Zone de débat: Mairie d'Aspen

[Joseph Vossen]

Dans le cadre des élections municipales consultatives d'Aspen, le Ministère met une salle de réunion à dispostion des candidats ou à toute autre personne désirant débattre.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Monsieur Vossen, voilà une très bonne idée. Je trouvais justement dommage que la campagne se fasse de façon indirecte et qu'il n'y ait pas de véritable face à face !
Si Monsieur Marshall est ouvert au débat, je pense que nous pouvons commencer l'exercice !

[Amelia Velasco]

De débat il ne pouvait y avoir pour une seule raison qui était que M. Marshall avait complètement verrouillé son seul terrain d'expression. Je pense qu'il faut remettre les choses dans leur contexte.
Finalement les campagnes Marshall et McGregor se résumaient à un concours de quéquettes, à celui qui démontrera que l'autre à la plus petite, sans lui laisser le loisir de répondre. Je suis contente à la fois de l'arrivée de M. Lacroix de Beaufoy dans cette campagne, et de l'initiative de M. Vossen de rétablir un véritable dialogue et débat comme ça doit être dans toutes les instances de notre République.

[Jean-Baptiste Marshall]

Monsieur Vossen, voilà une très bonne idée. Je trouvais justement dommage que la campagne se fasse de façon indirecte et qu'il n'y ait pas de véritable face à face !
Si Monsieur Marshall est ouvert au débat, je pense que nous pouvons commencer l'exercice !

Monsieur Lacroix de Beaufoy, je suis tout à fait ouvert au débat. Mais je pense qu'avant de le commencer, nous devrions attendre que nos projets respectifs soient rendus public. En ce qui me concerne, ce sera pour ce soir.

Malgré tout, pour commencer, j'aimerai savoir ce qui a motivé votre candidature. Qu'est ce qui vous différencie de moi sur le plan local ? J'ai bien dit le plan local, ne me sortez pas le mariage homosexuel comme Monsieur McGregor l'a fait (rire).

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien se contenta de sourire au trait d'humour de son adversaire avant de répondre :

- En ce qui concerne mon projet il est publié depuis quelques instants. J'attends donc que le vôtre le soit pour que nous puissions aviser de nos différences sur le plan local. Pour l'instant, je ne peux que constater les quelques informations qui sont visibles sur votre site de campagne. Cela dit, puisque vous m'en donnez l'occasion, je vais m'exprimer sur le ressenti que j'ai eu de cette dernière. D'abord, premier point, je ne peux que rejoindre l'avis de Madame Velasco, en ce qui concerne les différents monologues qui ont été fait. C'est loin de l'idée même que je me fais d'une campagne. J'en profite d'ailleurs pour indiquer que mon site de campagne accepte tout commentaire, dans le respect de la loi bien sûr, même si je pense qu'il est inutile de le préciser. Deuxième point, puisque Monsieur McGregor s'est retiré de la course je ne vais pas aborder ce qu'il a fait, laissons tout cela au passé, je vais surtout parler sur le fond de votre campagne. Je trouve dommage qu'elle ait été axée sur la personne de Monsieur McGregor plutôt que sur la ville d'Aspen elle-même. Sans vouloir me montrer donneur de leçons, je pense que la politique, c'est avant tout savoir prendre de la hauteur et éviter les pièges, les dérapages. Je préfère donc vous le dire, je mènerais une campagne d'idées et de projets avant tout. Vous serez d'accord sur le fait que c'est bien de ça qu'à besoin notre Capitale et non d'affiches "mines" anti-personnel. Sur le reste de votre campagne, donc, j'ai retenu plusieurs éléments. Vous avez l'ambition de faire d'Aspen une capitale attractive et dynamique. J'ai relevé que vous souhaitiez une fiscalité faible pour qu'Aspen puisse se développer et attirer des investisseurs. C'est louable, c'est même une idée intéressante. Néanmoins, je me permets de rappeler qu'aucun Maire n'a de pouvoir sur la fiscalité, pour l'instant, il faudrait donc faire en sorte que l'on puisse avoir une fiscalité locale pour commencer et ça, c'est lors de discussions avec le Gouvernement qu'il faudrait le proposer. Ou alors lors d'une campagne pour les élections législatives, or je n'en vois aucune trace dans le programme du PLC, ce qui est assez regrettable. Vous avez aussi parlé de beaucoup de choses mais de façon très succincte. Vous souhaitez développer l'habitat, les transports, l'éducation, dans le domaine privé ou public, je ne pense pas que la question se pose d'ailleurs. Vous savez, nous serons tous d'accord pour arranger tout ça, pour améliorer la sécurité, renforcer le respect, l'éducation de nos enfants. Que ce soit, moi, ou d'autres personnes. Seulement, quand j'essaie de trouver un quelconque projet défini, je m'aperçois qu'il n'y a rien. Finalement, la chose qui nous différencie probablement à la base, c'est l'essence même de nos projets. Pour l'instant, le votre part de bons sentiments, un peu comme un spot publicitaire. Le mien entre dans les détails. Vous êtes entré tôt en campagne, pourquoi présenter des propositions de façon aussi tardive ?

