[Conférence] La démocratie frôceuse
[Conférence] La démocratie frôceuse
Bonsoir à tous, merci d'être venus si nombreux.
Vous l'aurez donc compris, je suis ici afin de m'exprimer autour des Élections Générales que nous avons vécu. Je ne vais pas commenter le résultat. Je laisse ce travail intellectuellement peu éprouvant aux quelques gâcheurs d'encres qui n'ont finalement pas grand chose à dire. Je vais plutôt m'intéresser ce soir à l'analyse de la structuration politique frôceuse.
Selon moi, ces élections ont été symboliques d'un déséquilibre sur le "marché politique" pour reprendre le terme de Joseph Schumpeter. Afin de démontrer ceci, je commencerai par analyser avec vous l'évolution des campagnes. Cela passe notamment par une étude rigoureuse des discours de chaque famille politique puis par l'interprétation plus large que l'on doit en faire. Je pourrai en venir à ma thèse que je défends ce soir : le système politique frôceux est encore profondément lacunaire. Je pourrai enfin conclure sur une analyse des conséquences de la structuration particulière du champ politique frôceux.
Mais avant cela, j'aimerai mettre en évidence une analyse de la campagne sur la forme avant d'en voir le fond.
Je peux comprendre que ceci déplaise. Après tout, quand on se réclame politiste ou que l'on aime réellement le Politique, on a plutôt tendance à demander du fond plutôt que de la forme. Toutefois, il me semble très intéressant dans le cadre frôceux de réfléchir sur la question.
Ainsi, l'une des premières évidences est que la campagne s'est organisée sur un modèle de non-contradiction. On n'a que très rarement vu des interventions directes d'hommes politiques sur les propositions des autres. Contrairement à ce que l'on pouvait espérer, la campagne s'est organisée autour de grands meetings où chaque candidat étalait sa vérité sans n'être jamais repris par quelconque adversaire qui soit.
Je peux vous dire qu'en Lutécie, ce n'est pas le cas ! Il y a de véritables débats contradictoires avec des argumentations, des contre-arguments qui donnent lieu à de véritables joutes lyriques. Ce procédé éminemment démocratique n'a pas été respecté. La campagne frôceuse est une honte pour la débat démocratique !
En ce sens, je suis profondément déçu par l'attitude de nos politiques. J'ai tenté de tenir ce rôle ; essentiellement contre le Mouvement Libéral, certes. Quoi qu'il en soit, les seules réactions que j'ai eu des libéraux ont été marquées par un grand mépris. Certainement l'amour profond de la démocratie.
Cela dit, il y a eu pire. En effet, malgré tout, il y a quand même eu des critiques des autres projets politiques. À ce titre, le Mouvement libéral s'est mis en avant par des attaques presque continues contre la Ligue patriotique… quitte à tomber dans le ridicule ou la "petite phrase". Louis-Damien Lacroix-de-Beaufoy et les siens ont ainsi pu mettre en avant toute leur mauvaise foi politique. La première d'entre elle est d'avoir prêté à May Maxson de vouloir rétablir une dictature. Ce n'est évidemment pas le cas. Que le projet de la Ligue apparaisse détestable, réactionnaire et totalement insupportable pour un libéral, ça se conçoit aisément. Qu'il comporte en lui le germe d'un autoritarisme, c'est plutôt vrai. Cela dit, cela ne se mute pas en dictature sanglante. On peut être un étatique comme le sont les personnes de la Ligue patriotique et ne pas vouloir établir un régime totalitaire. Je passerai très rapidement sur les sobriquets grotesques dont Lacroix aurait pu déposer des droits. "Fantassins du diktat" reste selon moi le plus absurde.
Ceci dit, la Ligue a aussi montré toutes ses capacité de sombrer dans le ridicule. Je repense à la longue tirade de May Maxson ne visant qu'à répondre à Lacroix. C'est tout bonnement ridicule. Après, quand elle critique, la Ligue utilise un mélange de style étrange mais représentatif de ces mouvements populistes. Ils font une critique qui a le mérite de la cohérence puis cherchent les coupables. Cette fois ci, le coupable était "l'esprit gauchiste" qui poussait à l'ouverture des frontières et à la mondialisation en Frôce. La Ligue se retrouve donc exclue de tout reproche et peut donc taper sur les autres. Ils vont jusqu'à dire qu'ils sont les seuls frôceux de la campagne. On reconnaît bien ce mauvais esprit qui se permet de qualifier tout le monde de ce qu'il souhaite. Cette pratique, jadis duopole des populistes et du Café du Commerce, s'est tout de même étendu jusqu'aux libéraux. Profondément désolant
Afin de résumer, on peut dire que nous avons eu une campagne de forme assez aberrante. Si la classe politique s'est félicitée de conduire tout le monde jusqu'au vote elle n'a offert en rien une campagne à la hauteur de l'événement. Ont toujours été préféré les petites phrases et autres insultes au réel débat. Et pourtant, il y en avait de la place pour faire un débat sur le fond.
Nous allons donc pouvoir en venir à l'étude du fond dans la campagne. Je vais me restreindre aux deux seuls partis ayant réellement fait campagne : la Ligue patriotique et le Mouvement libéral.
Commençons donc par la Ligue patriotique. Il y a de nombreuses choses à dire.
Tout d'abord on peut dire qu'ils ont réussi à sortir vainqueur d'un numéro d'équilibriste délicat et ils ont même remporté une bataille sémantique. Ils ont réussi à mettre un terme à l'idée considérant que le marasme économique frôceux était imputable à la dictature. On peut le dire notamment par l'évolution dans le discours libéral. Ceux-ci ont au début tiré à boulets rouges sur tout l'héritage de cette période pour finir par concentrer leurs critiques sur les entraves à la liberté de la dictature. Ce premier succès n'est vraiment pas négligeable mais doit être relativisé. Beaucoup assimilent encore pêle-mêle dictature, période Drouet et Ligue patriotique. On pourra parler d'une réussite pour la Ligue quand ces trois entités ne seront plus vu comme un Tout unique mais comme des entités en interaction.
Après l'analyse du discours de fond de l'équipe de Maxson est finalement assez attendu. Le diagnostic originel de la Ligue est de voir l'être humain comme mauvais et ayant besoin d'une autorité supérieure pour le tenir au calme et en paix. Cette autorité, c'est l'État. Quelques concessions ont été faites, notamment l'acceptation de la Démocratie. Cela dit le projet initial de la LP est bien de donner à l'État une présence de plus en plus importante. L'objectif de paix sociale incombe donc à celui-ci et non aux individus. L'acteur central de leur politique est donc la Société. À ce postulat originel, la Ligue a associé des idées nouvelles. Le nationalisme, le jacobinisme, le keynésianisme ou le colbertisme font partie de ses grilles de lecture. Cet héritage mixte permet deux choses essentielles à la Ligue. Premièrement, elle a réussi à construire une idéologie cohérente et utilisant ses divers appuis théoriques pour combler les lacunes de chacun de ces courants de pensée. Par exemple, les points faibles principaux du keynésianisme sont la contrainte extérieure et le long terme. Le nationalisme permet d'instaurer du protectionnisme et le colbertisme ouvre la voie à l'investissement public dans la recherche et développement pour une croissance à long terme.
