05/06/2013 - Hugo Salinovitch

Marie-Claire Savary
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Marie-Claire Savary
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05/06/2013 - Hugo Salinovitch

Message par Marie-Claire Savary »

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Le 20 heures
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« Il n'y a dans cette élection qu’un seul candidat de gauche : moi.
L'autre représente l'opportunisme, le manque de convictions et je dirai même l'affairisme »
Invité : Monsieur Hugo Salinovitch, candidat à l’élection présidentielle

L’invité du 20 heures de Canal 4 est Monsieur Hugo Salinovitch, candidat à l’élection présidentielle. Monsieur Salinovitch, merci d’avoir accepté notre invitation.

C'est moi qui vous remercie pour votre invitation, c'est toujours un plaisir de répondre aux sollicitations des médias. Je dirai même que c'est un devoir en démocratie, le devoir de répondre aux questions et donc d'informer le Peuple souverain.

Après une carrière politique riche comme la vôtre, pourquoi être candidat à cette élection présidentielle ?

Car justement, tout au long de ma carrière politique, qu'elle ait été clandestine à l'époque de la dictature, ou publique depuis l'avènement de la démocratie, j'ai toujours eu comme seule volonté de servir mon pays. J'ai un idéal. Je pense, comme tous les politiques, que cet idéal doit être mis au service de la Frôce. Je me dois donc de poursuivre mon combat pour arriver à cet idéal et l'élection présidentielle est ce prochain combat. De plus, l'évolution de la pratique politique a fait de cette fonction une fonction qui prend de plus en plus d'importance. Cette élection, que certains se plaisent à dépolitiser, est devenue politique. Aussi, je me présente devant les Frôceux en leur tenant un discours de vérité sur ce que sera mon action, et ma vision de cette fonction présidentielle. Enfin, et c'est même la première raison, notre pays traverse une grave crise. Le gouvernement est absent, il a plongé par son inaction le monde politique dans un sommeil sans fin. Nous connaissons actuellement une campagne législative qui n'a aucun punch, contrairement aux précédentes. Nous devons réveiller notre pays. J'ai toujours assumé mes responsabilités, et je n'entends pas les fuir aujourd'hui. Je pense, par mon énergie, mes convictions, mes valeurs, ma force de combat, être la bonne personne pour conduire ce réveil.

Quelle sera votre slogan ou votre thématique pour cette élection présidentielle ? Êtes-vous également le candidat du rassemblement comme le sont la plupart des candidats aux élections ?

Mon slogan reprend la raison de ma candidature: La République en Action. Vous savez, je suis un profond démocrate. J'ai payé dans ma jeunesse mon engagement en faveur de la démocratie. Et aujourd'hui, la démocratie froceuse est réellement en danger. Tout d'abord, il n'existe pas dans notre pays de démocratie sociale. Ensuite, les partis politiques sont aujourd’hui morts. Les responsables politiques, à l'instar de l'actuel gouvernement, désertent. Les nationalistes vont de victoires en victoires, et même s'ils venaient à connaître une déconvenue électorale, cette dernière ne serait le fruit que de leur manque de dynamisme actuel que d'un retournement politique de leur électorat. Tous ces maux menacent notre démocratie. Nos politiques se sont encroûtes, et bien moi je propose de réveiller la République, de mettre toute mon énergie au service de cette seule cause, au nom de mon idéal démocratique.
Quant au rassemblement… Vous savez, en période électorale, nombreux sont ceux qui le clament, pour mieux s’asseoir dessus une fois élus! Moi je tiens un langage de vérité. Tout le monde le sait, et j'en suis fier, je suis un homme de gauche. J'appelle donc naturellement les électeurs de gauche à se rassembler derrière ma candidature. Aucune voix ne doit manquer. L'autre candidat qui se dit parfois de gauche, quand ça l'arrange, n'est pas gêné du soutien d'un homme de droite. Les électeurs doivent comprendre que ce candidat et celui qui le soutient ne sont en réalité qu'un seul et même homme. Il n'y a dans cette élection qu’un seul candidat de gauche : moi. L'autre représente l'opportunisme, le manque de convictions et je dirai même l'affairisme. J'en appelle donc tout d'abord au rassemblement de la gauche.
Mais j'appelle aussi ; bien sûr, à un rassemblement plus large. Les électeurs de droite républicains connaissent mon amour de la République. Ils savent que le président de la République n'est pas celui qui conduit la politique économique du pays. Donc ce qui me sépare d'eux n'existe pas dans cette élection. Ils doivent donc assumer leur responsabilité de citoyens, et tourner la page de l'actuel président, et choisir l'action, le réveil pour la Frôce, réveil que j'incarne.

