AIF - 17/02/2012
Education : La pilule qui passe mal
Dans une école secondaire de Kervern, une classe constituée d'élèves de 15 ans environ a été séparée hier matin entre filles et garçons lors d'un cours de biologie portant sur l'éducation sexuelle. La professeure a pris la décision de distribuer des pilules du lendemain pour sensibiliser les jeunes filles à la contraception, une démarche largement soutenue par les parents, mais pas par le proviseur qui a déclaré ne pas souhaiter que son établissement devienne un lieu de débauche, tout en précisant que son avis est purement personnel et qu'il n'envisage aucune sanction contre l'enseignante.
Sans surprise les diverses associations chrétiennes et anti-avortement ont condamné les agissements de la professeures qui à pu quant à elle compter sur le soutien des associations défendant le droit à l'avortement, de l'ensemble des syndicats lycéens et de deux des trois principaux syndicats de professeurs. L'association des proviseurs et le dernier syndicat de professeurs ont déclaré ne pas vouloir alimenter cette polémique et ont refusé de prendre position.
Zénodore du Plessis ne cache guère son indignation.
Voilà une initiative abjecte... Dégustation de pilule du lendemain en cours de biologie. La prochaine étape sera peut-être la consommation d'opium en cours de Français, lorsque seront abordées les œuvres de Baudelaire ou Poe? Et un peu d'EPO en cours d’Éducation Physique et Sportive pour une sensibilisation au dopage?
Je demande des sanctions immédiates à l'encontre de ce professeur qui s'est permis là une initiative totalement déplacée et condamnable.
Interrogé suite à la dernière dépêche de l'AIF, le président du RDS déclara:
Cette initiative remet au centre du débat la question de l'accès à la contraception. Si ce dernier était plus aisé, cette enseignante, à laquelle j'apporte tout mon soutien, n'aurait pas eu à prendre une telle initiative. Le développement de la contraception doit être une priorité pour justement diminuer le nombre d'avortements qui peuvent être traumatisant pour une jeune femme. Je rappelle que les parents d'élèves, les premiers concernés avec les élèves, sont favorables à cette initiative, sûrement pour les mêmes raisons que celles que je viens de citer.
A la sortie du bar de Saint Frôçois, un journaliste interrogea Yevgueni sur le sujet:
Cette professeur a tout à fait outrepassé ses qualifications et sa place dans le système. J'incite le rectorat à la sanctionner, cette distribution malheureuse ne fait pas partie de ses prérogatives. Son but est d'instruire, pas de permettre aux jeunes filles de se faire tringler par leurs camarades sans préservatifs avec dans l'idée de prendre la pilule du lendemain. C'est n'importe quoi, il s'agirait d'arrêter cinq minutes la mascarade: qu'on ait envie, certes ça se conçoit naturellement, mais ne pervertissons pas non plus nos enfants sous le manteau de la sensibilisation. D'autant plus qu'il s'agit encore une fois de sexisme pur, les jeunes garçons n'ont pas eu le droit à des préservatifs apparemment.
N'oublions pas non plus que seul le préservatif protège des MST, la pilule du lendemain c'est pour les accidents.
L'enseignante est allé un peu trop loin dans son rôle. Bien évidement, éduquer les filles et les sensibiliser quant aux problèmes liés aux rapports sexuels est une bonne chose, seulement, il y a des personnes qualifiées pour passer directement du niveau prévention théorique au niveau pratique.
Ex-Ambassadeur de Frôce aux Nations Unies Conseiller municipal SD/NS à Elrado CLIQUEZ ICI !
Je m'exprime ici en tant que secrétaire d'état à la Jeunesse. Je considère que cet acte n'est pas quelque chose à ignorer mais au contraire c'est une idée à développer. Bien sûr, cette enseignante a créée la polémique, mais c'est par cela qu'on fait avancer les choses! Quand est-il de la contraception chez les jeunes, la sensibilisation, leurs connaissances de la sexualité? Posons nous la question. Ainsi, je considère qu'un grand débat doit être ouvert pour parler de tout cela et peux être clarifié les choses au sein d'une loi.