Le deuxième intérêt de cette mixité est d'apparaître pragmatique. Ce pragmatisme n'est que de façade, certes, mais l'illusion peut fonctionner. Et elle fonctionne d'autant plus que la Ligue patriotique a refusé de se classer sur l'échiquier politique. Si elle s'est maintes fois levé contre le gauchisme elle ne s'est jamais réclamé de Droite. Quand on questionne Maxson, Cossac ou Ervhart ils vous diront qu'ils sont frôceux ou patriotes mais ne se revendiqueront pas d'une idéologie. Et c'est là encore qu'ils se présentent comme pragmatique. Ils se mettent en opposition à leurs concurrents en prétendant servir l'intérêt de la Frôce. La réalité, parce qu'il faut tout de même le savoir, c'est que la base idéologique de la Ligue ne laisse pas le moindre doute. En réalité, elle a un idée bien clair de ce que qu'elle veut mettre en place et ne fait qu'utiliser des théories qui peuvent servir son plan initial. Le seul pragmatisme de la Ligue est sur les moyens utilisés, pas sur l'objectif.
Pour le reste, un discours attendu. Moins d'immigration, plus d'identité. Moins de préventions, plus de répression. Moins de taxes, plus de dépenses publiques. Moins de commerce, plus de frontières. Un classique du genre. Étant donné que mon objectif est uniquement d'analyser le discours, je n'irai pas dans une critique de celui-ci. On peut simplement conclure que la cohérence interne de la Ligue patriotique est certainement sa plus grande force.
Intéressons-nous au Mouvement libéral.
Les libéraux ont été, incontestablement, la force la plus présente dans cette campagne. Avec un slogan plutôt bien choisi et en affichant une volonté de changement. Leur souci essentiel , finalement, c'est bien qu'ils sont libéraux. En proposant un programme de désengagement de l'État et d'ouverture au libre-échangisme, ils nous conduisent vers un choc évident. Il faudra alors soit prolonger et aller toujours plus loin soit reculer. Le prolongement impliquerait de transformer toute la structure économique de la Frôce pour un résultat peu évident. Le recul nous contraindrait à nous désengager d'avec nos nouveaux partenaires et conduirait à des sanctions contre la Frôce. Vous l'aurez compris, le projet économique libéral n'est pas la panacée. Il repose en outre sur une analyse profondément fausse de l'économie sous la dictature.
En refusant idéologiquement de mettre en avant la réussite des politiques keynésiennes de Charles Lacroix-de-Beaufoy et l'échec des politiques de libéralisation progressive de Drouet, les libéraux ont tenté de réécrire l'histoire. Ceci mis à part, il faut également constater que sous ses apparences bonhomme, le ML n'a rien à envier aux libéraux les plus acharnés. Flexibilité, individualisme, défiscalisation, privatisations… un réel programme de casse sociale. Le ML, c'est également l'expression de la plus exécrable forme de discours bien-pensant. Après avoir montré la nécessité des individus d'être libérés on en appelle à la casse de l'État et à la transformation du lien social par le prisme d'une économie concurrentielle.
Finalement, le projet du ML est profondément utilitariste. Ils défendent une Société organisée autour du cercle économique (Production, revenus, consommation, etc…). Ils invitent donc à créer un climat où l'individualisme et la concurrence généralisée sont sensés apporter l'abondance qui garantira la paix sociale. À titre personnel je critique l'objectif des libéraux et leurs outils. Je pense que cet économisme qui caractérise le ML plus que la LP fait fausse route et ne permet pas de créer une Société de progrès.
Il faut toutefois reconnaître une cohérence parfaite aux libéraux dans leur projet.
Cela dit, leur victoire aux élections est-elle réellement significative ? Ce que les frôceux veulent, est-ce vraiment le projet libéral ? Je pense que ma découpe du clivage frôceux entre deux partis réellement forts peut suffire à répondre "non".
J'en viens donc maintenant, à ma thèse essentielle : la structure politique frôceuse est encore profondément lacunaire.
À ce jour, seuls deux partis se sont réellement engagé dans une campagne digne d'une démocratie. On pourrait croire qu'il existe une opposition telle entre ces partis que le bipartisme serait acceptable. Il n'en reste pas moins vrai que la Gauche et la droite conservatrice n'ont pas encore de réels choix. J'en viendrais donc à une thématique reprenant un concept qu'il convient d'user avec parcimonie : le marché politique. Celui-ci voit un réel écart entre la demande (les attentes des citoyens) et l'offre (les propositions des politiques). Ainsi, toute la pensée de Gauche a été abandonnée lors de ces élections. En définitive nous avions uniquement le droit à un duel dans les manières de prolonger l'échec. L'échec réactionnaire avec la Ligue patriotique, l'échec moderne avec le Mouvement libéral. Il n'y avait aucune place pour les tenants d'une pensée alternative capable de dépasser les limites de ces deux horreurs. Alors, entre une extrême droite dure et assez effrayante et des libéraux promettant la démocratie, nombre de citoyens ont opté pour Lacroix en un mot contre la croix en deux mots.
Car l'analyse de l'activité de la Gauche fait mal. Si la candidature de Makhno avait quelque chose de rafraîchissant et d'atypique en comparaison de la social-démocratie européenne, le Rassemblement socialiste reste un parti profondément mou. Il n'y a que de la soumission aux idées libérales dans le discours d'un GKD. Dans le même temps, les communistes ont été incapables de réellement attirer à eux. Ils sont en prime victimes, déjà, d'apparentes divisions sur les aspirations générales. Hélène Le Menn se voit plus comme une écolo, Mauro Garibaldi est un authentique communiste. Et le plus beau est à venir. Ni les socialistes ni les communistes ne semblent réellement prêts à s'allier ! L'idée de voir la Gauche se rassembler apparaît bien difficile à concevoir aujourd'hui, GKD critique plus les communistes que les libéraux. Dans le même temps, Hélène Le Menn participe à un Gouvernement libéral !
Il faut donc dresser un bilan. La Gauche n'est pas encore née en Frôce. Tant qu'elle sera inexistante, on assure à jamais la victoire des libéraux qui pourront jouer le beau rôle contre la Ligue patriotique et son discours caricatural.
Cette conséquence doit nous faire nous interroger profondément. Est-ce réellement ça la démocratie ? Je pense, clairement que non. Outre les limites intrinsèques à la démocratie représentative (carriérisme, clientélisme, lobbying, dotation du pouvoir aux partis, recul de la place du peuple dans les décisions…) on en rajoute une essentielle : un pluralisme très limité. Dès lors, une frange importantissime de la population se retrouve sans représentation possible. J'ai évoqué le sort de la Gauche, mais on pourrait également très bien s'interroger sur la représentation des conservateurs. Le fait est qu'il y a un grand besoin de reconstruction politique et d'implication du citoyen. Il faut pour cela des militants de conviction pouvant créer différents partis et des politiques privilégiant l'expression populaire. Ni la LP, ni le ML ne proposent ceci.
Et voilà comment on en arrive à l'aberration gouvernementale que nous a concocté Christian Valmont. Pas peu fier de lui, le nouveau Premier ministre a proposé une tambouille inqualifiable. On a beaucoup insisté sur l'incohérence interne, j'aimerai soulever deux autres points : la tentative de structuration de l'actuel pseudo-clivage politique et l'arrangement avec des règles démocratiques essentielles.
Un Gouvernement aux allures de bordel rassemblant tout le monde sauf la Ligue patriotique n'est pas anodin. Les libéraux nous font le coup de l'union nationale… libérale. Nous avons réunis tout les gentils anciens résistants contre les méchants pro-dictature. Le clivage risque d'en rester là et de continuer à faire stagner la qualité du débat politique frôceux. Tant que l'on en restera à un positionnement vis-à-vis du passé, on ne pourra pas distinguer de projets d'avenir. Les libéraux rassemblent ainsi et profitent de leur position de force pour imposer le programme.
On en arrive là à un arrangement avec les règles démocratiques. Parce qu'en vassalisant d'autres partis au sein du Gouvernement, les libéraux permettent de faire taire l'opposition. Près de 40% des députés communistes ont approuvés un Gouvernement dont la priorité économique était la privatisation massives d'entreprises jusqu'alors publiques ! On peut en ricaner, cela m'inquiète plutôt ! L'union nationale est un mythe et particulièrement de nos jours.
