Bonjour à toutes et à tous, nous nous retrouvons pour cette édition spéciale "Laurent de Montredon : la fin d'une carrière".
Nous allons toute la semaine retracer le parcours du Président de la République de la Vème République frôceuse, le Premier Ministre par défaut, le militant rejeté, et l'inspirateur de parti !
Pour commencer, je reçois Hugo Salinovitch, Premier Ministre, qui connaît bien l'homme Montredon et qui a bien connu le politique.
Bonjour Monsieur le Premier Ministre,
Aujourd'hui, nous sommes face à face non pas pour aborder les sujets de fonds de la politique actuelle mais pour parler d'un homme, une équipe, un destin politique, un père, une famille.
Vous avez accepté de parler de Laurent de Montredon, la personne qui semble être le plus proche de vous aussi bien en politique que dans la vie privée.
Je me trompe ?
Bonjour Monsieur Bonnardot. Non, vous ne vous trompez pas, monsieur de Montredon est un proche, à titre politique et à titre personnel.
Comment vous êtes vous connus ?
Lorsque je suis devenu responsable de la petite formation qu'était le Rassemblement pour la Démocratie et le Socialisme. La FDF avait besoin du soutien de mon parti mais nous narguait, on était à la limite de l'insulte. Laurent était un resposnable de la FDF prêt au dialogue. J'ai découvert un homme ouvert, honnête et intègre.
Est donc née à ce moment là une complicité politique et humaine ? Ou cela a t il pris du temps ?
Non cela a pris du temps. Est née à ce moment là une confiance politique, première base à un trvaail en commun. La complicité politique est venue du fait qu'en tant que collègues au gouvernement, nous nous sommes vite appréciés, nous travaillions énormément, j'ai pu voir et il a pu voir me concernant, que ni lui, ni moi nous nous contentons de beaux discours. Une fois les mains dans le cambouis, on y va franchement.
Désormais, Laurent de Montredon se retire de la politique pour raison de santé. Vous avez eu un contact avec lui depuis cette fameuse nuit où il a appris pour sa maladie ?
Le soir même je suis venu au palais présidentiel. Le plus incroyable est que même au moment là, Laurent pensait à la Frôce.
C'est sans doute le moment de se remémorer des évènements que vous avez traversé tous les deux. Sans doute, êtes-vous, vous et Monsieur de Montredon, parmi les 5 hommes qui ont le plus marqué ces derniers mois de la politique frôceuse.
Quels épisodes, quelles épreuves, quelles victoires retenez-vous à l'issu de cette collaboration ?
La fondation et le lancement du RSE. Regardez, aujourd'hui, le RSE est inscrit dans le paysage politique, alors qu'il est un des rares, un des seuls avec le RPR, à avoir été créé de toute pièce. Il est issu de la fusion de deux partis, le RDS et le REC. Fusion qui n'était pas aisée, que beaucoup n'imaginaient même pas. Cela a été une belle épreuve et Laurent nous a vite rejoint dans cette aventure. Nous avons réussi de faire de ce parti qui n'existait pas au Parlement lors de la dernière mandature, malgré ce que l'on dit ici et là, le second parti de Frôce, et le premier de gauche. La victoire des présidentielles, des législatives, la création de l'union des forces de progrès, voilà ce que je retiens.
Désormais les rumeurs disent que Laurent de Montredon va se retrancher à Etchegorda. C'est la fin d'un engagement politique, la fin d'un destin promis à de plus grandes choses sans doute. Mais Laurent de Montredon c'était aussi un homme quasi secret, peu expressif, souvent sur la réserve, quelqu'un de détesté par une partie de la gauche, raillé par une partie de la droite. Laurent de Montredon a également été l'homme politique des choix contestés et contestables comme la nomination d'Arthur de Milon au ministère de l'économie du temps où il était ministre, puis votre propre nomination au poste de Premier Ministre alors que l'on pensait le PSD en bonne voie. Il y a disai je un côté sombre du personnage non ?
Détesté, le mot est trop fort. Disons qu'une minorité à gauche ne l'apprécie pas, mais vous savez, on ne peut jamais plaire à tout le monde. Vous dîtes la fin d'un destin, mais moi je dirai qu'il a eu un grand destin: excellent ministre de l'intérieur, un premier ministre sérieux alors que la situation était chaotique, et il aura été le seul président de la République investi de tels pouvoirs et qui les a appliqué avec une vraie vision pour la Frôce.
Vous dîtes un côté sombre. Non je ne suis pas d'accord. Il s'agit plutôt d'un homme qui ne cède pas aux pressions, un dirigeant au sang froid. Quand il fait appel à de Milon, et je le dis d'autant plus librement que j'y étais opposé et je pense toujours que ceci a été une erreur, d'ailleurs Laurent le reconnaît aujourd'hui. Donc quand il nomme cet homme, rappellez vous de la situation. Il a pensé agir en faisant ce choix en pensant uniquement à la Frôce, quelqu'en soit les conséquences politiques. Concernant ma nomination, je ne vais aps m'étaler là-dessus et vous le comprenez, mais Laurent a montré son art du compromis et sa vision d'une union des forces de gauche, et non une vision partisane
Pour terminer Monsieur le Premier Ministre, pensez-vous que Laurent de Montredon pourra surmonter cette épreuve ? Beaucoup le croient condamné, notamment les médecins qui l'ont examiné à l'hôpital d'Aspen. Lui même, en se retirant de tout et en revenant aux sources etchegordiennes semblent également résigné. Comment le RSE va-t-il géré ça ? Et puis lorsque viendra ... la fin, que se passera t il ?
J'espère qu'il surmontera cette épreuve. Je ne peux pas humainement imaginer une issue tragique à cette situation. Le président s'est retiré car il n'est pas en capacité d'assumer son mandat, et fidèle à ses valeurs, il s'est retiré. Je lui souhaite tous mes voeux de rétablissement et je serai à ses côtés dans cette épreuve. Cette question, cette situation n'est pas politique mais humaine tout simplement.
Merci Monsieur le Premier Ministre.
Merci à vous monsieur Bonnardot.
Nous nous retrouvons bientôt pour la suite de notre édition spéciale.