Monsieur Cotis bonjour,
Alors aujourd'hui je vous reçois parce qu'il faut le dire, vous avez fait parler de vous tout récemment dans le cadre de la journée de mobilisation contre le projet du gouvernement de baisser le salaire minimum et si, sur le moment, cela a semblé être un échec, aujourd'hui nous sommes tous forcés de constater que vous et vos soutiens n'étaient pas si isolés que cela.
Mais avant de nous attaquer au coeur de votre combat, j'aimerais que vous vous présentiez, que vous présentiez la structure que vous représentez car, il faut bien le dire, vous êtes apparu un beau jour sur la scène politique et publique sans crier garde...
C'est manifestement, même si ce n'est pas une volonté du syndicat, un rapprochement des idées avec la gauche frôceuse.
Les agitations cofonoriennes ne sont-elles pas une préoccupation des ouvriers cofonoriens ?
Alors aujourd'hui je vous reçois parce qu'il faut le dire, vous avez fait parler de vous tout récemment dans le cadre de la journée de mobilisation contre le projet du gouvernement de baisser le salaire minimum et si, sur le moment, cela a semblé être un échec, aujourd'hui nous sommes tous forcés de constater que vous et vos soutiens n'étaient pas si isolés que cela.
Mais avant de nous attaquer au coeur de votre combat, j'aimerais que vous vous présentiez, que vous présentiez la structure que vous représentez car, il faut bien le dire, vous êtes apparu un beau jour sur la scène politique et publique sans crier garde...
Pourtant, votre première action, qui est la journée de mobilisation contre le SMC, n'a été que peu fédératrice et massive, alors qu'en face, il y a un gouvernement de centre, plutôt incliné à droite, qui est, normalement, du pain béni pour un syndicat qui défend les intérêts des travailleurs !Bonjour
Bien, tout d'abord je vous remercie d'accorder du temps de votre antenne pour l'organisation que je représente. Notre syndicat n'a pas toujours eu le relais médiatique escompté lors des dernières semaines, ce qui rend cet entretien d'autant plus appréciable.
La Centrale Froçeuse des Travailleurs n'est pas une toute jeune organisation, elle date de l'année 2010. C'est un syndicat de salariés classique qui est né de la fusion de plusieurs branches syndicales pour n'en composer qu'une seule, et ainsi peser plus lourd. Effectivement le syndicalisme en Frôce est resté assez marginal pendant ces dernières années, et mon élection à la tête de la CFT à marqué une réelle volonté de la part des salariés de notre pays de voir leurs intérêts et droits portés sur le devant de la scène. J'en profite notamment pour appeler tous les salariés de ce pays à nous rejoindre encore plus nombreux.
Quand à moi, et je vais être bref car cela n'a que peu d’intérêts, je suis électricien de formation. J'ai 51 ans, j'habite Aspen et j'ai 2 enfants
Pensez-vous que vous êtes celui qui a fait tomber le gouvernement Dellas au final ?Ce qui pousse les salariés à ce mobiliser ou non ce n'est pas la tête du gouvernement, ou de celui qu'il y a en face, c'est bien plus complexe. Effectivement cette journée de mobilisation n'a connu qu'un succès mitigé et il y a des raisons objectives à cela.
Tout d'abord c'est la première journée de grève depuis fort longtemps. A l'instar du long sommeil du syndicalisme froçeux, les gens n'ont pas pour habitude de se battre, et on pour l'instant l'habitude de voir une classe politique leur dire en permanence ce qui est bon ou pas pour eux. On a d'ailleurs connu des sommets de bêtise paternaliste durant ce mouvement de la part de certains membres ou soutiens de la feu majorité gouvernementale.
Ensuite il ne faut pas oublier que nous sommes en période de vacances estivales, et qu'il est toujours très délicat de mobiliser dans la période. La CFT a estimé qu'il ne fallait pas attendre de se retrouver le bec dans l'eau à la rentrée, et nous avions raison. Enfin, spécialement en période de crise, ce n'est pas anodin de s'amputer d'une journée de salaire, même pour défendre celui-ci, car les salariés sont souvent sur la corde bien avant la fin du mois.
Quoi qu'il en soit, succès mitigé ou pas, nous ne pouvons juger que sur le résultat, et il prouve que ce mouvement a été une réussite.
