04/04/2013 - Vincent Valbonesi

Marie-Claire Savary
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Marie-Claire Savary
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04/04/2013 - Vincent Valbonesi

Message par Marie-Claire Savary »

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Le 20 heures
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Invité : Monsieur Vincent Valbonesi, Président de la République

Monsieur le Président de la République, bonsoir. Votre intervention est attendue par l’ensemble des frôceux qui se posent des questions, beaucoup de questions. Notamment depuis les déclarations du président de l’UPF, M. Arthur Carapin. Hier, des manifestations se sont déroulées et lors d’un rassemblement devant le Palais d’Anthelme, votre personne a été assimilée à Hitler. Mais avant cela, Mme Abigail Tomas a été nommée Premier ministre sur votre décision. Pourquoi ce choix Monsieur le Président ?

Bonsoir, je vous remercie de m’offrir cette possibilité de m’expliquer devant les frôceux à qui tout responsable doit des comptes et doit la vérité. Permettez-moi tout d’abord de dénoncer avec fermeté l’ensemble des accusations qui ont été portées contre ma personne et contre mon entourage. Ces accusations indignes ne resteront pas impunies, je vous l’assure. Il est venu l’heure de faire respecter l’Etat de droit. Sur mon choix du Premier ministre, je n’ai pas le sentiment qu’il y a eu un vol du vote des électeurs. Mme Abigail Tomas est une femme d’expérience, elle est connue et reconnue, elle est une femme de dialogue qui saura répondre à toutes les attentes des frôceuses et des frôceux. Il est effectivement une sorte de tradition bien curieuse de nommer presque automatiquement le chef du parti en tête aux élections comme Premier ministre. Premièrement, je ne suis pas un homme qui souhaite poursuivre les mauvaises traditions. Deuxièmement, il appartient au Président de la République de désigner le Premier ministre, c’est l’article 20 de la Constitution qui lui donne ce droit. Par conséquent, à partir du moment où il existe une majorité, il lui appartient de désigner la personne qui lui parait comme la plus à même de diriger un gouvernement.

Vous contestez donc les accusations prononcées par le président de l’UPF, M. Carapin ?

Oui, je nie en bloc et en détail toutes les accusations prononcées par M Carapin.

Pourquoi refuser de nommer un chef de parti de l’extrême droite à l’Hôtel Belley ? Est-il moins légitime qu’un chef de parti dit modéré ?

M. Carapin est le chef d’un parti qui a fait 20 % des suffrages aux dernières élections. Il représente donc 20 % de la population, pas 80 % et encore moins une majorité. Il est le leader du bloc de droite, c’est un fait. Mais il sera absent de la coalition gouvernementale. Il peut apporter un soutien politique à Madame Abigail Tomas, le Premier ministre, mais en aucun cas il ne sera présent dans l’accord de coalition qui a été soumis à mon approbation. Par conséquent, les accusations qu’ils profèrent à longueur de journée n’ont pas lieu d’être. Elles sont nulles et non avenues.

Avez-vous imposé le nom de Madame Abigail Tomas aux différents partis susceptibles de gouverner ensemble ?

Je n’ai imposé personne. Je ne suis pas responsable des affaires internes des partis, et encore moins présent dans les négociations interpartis. Mais oui, j’ai soumis le nom de Madame Tomas comme étant mon souhait prioritaire, celui de nommer une femme et une personne disposant de la capacité de rassemblement nécessaire. Tout cela en connaissant la volonté de l’ancien Premier ministre de ne pas revenir au même poste. Mon choix a été approuvé par l’ensemble des partis de la coalition qui ira des libéraux aux sociaux-démocrates.

Quel tirez-vous de cette séquence politique plutôt animée ?

Les frôceuses et les frôceux m’ont élu sur une base programmatique simple : rassembler. J’ai contesté la légitimité d’un chef de parti d’extrême droite à être Premier ministre, quel que soit la majorité qu’il aurait pu avoir. La politique, c’est anticiper pour mieux décider. J’ai anticipé les troubles politiques et sociaux qu’une telle nomination aurait pu engendrer. J’ai pu le dire à l’occasion de toutes mes consultations au Palais d’Anthelme, y compris à M. Carapin : il est hors de question qu’un Premier ministre d’extrême droite puisse être nommé sous ma présidence. Il s’agit là d’un cordon sanitaire que je m’impose et que je conseille aux partis politiques qui ne doivent pas oublier leurs valeurs pour quelques postes gouvernementaux.

Revenons aux manifestations d’hier si vous le voulez bien Monsieur le Président. Lors d’un rassemblement, votre portrait a été grimé d’une croix gammée et d’une moustache, évidemment, la référence au dictateur allemand Adolf Hitler est probante. M. Carapin est à l’origine de ces manifestations. Quelle est votre réaction face à ce débordement ?

Vous comprenez maintenant pourquoi nominer un membre de l’extrême droite comme Premier ministre serait irresponsable ? Vous en avez la preuve, malheureusement il n’aura pas fallu attendre longtemps pour le vérifier. Ces manifestations sont illégales. Ces rassemblements n’honorent pas leurs auteurs, dont M. Carapin fait partie. Quant aux débordements lors de ces actions hostiles à l’encontre de ma personne et de la fonction que j’exerce, ils sont indignes. J’ai chargé mon avocat de faire le nécessaire pour ne pas laisser ces actes impunis. Il est scandaleux, je dis bien scandaleux, de travestir le portrait du Président de la République Frôceuse en dictateur Nazi. J’ai personnellement demandé au Premier ministre de faire le nécessaire pour éviter tout nouveau débordement de ce genre.

Quelle a été votre réaction après ces images montrant ces manifestants et ces pancartes hostiles à votre égard ?

J’ai une expérience du monde politique qui me permet de passer au-dessus de cela. J’ai une mission et je dois l’honorer du mieux possible. Mais je ne vous cache pas que mes enfants ont été véritablement choqués par l’image de leur père grimé en dictateur Nazi. La ligne jaune a été franchie. Il est des moments dans la vie d’un homme où il est impossible de faire comme si de rien n’était. Par conséquent, je souhaite que la justice fasse son travail, elle disposera de toute la liberté nécessaire pour cela. Je ne tiens plus à voir une nouvelle fois un tel débordement dans notre pays, pas plus que je ne laisserai un parti politique mettre à mal nos fondements démocratiques et républicains ainsi que l’équilibre et le respect de nos institutions.

Je vous remercie pour toutes vos réponses Monsieur le Président.
Directrice de l’information de Canal 4

Présentatrice de l’émission politique « Le Grand Rendez-vous »
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