
Avant de recevoir monsieur Valbonesi, un petit point sur l'actualité des dix derniers jours. Avec en premier lieu, la grande mobilisation contre la RGPP avec 295 000 manifestants selon la police et 850 000 selon les organisateurs, la première conclusion qu'on peut en tirer c'est que la médaille Fields pour la Frôce, ce ne sera pas encore cette année.
Cette mobilisation a été environ 50 % supérieure à ce qu'attendaient les services du ministère de l'intérieur, mais grâce au manque de communication au sein du Gouvernement, la ministre de l'économie a crié à la victoire comme les manifestants représentent moins de 1 % de la population, victoire un peu amère étant donné qu'une manifestation ne dépasse que très rarement 1,7 % de la population, mais chacun connait le goût des gouvernements de droite pour la théorie de la majorité silencieuse qui serait systématiquement de leur côté.
D'ailleurs, Stefano Prada-Peruzzi, a vite tenté de parler des 48,5 % de voix recueillis par la coalition gouvernementale. Belle manœuvre, oubliant le fait que sa coalition a fait moins de 35 % aux dernières élections. Un argumentaire qui ressemble fort aux mauvais perdants qui placent l'abstention comme premier parti de leur pays à chaque défaite, un spectacle amusant que de voir des démocrates acclamer ceux qui insultent la démocratie.
En revanche, la mobilisation sur la loi anti-immigration de Priam Pastor a été plus faible que prévu avec de 3 300 à 10 000 manifestants, mais elle reste plus forte que les rassemblements traditionnels en faveur des droits de l'Homme. Les droits de l'Homme c'est un peu comme les chaînes culturelles, tout le monde chante son amour pour eux, mais semble s'en foutre éperdument.
Toujours est-il que cette faible mobilisation a réveillé Arthur Carapin qui a tenté de rendre le texte encore plus restrictif qu'il ne l'est avec au rendez-vous le non-financement des soins portés aux immigrés, terriblement efficace en cas de pandémie et l'interdiction faite aux étudiants étrangers de venir en Frôce, pas avec ça qu'Arthur Le Guen ramènera de gros contrats venant des Etats-Unis.
Sur le même texte, nous avons pu voir de nouveau le diable vêtu de Prada dans ses belles œuvres, demandant l'annulation d'un amendement après le vote. Manœuvre légale, mais dont on peut douter du timing, Peruzzi semble parfaitement connaitre le règlement de l'Assemblée Nationale, il a été le premier à fonder un groupe, ne fait jamais d'erreur de rédaction dans ses amendements et a fait un cours de droit institutionnel à la ministre de l'économie après son intervention sur Canal 4. Il y a alors fort à parier qu'il ait volontairement laissé ces amendements au vote pour placer l'ADL face à ses contradictions. Le parti libertarien coopérant à l'interdiction faite aux étrangers de venir étudier en Frôce, ça aurait eu de la gueule sur les tracts anti-ADL de la prochaine élection.
La palme du politicien le plus maladroit de la semaine revient à François Bertrand pour sa réforme des université qui laisse 3 jours pour tout privatiser, 3 jours pour tout privatiser c'est comme donner 20 secondes pour résumer l'information d'une semaine. Ça ressemble fort à l'acte d'un politicien qui veut à tout prix faire passer sa réforme en un rien de temps comme il sait que la prochaine élection le renverra à la maison.
En revanche, mention bien pour Abigail Tomas qui a su jauger sa réforme de la santé pour être bien en ligne avec son programme et pour laisser le minimum d'espace à l'opposition pour être virulente. La meilleure preuve de sa réussite est le fait que Thomas Rolland n'ait pas réussi à pondre un roman philosophique sur son texte, une réussite qui donne des ailes étant donné qu'elle s'est permise de rompre la belle solidarité gouvernementale autour du candidat Arthur de Milon pour aller soutenir Vincent Valbonesi. Et ça tombe plutôt bien étant donné qu'il est notre invité du soir.