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Même si vous n'avez pas répondu à ma question au départ, j'aimerais savoir ce que vous préconisez dans la lutte contre les fameuses prières de rue ? En quoi une prière de rue nuit-elle à la sécurité en général ?

Autre élément de votre dernier meeting, vous proposez de créer une fiscalité locale, où est la proposition dans le programme du PLC ? Si elle a été mûrement réfléchie, pourquoi n'est-elle pas sur votre programme et pourquoi n'est-elle pas défendue ?

[Jean-Baptiste Marshall]

En effet, je suis rentré tôt en campagne et j'ai un peu tardé à présenter mes propositions. J'explique cela parce que j'ai préféré, en premier lieu, mener un véritable travail d'écoute en allant à la rencontre de chaque Aspinoises et Aspinois, pour discuter avec eux de leurs problèmes, de leurs demandes, de leur quotidien et de leur projets d'avenir.

En ce qui concerne les prières de rue, je ne compte tout simplement pas autoriser ce genre d'occupation, même temporaire, du domaine public. Je ne les autoriserai pas et je mettrai les effectifs de police nécessaires de manière à sanctionner sévèrement, et par la force s'il le faut, les individus qui se livreraient à de telles activités. C'est aussi simple que cela.

Les prières de rue sont un acte politique et militant de la part de fanatique islamiste. Je ne tolérerai pas ce genre d'abus, que ce soit en tant que maire de cette ville ou en tant que citoyen vigilant. Quelqu’un doit avoir le courage de dire la vérité. Qu'importe si cela me vaut des critiques de la part de la bien pensance.

Enfin, la fiscalité locale ne fait pas partie du programme législatif du PLC car ce dernier a été achevé en interne depuis un bon moment et que l'échéance municipale n'était pas encore en vue pour la simple et bonne raison que Monsieur de Milon était encore en fonction. Mais elle sera malgré tout proposée et défendue par les députés PLC à l'Assemblée Nationale. Soyez-en certain.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Votre projet gagnerait d'ailleurs à être un peu plus clair et concis, car il m'est toujours difficile de voir exactement quelles sont certaines de vos propositions. Tout cela y gagnerait en transparence.

Je ne peux néanmoins pas vous laisser dire que les prières de rue sont des "actes politiques ou militants de fanatiques islamistes". Votre islamophobie perturbe, à tort, votre jugement. Et c'est regrettable. Déjà, d'une part, un musulman qui prie, ça n'est pas illégal et c'est heureux. Ne vous est-il pas venu à l'esprit qu'un musulman qui prie dans la rue, c'est peut-être avant tout parce qu'il n'a pas de local où prier ou de mosquée ?

A supposer que la ville d'Aspen soit dans la même situation que le nord de Paris l'an dernier, le simple fait de mettre un local à disposition a résolu le problème. Or, vous en conviendrez, la Mairie est propriétaire de certains locaux qu'elle pourrait vendre ou louer. En plus d'éviter les prières de rue, ça rapporterait de l'argent à la ville qui pourrait être réinvesti ailleurs. Autrement, avant de lancer une politique sécuritaire supplémentaire, il faut faire le bilan de l'arrêté sur les commissariats, pris il y a quelques semaines et voir s'il y a des choses à améliorer. Monsieur de Milon a tout de même été visionnaire sur ce domaine et il a me semble-t-il effectué une réforme solide.

Autre chose, Monsieur Marshall. Vous êtes l'un de ceux qui montent le plus rapidement au créneau lorsque certaines personnalités politiques vous taxent, vous et le PLC d'extrême droite. En tant que républicain, je peux comprendre que vous n'aimiez pas ce raccourci. Je me permets juste que vous qui dénoncez les amalgames et en faites presque une affaire de victimisation, vous devriez apprendre à faire la différence entre un musulman et un islamiste, entre un citoyen honnête et un terroriste. Et quand ce sera fait, peut-être que nous pourrons avoir une nouvelle discussion sur la laïcité ou tout autre thématique religieuse. Et soit dit en passant, on parle tout de même de 1,4% de la population qui serait musulmane (http://www.republique-froceuse.com/foru ... man#p33784) et qui pas une seule fois n'a engendré le moindre problème en Frôce.