Maire de Farelle Trésorier et Vice-Président du RSE Président de la Fédération Frôceuse de Kayak
Une chose est sure Cypher, sils avaient pu en refiler une à votre mère, la Frôce se porterait mieux.
Au-delà de l'acte qui est complètement hors-cadre de l'éducation, puisque cela relève d'une compétence médicale que de distribuer une telle pilule, je m'étonne de la facilité d'une enseignante à pouvoir acheter en lot et sans raison aucune un tel contraceptif d'urgence. On ne parle pas ici d'un préservatif mais d'un outil médical censé être un minimum contrôlé car pouvant avoir des répercussions importantes sur la psychologie d'une jeune personne.
La distribuer comme des bonbons revient à déresponsabiliser l'acte sexuel et dé-régulariser l'importance d'un telle médecine. L'effet inverse de celui escompté.
La pilule du lendemain ne doit en aucun cas devenir un contraceptif usuel comme l'est le préservatif et comme semble le prôner la clique gauchiste. C'est une grave méconnaissance médicale que de croire cela.
Mike Harper réagit vivement à cette affaire qu'il jugeait inacceptable:
"Quinze ans, mesdames et messieurs, quinze ans ! A votre avis, combien de parents souhaitent voir leur fille de quinze ans avec une pilule du lendemain ? Cette pilule est un signe qui montre que cette professeur pense que les filles de quinze ans sont sexuellement actives. Je suis désolé mais, même s'il y a une baisse de l'âge moyen du premier rapport sexuel qui est un fait indéniable dans notre société, la logique voudrait qu'une jeune fille atteignant la quinzaine soit encore vierge. Cette affaire est donc extrêmement choquante.
De plus, j'en appelle à la vigilance de tous, nous voyons à travers cette histoire un geste politique, voire même une provocation face aux valeurs que peuvent avoir ces jeunes filles. En effet, tout le monde ne soutient pas cette vision là de la sexualité, certaines familles, et certaines jeunes filles préfèrent attendre un âge plus mature pour s'engager dans un rapport intime. Or, là, on défie tout cela en considérant qu'à quinze ans on a une sexualité et on pourrait presque dire que celle-ci est encouragée.
L'Association des Evangéliques Frôceux dont je suis à la tête avec Monsieur Capell condamne fermement l'acte de cette enseignante. Nous réitérons notre envie de voir une sexualité de préférence après le mariage, au pire à un âge mature, sans oublier que la contraception, celle qui est uniquement dans le principe de tuer la procréation, n'est pas du tout encouragée"
Que dire de réellement intelligent sur cet évènement ?
À titre personnel, il me semble que cette enseignante a dépassé son rôle premier. Je ne pense pas que cela soit à l'École de faire un enseignement sexuel de ce genre, d'autres vecteurs (des associations, la libre-parole avec des proches ou des professionnels de la question) me semblent plus adaptés pour faire passer le message.
Cela dit, la récupération par la Droite conservatrice du dossier me semble lamentable. La réalité de son engagement dans cette lutte n'est autre qu'une conception moralisatrice et puritaine du sexe qui tenterait d'en faire quelque chose de grave et donc d'en faire un tabou. Si je pense que cela appartient à la sphère privée et n'a donc pas vocation à atterrir sur la sphère publique, c'est bien en libérant la parole autour du sexe et en le reconnaissant comme un sujet sérieux (voyez la différence d'avec un sujet "grave") que l'on pourra faire réellement avancer les choses. Cela dit, sur ce sujet (comme sur beaucoup d'autres), les conservateurs ne veulent pas autre chose qu'un statu quo ce qui explique leurs positions incohérentes en apparence (contre l'avortement en étant également contre la contraception et en portant des jugements forts sur les parents incapables d'éduquer leurs enfants) mais répondant à une logique simple : garder les choses en l'État.