Alors je ne vais pas vous présenter maintenant la somme de recettes culinaires pour prendre en main la politique frôceuse. Il conviendra simplement que le bilan rapide de notre nouvelle démocratie nous laisse sur notre faim.
Nous avons eu droit à une campagne privilégiant largement les petites phrases aux véritables débats de fond. Deux partis de Droite ont une activité satisfaisante, les autres tendances sont bien moins exposées. Il n'existe pas encore une véritable Gauche en Frôce et l'union des deux partis fantoches actuellement créés semblent particulièrement délicate. On organise un clivage et un débat politique non pas sur les positions respectives de chacune des tendances, mais sur une sorte de référendum "pour" ou "contre" la Ligue patriotique. Enfin, le Mouvement libéral a une attitude expansive et n'hésite pas à débaucher des personnalités même,communistes afin d'appliquer un programme libéral… une attitude vraiment discutable.
Il ne s'agit pas de s'emballer, mais la réalité est que notre jeune démocratie a encore besoin de se constituer. La priorité reste, à mon sens, qu'une force de Gauche explose enfin. Elle pourrait dégonfler la baudruche libérale et imposer un nouveau clivage qui impliquerait donc une élévation du discours général (qui serait, je le pense, fatal à la Ligue patriotique).
D'où l'intérêt suprême qu'ont les citoyens de toutes les tendances à s'engager politiquement : afin d'affirmer notre démocratie.
Je vous remercie de m'avoir écouté, nous pouvons désormais passer à la phase de débat et de questions.
Vous l'aurez donc compris, je suis ici afin de m'exprimer autour des Élections Générales que nous avons vécu. Je ne vais pas commenter le résultat. Je laisse ce travail intellectuellement peu éprouvant aux quelques gâcheurs d'encres qui n'ont finalement pas grand chose à dire. Je vais plutôt m'intéresser ce soir à l'analyse de la structuration politique frôceuse.
Selon moi, ces élections ont été symboliques d'un déséquilibre sur le "marché politique" pour reprendre le terme de Joseph Schumpeter. Afin de démontrer ceci, je commencerai par analyser avec vous l'évolution des campagnes. Cela passe notamment par une étude rigoureuse des discours de chaque famille politique puis par l'interprétation plus large que l'on doit en faire. Je pourrai en venir à ma thèse que je défends ce soir : le système politique frôceux est encore profondément lacunaire. Je pourrai enfin conclure sur une analyse des conséquences de la structuration particulière du champ politique frôceux.
Mais avant cela, j'aimerai mettre en évidence une analyse de la campagne sur la forme avant d'en voir le fond.
Je peux comprendre que ceci déplaise. Après tout, quand on se réclame politiste ou que l'on aime réellement le Politique, on a plutôt tendance à demander du fond plutôt que de la forme. Toutefois, il me semble très intéressant dans le cadre frôceux de réfléchir sur la question.
Ainsi, l'une des premières évidences est que la campagne s'est organisée sur un modèle de non-contradiction. On n'a que très rarement vu des interventions directes d'hommes politiques sur les propositions des autres. Contrairement à ce que l'on pouvait espérer, la campagne s'est organisée autour de grands meetings où chaque candidat étalait sa vérité sans n'être jamais repris par quelconque adversaire qui soit.
Je peux vous dire qu'en Lutécie, ce n'est pas le cas ! Il y a de véritables débats contradictoires avec des argumentations, des contre-arguments qui donnent lieu à de véritables joutes lyriques. Ce procédé éminemment démocratique n'a pas été respecté. La campagne frôceuse est une honte pour la débat démocratique !
En ce sens, je suis profondément déçu par l'attitude de nos politiques. J'ai tenté de tenir ce rôle ; essentiellement contre le Mouvement Libéral, certes. Quoi qu'il en soit, les seules réactions que j'ai eu des libéraux ont été marquées par un grand mépris. Certainement l'amour profond de la démocratie.
Cela dit, il y a eu pire. En effet, malgré tout, il y a quand même eu des critiques des autres projets politiques. À ce titre, le Mouvement libéral s'est mis en avant par des attaques presque continues contre la Ligue patriotique… quitte à tomber dans le ridicule ou la "petite phrase". Louis-Damien Lacroix-de-Beaufoy et les siens ont ainsi pu mettre en avant toute leur mauvaise foi politique. La première d'entre elle est d'avoir prêté à May Maxson de vouloir rétablir une dictature. Ce n'est évidemment pas le cas. Que le projet de la Ligue apparaisse détestable, réactionnaire et totalement insupportable pour un libéral, ça se conçoit aisément. Qu'il comporte en lui le germe d'un autoritarisme, c'est plutôt vrai. Cela dit, cela ne se mute pas en dictature sanglante. On peut être un étatique comme le sont les personnes de la Ligue patriotique et ne pas vouloir établir un régime totalitaire. Je passerai très rapidement sur les sobriquets grotesques dont Lacroix aurait pu déposer des droits. "Fantassins du diktat" reste selon moi le plus absurde.
Ceci dit, la Ligue a aussi montré toutes ses capacité de sombrer dans le ridicule. Je repense à la longue tirade de May Maxson ne visant qu'à répondre à Lacroix. C'est tout bonnement ridicule. Après, quand elle critique, la Ligue utilise un mélange de style étrange mais représentatif de ces mouvements populistes. Ils font une critique qui a le mérite de la cohérence puis cherchent les coupables. Cette fois ci, le coupable était "l'esprit gauchiste" qui poussait à l'ouverture des frontières et à la mondialisation en Frôce. La Ligue se retrouve donc exclue de tout reproche et peut donc taper sur les autres. Ils vont jusqu'à dire qu'ils sont les seuls frôceux de la campagne. On reconnaît bien ce mauvais esprit qui se permet de qualifier tout le monde de ce qu'il souhaite. Cette pratique, jadis duopole des populistes et du Café du Commerce, s'est tout de même étendu jusqu'aux libéraux. Profondément désolant
Afin de résumer, on peut dire que nous avons eu une campagne de forme assez aberrante. Si la classe politique s'est félicitée de conduire tout le monde jusqu'au vote elle n'a offert en rien une campagne à la hauteur de l'événement. Ont toujours été préféré les petites phrases et autres insultes au réel débat. Et pourtant, il y en avait de la place pour faire un débat sur le fond.
Nous allons donc pouvoir en venir à l'étude du fond dans la campagne. Je vais me restreindre aux deux seuls partis ayant réellement fait campagne : la Ligue patriotique et le Mouvement libéral.
Commençons donc par la Ligue patriotique. Il y a de nombreuses choses à dire.
Tout d'abord on peut dire qu'ils ont réussi à sortir vainqueur d'un numéro d'équilibriste délicat et ils ont même remporté une bataille sémantique. Ils ont réussi à mettre un terme à l'idée considérant que le marasme économique frôceux était imputable à la dictature. On peut le dire notamment par l'évolution dans le discours libéral. Ceux-ci ont au début tiré à boulets rouges sur tout l'héritage de cette période pour finir par concentrer leurs critiques sur les entraves à la liberté de la dictature. Ce premier succès n'est vraiment pas négligeable mais doit être relativisé. Beaucoup assimilent encore pêle-mêle dictature, période Drouet et Ligue patriotique. On pourra parler d'une réussite pour la Ligue quand ces trois entités ne seront plus vu comme un Tout unique mais comme des entités en interaction.
