#5 - Savoir et Comprendre : 5h - 10 h

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Bonjour et bienvenu à SAvoir et Comprendre l'émission de la matinée qui réveille votre sens politiques.
Aujourd'hui, n'allons pas par 4 chemins. Nous allons nous interroger sur plusieurs points.

Tout d'abord, nous verrons avec notre spécialiste politique où en est la coalition de gauche à ce jour, à la veille des nouvelles législatives.
Ensuite, nous nous tournerons vers notre polémiste préféré, Hervé GATEAU, qui nous éclairera à sa manière sur l'âge d'or des Congrès politiques.
Et enfin, nous terminerons avec quelques interventions de frôceux, la parole sera donc à vous et d'après les mails déjà reçus, il semblerait que les sujets abordés soient la collaboration entre les médias et l'état et la maladie du Président de Montredon.

Mais comme promis accueillons Roger DELERE au téléphone.

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Bonjour Roger !

Bonjour Pierre Alexandre

Alors Roger, nous vous écoutons attentivement car aujourd'hui vous êtes le médecin de la gauche frôceuse.

En quelque sorte effectivement. Je pense que le temps du bilan est arrivé pour l'Union des Forces de Progrès, anciennement Union des Forces de Gauche. Rappelons que la seule différence c'est que la première union a été lancée par le RSE et que la seconde a été inspirée par des propos de Dimitri Fevernov. Sinon sur le fonds, c'est la même chose.
Aujourd'hui, l'UFP existe toujours. Alors on peut y voir deux choses. La première c'est que les partis de gauche sont restés relativement unis malgré les tempêtes et la seconde c'est que la situation instable et fragile du début de la coalition a perduré et s'est maintenue depuis les dernières présidentielles et ça, c'est nettement moins rassurant.
On l'a vu, dernièrement, les attaques entre membres de l'UFP ont fusé, causant même le retrait promis et programmé de Benjamin McGregor. Ainsi, certains ont su conserver leur place, je pense à Hugo Salinovitch, toujours Premier Ministre, à Alessandra Gasparini notamment, et d'autres ont bougé, soit en bien soit en mauvais, je pense à Maxime Dellas qui a perdu le PSD et qui est désespérément enterré à l'Assemblée Nationale, je pense à Gavroche Finacci dont le parti est mourrant et dont les actions politiques brillent par leur absence. D'autres sont entre bon et mauvais, comme Benjamin McGregor qui a repris la tête du PSD mais qui a décidé, sous une pression peu précise, de se maintenir jusqu'à la fin de sa carrière politique éloigné des responsabilités hormis celles dites partisanes comme il occupe déjà aujourd'hui.

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Alors Roger, votre diagnostic et votre remède.

Mon diagnostic, je l'ai quelque peu esquissé, c'est que l'UFP est une coalition fiévreuse, pâlichonne, qui ne fonctionne que par qu'il n'y a justement pas de coalition en face d'elle, pas de contre pouvoir à droite. C'est donc une coalition de circonstance dans les deux sens du terme : parce qu'elle permet dans un temps donné de remporter des élections et de gouverner un temps, et parce qu'elle profite du contexte politique frôceux avec le silence assourdissant de la droite.

Mon remède, même si je ne me revendique pas apprentir sorcier, serait le suivant : faire émerger les bonnes volontés des différents partis de gauche. Mais pas seulement : favoriser surtout l'émergence des besogneux, des travailleurs de l'ombre qui n'ont pas, eux, d'égos surdéveloppés, ni d'ambitions politiques démesurées et qui pourraient pour le coup former une coalition franche, sincère et forte !

Merci Roger pour votre analyse. Tout de suite après la pub nous retrouvons Hervé GATEAU pour son "fabuleux destin des congrès politique"

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Et voilà enfin le retour de notre ami Hervé GATEAU, plus remonté que jamais contre, contre, contre ......... les congrès politiques.