En ce qui concerne la fiscalité locale, ce que je comprends de votre réponse, c'est que le PLC se moquait des villes jusqu'à ce que la Mairie d'Aspen se libère. D'où l'absence de proposition dans votre programme législatif.

[Louis Lloyd]

Je me permets d'intervenir, en tant qu'habitant de la capitale. Monsieur Marshall, admettons que vous interdisiez les prières de rue des musulmans, s'il est avéré qu'il en existe, interdiriez-vous aussi les professions catholiques et chrétiennes se déroulant à l'extérieur des églises ?

[Jean-Baptiste Marshall]

Monsieur Lacroix de Beaufoy,

Vous dites que vous ne pouvez pas me laisser dire que les prières de rue sont des actes politiques ou militants de fanatiques islamistes. Pourtant c'est bel et bien le cas.
Je suis par ailleurs assez surpris de voir que quand il s'agit de défendre les valeurs républicaines et la laïcité, ça se bouscule au portillon, de la RDS jusqu'à la LR. Mais là, quand il s'agit d'aborder le sujet des prières de rue, il n'y a plus personne. Pourtant il s'agit d'une véritable atteinte aux valeurs de la République et à la laïcité que vous chérissez tant.
Si personne n'a le courage de dénoncer ce genre d'occupation sous prétexte d'être taxé, comme vous l'avez vous même si brillamment fait, d'islamophobie, alors je le ferai. Je n'ai pas peur de dire les choses, même si cela vous donne le bon rôle dans l'histoire. Ne comptez pas sur moi pour pratiquer la politique de l'autruche.
J'ai simplement dit qu'en tant que maire de cette ville, je n'accepterai pas de telles pratiques. Si cela me vaut l'étiquette 'extrême droite', tant pis. De toute façon, les étiquettes que nos adversaires peuvent nous coller, les frôceux ne s'en soucient guère. Ce qui intéresse les frôceux, et dans le cas présent, les Aspinois, c'est que l'on aborde tous les sujets, même ceux qui peuvent facher.

Ensuite, si prières de rue il y a, ce n'est absolument pas parce qu'il n'y a pas de local ou de mosquée où prier. Baliverne ! Et quand bien même se serait le cas, en quoi cela devrait-il préoccuper la mairie ou plus largement l'Etat ? Les locaux appartenant à la ville n'ont pas à être cédés à des fins 'religieuses'. Encore une fois, pour des défenseurs de la laïcité, avoir de telles idées, c'est assez cocasse, pour ne pas dire contradictoire. Vous ne trouvez pas ? Pensez-vous réellement que les Aspinois souhaitent que les pouvoirs pulics mettent à disposition des locaux publics, entretenus par l'argent de leurs impôts, à des fidèles musulmans ? Je ne le pense absolument pas. De plus, c'est parfaitement contraire aux lois de la République.

Sachez enfin que la plupart des musulmans de ce pays ne posent heureusement pas ce genre de problème. Ils prient chez eux ou dans les mosquées déjà construitent. Et si soit disant il n'y a pas assez de mosquées, alors c'est aux fidèles musulmans de les financer. Et ce n'est certainement pas à la Frôce et à la République de se plier à leurs règles. C'est à eux de s'adapter ou de quitter notre pays s'ils ne sont pas d'accord avec nos lois.

En ce qui concerne la fiscalité locale, il n'y a pas de sens caché dans ma réponse. Je vous ai répondu et je le répète, la fiscalité locale ne fait pas partie du programme législatif du PLC car ce dernier a été achevé en interne depuis un bon moment et que l'échéance municipale n'était pas encore en vue pour la simple et bonne raison que Monsieur de Milon était encore en fonction. Cela ne veut absolument pas dire que le PLC se moque des villes. Si c'était le cas je ne serai pas candidat à la mairie d'Aspen depuis les toutes premières heures. A ce que je sache, le candidat de dernière minute ce n'est pas moi. Alors évitons de jouer à ce petit jeu.
Mais puisque vous vous permettez de faire le donneur de leçon à ce sujet, j'ai pris le temps d'étudier le programme de votre parti politique, le RPR, pour voir si une proposition de fiscalité locale - également dans votre programme municipale - y figurait. Mais rien du tout. Quetchi ! Quel dommage ! Cela veut-il dire que le RPR et vous même vous moquez des villes ? Je ne le pense pas voyez-vous. Alors un peu de sérieux, évitons les attaques politiciennes inutiles.