Venons-en maintenant au cœur même de cette élection, la fonction présidentielle, vue par beaucoup de politiques comme la magistrature suprême, le graal, la reconnaissance ultime d’un parcours politique généralement hors normes. Comment voyez-vous cette fonction de président de la République alors qu’elle a pourtant perdue tout pouvoir politique ?

Elle n'a pas réellement perdu tout pouvoir politique. Le président de la République est, à mon sens, un moteur. Il doit tirer par son action, sa présence, la vie politique frôceuse. Il est le garant de la Constitution, de son application. Il est aussi à mon sens celui qui doit apaiser, être aux côtés des frôceux, labourer notre pays, comme je le fais lors de cette campagne, pour cimenter notre Peuple. Il est l'incarnation de notre âme politique. Il doit aussi servir d'arbitre lors de crises majeures, et servir de vigie lorsque les valeurs républicaines sont mises à mal. Il doit rappeler à chacun ses responsabilités. Ainsi, dans la période de vide politique que nous connaissons, en tant que président, j'aurai convoqué tous les dirigeants de parti pour les appeler à assumer leurs responsabilités, leurs devoirs, ou de nouvelles élections auraient été convoquées. Le président est aussi le visage de la Frôce à l'extérieur. Il se doit de mener une diplomatie offensive, servant nos intérêts et nos idéaux. Il doit faire parler de la Frôce, en bien, bien sûr (sourire), il doit rendre à notre pays son rôle de carrefour au sein de la Méditerranée.

Quel est le candidat le plus dangereux selon vous par rapport à votre candidature ?

Je vous dirai les deux. Le premier candidat se dit du même camp que moi et peut donc détourner certains électeurs de gauche qui seraient séduits pas sa position de ministre. Le second est un candidat sérieux, président sortant, pour qui j'ai du respect, tout le monde le sait, mais qui ne m'a pas convaincu lors de ce mandat.

Parlons du bilan de votre prédécesseur. Comment jugez-vous celui du président-candidat Vincent Valbonesi ?

Comme vous le savez, j'avais soutenu le candidat Valbonesi lors de la dernière élection. Je l'ai fait, car comme je vous l'ai dit, j'assume toujours mes responsabilités, et Vincent Valbonesi me paraissait alors, au vu de son expérience, au vu de sa personnalité, et au vu des concurrents présents, le meilleur candidat. Mais j'ai été déçu. Je trouve qu'après un début de mandat qui est à saluer, la vapeur est trop vite retombée et est retombée bien trop bas ! Ce mandat a participé au manque de vitalité politique général !

Vous estimez donc qu’il est l’un des fautifs dans le manque de vitalité politique du pays ?

Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit. Il n'est pas le seul fautif, bien sûr, mais il porte une part de responsabilités, ne serait-ce que dans son domaine d'activité.

Faisons un peu de politique fiction, quelle serait votre première action en tant que chef de l’Etat ?

Nommer le Premier ministre ! Non soyons sérieux, après cette nomination, je me rendrai dans les capitales voisines afin de voir comment nous pourrions renforcer nos liens. Parallèlement, j'organiserai une réunion avec les dirigeants de tous les partis frôceux afin d'évoquer de manière sereine la période que nous avons vécu, et que nous en tirions tous les conséquences.

Êtes-vous un homme serein à quelques jours du vote des frôceux ?

Bien sûr que je le suis. Je fais confiance au sentiment des frôceux, à leur volonté de réveil, de rassemblement, d'action. Je fais confiance à leurs sens des responsabilités et à leur lucidité.

Merci pour vos réponses Monsieur Salinovitch.
Directrice de l’information de Canal 4

Présentatrice de l’émission politique « Le Grand Rendez-vous »
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