Bonsoir Mme Asato, je vous remercie pour votre invitation. Je n’ai eu de cesse dans mon discours de prononcer un mot d’ordre, un mot qui guide toute ma vie politique depuis la première heure : le rassemblement. Cette élection présidentielle, encore plus depuis la dernière réforme constitutionnelle, n’est pas une fonction politique politisée. Elle est le symbole pour le peuple de Frôce de l’unité nationale qui règne dans le pays depuis notre Révolution démocratique de 2007. La présence de Morgane Adélie répondait à cette logique. Je ne veux pas être le candidat d’un camp contre un contre. Si l’ancienne Première ministre a jugée utile et souhaitable de me soutenir dans ma candidature, c’est qu’elle connait l’esprit de rassemblement qui me caractérise. Pour cette candidature, droite ou gauche, ça n’a pas d’importance, il faut savoir s’élever au-dessus de ce clivage partisan traditionnel.
En tant que politicien expérimenté, partagez-vous l'analyse faite par certains selon laquelle depuis la chute du RPR, la droite tend de plus en plus vers l'extrême et la gauche de plus en plus vers le centre ?
J’ai voulu la création du RPR pour rassembler les forces républicaines du pays. Des forces plutôt du centre-droit, je le reconnais bien volontiers. Mais le discours qui a été le miens, en campagne et une fois aux responsabilités, a été un discours de rassemblement allant de la droite modérée jusqu’au centre-gauche avec qui j’ai pris plaisir à travailler. Maintenant, et depuis quelques années déjà, le RPR n’existe plus parce que j’ai bien senti qu’il était plus la fin que vers le début de l’aventure. Les succès ont été nombreux mais à un moment donné, il est bon de savoir s’arrêter. Depuis que le RPR a disparu de la scène politique, je ne retrouve plus le même ton, les mêmes idées, les mêmes valeurs dans un parti politique plutôt orientée vers la droite. Pour ce qui est de la gauche, je n’ai pas l’impression qu’elle tend vers le centre. Il est bon d’avoir une classe politique équilibrée à gauche comme à droite. Je ne suis pas un sectaire qui n’a qu’un objectif : faire le vide autour de lui. Non. Chacun a le droit d’être représenté dans un parti et dans un mouvement. Mon intérêt à moi, homme politique, c’est d’unir les forces républicaines modérées pour avancer dans un objectif commun qui est le bienêtre de la Frôce.
Concernant les modérés, nous savons tous que le PSD, le CH et l'ARC sont souvent classés comme tels et que le RDF, l'AN et l'UPF n'en font pas franchement partie. Diriez vous que l'ADL fait partie des modérés malgré ses politiques économiques radicales et diriez-vous que le RSE fait partie des modérés malgré l'image très à gauche de Thomas Rolland ?
Ah mais il est évident que le RDF ne fait pas partie des partis modérés dans mon esprit et dans l’esprit de beaucoup de mes compatriotes. Vous connaissez bien mon soutien indéfectible envers la justice et l’équité, donc de mon soutien total envers le peuple Palestinien face à l’agresseur sioniste. Par conséquent, un parti soutenant, peut-être pas officiellement mais vous l’avez bien vu dans les débats : ils se disent neutre mais ils ne le sont pas. Leur neutralité vole en éclat dans un débat contradictoire. Je ne peux pas m’entendre avec des individus comme cela ! Quant à a dynastie Marshall, le père ne m’aimait pas, faites-moi confiance, le fils est de la même trempe ! Je ne souhaite pas rassembler ces individus autour de ma candidature.
Aussi étonnant que ça, je me trouve beaucoup plus proche de quelqu’un comme Thomas Rolland dans mes convictions sociétales, économiques et internationales. Evidemment, nous sommes différents mais nous avons ce souci de l’humain et de défendre le petit contre le grand. En ce sens, oui, Thomas Rolland qui a été un très bon ministre de l’Education est un modéré, qu’il proteste contre les mesures économiques du Gouvernement actuel, c’est plutôt logique.
Quant à l’ADL, je connais bien Catherine de Cassagne qui mène avec courage les réformes pour lesquelles elle est au ministère de l’Economie. Personne ne pourra lui reprocher de trahir la confiance de ses électeurs, elle à un programme, elle l’applique. Même chose pour Abigail Tomas qui fait face à une réforme de la santé que je voulais également initier tout en respectant le droit aux frôceux de se soigner correctement. J’espère que cet impératif sera pris en compte dans la rédaction finale du projet. Pour ce qui est de Valentino Borgia, il est un bon Premier ministre. Il est réactif, on m’a dit qu’il était très attentif aux désirs de son équipe gouvernementale, c’est une bonne chose. Je ne peux que regretter son partenariat avec le RDF, mais ça, c’est un autre débat !