Après l'analyse du discours de fond de l'équipe de Maxson est finalement assez attendu. Le diagnostic originel de la Ligue est de voir l'être humain comme mauvais et ayant besoin d'une autorité supérieure pour le tenir au calme et en paix. Cette autorité, c'est l'État. Quelques concessions ont été faites, notamment l'acceptation de la Démocratie. Cela dit le projet initial de la LP est bien de donner à l'État une présence de plus en plus importante. L'objectif de paix sociale incombe donc à celui-ci et non aux individus. L'acteur central de leur politique est donc la Société. À ce postulat originel, la Ligue a associé des idées nouvelles. Le nationalisme, le jacobinisme, le keynésianisme ou le colbertisme font partie de ses grilles de lecture. Cet héritage mixte permet deux choses essentielles à la Ligue. Premièrement, elle a réussi à construire une idéologie cohérente et utilisant ses divers appuis théoriques pour combler les lacunes de chacun de ces courants de pensée. Par exemple, les points faibles principaux du keynésianisme sont la contrainte extérieure et le long terme. Le nationalisme permet d'instaurer du protectionnisme et le colbertisme ouvre la voie à l'investissement public dans la recherche et développement pour une croissance à long terme.
Le deuxième intérêt de cette mixité est d'apparaître pragmatique. Ce pragmatisme n'est que de façade, certes, mais l'illusion peut fonctionner. Et elle fonctionne d'autant plus que la Ligue patriotique a refusé de se classer sur l'échiquier politique. Si elle s'est maintes fois levé contre le gauchisme elle ne s'est jamais réclamé de Droite. Quand on questionne Maxson, Cossac ou Ervhart ils vous diront qu'ils sont frôceux ou patriotes mais ne se revendiqueront pas d'une idéologie. Et c'est là encore qu'ils se présentent comme pragmatique. Ils se mettent en opposition à leurs concurrents en prétendant servir l'intérêt de la Frôce. La réalité, parce qu'il faut tout de même le savoir, c'est que la base idéologique de la Ligue ne laisse pas le moindre doute. En réalité, elle a un idée bien clair de ce que qu'elle veut mettre en place et ne fait qu'utiliser des théories qui peuvent servir son plan initial. Le seul pragmatisme de la Ligue est sur les moyens utilisés, pas sur l'objectif.
Pour le reste, un discours attendu. Moins d'immigration, plus d'identité. Moins de préventions, plus de répression. Moins de taxes, plus de dépenses publiques. Moins de commerce, plus de frontières. Un classique du genre. Étant donné que mon objectif est uniquement d'analyser le discours, je n'irai pas dans une critique de celui-ci. On peut simplement conclure que la cohérence interne de la Ligue patriotique est certainement sa plus grande force.
Intéressons-nous au Mouvement libéral.
Les libéraux ont été, incontestablement, la force la plus présente dans cette campagne. Avec un slogan plutôt bien choisi et en affichant une volonté de changement. Leur souci essentiel , finalement, c'est bien qu'ils sont libéraux. En proposant un programme de désengagement de l'État et d'ouverture au libre-échangisme, ils nous conduisent vers un choc évident. Il faudra alors soit prolonger et aller toujours plus loin soit reculer. Le prolongement impliquerait de transformer toute la structure économique de la Frôce pour un résultat peu évident. Le recul nous contraindrait à nous désengager d'avec nos nouveaux partenaires et conduirait à des sanctions contre la Frôce. Vous l'aurez compris, le projet économique libéral n'est pas la panacée. Il repose en outre sur une analyse profondément fausse de l'économie sous la dictature.
En refusant idéologiquement de mettre en avant la réussite des politiques keynésiennes de Charles Lacroix-de-Beaufoy et l'échec des politiques de libéralisation progressive de Drouet, les libéraux ont tenté de réécrire l'histoire. Ceci mis à part, il faut également constater que sous ses apparences bonhomme, le ML n'a rien à envier aux libéraux les plus acharnés. Flexibilité, individualisme, défiscalisation, privatisations… un réel programme de casse sociale. Le ML, c'est également l'expression de la plus exécrable forme de discours bien-pensant. Après avoir montré la nécessité des individus d'être libérés on en appelle à la casse de l'État et à la transformation du lien social par le prisme d'une économie concurrentielle.
Finalement, le projet du ML est profondément utilitariste. Ils défendent une Société organisée autour du cercle économique (Production, revenus, consommation, etc…). Ils invitent donc à créer un climat où l'individualisme et la concurrence généralisée sont sensés apporter l'abondance qui garantira la paix sociale. À titre personnel je critique l'objectif des libéraux et leurs outils. Je pense que cet économisme qui caractérise le ML plus que la LP fait fausse route et ne permet pas de créer une Société de progrès.
Il faut toutefois reconnaître une cohérence parfaite aux libéraux dans leur projet.
Cela dit, leur victoire aux élections est-elle réellement significative ? Ce que les frôceux veulent, est-ce vraiment le projet libéral ? Je pense que ma découpe du clivage frôceux entre deux partis réellement forts peut suffire à répondre "non".
J'en viens donc maintenant, à ma thèse essentielle : la structure politique frôceuse est encore profondément lacunaire.
À ce jour, seuls deux partis se sont réellement engagé dans une campagne digne d'une démocratie. On pourrait croire qu'il existe une opposition telle entre ces partis que le bipartisme serait acceptable. Il n'en reste pas moins vrai que la Gauche et la droite conservatrice n'ont pas encore de réels choix. J'en viendrais donc à une thématique reprenant un concept qu'il convient d'user avec parcimonie : le marché politique. Celui-ci voit un réel écart entre la demande (les attentes des citoyens) et l'offre (les propositions des politiques). Ainsi, toute la pensée de Gauche a été abandonnée lors de ces élections. En définitive nous avions uniquement le droit à un duel dans les manières de prolonger l'échec. L'échec réactionnaire avec la Ligue patriotique, l'échec moderne avec le Mouvement libéral. Il n'y avait aucune place pour les tenants d'une pensée alternative capable de dépasser les limites de ces deux horreurs. Alors, entre une extrême droite dure et assez effrayante et des libéraux promettant la démocratie, nombre de citoyens ont opté pour Lacroix en un mot contre la croix en deux mots.
Car l'analyse de l'activité de la Gauche fait mal. Si la candidature de Makhno avait quelque chose de rafraîchissant et d'atypique en comparaison de la social-démocratie européenne, le Rassemblement socialiste reste un parti profondément mou. Il n'y a que de la soumission aux idées libérales dans le discours d'un GKD. Dans le même temps, les communistes ont été incapables de réellement attirer à eux. Ils sont en prime victimes, déjà, d'apparentes divisions sur les aspirations générales. Hélène Le Menn se voit plus comme une écolo, Mauro Garibaldi est un authentique communiste. Et le plus beau est à venir. Ni les socialistes ni les communistes ne semblent réellement prêts à s'allier ! L'idée de voir la Gauche se rassembler apparaît bien difficile à concevoir aujourd'hui, GKD critique plus les communistes que les libéraux. Dans le même temps, Hélène Le Menn participe à un Gouvernement libéral !
Il faut donc dresser un bilan. La Gauche n'est pas encore née en Frôce. Tant qu'elle sera inexistante, on assure à jamais la victoire des libéraux qui pourront jouer le beau rôle contre la Ligue patriotique et son discours caricatural.
Cette conséquence doit nous faire nous interroger profondément. Est-ce réellement ça la démocratie ? Je pense, clairement que non. Outre les limites intrinsèques à la démocratie représentative (carriérisme, clientélisme, lobbying, dotation du pouvoir aux partis, recul de la place du peuple dans les décisions…) on en rajoute une essentielle : un pluralisme très limité. Dès lors, une frange importantissime de la population se retrouve sans représentation possible. J'ai évoqué le sort de la Gauche, mais on pourrait également très bien s'interroger sur la représentation des conservateurs. Le fait est qu'il y a un grand besoin de reconstruction politique et d'implication du citoyen. Il faut pour cela des militants de conviction pouvant créer différents partis et des politiques privilégiant l'expression populaire. Ni la LP, ni le ML ne proposent ceci.
