du scrutin se trouve donc au niveau des trois millions d'électeurs qui auront à choisir soit le candidat UDR soit le candidat NPS. L'issue du scrutin serait facile à estmer s'il ne s'agissait que d'une simple proximité ou non aux valeurs libérales, car dans ce cas François Bertrand partirait favori. Simplifier l'analyse à cela, c'est ne pas compter sur la combativité des candidats et sur la dynamique qu'ils apporteront à leurs meetings respectifs. Vu le 1er tour, on s'attend aussi à de grandes surprises au second."Valentino Borgia est un homme libre et c'est en homme libre qu'il s'est exprimé au micro de TCF. Je suis satisfait de cette réponse franche qu'il a faite et je ne peux que me sentir libre désormais de ne plus avoir à démentir une énième fois ce qu'a affirmé George Montgomery lors de cette campagne, à savoir que M. Borgia serait mon allié indéfectible dans cette élection. Il a appelé ceux qui l'ont fait confiance à voter en leur âme et conscience, ils verront les propositions des deux candidats qualifiés au second tour et j'en suis sûr trancheront.
Je suis également satisfait parce que cette réponse a le mérite d'éclaircir les frôceux quant à la paranoïa qui anime George Montgomery et son comportement de professionnel du mensonge.
Je souhaite une retraite politique agréable à M. Borgia, j'espère que cela lui donnera l'occasion de profiter de son temps libre auprès de ses proches"
Enfin l'interview du jour, c'est la présidente de la République par intérim Anne-Lore Zahara qui va s'exprimer sur le plateau du 13 heures d'Antenne 5.
Le journaliste se lève et se dirige vers un studio à proximité où se trouve deux chaises confortables. Anne Lore Zahara semblait quelque peu fatiguée et peu au fait des choses... visiblement, elle n'était pas au top. Lisant sa carte, Arnaud Delmas commença l'interview :
« Je ne m'immiscerai en aucun cas dans les travaux du Premier ministre et de la majorité en place »
A la grande surprise générale, vous avez été désignée présidente de la République suite à la démission de Marc de St Imberb. Voilà quelques semaines que vous endossez l'habit présidentiel, quel sentiment avez vous eu en apprenant la nouvelle le jour de votre investiture précipitée?
Vous savez, ce n'était pas une surprise pour moi. Monsieur De Saint Imberb pouvait démissionner à tout moment, la Constitution prévoyait déjà que le Président de l'Assemblée Nationale reprenne les rennes de manière provisoire. Et pour vous répondre, je n'ai pas eu de sentiment particulier, je viens de sortir de quelques ennuis de santé et je dois reconnaître que les Frôceux ont de quoi douter de moi vu qu'a chaque fois que la République me confie des responsabilités, la vie fait que j'ai des problèmes pour assumer celles-ci. Mais maintenant, j'espère que cela ira mieux et je reprendrai mon travail a l'Assemblée Nationale.
Comment voyez vous le rôle d'un chef d'Etat qui exerce l'intérim ?
En théorie, je le vois simplement comme un rôle endossé pour ne pas créer de vide institutionnel. Mais je pense que Monsieur Peruzzi l'avait bien défini dans les faits puisqu'il s'agit d'un rôle de transition pour assurer, en plus de combler le vide, une continuité des institutions dans le cas où l'activité politique serait très forte.
Avez-vous une influence sur les travaux du gouvernement actuel ?
Si la Constitution avait donné des pouvoirs institutionnels et gouvernementaux au Président de la République, je pense que j'aurais pu en avoir. Mais ce n'est pas le cas et je ne m'immiscerai en aucun cas dans les travaux du Premier ministre et de la majorité en place.
Même question posée à Debora Da Silva, pourquoi ne pas vous être présentée à l'élection présidentielle anticipée pour représenter le centre gauche?
Je n'avais pas la capacité de batailler et vous savez, il ne faut pas chercher à combler une quelconque ambition tout le temps, à tous les moments. La politique est un océan acide où baignent des centaines de requins, je ne suis pas encore prête à aller vers de plus grandes profondeurs.
Avez vous suivi la campagne du 1er tour et les prémices du second tour ? Qu'en avez vous pensé ?
Je ne ferai pas de commentaire si ce n'est qu'il est évident qu'a titre tout à fait personnel, je pense que les Frôceux ont fait les bons choix pour le second tour.
Qu'envisagez vous de faire une fois la relève assurée au Palais d'Anthelme? Si vous décidez de continuer votre travail à l'assemblée nationale, pensez-vous que vos collègues députés vous regarderont d'une autre manière?
Mes collègues députés sont grands et s'ils comprennent mon absence ou mon indisponibilité, ils comprendront aussi lorsque je travaillerai enfin sereinement et à plein régime. Ils n'agissent pas différemment avec d'anciens Premier ministre ou d'anciennes personnalités politiques de grandes envergures.