En matière de politiques extrémistes, nous remarquons que les députés ADL ont été nombreux à voter les amendements faits à la loi sur l'immigration qui pourraient empêcher les étrangers d'étudier en Frôce, fait qui n'était pas prévu dans l'accord de gouvernement et qui relève de l'excès de zèle. Pensez-vous qu'aller à ce point à l'encontre des convictions libertariennes du parti est un manque de respect fait à leurs électeurs ou un mal nécessaire pour garantir une majorité stable ?
Sur cette question, c’est très clair : l’accord de Gouvernement ne prévoit rien, par conséquent, le Gouvernement n’est pas en faute sur cette question. Je considère que c’est une initiative des députés de la majorité gouvernementale que de soutenir les amendements de M. Carapin. Ce dernier n’est pas dans l’accord de Gouvernement, il est donc un électron libre. Que l’Alliance Nationale soutienne les amendements de l’UPF, ce n’est guère étonnant, que l’ADL soutienne ces amendements, c’est en revanche une surprise pour moi. Mais on peut imaginer qu’une des conditions du soutien officieux de l’UPF au Gouvernement était symbolisée par le soutien de la majorité gouvernementale à quelques propositions de lois ou amendements émanant de l’UPF. Manque de respect je ne crois pas et si c’était le cas, dans une démocratie il y a des élections. Si les électeurs libertariens ne sont pas convaincus, ils pourront le faire savoir.
De l'autre côté du spectre politique, le RSE accuse souvent la baisse des salaires induite par le SMC d'être en partie responsable de la récession actuelle. Le SMC ayant été porté par le RPR, le parti que vous avez fondé, pensez-vous que votre parti ait alors commis une erreur ou pensez vous que l'interprétation du RSE n'est pas bonne ?
Oui, malgré mon retrait de la vie politique depuis la fin du RPR, j’ai eu écho par le biais de mes collaborateurs de cette nouvelle vision du SMC de la part du RSE et de ses porte-voix. La vérité est simple : le SMC a permis de baisser drastiquement l’inflation, redonnant ainsi du pouvoir d’achat aux acteurs de la vie économique, le SMC a permis la baisse drastique du chômage, redonnant ainsi des emplois et du pouvoir d’achat aux acteurs de la vie économique, le SMC a permis le retour d’une croissance saine et non dopée par des impulsions étatiques incohérentes et instables, redonnant ainsi une puissance économique nouvelle à un pays ruiné par la hausse inconsidérée des salaires. Aujourd’hui, le RPR n’est plus aux affaires. Le SMC est selon moi un acquis social favorable au travail et aux travailleurs. C’est aux responsables politiques de le moduler au besoin, en allant évidemment vers une hausse impérative. J’ai voulu la baisse du salaire minimum parce que c’était la seule solution économiquement viable pour sortir le pays du marasme dans lequel il était. Qui aujourd’hui peut dire que j’ai échoué ? Personne.
En parlant de ce que vous considérez être comme vos réussites, laquelle vous rend le plus fier ?
Cette question n’est pas la plus facile Mme Asato ! Mais s’il fallait choisir un succès non pas personnel mais pour mon pays, je dirais que c’est la révision constitutionnelle inscrivant la règle d’équilibre des finances publiques dans le marbre de la Constitution de la République. Avec cette révision, nous avons assuré la survie budgétaire du pays, et cela, quel que soit les majorités, de gauche ou de droite, libérale ou interventionniste. C’est un pas en avant vers un principe pour moi évident de bonne gestion des finances publiques. La souveraineté, beaucoup de responsables politiques en parlent sans pour autant la mettre en œuvre. Avec cette révision, la Frôce restera maitre chez elle et ne dépendra ni de la note d’une agence de notation dont les intérêts sont éparses, ni du bon vouloir des marchés ou bien encore du spread avec les champions de la rigueur allemands pour qui je n’ai pas une si grande admiration comme j’ai pu l’entendre ici et là. C’est bien pour éviter à nos concitoyens le spectre de la rigueur que j’ai voulu mettre en place cette règle d’or, je crois aujourd’hui que l’on peut considérer que la Frôce est entre de bonne main.