Et voilà comment on en arrive à l'aberration gouvernementale que nous a concocté Christian Valmont. Pas peu fier de lui, le nouveau Premier ministre a proposé une tambouille inqualifiable. On a beaucoup insisté sur l'incohérence interne, j'aimerai soulever deux autres points : la tentative de structuration de l'actuel pseudo-clivage politique et l'arrangement avec des règles démocratiques essentielles.
Un Gouvernement aux allures de bordel rassemblant tout le monde sauf la Ligue patriotique n'est pas anodin. Les libéraux nous font le coup de l'union nationale… libérale. Nous avons réunis tout les gentils anciens résistants contre les méchants pro-dictature. Le clivage risque d'en rester là et de continuer à faire stagner la qualité du débat politique frôceux. Tant que l'on en restera à un positionnement vis-à-vis du passé, on ne pourra pas distinguer de projets d'avenir. Les libéraux rassemblent ainsi et profitent de leur position de force pour imposer le programme.
On en arrive là à un arrangement avec les règles démocratiques. Parce qu'en vassalisant d'autres partis au sein du Gouvernement, les libéraux permettent de faire taire l'opposition. Près de 40% des députés communistes ont approuvés un Gouvernement dont la priorité économique était la privatisation massives d'entreprises jusqu'alors publiques ! On peut en ricaner, cela m'inquiète plutôt ! L'union nationale est un mythe et particulièrement de nos jours.
Alors je ne vais pas vous présenter maintenant la somme de recettes culinaires pour prendre en main la politique frôceuse. Il conviendra simplement que le bilan rapide de notre nouvelle démocratie nous laisse sur notre faim.
Nous avons eu droit à une campagne privilégiant largement les petites phrases aux véritables débats de fond. Deux partis de Droite ont une activité satisfaisante, les autres tendances sont bien moins exposées. Il n'existe pas encore une véritable Gauche en Frôce et l'union des deux partis fantoches actuellement créés semblent particulièrement délicate. On organise un clivage et un débat politique non pas sur les positions respectives de chacune des tendances, mais sur une sorte de référendum "pour" ou "contre" la Ligue patriotique. Enfin, le Mouvement libéral a une attitude expansive et n'hésite pas à débaucher des personnalités même,communistes afin d'appliquer un programme libéral… une attitude vraiment discutable.
Il ne s'agit pas de s'emballer, mais la réalité est que notre jeune démocratie a encore besoin de se constituer. La priorité reste, à mon sens, qu'une force de Gauche explose enfin. Elle pourrait dégonfler la baudruche libérale et imposer un nouveau clivage qui impliquerait donc une élévation du discours général (qui serait, je le pense, fatal à la Ligue patriotique).
D'où l'intérêt suprême qu'ont les citoyens de toutes les tendances à s'engager politiquement : afin d'affirmer notre démocratie.
Je vous remercie de m'avoir écouté, nous pouvons désormais passer à la phase de débat et de questions.
Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
Pas tous en même temps je ne sais plus où donner de la tête.
Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
Je vais te répondre, moi
Sur ton paragraphe concernant les campagnes sans débat, je n'étais pas vraiment présent à ce moment là mais j'ai également remarqué ce fait, que je trouve aussi dommage que toi (je connais ton intérêt pour les débats, tu connais le mien
). Après, si des libéraux t'ont répondu avec mépris, c'est évidemment non-constructif et dommage. J'espère qu'à l'avenir, cela changera et que tous les partis participeront activement à une campagne intéressante. Je suis devenu président du ML et tu connais mon style de "faire de la politique", j'espère donc que j'arriverai à mener notre prochaine campagne sur un ton honnête (ce que je pense que nous sommes déjà) et ouverte au débat. Au moins, notre parti a fait campagne, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, comme tu l'as d'ailleurs rappelé.
Sur ton paragraphe suivant, par rapport aux polémiques et autres querelles entre les libéraux et la Ligue Patriotique, bon, je crois que ça fait plus ou moins partie du jeu, surtout quand on est dans un système Majorité/Opposition, où les partis s'affrontent plutôt que s'écoutent. Ca ne me choque pas autant que toi. Cela dit, les membres de la Ligue Patriotique sont excellents dans leurs interventions, je ne partage bien évidemment par leurs idées ni leur style, mais ils sont diablement efficaces et maîtrisent le discours.
Ton analyse sur le Mouvement Libéral, qu'en dire? Tu expliques pourquoi tu penses que nos idées sont néfastes, c'est ton droit. Je conçois que tu veuilles critiquer nos idées, mais je trouve personnellement que tu le fais de manière bien peu objective voire parfois agressive. Ta manière de parler laisse supposer que les libéraux sont en fait un peu bêtes, pas très intelligents, puisque d'après toi le libéralisme a des conséquences dramatiques, sans que cela ne souffre discussion. Et que donc, nous ne serions en fait que des idéologues œuvrant consciemment pour "le Mal du peuple".
Et de dire que, malgré notre score, le peuple ne veut pas du projet libéral, c'est aller vite en besogne, c'est tirer des conclusions bien rapidement.
Quant à ton analyse de la structure politique frôceuse, c'est une partie assez descriptive, sur laquelle on ne peut pas vraiment te contredire. Effectivement, la gauche n'est pas très présente, et la droite conservatrice est également assez discrète.
Sinon, j'aime bien cette phrase : "Alors je ne vais pas vous présenter maintenant la somme de recettes culinaires pour prendre en main la politique frôceuse. Il conviendra simplement que le bilan rapide de notre nouvelle démocratie nous laisse sur notre faim." Je le dis en toute amitié, si déjà j'étais pas franchement emballé par le ton que tu avais utilisé tout au long de ton discours, cette dernière phrase m'a fait un peu rigoler. Critiquer c'est bien, proposer, c'est bien aussi
Ta conclusion me plaît déjà mieux, une invitation à s'engager pour avoir de réels débats d'idées.
Je finirai par te féliciter pour ce long discours bien construit et intéressant.
Noah.

Sur ton paragraphe concernant les campagnes sans débat, je n'étais pas vraiment présent à ce moment là mais j'ai également remarqué ce fait, que je trouve aussi dommage que toi (je connais ton intérêt pour les débats, tu connais le mien

Sur ton paragraphe suivant, par rapport aux polémiques et autres querelles entre les libéraux et la Ligue Patriotique, bon, je crois que ça fait plus ou moins partie du jeu, surtout quand on est dans un système Majorité/Opposition, où les partis s'affrontent plutôt que s'écoutent. Ca ne me choque pas autant que toi. Cela dit, les membres de la Ligue Patriotique sont excellents dans leurs interventions, je ne partage bien évidemment par leurs idées ni leur style, mais ils sont diablement efficaces et maîtrisent le discours.
Ton analyse sur le Mouvement Libéral, qu'en dire? Tu expliques pourquoi tu penses que nos idées sont néfastes, c'est ton droit. Je conçois que tu veuilles critiquer nos idées, mais je trouve personnellement que tu le fais de manière bien peu objective voire parfois agressive. Ta manière de parler laisse supposer que les libéraux sont en fait un peu bêtes, pas très intelligents, puisque d'après toi le libéralisme a des conséquences dramatiques, sans que cela ne souffre discussion. Et que donc, nous ne serions en fait que des idéologues œuvrant consciemment pour "le Mal du peuple".
Et de dire que, malgré notre score, le peuple ne veut pas du projet libéral, c'est aller vite en besogne, c'est tirer des conclusions bien rapidement.
Quant à ton analyse de la structure politique frôceuse, c'est une partie assez descriptive, sur laquelle on ne peut pas vraiment te contredire. Effectivement, la gauche n'est pas très présente, et la droite conservatrice est également assez discrète.
