AIF 07/02 : Forte mobilisation contre la RGPP

[Ilan Luvuhu]

AIF - 07/02/2013
Forte mobilisation contre la RGPP

Les représentants des syndicats ne cachent pas leur satisfaction devant le succès des manifestations d'aujourd'hui, la police dénombre 295 000 manifestants sur l'ensemble du territoire, un chiffre plus élevé que les attentes, une source proche du ministère de l'intérieur confiait s'attendre à environ 200 000 manifestants, un chiffre déjà assez haut.

De leur côté, les organisateurs revendiquent pas moins de 850 000 manifestants et saluent une mobilisation historique, la plus forte depuis la crise de mai 2009.

Du côté des grévistes, des chiffres très hauts aussi, 18,5 % dans le milieu de la santé, pourtant peu connu pour son caractère revendicatif, et un total imposant de 68,5 % dans l'éducation nationale.

La prochaine échéance du Gouvernement devrait être plus calme puisqu'il s'agira d'une mobilisation d'associations des droits de l'Homme à Aspen contre les lois Pastor sur l'immigration. Il se dit que les services du ministère attendraient une mobilisation de 6 000 à 9 000 personnes, bien plus haute que les manifestations habituelles de ces organisations au vu d'une médiatisation importante.

[Hugo Salinovitch]

Présent dans le cortège, Hugo Salinovitch répondit aux journalistes:

Ce n'est pas moi qu'il faut interroger. Moi je viens défendre une certaine vision de la République. Allez interroger les travailleurs présents aujourd'hui, qui sacrifient une journée de salaire non pour leurs conditions de travail, non pour une revalorisation, pourtant méritée, de leurs salaires, non pour avoir plus! Non, ils manifestent et se sacrifient pour que les Frôceux continuent à bénéficier d'un service public de qualité.

[Marc de St Imberb]

Présent en tête de cortège et tenant avec d'autres une banderole "Soldes à l'ADL : -80% sur le service public", Marc de St Imberb a déclré être très satisfait de cette forte mobilisation.

[Julian Robson]

Julian Robson présent dans le cortège, a répondu à une journaliste venant l'interpeller durant le défilé.

"Oui, c'est important pour moi d'être présent aujourd'hui, proche des gens pour défendre les services publics frôceux que le gouvernement est en train de détruire. Je crois que les frôceux ont répondu présents aujourd'hui sachant qu'ils perdent une journee de salaire. C'est une mobilisation historique que le gouvernement Borgia doit prendre en compte. Puisqu'il ne fait que nous parler du peuple, et bien le peuple est en train de lui parler, il faut maintenant l'écouter."

Le maire de Vauxin regagna le cortège auprès d'autres personnalités politiques connues.

[Charles de la Tour]

C'est parmi la foule d'enseignants anonymes participant à la manifestation de cet après-midi que Charles de la Tour avait décidé de montrer son mécontentent. Avec à leurs yeux aiguisés, les journalistes purent apercevoir l'ancien Premier Ministre.

- Monsieur de la Tour, pourquoi êtes vous ici cet après-midi ?

Vous savez, je ne suis pas ici comme ancien Premier Ministre ou comme ancien Ministre. Cela fait plusieurs mois que j'ai repris une vie normale, loin des strass de la politique et loin des couloirs des ministères ou de l'Assemblée. Je suis ici en tant que fonctionnaire, fier de ma fonction, et en tant qu'enseignant. Comme tout le monde, je lis la presse et nous avons vu les grandes lignes du projet de RGPP. Et je pense, comme près de 70% des enseignants qui se sont mis en grève, que cette RGPP est un signe de la fin de la fonction publique, d'une part, mais aussi d'une école républicaine, d'une école pour toutes et pour tous, d'une école qui inculque les valeurs de respects, de liberté et surtout d'égalité. Les suppressions de postes dans la fonction publique, et notamment dans les écoles frôceuses, sont un fait grave : à quand les classes surchargées comme chez certains de nos voisins ? Bientôt les élèves n'auront plus les conditions nécessaires pour apprendre. Nous manquerons d'enseignants pour avoir un enseignement digne de ce nom.
De plus, l'autonomie qui approche est aussi le début de la concurrence entre établissements mais aussi entre élèves : quid de l'enfant d'ouvrier qui n'a pas les moyens financiers de poursuivre ses études dans l'enseignement supérieur. En ce moment, le gouvernement met en place une politique de discrimination ; les plus aisés pourront faire de magnifiques études, les moins aisés voire les plus défavorisés n'auront pas la possibilité de faire ces mêmes études. Trouvez-vous cela normal dans un pays qui se veut républicain et égalitaire ? Si cette loi était passée quand j'avais fait mes études, je n'aurais jamais pu être enseignant ! Chaque élève a droit aux mêmes conditions d'enseignement : ce n'est pas en supprimant des postes d'enseignants et en mettant de l'autonomie à toutes les sauces que cela sera le cas.
Je suis donc ici pour défendre les droits de la fonction publique, pour défendre l'école égalitaire et républicaine et pour défendre l'avenir de mes enfants et de mes petits-enfants. Il est tant que le gouvernement se rende compte de son erreur.