Vous parlez de souveraineté, c'est un thème bien plus populaire en Frôce que chez ses voisins. Comment expliquez-vous que la société frôceuse soit à la fois si ouverte avec un nombre record de binationaux élus au parlement et à la fois si tenace sur sa souveraineté ?
Vous êtes la preuve Urumi Asato que la Frôce accueille et assimile parfaitement les étrangers ou les descendants d’étrangers. Nous ne connaissons pas les problèmes que peuvent connaitre nos voisins européens comme nos voisins français par exemple parce que notre système est en parfaite adéquation avec notre mode de vie et notre économie. L’immigration en Frôce est une réussite parce que la vitalité économique est présente et parce que nous avons un processus d’ensemble qui nous permet de bien gérer cet afflux d’immigration économique ou autre. Quand j’étais aux responsabilités à l’Hôtel Belley, je n’ai jamais eu l’intention de réduire drastiquement l’immigration parce que dans un contexte de bonne santé économique et d’un taux de chômage, à l’époque, faible, il faut intégrer au maximum les étrangers. Je suis moi aussi un exemple de cette immigration réussie. Immigration réussie parce que c’était une immigration voulue. Un étranger qui devient frôceux prend conscience de ce que la Nation attend de lui, au contraire d’autres nationalités, avouons-le, notre nationalité n’est pas bradée. Je considère aujourd’hui que la Frôce est une République sociale et solidaire, c’est une fierté que nous partageons tous.
Concernant nos voisins européens, approuvez-vous les zig-zags diplomatiques actuels avec l'abrogation supposée du TSCP ?
Je n’ai jamais soutenu un tel traité. Puis bon, la Cour Suprême est venu nous dire que ce texte n’avait aucune valeur juridique sur le plan international puisqu’il a été signé entre la Frôce et la Frôce seulement. Or, pour être fondateur d’une norme internationale, un traité doit être signé avec au moins un autre pays lors de sa mise en place. Nous pouvons tous constater que ça n’était pas le cas. Mais au-delà de cet extraordinaire et inquiétant imbroglio juridique, je ne peux que contester la vision angélique portée par ce texte, on en oublierait presque que les nations ne sont plus dans une compétition pourtant toujours aussi implacables. L’essai nucléaire effectué, a priori avec succès de ce que j’en ai entendu, par les autorités nord coréennes est un signe inquiétant de la fragilité de l’équilibre mondial dans lequel la Frôce évolue. Il est une pâle copie de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord dont j’ai toujours refusé l’adhésion de la Frôce tout au long de mon parcours politique. Des partenariats, oui, des contraintes, non.
Concernant nos partenaires, pensez-vous que la Frôce devrait discuter en priorité avec quels pays en dehors de nos partenaires historiques que sont la France, l'Italie et l'Espagne ?
Vous avez raison : la France, l’Italie et l’Espagne sont les partenaires historiques et préférentiels de la Frôce. Mais en homme de la Méditerranée, je ne peux m’empêcher de penser à l’ensemble de ces pays qui bordent cette si douce mer. Malgré les révolutions et l’instabilité qui règne chez nos voisins arabes, le potentiel de croissance et d’investissement se trouve chez eux. Il convient donc de nouer des liens sincères et non plus hypocrites avec ces Etats. C’est en travaillant avec eux que nous permettrons la bonne entente du futur entre nos peuples. Mais au-delà de la Méditerranée, il est nécessaire de discuter avec des émergents comme le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud ou encore l’Indonésie. Je n’oublie pas non plus la Russie qui représente aujourd’hui une destination de choix pour une grande quantité d’investisseurs. La Frôce doit se développer à travers le monde, je souhaite participer à ce rayonnement à l’international.
En parlant de Méditerranée, de nombreuses voix soutiennent une candidature de la Frôce aux Jeux Méditerranéens de 2021, et beaucoup parlent de votre ville de Casarastra comme d'un lieu idéal pour cette candidature. Si vous êtes élu président, envisagez-vous de travailler en coopération avec le Gouvernement pour faire aboutir un tel projet ?