Sinon, j'aime bien cette phrase : "Alors je ne vais pas vous présenter maintenant la somme de recettes culinaires pour prendre en main la politique frôceuse. Il conviendra simplement que le bilan rapide de notre nouvelle démocratie nous laisse sur notre faim." Je le dis en toute amitié, si déjà j'étais pas franchement emballé par le ton que tu avais utilisé tout au long de ton discours, cette dernière phrase m'a fait un peu rigoler. Critiquer c'est bien, proposer, c'est bien aussi

Ta conclusion me plaît déjà mieux, une invitation à s'engager pour avoir de réels débats d'idées.
Je finirai par te féliciter pour ce long discours bien construit et intéressant.
Noah.
Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
Bonjour.
J'ai lu votre analyse que je partage quasiment entièrement.
Je partage évidemment votre désir de voir une gauche forte émerger.
Cependant, ne pensez-vous pas que le système actuel, qui favorise le parti arrivant en tête aux élections législatives, risque de compliquer l'émergence d'un grand parti à gauche ? En effet, une grande alliance allant du centre gauche aux communistes risque d'être compliquée. La droite n'est-elle pas plus préparée à pratiquer des coalitions et, par conséquent, arriver en tête aux élections.
Autre question, le parti libéral sera-t-il, selon vous, toujours uni ? N'est-il pas traversé par des clivagres trop différents ? Le parti est progressiste sur les questions de société. Mais l'électorat et l'ensemble des mandataires soutiennent-ils totalement les idées libérales en matière d'écononmie ? La notion même de libéralisme porte à confusion. Dans certains pays, les libéraux sont plutôt à gauche sur l'économie. La sortie de la dictature permet un regroupement de certaines idéologie démocrate. Mais à un moment, des tensions ne risquent-elles pas d'arriver ?
J'ai lu votre analyse que je partage quasiment entièrement.
Je partage évidemment votre désir de voir une gauche forte émerger.
Cependant, ne pensez-vous pas que le système actuel, qui favorise le parti arrivant en tête aux élections législatives, risque de compliquer l'émergence d'un grand parti à gauche ? En effet, une grande alliance allant du centre gauche aux communistes risque d'être compliquée. La droite n'est-elle pas plus préparée à pratiquer des coalitions et, par conséquent, arriver en tête aux élections.
Autre question, le parti libéral sera-t-il, selon vous, toujours uni ? N'est-il pas traversé par des clivagres trop différents ? Le parti est progressiste sur les questions de société. Mais l'électorat et l'ensemble des mandataires soutiennent-ils totalement les idées libérales en matière d'écononmie ? La notion même de libéralisme porte à confusion. Dans certains pays, les libéraux sont plutôt à gauche sur l'économie. La sortie de la dictature permet un regroupement de certaines idéologie démocrate. Mais à un moment, des tensions ne risquent-elles pas d'arriver ?
- Yevgueni Makhno
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Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
On parle de moi
Je partage cette analyse: le champs a été laissé libre à la droite (sans en faire un épouvantail malfaisant), et il faut apprendre de ses erreurs. Ne pas tourner vers le pragmatisme qui dénigrerait ce que nous sommes, mais s'affirmer avec plus de convictions et d'arguments que nos adversaires.
Et puis les Callet, je les aime.

Je partage cette analyse: le champs a été laissé libre à la droite (sans en faire un épouvantail malfaisant), et il faut apprendre de ses erreurs. Ne pas tourner vers le pragmatisme qui dénigrerait ce que nous sommes, mais s'affirmer avec plus de convictions et d'arguments que nos adversaires.
Et puis les Callet, je les aime.
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Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
[HRP : Je me moque royalement du fait que mon message soit supprimé pour hors-sujet ou que sais-je encore. J'espère que tu aura bien le temps de le lire et de le comprendre. Cela va faire un bon petit moment que ta façon de jouer me court sur le haricot et encore je suis poli. J'aimerais que tu arrêtes de te servir de Callet pour encenser la Ligue Patriotique et pour descendre le Mouvement Libéral. Callet est sensé être de gauche, s'il est d'accord avec le kényanisme et tout le toutim économique c'est bien. Par contre, ta façon exécrable d'enfoncer le ML sur les questions démocratiques m'exaspère. Le mieux, c'est que tu dises que Callet est à la LP, comme ça, au moins les choses sont claires. C'est beau de faire plusieurs personnages c'est encore mieux de savoir faire la différence entre eux. Callet est venu vivement et je pèse le mot, parce que c'était pire, s'en prendre à Vincent sur l'économie. Je ne conteste pas son droit de critique, j'aurais été indigné qu'il se taise. Par contre dsl de le dire mais ce que dit Callet c'est en majeure partie de la merde. Il n'y a aucun débat possible, puisqu'aucune question quelconque, Callet nous pond une diarrhée verbale incohérente. Lacroix de Beaufoy et Drouet, les dictatures sont semblables. Drouet n'a certainement pas été libéral sur l'économie, aucune entreprises publique n'a été privatisée AUCUNE (à part des journaux, pour la liberté d'expression). Merde à la fin, relisez l'histoire ou alors POSEZ DES PUTAINS DE QUESTIONS, avant de pondre des conneries et des énormités ! Y'a des cons qui se sont fait chier à écrire un WIKI, et ces cons là aimeraient qu'ENFIN leur travail soit reconnu et lu par les autres. Alors t'es gentil, t'es mignon mais je suis au regret de t'apprendre que 1°) la politique économique de Drouet et de Lagrange était la même que celle de la dictature de Lacroix de Beaufoy grand-père à l'exception faite que les droits de l'homme n'étaient pas respectés et que Drouet a permis le rétablissement de la République. 2°) le régime Drouet était autoritaire et quand je vois la Cossac qui balance une énormité comme quoi Louis-Damien serait un dictateur pareil en le comparant à Drouet et qu'en parallèle, Callet, GAUCHISTE (ou prétendu l'être) parle d'une polémique calculée par les libéraux pour faire oublier tout le reste, ça me met hors de moi ! Et pendant la campagne cet altermondialiste Callet, ce "gaucho" du dimanche, n'a pas fait UNE SEULE critique sur la politique sécuritaire, sur la politique démagogue et populiste de la LP. Pas une seule fois, il n'a relevé les énormités monstrueuses qui ont été dites dans leurs meetings ! Et il y en a ! Surtout chez la Cossac, qui s'enfonce à chaque intervention qu'elle fait dans le pathétisme. Patriote mais visiblement peu compétente en histoire. Actuellement, tu te sers de tes deux personnages pour appliquer la formule que tu reproches aux libéraux. Tu encenses un parti que tu devrais critiquer, pour autre chose que pour l'économie et tu enfonces avec tes deux personnages le mouvement libéral. Tu veux jouer deux personnages très bien, mais alors il est temps de gagner en mâturité d'apprendre à les gérer de façon logique et surtout d'arrêter de faire ce que tu fais actuellement. Sinon quoi me diras-tu ? Sinon, rien... va y avoir juste un moment où soit les gens vont faire comme quoi et te balancer le fond de leur pensée (et crois-moi que je me censure énormément sur ce que j'avais envie de dire, tu me connais quand j'ai quelque chose à dire je le dis), soit les gens vont tout simplement ignorer Cossac et Callet. C'est certainement pas en agissant comme tu agis que tu vas relancer le débat de fond. A bon entendeur]
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy,
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- Marie Cossac
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Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
[Je réponds à l'HRP avec Marie, le RP arrive.
