[Présidentielle Jan-12] Arthur de Milon

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Arthur de Milon
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[Présidentielle Jan-12] Arthur de Milon

Message par Arthur de Milon »

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"Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Mes chers compatriotes,
Chers amis,

Je me permets de vous proposer ma candidature et c'est avec fierté et honneur que je me présente aujourd'hui pour vous présenter mon projet.

Je tiens avant toute chose à préciser que je traiterai les autres candidats avec respect. C'est pourquoi je ne m'attacherai pas dans ce discours à vilipender et dénigrer mes concurrents. Ce n'est pas l'idée que je me fais du rôle et de la hauteur de la fonction présidentielle. Si les arguments de Monsieur Quinault se résument à des railleries envers ses adversaires, je doute sincèrement qu'il dispose des qualités nécessaires pour exercer la charge de Président de la République. J'ajouterai à cela que je trouve ses insinuations absolument inqualifiables. Comme l'ensemble des partis politiques frôceux, et que cela ne vous plaise ou non, la droite républicaine a bel et bien tourné la page de la dictature. Si c'est un mal que de ne pas partager les mêmes convictions, les mêmes positions que vous, alors je ne sais pas ce que vous faites dans un scrutin démocratique.

Certains d'entre-vous me connaissent et savent le long parcours que j'ai mené au service des Frôceuses et des Frôceux. J'invite ceux dont ce n'est pas le cas à lire ma biographie. Attaché à mon pays, j'ai souhaité dès mon plus jeune âge m'engager dans cette formidable sphère qu'est la politique, en particulier en tant que Maire d'Aspen, la capitale. Élu à l'Assemblée nationale quasiment sans interruption depuis avril dernier, j'ai également occupé des fonctions gouvernementales : Ministre de l'Intérieur à deux reprises, puis Ministre de l’Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Culture. J'ai contribué de ce fait à la rédaction de nombreux projets et propositions de loi, dont les plus importants concernent la sécurité intérieure, la protection civile, le tourisme et le travail dominical, le domaine constitutionnel... Journaliste de formation, chef d'entreprise, diplômé de droit et de sciences politiques d'universités prestigieuses, je suis inscrit comme avocat au barreau d'Aspen. Ces différents postes occupés, cette variété dans mes activités professionnelles me confèrent sans aucun doute la sagesse et l'expérience, deux qualités éminemment nécessaires pour occuper la fonction de Président de la République frôceuse. J'ajouterai à cela que j'estime remplir les impératifs de dynamisme, d'énergie et de motivation.

Mes chers amis, j'aimerais aborder dans cette seconde partie mon projet, mes idées. Je partage la conception républicaine classique concernant le rôle du Président de la République. Si elle réduit considérablement son pouvoir de gouvernement au profit du Premier ministre, notre nouvelle Constitution fait de ce personnage suprême un aspect essentiel de la séparation des pouvoirs et de la démocratie, en renforçant son indépendance et son impartialité. Symbole de l'unité nationale, le Président se doit d'être au-dessus des partis, au-dessus de la mêlée dirais-je, afin de représenter et de défendre tous les citoyens, dans leur diversité et sans exception. En aucun cas il ne doit s'abaisser à des manœuvres et des paroles de basse politique, les enjeux sont ici trop importants : la sauvegarde de notre pacte républicain ainsi que de notre cohésion nationale sont en péril. Ainsi, malgré la saillie de Monsieur Quinault à mon égard, j'ai toujours défendu un courant modéré au sein de la droite frôceuse et je pense être quelqu'un de consensuel et de pragmatique. Pour conclure, ne sous-estimons pas l'importance de la défense de l'identité, des valeurs et des traditions frôceuses qui constitue là encore une mission primordiale du Président de la République. Cela pourrait passer notamment par la réduction de la fracture territoriale : le monde rural doit retrouver sa fierté d'antan.

Deuxième aspect, les prérogatives présidentielles en matière de diplomatie et de relations internationales. Le Président de la République représente la Frôce dans son unité et son prestige à l'échelle du monde, devant le concert des nations. Notre pays est attaché à la démocratie et aux droits de l'homme. Nous ne devons cesser de l'affirmer, encore et encore, sur la scène internationale. La Frôce doit renforcer sa participation active à la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, contre la corruption et les paradis fiscaux.

Attaché à la grandeur et à l'indépendance de la Frôce, je refuse que nous nous mettions à genoux devant les États-Unis, pour reprendre l'expression employée par l'un de mes concurrents. Malgré tout, je souhaite que nous restions fidèles à notre histoire, aux valeurs essentielles qui caractérisent depuis toujours la civilisation occidentale. Aussi, je suis partisan de liens amicaux forts avec l'Europe, l'Amérique du Nord, Israël, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Cela passe par l'intensité de nos liens avec l'Union européenne mais également par le renforcement de notre action politique, diplomatique et militaire au sein des instances de commandement de l'Organisation du Traité de l'Atlantique-Nord. Néanmoins, cela ne doit pas se faire en sacrifiant notre souveraineté nationale : encore une fois, j'insiste sur la nécessite de conserver à tout prix notre indépendance et notre liberté. C'est dans cet objectif que je ne souhaite pas que nous intégrions l'Union européenne, ni que nous adoptions l'euro.