Évidemment ! Casarastra est l’emblème de notre pays, il faut aujourd’hui l’admettre. Car au-delà des clivages politiques entre la province et la capitale, la ville dont je suis aujourd’hui le maire dispose d’un rayonnement international. J’étais à la Casa Arena cette semaine pour assister à un match entre Casarastra et Salusa, et je vous assurer que la renommée de notre club de football dépasse largement les frontières de l’Europe et de la Méditerranée. J’ai pu rencontrer des américains, des brésiliens, des chinois et même des pakistanais figurez-vous ! Je dois recevoir, dans le cadre de ma fonction de maire, une délégation officielle d’investisseurs chinois pour la construction d’une usine de production dans la proche banlieue de Casarastra, un projet qui se chiffre à plusieurs centaines de millions de pluzins. Casarastra attire et nous devons tous en être très fiers. Par conséquent, fort de tous ces éléments, j’estime que la ville est en mesure d’accueillir les prochains Jeux Méditerranéens si le Gouvernement décidait de soutenir la candidature de Casarastra auprès de l’office en charge de la réception des candidatures. La date de 2021 est peut être même trop prudente, pourquoi pas plus tôt ? Nous avons accueillis il y a plus de deux décennies les Jeux Olympiques d’été, nous serons en mesure, après avoir reçu le monde, de recevoir la Méditerranée, c’est en tout cas le vœu que je formule.
Avant-dernière question, c'est le classique de la TCF, la liste. Je dis un nom et vous dites brièvement ce que vous en pensez ?
Thomas Rolland ?
Socialiste et travailleur. Quelque peu brouillon de temps en temps mais qui a su proposer des pistes de réformes importantes pendant son passage à l’Education nationale. Mais je n’oublie pas que sur le terrain idéologique, c’est un adversaire idéologique sérieux même si je suis aujourd’hui plus sur la fin que sur le début de ma carrière politique.
Abigail Tomas ?
Travailleuse émérite pour laquelle j’ai une profonde reconnaissance. Son soutien pour la présidentielle est véritablement le signe que ma candidature possède les atouts nécessaires pour convaincre au-delà des clivages politiques traditionnels. Abigail est probablement la ministre la plus surprenante de ce Gouvernement.
Benjamin McGregor ?
Adversaire politique de talent qui a su faire ses preuves tout au long de sa carrière politique nationale. Il est redoutable et je suis persuadé que cette présidentielle va se jouer entre lui et moi. Je ne crois pas en une troisième candidature potentiellement dangereuse.
Arthur Le Guen ?
Fils de sioniste et très probablement sioniste.
Stefano Peruzzi ?
Spécialiste des questions de l’éducation. Brillant président de l’Assemblée Nationale. C’est un travailleur, socialiste lui aussi mais travailleur tout de même. Son action en qualité de député est toujours exemplaire et il ne fait aucun doute qu’il sait travailler avec n’importe qui quand il s’agit de faire avancer le pays.
Priam Pastor ?
Digne représentant de l’extrême droite frôceuse avec des relents nationalistes protectionnistes qui ne me plaisent guère. Je ne conçois pas le rassemblement de la même manière que cet illustre avocat qui ne démérite pas pour autant, le score de l’Alliance Nationale aux dernières élections démontre que les thèses qu’il défend ont un public. C’est donc à la classe politique modérée et républicaine de se mobiliser pour récupérer ces brebis égarées.
François Askalovitch ?
Un ancien président de la République pour qui j’ai beaucoup de respect, évidemment. Son retour aux affaires politiques du pays m’a quelque peu surpris. En effet, je pense qu’après un passage à Anthelme, et à son âge, il est préférable de se mettre sur le côté de la course plutôt que d’y prendre part. D’autres individus centristes ont la niaque nécessaire si je puis m’exprimer ainsi pour reprendre ses idées.
Philippe Pastorin ?
Pour tout vous dire, je ne le connais pas personnellement et je ne le connais quasiment pas d’un point de vue politique. Je crois savoir qu’il est plutôt du centre, c’est une bonne chose pour le regain de forme de cette famille politique qui s’est quand même plus qu’écrasé lors des dernières élections. S’il peut apporter des propositions et une ligne politique sérieuse et cohérente, pourquoi pas !
Hugo Salinovitch ?