Remonté est un bien grand mot Pierre Alexandre mais disons que je m'interroge sur cette pratique politique. Analysons un peu le mécanisme d'un congrès en nous basant sur les anciens congrès principalement de la FDF puis PSD.
Nous avons un maître de cérémonie qui est, toujours, l'homme fort du moment du parti.
Exemple : Benjamin McGregor, Hugo Salinovitch.
Ensuite, nous avons une liste de personnes autorisées à s'exprimer qui sont supposées représenter une certaine réussite du parti, le mettre en valeur. Nous avons donc des ministres en poste qui s'expriment, d'autres responsables du parti et bien sûr le Président du parti lui même qui n'est autre que ........ le maitre de cérémonie.
En gros, pour moi, le congrès politique est le symbole d'un retour à la joyeuse propagande partisane. Cela n'apporte rien et cela donne l'illusion d'un désir de démocratie.

Les congrès ne sont donc pas pour vous l'expression démocratique de la parole des militants ?

Et bien si vous entendez un jour Monsieur Dupont monter à la tribune pour parler de ses problèmes ou s'exprimer sur ses idées pour faire avancer son parti, vous m'appelez Pierre Alexandre. La vérité c'est que le jeu est faussé dès le début. Celui qui ouvre et mène le congrès c'est celui qui gagnera à la fin. McGregor pour la FDF, idem pour le PSD. Dellas pour le PSD, et là vous aurez l'occasion de le vérifier avec le congrès du RSE. A la fin, c'est le Premier Ministre qui gagnera.

Nous y revenons après la pub, Hervé.

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Alors Hervé, vous nous disiez que le maitre de cérémonie des congrès finissait, grosso modo, chef du parti à la fin !

Oui Pierre Alexandre. J'apportais quelques exemples. Le plus vicieux dans ce système c'est que l'on donne l'illusion d'être démocrate alors que l'on se comporte comme les grands tribuns soviétiques qui organisaient des manifestations pour servir leurs propres intérêts !

Attention Hervé, vous entendez déjà Messieurs McGregor et Salinovitch s'exclamer que ce que vous dites est faux !

Ils ont le droit de défendre leur système mais très honnêtement, toute personne sincère fera le même constat que moi. Pas de débats, pas de prise de parole des militants dits de base, pas de manifestation de démocratie participative ... Bref, uniquement le spectacle d'une démocratie falsifiée.
Pour autant je ne remets pas en cause dans leur globalité les engagements politiques républicains et démocrates des participants aux congrès. C'est une tribune comme une autre, à l'image d'un interview ou d'un tract politique.

Merci Hervé ! On se retrouve pour vos réactions après la pub !

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Nous avons donc au téléphone Séverine qui souhaite s'exprimer sur la collaboration entre l'Etat et les médias frôceux, autrement dit, jusqu'à présent avec notre radio.
Séverine nous vous écoutons, et ensuite, nous aurons Thomas pour vous répondre, car il ne partage pas le même avis que vous. Séverine :

Bonjour à tous.
Moi si vous voulez, je trouve la démarche intéressante parce que le décret publié dit clairement que les médias concernés gardent leur indépendance. S'il ne s'agit que de mettre en ligne des informations officielles, ça permet aux auditeurs et utilisateurs internet d'avoir des informations plus facilement, et cela crée un pont entre l'information officielle et les frôceux, par l'intermédiaire des médias qui pourront commenter en critiquant ou en approfondissant l'explication.

Merci, à vous Thomas :

Oui ben pour moi, c'est juste scandaleux. On a un gouvernement qui veut utiliser des moyens privés de communication pour diffuser la propagande officielle. Alors je précise tout de suite, je suis un sympathisant APC et je soutiens les autres mesures du gouvernement mais celle là me semble plus née de l'imagination fertile du Président de la République que du réel souhait du gouvernement de dynamiser les médias frôceux.

Bon bon, merci à vous, malheureusement je dois rendre l'antenne, il est 9h58, et le journal n'attend pas.
Merci et à bientôt !