Pour autant, il serait stupide et à terme contre-productif de négliger l'importance croissante, la montée en puissance des nations du Sud. La Chine, l'Inde, la Russie, le Brésil, le Mexique et l'Afrique du Sud seront les grandes puissances de demain. Il n'est certainement pas judicieux de se les mettre à dos. Mais ce n'est pas une fatalité et nous pouvons dès à présent prendre des initiatives afin de composer avec elles et d'en faire des partenaires économiques privilégiés. Notre entrée dans l'Organisation mondiale du Commerce peut nous aider sur cet aspect. Tout le monde y sera gagnant. La création d'un poste spécifique de conseiller spécial du Président chargé du développement international des petites et moyennes entreprises frôceuses va également dans ce sens et doit permettre de lutter contre les délocalisations. En outre, je suis favorable à la mise en place de partenariats bilatéraux avec les pays du bassin méditerranéen, notamment en matière d'immigration et de commerce. Il faut relancer l'Union pour la Méditerranée qui est à ce jour au point mort. Enfin, l'un des enjeux majeurs du XXIe siècle concerne le développement durable : nous devons rapidement trouver le moyen de concilier amélioration du niveau de vie et préservation des équilibres écologiques si nous voulons ne pas compromettre la satisfaction des besoins de nos enfants. Je prône de ce point de vue la création d'une Organisation mondiale de l'Environnement, entité chargée d'élaborer puis de mettre en œuvre une stratégie de développement sur le long terme pour l'ensemble de la planète.

S'agissant du printemps arabe et des nouvelles "démocraties" d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, je pense qu'il nous faut rester prudents et observer leurs évolutions à court terme : des démocraties arabes, laïques et respectueuses des droits de chacun - en particulier de la femme, sont-elles véritablement nées ou est-ce une illusion ? Ce phénomène du printemps arabe illustre au premier abord le fait que l'idéal démocratique est aujourd'hui partagé par la plupart des individus dans le monde et leur offrir la possibilité de vivre dans une société libre entre dans notre devoir de grande nation. Gardons-nous cependant d'intervenir à tout va. Certes, il ne nous coûte pas grand chose d'offrir un soutien technique et financier aux opposants des régimes dictatoriaux. Mais je suis d'avis d'étudier ces dossiers au cas par cas, en prenant en compte à la fois l'histoire et l'aspect géopolitique de la région. En effet, tous les pays arabes ne sont pas semblables : il y a moins de risques à prendre position en faveur des manifestants en Tunisie plutôt qu'en Syrie, où derrière l'affrontement entre forces anti et pro-gouvernement nous avons une donnée communautaire et où la région dans sa globalité est plus délicate que le Maghreb (proximité de l'Iran et d'Israël). Dans la continuité, je suis favorable à ce que nous reconnaissions le Sud-Soudan comme État souverain. Par surcroît, je ne remettrai pas en cause la reconnaissance par la Frôce d'un État de Palestine.

Les autres nations ont elles-aussi le droit à leur indépendance et leur liberté. Je plaide donc pour un interventionnisme limité et souhaite que donc ingérions le moins possible dans les affaires intérieures des États, exception faite des crises humanitaires majeures et d'un dossier géopolitique assez particulier : celui de l'Iran. Oui, j'estime que l'Iran menace de façon grave et évidente la sécurité internationale. Leur tentative d'accéder à l'armement nucléaire, même si elle n'est pas avérée, constitue un acte extrêmement dangereux pour la stabilité du Proche-Orient. Ils ont dépassé les bornes. Je suis d'avis que nous calquions notre attitude sur la position de l'Union européenne, à savoir le durcissement des embargos économiques et des sanctions financières. Néanmoins, je m'oppose fermement à toute intervention militaire, quelle qu'elle soit, sauf dans si la liberté de naviguer dans le détroit d'Ormuz était menacée ou si les manœuvres militaires iraniennes présageaient de quelque offensive armée. Si un embryon de révolution matée dans le sang s'est fait jour, force est de constater qu'il existe une union assez forte derrière le pouvoir en place, une population fanatisée qui ne laissera pas entrer la moindre force occidentale sur son sol. En l'état, une intervention me parait fort peu judicieuse, d'autant plus qu'elle aurait des répercussions dans toute la région, mettant en danger les intérêts économiques de nos pays mais aussi et surtout la stabilité politique. Les négociations doivent à tout prix reprendre pour éviter la prolifération des armes de destruction massive dans le monde. La paix doit être sauvegardée et la sérénité recouvrée.

J'ai l'ambition de faire de ce projet qui est le mien un projet qui rassemblera toutes les Frôceuses, tous les Frôceux, au-delà des clivages partisans qui détruisent notre nation dès lors que l'intérêt général est en jeu. C'est pourquoi j'appelle à présent tous ceux qui se reconnaissent dans mon projet à se rassembler derrière ma candidature. Je compte sur vous. Chers amis, pour terminer, je souhaite bonne chance à tous les candidats. A l'instar de beaucoup d'entre-vous, je trouve que c'est une chance pour la démocratie et le débat que les candidatures soient multiples, diverses et variées : l'ensemble des citoyens de Frôce sont représentés et chacun des courants idéologiques qui les meuvent est intégré. Nous avons la chance de vivre dans un pays libre et développé. C'est pourquoi je fais devant vous le serment solennel de toujours agir, si vous me faites confiance, dans l'intérêt et seulement l'intérêt de la Frôce, afin de défendre les valeurs universelles qui fondent notre nation, ces valeurs républicaines de liberté, d'autorité et de responsabilité que nous chérissons tant.

Vive la démocratie, vive la République et vive la Frôce !"
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Figure de la droite frôceuse
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