Je savais bien que vous en viendriez à parler d’Hugo Salinovitch. Que dire. Adversaire politique que j’ai toujours connu, pour qui j’ai un profond respect. Probablement l’homme de gauche le plus convaincu et le plus incorruptible que je connaisse. Lui-même sait que ces quelques mots appréciables ne sont pas une récompense pour son soutien discret lors de ma déclaration de candidature. J’estime que notre relation politique est le symbole même de la possibilité d’un dialogue, d’une entente entre les forces républicaines d’un même pays. J’en suis fier.
Valentino Borgia ?
Je ne le connais que très peu. Il a émergé en politique quand j’ai pris la décision de quitter les affaires nationales du pays. J’ai vu son ascension, elle a été pour le moins fulgurante. C’est un renard, il sait y faire. Après, sur les idées, je suis moins convaincu que sur le côté politique. Faire alliance avec des sionistes puis dans le même temps permettre l’accession de l’extrême droite dans un Gouvernement frôceux, c’est osé. Alors oui, peut-être n’avait-il pas le choix, mais j’ai la faiblesse de croire qu’il faut savoir choisir entre le pouvoir et les idées. Mais son action actuelle est digne d’un homme d’Etat, que l’on aime ou pas, lui et son Gouvernement font preuve d’une excellente maitrise dans la gestion des affaires de l’Etat et de sa profonde réforme.
Dernière question, qui est selon vous le politicien actuel qui ne devrait jamais devenir Premier ministre ?
Il y a quelques années, j’aurais dit Jean-Baptiste Marshall, l’actuel président de la Cour Suprême, comme quoi, le sionisme paye. Depuis les dernières élections législatives, je dirais que l’actuel président du RDF, Arthur Le Guen, ou pourquoi pas, le fils Marshall, pourrait tout à fait répondre à votre question qui est de savoir qui ne devrait jamais être Premier ministre. M. Le Guen semble reprendre la ligne historique du mouvement sioniste frôceux lancé par Marshall père il y a plusieurs années maintenant. Il suffit de constater son comportement lors des débats organisés au sein de son, temporaire, passage aux Affaires étrangères pour s’en assurer. Mais je ne me fais aucunement du souci quant à l’issu des prochaines élections, il y a toujours une justice.
Avez-vous quelques mots à ajouter avant que nous mettions un terme à cette interview ?
Je tenais à vous remercier pour cette invitation qui aura sans doute permis aux frôceux de se faire une nouvelle fois une idée plus précise sur les raisons de ma candidature et les valeurs de rassemblement que je souhaite porter en qualité de président de la République si j’étais élu. Cette entrevue aura également permis la mise en exergue de quelques personnalités qui font honte à la démocratie frôceuse et aux valeurs que nous essayons tous, avec les moyens qui sont les nôtres, de faire rayonner. Les frôceux savent donc qu’en soutenant ma candidature, ils soutiennent une certaine idée de la Frôce avec des valeurs comme le respect, la tolérance, la solidarité et la justice.
Nous vous remercions pour votre venue, monsieur le Premier ministre.

D'ailleurs le RSE aurait bien besoin d'un ou une virtuose pour coller dans le même parti, Hélène "la Révolution n'est pas finie sauf dans mon lit" Le Menn et Stefano "Prada" Peruzzi. Il ne manquerait que la résurrection de Yevgueni "j'ai confondu le parti socialiste avec un bar" Makhno pour atteindre un bordel idéologique absolu.
En parlant de bordel, je souhaiterais attirer l'attention sur une petite entreprise frôceuse qui a conservé de nombreux employés qui ne font pas leur boulot, le Gouvernement, Paul Rogin n'a pas communiqué depuis 19 jours, Valentino Borgia n'a rien fait au ministère de l'écologie, Priam Pastor n'a rien fait pour notre police et notre armée et n'a rien fait du tout, si ce n'est lécher les bottes de Carapin, depuis 14 jours. En période de chômage, un peu de décence ne ferait pas de mal.
Pour terminer, nous souhaitons la bienvenue aux nouveaux venus de SpiriTV qui ont eu le bon sens de n'engager aucun musulman en pleine période de chasse lancée par Priam Pastor et qui ont déjà proposé leurs services à la fédération frôceuse de football, avec un capital de départ de 5 millions, il serait étonnant qu'ils décrochent autre chose que les matchs de coupe à domicile de Nobles des Prigors, mais après tout pouvait-on attendre autre chose d'une chaine religieuse que l'espérance d'un miracle ?