Alors, Callet est alter' et antiproductiviste. S'il a une horreur totale pour la LP, il a également un profond dégoût pour la Société néo-libérale. D'autant que de par son exil en Lutécie, il a plus subi la "dissociété" libérale que la dictature. En outre, mon choix de frapper plus dur sur le ML que la LP a été arbitraire certes, mais avant tout utilisé pour coller au personnage et au fond de ce discours. Callet critique le vide à Gauche et le fait que le ML prétende à s'y installer. Je suis désolé, mais même HRP j'ai plus de mépris pour les sociaux-libéraux que pour les gens qui ont des convictions. Après en toute objectivité, oui, j'aurai pu taper plus dur sur la LP et je comptais le faire à l'avenir. Il m'a juste manqué du temps HRP pour pouvoir m'y consacrer comme je le devais. J'ai envisagé une nouvelle formule pour pouvoir mieux répartir mon temps de critique. Disons également que je savais pertinnement que les possibilités de débats seraient plus fortes face au ML qu'à la LP… je regrette toutefois la forme assez stupide en définitive. Je vais retourner sur un format plus propre et incisif. Et ne crois pas que je n'avais pas entendu ni visualisé tes quelques appels du pied… je ne suis pas con
Il m'a seulement manqué l'occasion.
En revanche, pour Drouet, je me suis basé sur nos travaux de l'INSEEF où nous avions décidé de faire de la période Drouet une période d'ouverture progressive aux échanges et de dépassement (progressif également) des frontières. Tu vois ça comme tu veux, mais c'est une forme de libéralisation (par le commerce). Et pour ce qui est du wiki, je veux bien chercher ce qu'on en a dit. Mais je croyais sincèrement que l'on était parti sur une ouverture au libre-échangisme sous Drouet… cause de nombreux problèmes car débouchant sur un système hybride mettant le keynésiannisme face à la contrainte extérieure.
Après si tu crois que Callet sers la LP… j'en suis bien désolé. Je prends en compte, mais comprend aussi qu'il y a une part d'interprétation personnelle. Relis moi ici, relis mon "blog" où je rappelle la stupidité du geste de Cossac. Tu verras que je n'appelle certainement pas à voter LP. En revanche dire que j'ai été con par ma forme avec le ML, oui. Injuste par contre je te dis non. Franchement, je peux te défendre même en HRP chacune des critiques que je vous ai porté et même sur celle d'une démocratie encore inefficiente. Dépersonnaliser les choses, ça ne fait pas de mal non plus.
Quoi qu'il en soit je prends bien en compte tes critiques de fond (les appréciations personnelles, "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" comme dirait quelqu'un) et j'espère te satisfaire dessus car, effectivement, il y a encore une marge de progrès.
EDIT : Et pour le coup du "tu dis que de la merde"… la campagne des libéraux n'est pas non plus exante de tous reproches hé.]
Alors, Callet est alter' et antiproductiviste. S'il a une horreur totale pour la LP, il a également un profond dégoût pour la Société néo-libérale. D'autant que de par son exil en Lutécie, il a plus subi la "dissociété" libérale que la dictature. En outre, mon choix de frapper plus dur sur le ML que la LP a été arbitraire certes, mais avant tout utilisé pour coller au personnage et au fond de ce discours. Callet critique le vide à Gauche et le fait que le ML prétende à s'y installer. Je suis désolé, mais même HRP j'ai plus de mépris pour les sociaux-libéraux que pour les gens qui ont des convictions. Après en toute objectivité, oui, j'aurai pu taper plus dur sur la LP et je comptais le faire à l'avenir. Il m'a juste manqué du temps HRP pour pouvoir m'y consacrer comme je le devais. J'ai envisagé une nouvelle formule pour pouvoir mieux répartir mon temps de critique. Disons également que je savais pertinnement que les possibilités de débats seraient plus fortes face au ML qu'à la LP… je regrette toutefois la forme assez stupide en définitive. Je vais retourner sur un format plus propre et incisif. Et ne crois pas que je n'avais pas entendu ni visualisé tes quelques appels du pied… je ne suis pas con

En revanche, pour Drouet, je me suis basé sur nos travaux de l'INSEEF où nous avions décidé de faire de la période Drouet une période d'ouverture progressive aux échanges et de dépassement (progressif également) des frontières. Tu vois ça comme tu veux, mais c'est une forme de libéralisation (par le commerce). Et pour ce qui est du wiki, je veux bien chercher ce qu'on en a dit. Mais je croyais sincèrement que l'on était parti sur une ouverture au libre-échangisme sous Drouet… cause de nombreux problèmes car débouchant sur un système hybride mettant le keynésiannisme face à la contrainte extérieure.
Après si tu crois que Callet sers la LP… j'en suis bien désolé. Je prends en compte, mais comprend aussi qu'il y a une part d'interprétation personnelle. Relis moi ici, relis mon "blog" où je rappelle la stupidité du geste de Cossac. Tu verras que je n'appelle certainement pas à voter LP. En revanche dire que j'ai été con par ma forme avec le ML, oui. Injuste par contre je te dis non. Franchement, je peux te défendre même en HRP chacune des critiques que je vous ai porté et même sur celle d'une démocratie encore inefficiente. Dépersonnaliser les choses, ça ne fait pas de mal non plus.
Quoi qu'il en soit je prends bien en compte tes critiques de fond (les appréciations personnelles, "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" comme dirait quelqu'un) et j'espère te satisfaire dessus car, effectivement, il y a encore une marge de progrès.
EDIT : Et pour le coup du "tu dis que de la merde"… la campagne des libéraux n'est pas non plus exante de tous reproches hé.]
Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
@ Noah
Pour la partie sur le clivage, je comprends que ça te dérange moins que moi… le ML est le grand vainqueur de celui-ci. Il se retrouve dans l'enviable position des défenseurs de la liberté contre les dangereux nostalgiques de la Dictature. Le vrai problème c'est que toute une frange de la population ne se retrouve pas réellement représentée. Et ça, c'est un problème démocratique essentiel.
Pour la partie sur le ML j'avoue effectivement avoir un style un peu accrocheur. Tu sais que je n'aime pas me montrer faible avec les forts, je m'adapte donc à votre position. Je suis en effet allé un peu loin [j'ai pas eu le temps de bien relire et j'ai écris les parties sur le ML et la LP à différents moments… entre-temps quelques lectures sur le libéralisme m'ont rajouté des idées. Désolé pour ça ^^] mais je ne cherche pas à vous faire passer des idiots. Mon idée de fond est de dire que vos positions ont une cohérence et une capacité à s'imposer très forte et remarquables. Cela dit, je pense que vos réflexions originelles sur l'Humanité sont erronées. Si j'évoque l'utilitarisme de la Société libérale, ce n'est pas anodin. Je tente d'améliorer ma forme, promis je compte baisser le ton
Pour la critique de la légitimité des libéraux… c'était osé je le conçoit. Mais avant tout provocateur.
Pour ma phrase, je vais m'en expliquer. D'une je ne pense pas critiquer, mais analyser. De deux, ma position (universitaire) ne m'invite pas au centre de l'arène. Le commentateur sportif n'a pas à être capable de faire un coup du foulard. L'analyste politique n'a pas à devoir contre-proposer. Ça c'est le rôle des politiques.
@ Julien.
Pour répondre à la première question, je pense que le soucis originel de la Gauche est d'abord d'exister. Une fois ceci passé on pourra voir comment la Gauche peut en arriver à gouverner. Les questions de coalition sont délicates. Elles risquent effectivement de favoriser les partis capables et prêts aux compromis. Les vrais perdants seront donc les radicaux de Gauche et de Droite. Cela dit, la création d'un autre régime politique peut être au cœur d'un projet de Gauche (ou de Droite).
