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Première rentrée des classes de l'après dictature pour les enseignants. Il était l'heure de découvrir les classes, les emplois du temps, les nouveaux visages des jeunes professeurs qui effectuent leur première année de l'autre côté de la classe. Pour cette journée, le Ministre en charge de l'Enseignement a souhaité se rendre dans un des collèges de la capitale frôceuse, Aspen. Après avoir serré la main aux professeurs présents, Charles de la Tour fit le tour de l'établissement pour connaître sa méthode de fonctionnement, ses équipements. Il servira de base pour faire un bilan sur l'état des écoles dans le pays.
Après une visite d'une heure faite de débat avec les enseignants, le Ministre montra sur une estrade faite dans le self du collège afin de prononcer un discours devant les enseignants présents.
Madame le Principal du collège,
Mesdames et Messieurs les enseignants,
Nous allons commencer une nouvelle rentrée scolaire que je veux placer sous le signe de l'écoute et du respect de chacun. Nous ouvrons une nouvelle page de notre pays, je ne vais pas l'apprendre aux enseignants en Histoire qui sont présents (rires). Plus sérieusement, nous pouvons dire sans hésitation que notre école, celle que l'on aime a été mise à mal par la période de dictature qui nous a secouée. La censure dans le domaine de la culture n'a pas épargné l'éducation nationale et l'enseignement supérieur. Le gouvernement, que je représente aujourd'hui, part d'un constat simple : il faut que notre école change. Pour cela, nous devons revoir entièrement sa méthode de fonctionnement, de penser, d'agir ! Cette école regroupe le futur de notre pays, les élèves incarnant eux même l'avenir.
J'entends déjà les critiques qui disent que nous utilisons l'ancien code de l'éducation pour cette rentrée scolaire. Vous avez raison, nous prenons un texte qui a servi il y a 50 ans et qui a probablement servi pendant la dictature. Mais, je me dois de poser une question : comment peut-on modifier une école en seulement deux petits mois ? Nous avons mis en place un chantier de longue haleine, un chantier qu'il nous faut évoquer avec vous. Je suis donc ici pour vous expliquer ce que nous pouvons envisager pour notre école de demain. Un débat a été mis en place dans notre ministère, débat qui n'a pas attiré les foules. Cependant, nous avons eu quelques réponses en ce qui concerne le nouveau code de l'éducation : débat et fin de la scolarité obligatoire, mise en place ou non d'uniforme. Tout d'abord, j'ai décidé que l'école deviendrait obligatoire entre 6 et 17 ans. Nous ne pouvons pas lâcher facilement nos élèves dans la nature, c'est pour cela que je souhaite que ces derniers aient au minimum un diplôme avant de quitter le chemin de l'école. Ce diplôme peut très bien être dans le domaine professionnel, technique ou général. Il servira pour trouver un emploi, un apprentissage : il y aura en quelques sortes un suivi de l'école sur l'élève qu'elle « lâche ». Qui dit modification de l'âge obligatoire, dit modification du système éducatif. C'est le plus gros point de notre réforme. Je vous projette ici ce que nous préconisons :
Comme vous le voyez, ce système change de l'ancien. Nous voulons tout d'abord mettre en place une école facultative, gratuite bien sur, comme toutes les autres. Quel est l'intérêt de cet école ? Je pourrais vous répondre en premier lieu, pour habiter l'enfant à être avec d'autres : à l'âge de 6 ans, il ne sera pas perdu face à d'autres personnes de son âge. Il aurait déjà appris à vivre en collectivité. Cette école peut également servir à l'éveil de notre enfant, puisque les journées seront essentiellement concentrées sur les jeux éducatifs.--> Scolarisation obligatoire de 6 ans à 17 ans
--> De 3 ans à 5 ans, mise en place d'une école facultative : l'école d'apprentissage (EA) qui serait donc sur 3 ans à savoir EA1, EA2, EA3
--> De 6 ans à 8 ans, mise en place de l'école primaire et élémentaire (EPE) découpée en EPE1, EPE2, EPE3
--> De 9 ans à 10 ans, mise en place de l'école générale (EG) découpée en EG1, EG2. Passage d'un petit examen en EG2 pour le passage en collège portant essentiel sur le français et les mathématiques
--> De 11 ans à 14 ans, mise en place du collège avec quatre niveaux à savoir C1 (11 ans), C2 (12 ans), C3 (13 ans), C4 (14 ans). Passage d'un examen en C4, équivalent au brevet pour aller au lycée)
--> De 15 ans à 17 ans, mise en place des lycées découpés en L1, L2, L3. L'année L3 est le passage du baccalauréat que je souhaite général tout en mettant en place des options particulières selon le goût des élèves
A l'âge de 6 ans, les choses sérieuses commencent avec l'école Primaire et Elémentaire découpée en 3 niveaux. Il s'agira ici de l'apprentissage de l'écriture, de la lecture et du calcul. Les élèves de 9 et 10 ans seront quant à eux dans une école général qui devra être la charnière entre l'apprentissage de la lecture, par exemple, et le collège. On y mettra un enseignement basée sur le français et les mathématiques tout en privilégiant certaines matières comme les langues, l'histoire, ou des matières artistiques pour poursuivre l'éveil de nos enfants. Vous connaissez déjà les deux dernières écoles à savoir le collège et le lycée.
Les anciens ministres de l'éducation nationale ont été critiqués pour les programmes trop flous, incompris ou bien pour les heures quotidiennes de cours trop conséquentes. Ce n'est pas en assommant les élèves de cours et d'heures de cours que nous arriverons à « en faire quelque chose ». Il sera donc mis en place une règle qui veut que les élèves ne pourront pas voir plus de 6h de cours par jour, excepté le mercredi qui en compter au maximum. Nous sommes donc, si je sais toujours compter, à 28 heures de cours en collège. Pour le lycée, il nous faut au minimum 30 heures de cours. Pendant ces heures, il nous faut donc trouver une solution pour que chaque matière soit enseignée d'une manière proportionnelle selon leur importance : comme toujours, nous souhaitons privilégier français, mathématiques, histoire, langues. De leur côté, les programmes ne seront plus soumis au contrôle strict et étroit du gouvernement : il sera mis en place une instance neutre chargée de la rédaction des programmes. Nous ne pourrons donc pas considérer l'Etat comme des personnes qui s'ingèrent dans les écoles et dans les programmes scolaires.
Je ne serais pas plus long, je sais que vous avez d'autres choses à faire pour organiser votre rentrée. Je vous souhaite une excellente année scolaire en espérant qu'elle se passera calmement dans l'ensemble de notre pays. Je serai votre ministre pendant le premier mois de l'année scolaire, ensuite, je ne le sais pas. Mais, je ferai en sorte que mon successeur poursuive le travail sur le code de l'éducation, travail vaste, intense et ô combien intéressant.
Je suis prêt à répondre à vos questions.
Merci de votre attention et de votre patience