Alors justement, vous dites n'être proche d'aucun parti. Or, je remarque que vous n'avez pas d'adhérent de droite, à ma connaissance, mais par contre vos effectifs comptent dans leurs rangs, une grande partie des personnalités issues du RSE notamment.Non Monsieur, ni la CFT, et encore moins moi-même avons cette prétention. De plus je vais vous dire ce n'était absolument pas notre but, pas même la démission des ministres RPR, ni même celle de Madame la Ministre Lopez de Ayala. La CFT n'a fait que défendre les intérêts des salariés de ce pays en luttant un texte qui mettait directement à mal les gens qui souffrent déjà le plus de la crise et de la pauvreté. Nous ne nous battons pas contre des personnes, nous ne demandons la tête de personne. Nous laissons ce genre de calculs politiciens à d'autres. Car en déplaise à certains, nous ne sommes les amis d'aucun parti et demain qu'elle que soit la majorité qui gouverne notre pays nous demeurerons extrêmement vigilants.
Au final le gouvernement à implosé du fait des distensions qui existaient en son sein entre ceux qui entendaient faire payer la facture de la crise, de l'inflation et du chômage aux plus pauvres, et ceux qui ont eu suffisamment de sens de la justice sociale et du bien commun pour refuser un tel recul social. Je crois que nous pouvons dire que la CFT, de par le mouvement qu'elle a organisée n'est pas la cause de cette crise, mais le révélateur d'un mal plus profond. Je pense néanmoins que Monsieur Dellas à pris la bonne décision
C'est manifestement, même si ce n'est pas une volonté du syndicat, un rapprochement des idées avec la gauche frôceuse.
Non effectivement nous ne sommes liés d'aucune façon à une quelconque formation politique. Je suis d'ailleurs allé assister aux débats de congrès de deux formations politiques différentes et j'irai partout ou on invitera la CFT, quelque soit le bord politique. Nous ne demandons pas aux salariés qui viennent adhérer quelles sont leurs opinions politiques, mais effectivement nous comptons plusieurs personnalités de gauche parmi nos adhérents. C'est la face émergé de l'iceberg en quelque sorte... La porte est ouverte à ceux qui le souhaitent et qui se sentent en accord avec nos statuts. Après vous ne pouvez pas me demander de congédier certaines personnes, ce qui serait leur refuser leur droit syndical.
La CFT compte-elle s'exprimer sur les agitations de l'archipel Cofonoria et les envahissements des deux mairies ?Sur la question du projet gouvernemental, nos avons été épaulé par le RSE dans notre lutte. Nous ne lui avons rien demandé, et eux non plus. Nous avons eu une analyse similaire sur un projet particulier, mais soyez bien sûr que si demain, ce parti ou un autre de gauche arrive au pouvoir, nous serons une force qui pèsera pour que les travailleurs gagnent de nouveaux droits. Nous ne faisons de procès d'intentions à personne, pas plus que nous ne souhaitons la victoire d'une formation. Nous jugerons sur pièce
Les agitations cofonoriennes ne sont-elles pas une préoccupation des ouvriers cofonoriens ?
Monsieur Cotis, je vous remercie et à très bientôt sur PAB.Non la CFT n'a pas pour vocation de prendre position concernant les problèmes culturels et identitaires. Nous sommes attentifs aux revendications des salariés cofonatiens et pour l'instant ils ne semblent pas remettre en question la vocation nationale de notre syndicat. Ils ont pleinement conscience que si ils veulent défendre leurs intérêts au mieux, ils doivent s'unir aux autres salariés frôceux.
Après je trouve disproportionnée la réaction du Ministre de la Défense et de l'Intérieur qui les traite comme des animaux alors qu'ils n'ont rien cassé, ni agressé personne. Leurs méthodes ne sont pas reconnues par la loi et troubles les institutions, d'accord, mais ce ne sont pas des bandits de grands chemins qu'ils faut attraper morts ou vifs... Ces excès de langages sont révélateurs d'un malaise et sont dangereux car un haut fonctionnaire se doit d'être irréprochable et de montrer l'exemple. Ce n'est pas la première fois que Monsieur Bertrand perd les pédales. Déjà en s'en prenant verbalement à la CFT à de multiples reprise, il a montré sa grande incapacité au dialogue et à la concertation.