- Ce retour public est-il un signe de votre retour en politique ?

(Rires) Je ne pense pas que cela soit le moment de parler d'un retour. Mais si cela vous intéresse, un retour en politique n'est pas prévu dans les jours, les semaines et les mois qui viennent

[Thomas Rolland]

Thomas Rolland était dans le cortège en train de discuter avec des enseignants de la fonction public.

- Monsieur Rolland, êtes vous content de cette mobilisation ?

- Je suis évidement content du nombre de manifestant, c'est une forte mobilisation, signe que le projet du gouvernement doit être révisé. C'est pas l'opposition qui est ici, ce sont les acteurs du service public, alors, quand vous avez autant de monde du service public à se mobiliser, il faut les écouter, prendre acte de ces personnes qui, comme ils sont placés au premier rang du service public, car ils en sont les agents vitaux, si quelque chose va mal, ou risque de tourner mal, leur place leur confère une légitimité, une parole de foi indégniable.

- Que pensez-vous du gouvernement qui n'entend pas revenir sur ses pas ?

- Qu'il ferait mieux de le faire ! Car là, c'est plus qu'une restructuration, c'est une purge qui nous mènera a avoir des classes de 45 élèves. C'est invivable ! En tout cas, on continuera à faire pression, à jouer le rapport de force si le pouvoir ne tend pas encore l'oreille pour nous écouter.

[Catherine de Cassagne]

Réaction officielle de la ministre de l'Economie, des Finances et du Travail : http://www.republique-froceuse.com/foru ... 14#p100714

[Debora Da Silva]

L'essayiste Debora Da Silva était bien présente dans le cortège. Elle répondit à une journaliste:

Je manifeste aujourd'hui au coté de centaine de milliers de Frôceux afin de lutter contre le début de la désintégration du Système Social Frôceux pronné par le Gouvernement de Monsieur Borgia.

Il est inadmissible qu'un Gouvernement de la République Frôceuse vende une partie importante de ses services publics qui permet de garantir et d'appliquer en vers les Frôceuses et les Frôceux des droits fondamentaux qui sont l'Education, la Santé et le minimum social.

Ni la Frôce, ni les Frôceux, ni la sécu ne sont pas à vendre!

Il ne serait pas surprennant que je me fasse entendre d'avantage durant les prochains mois.

[Hélène Le Menn]

Hélène Le Menn était également présente dans le cortège "CFT". Extraits :

Vous savez, on est assez abasourdis par ce succès. Enfin, dans le bon sens du terme. Pour ce qui est de la volonté du Gouvernment sur la RGPP, ils "ne cèderont jamais aux pressions de la rue". Et bien les syndicats et les fontionnaires ne baisseront pas leur pantalon face au Patronat et au Gouvernement.

[Philippe Pastorin]

A Sainte-Marie-lès-Bains, Philippe Pastorin avait accordé une interview rapide au journal local. Léoncine Manient, une jeune pigiste débutante, venait de lui demander pour quelle raison il n'avait pas défilé la veille à Aspen.

Je me considère bien comme opposé à ce projet que je trouve assez peu rationnel. L'aspect humain ne doit pas être occulté par les contingences économiques. L'Etat doit pouvoir proposer un refuge aux solidarités pendant les périodes de crise.
Cependant, je refuse de faire bloc, de pouvoir être assimilé à un opposant systématique. C'est pour cette raison que l'outils que je décide d'utiliser, c'est avant tout le dialogue avec le Gouvernement. Je ne considère pas qu'il est inutile de manifester. Ceux qui ont défilé avaient toutes les raisons de le faire. Mais je pense que nous tous, citoyens frôceux, devons assumer un rôle différent. Il s'agit avant tout d'éviter une collusion d'intérêt qui mènerait irrémédiablement à ce que tous les opposants soient renvoyés dos à dos. Je suis un partisan du consensus, et il est impossible de le réaliser quand deux camps s'ignorent. Il faut que chacun trouve sa place, et la mienne est de faire du lien. Tant pis si je risque d'être juste mis au ban par l'une et l'autre partie. En ne manifestant pas, je fais le choix de ne pas dire OUI aux opposants, tout en ne disant pas non plus OUI au gouvernement. Ce serait une approche bien manichéenne de croire qu'il n'y a que ces deux solutions.