Frôce - Archives V2

Entourée de ses principaux collaborateurs, la Ministre de la Justice a effectué Samedi en début d’après -midi une visite d’information à la prison de Casarastra. Cette visite a été motivée par plusieurs notes reçues à son ministère du Directeur de la prison faisant état de « tensions » entre le personnel carcéral et les détenus.
Le Directeur a remercié la Ministre de sa visite et lui a fait un bilan concernant sa prison. Pas assez d’effectifs selon ses dires, ce qui entraîne un délai trop long pour apaiser les tensions pouvant survenir entre les détenus et une exaspération du personnel carcéral soumis à de multiples agressions qui pourraient être évitées. La Ministre lui a confirmé son intention de demander une augmentation du budget de la Justice destiné justement à permettre une augmentation du personnel carcéral.

Le Directeur lui a fait visité sa prison et la Ministre a tenu à rencontrer certains détenus pour leur permettre de s’exprimer directement avec elle.

Dans une salle aménagée pour la circonstance une vingtaine de détenus qui s’étaient porté volontaires se sont entretenus avec elle. Malgré les efforts de la Ministre , l’entretien s’est tenu dans une ambiance assez tendue, les détenus ont fait part de leurs principales revendications, parmi celles-ci outre l’augmentation de la durée de la promenade vient l’autorisation de recevoir une personne de leur choix dans un espace privé et une durée plus longue des parloirs.

La Ministre a pris note de leurs souhaits en leur indiquant qu’elle allait les examiner avec attention et a tenu a réaffirmer sa position sur l’incarcération qui doit être selon elle un lieu destiné à faire prendre conscience aux détenus de leur faute mais également un lieu où tout devra être mis en œuvre pour organiser leur réinsertion dans la société quand ils auront accomplis leur peine. Les détenus ont prévenu la Ministre qu’au cas où rien ne serait fait pour satisfaire leur revendications ils envisageraient des actions plus musclées.
La Ministre a quitté la réunion dans un brouhaha plutôt hostile.

La Ministre a pris congé du Directeur en le remerciant pour son accueil et son franc parler qui lui avait bien fait comprendre l’urgence de certaines mesures.

Si une augmentation du personnel carcéral apparaît effectivement nécessaire et normale, celle-ci sonne comme paradoxale dans un climat où le Gouvernement annonce une réduction magistrale des postes dans la fonction publique. Que les frôceux concernés par des réductions de postes d'agents publics dans des domaines comme les postes ou les écoles se rassurent, les prisons auront suffisament de fonctionnaires !

Je partage l'avis de M. Callet, l'actuel Ministre de l'Economie et de l'Emploi préconise une réduction drastique du nombre de fonctionnaire alors qu'au contraire de certains pays, notre pays maîtrise ses dépenses publiques et le nombre de fonctionnaires n'est pas un problème. J'ai mené, je pense avec succès, la politique inverse en faveur de l'emploi privé comme de l'emploi public, supprimer des postes n'arrangera rien, surtout quand il n'y a pas de problème. Il ne s'agit pas d'obéir à une doctrine politique sans réfléchir pour le simple fait de mettre en place ses idées alors que le contexte attend l'inverse. Supprimer des postes de professeurs pour augmenter le nombre de surveillants, c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire. Si les prisons se retrouvent surpeuplé, c'est que l'éducation nationale républicaine ne remplit pas assez son rôle d'une certaine manière. Au lieu de mettre plus de moyens à disposition dans l'éducation, on en supprime pour en mettre plus dans le milieu carcéral, c'est certes nécessaires, mais ça n'est qu'une mesure de circonstance qui ne résous pas le problème et je dirais même, va jusqu'à créer un appel d'air dans le secteur.