Pour la seconde, je pense que le risque majeur du ML serait de voir des solutions démocratiques naître et s'approcher de leurs électeurs actuels. Je crois qu'il y a une cohérence interne assez forte dans le parti. En revanche, je crois bien que nombre d'électeurs du ML ne sont pas de purs libéraux mais bien des personnes (souvent de Gauche) sans partis politiques adaptés et préférant le ML à la LP. Le vrai danger du ML, serait de voir naître un concurrent sur sa Gauche, c'est mon sentiment sur la question.
@ Yevgueni
Bien heureux de voir cette réaction venant de toi. C'est cette attitude qui pourra donner de l'ampleur à Gauche. Point de départ essentiel pour en arriver à un débat de fond plus profond et plus large et à une démocratie plus réelle et visible.
Merci en tous cas à tous
Pour la partie sur le clivage, je comprends que ça te dérange moins que moi… le ML est le grand vainqueur de celui-ci. Il se retrouve dans l'enviable position des défenseurs de la liberté contre les dangereux nostalgiques de la Dictature. Le vrai problème c'est que toute une frange de la population ne se retrouve pas réellement représentée. Et ça, c'est un problème démocratique essentiel.
Pour la partie sur le ML j'avoue effectivement avoir un style un peu accrocheur. Tu sais que je n'aime pas me montrer faible avec les forts, je m'adapte donc à votre position. Je suis en effet allé un peu loin [j'ai pas eu le temps de bien relire et j'ai écris les parties sur le ML et la LP à différents moments… entre-temps quelques lectures sur le libéralisme m'ont rajouté des idées. Désolé pour ça ^^] mais je ne cherche pas à vous faire passer des idiots. Mon idée de fond est de dire que vos positions ont une cohérence et une capacité à s'imposer très forte et remarquables. Cela dit, je pense que vos réflexions originelles sur l'Humanité sont erronées. Si j'évoque l'utilitarisme de la Société libérale, ce n'est pas anodin. Je tente d'améliorer ma forme, promis je compte baisser le ton

Pour la critique de la légitimité des libéraux… c'était osé je le conçoit. Mais avant tout provocateur.
Pour ma phrase, je vais m'en expliquer. D'une je ne pense pas critiquer, mais analyser. De deux, ma position (universitaire) ne m'invite pas au centre de l'arène. Le commentateur sportif n'a pas à être capable de faire un coup du foulard. L'analyste politique n'a pas à devoir contre-proposer. Ça c'est le rôle des politiques.

@ Julien.
Pour répondre à la première question, je pense que le soucis originel de la Gauche est d'abord d'exister. Une fois ceci passé on pourra voir comment la Gauche peut en arriver à gouverner. Les questions de coalition sont délicates. Elles risquent effectivement de favoriser les partis capables et prêts aux compromis. Les vrais perdants seront donc les radicaux de Gauche et de Droite. Cela dit, la création d'un autre régime politique peut être au cœur d'un projet de Gauche (ou de Droite).
Pour la seconde, je pense que le risque majeur du ML serait de voir des solutions démocratiques naître et s'approcher de leurs électeurs actuels. Je crois qu'il y a une cohérence interne assez forte dans le parti. En revanche, je crois bien que nombre d'électeurs du ML ne sont pas de purs libéraux mais bien des personnes (souvent de Gauche) sans partis politiques adaptés et préférant le ML à la LP. Le vrai danger du ML, serait de voir naître un concurrent sur sa Gauche, c'est mon sentiment sur la question.
@ Yevgueni
Bien heureux de voir cette réaction venant de toi. C'est cette attitude qui pourra donner de l'ampleur à Gauche. Point de départ essentiel pour en arriver à un débat de fond plus profond et plus large et à une démocratie plus réelle et visible.
Merci en tous cas à tous

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Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
[HRP : Ouais bon, donc en gros, tu trouves le temps de casser du ML sur l'économie, mais tu excuses un mois de silence total sur la LP par manque de temps ? Arrête de me prendre pour un con, merci. Avant de retourner sur un format plus incisif, sépare tes deux personnages, déjà. Cossac et Callet sont en fait deux personnages identiques à l'heure actuelle.
Personnellement le travaux de l'INSEFF nous en avons pas eu connaissance, pour tout le monde sauf ceux qui y bossent, il est impossible de savoir ce qui a été décidé en interne, là-bas. Alors quand le programme a été fait et quand les discours économiques ont été construits, ils se sont basés sur l'histoire et sur ce que les MJ nous avait dit, à savoir qu'à part les journaux, la Frôce était toujours avec une politique protectionniste et avec ses entreprises nationalisées et qu'aucun évolution notable n'avait été faite. Je me base sur ce que j'ai lu et sur ce que la majorité des gens peuvent lire.
Sinon, tu fais bien preuve d'injustice quand tu attaques durement le ML pour des divergences économiques mais que tu lui reproche en plus d'être libéral. La campagne s'est axée sur une rivalité ML/LP volontaire, surtout à la présidentielle parce que le RS ne faisait pas campagne. Nous avions estimé avec Max qu'un peu plus de punch serait mieux. Après, dans le RP Callet se trompe sur toute la ligne quand il parle du ML, mais qu'on soit d'accord, je ne reproche rien sur le jeu lui-même, mais sur la gestion exlude des personnages qui leur fait perdre à mes yeux et aux yeux d'autres toute crédibilité. Comme dit quelqu'un à qui j'en ai de nombreuses fois parlé, Callet, c'est un peu Besancenot qui gueulerait sur Bayrou mais qui dirait rien sur Le Pen et sur Sarkozy... c'est totalement illogique.]
Personnellement le travaux de l'INSEFF nous en avons pas eu connaissance, pour tout le monde sauf ceux qui y bossent, il est impossible de savoir ce qui a été décidé en interne, là-bas. Alors quand le programme a été fait et quand les discours économiques ont été construits, ils se sont basés sur l'histoire et sur ce que les MJ nous avait dit, à savoir qu'à part les journaux, la Frôce était toujours avec une politique protectionniste et avec ses entreprises nationalisées et qu'aucun évolution notable n'avait été faite. Je me base sur ce que j'ai lu et sur ce que la majorité des gens peuvent lire.
Sinon, tu fais bien preuve d'injustice quand tu attaques durement le ML pour des divergences économiques mais que tu lui reproche en plus d'être libéral. La campagne s'est axée sur une rivalité ML/LP volontaire, surtout à la présidentielle parce que le RS ne faisait pas campagne. Nous avions estimé avec Max qu'un peu plus de punch serait mieux. Après, dans le RP Callet se trompe sur toute la ligne quand il parle du ML, mais qu'on soit d'accord, je ne reproche rien sur le jeu lui-même, mais sur la gestion exlude des personnages qui leur fait perdre à mes yeux et aux yeux d'autres toute crédibilité. Comme dit quelqu'un à qui j'en ai de nombreuses fois parlé, Callet, c'est un peu Besancenot qui gueulerait sur Bayrou mais qui dirait rien sur Le Pen et sur Sarkozy... c'est totalement illogique.]
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy,
Ancien Président de la République Frôceuse,
Membre de droit à la Cour Suprême,
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Re: [Conférence] La démocratie frôceuse
[Crois ce que tu veux… j'ai pas l'énergie de te convaincre sur ça.
Pour le reste, je trouve ton analyse en partie injuste et partiale. J'ai choisi un adversaire prioritaire selon son "risque" d'être élu. Je pense en prime avoir choisi le bon cheval. Maintenant comme dis plus haut, je vais corriger le tir avec la LP et mieux répartir mes critiques. Je pense qu'on a fait le tour de ce qui était important.]
Pour le reste, je trouve ton analyse en partie injuste et partiale. J'ai choisi un adversaire prioritaire selon son "risque" d'être élu. Je pense en prime avoir choisi le bon cheval. Maintenant comme dis plus haut, je vais corriger le tir avec la LP et mieux répartir mes critiques. Je pense qu'on a fait le tour de ce qui était important.]