Présidentielles - Débats Environnement

[Ciaran McKenna]

C'est ici que se tiendront les débats à propos des points "Environnement" des programmes respectifs. Nous rappelons que ces débats sont ouverts à tous et ne seront pas notés pour cette première expérience. Ils serviront à définir plus précisément les notations et les règles pour les prochaines échéances. Merci donc à tous de jouer le jeu.

[Mauro Garibaldi]

[Alois Evrhart]

Environnement :

Fiscalité :
-Mise en place d'une fiscalité écologique impliquant la taxation des produits à haute empreinte écologique, une imposition sur les bénéfices des entreprises polluantes, et un redistribution directe et indirecte des recettes fiscales ainsi levées.
-Création d'un crédit d'impôt pour toute personne investissant dans la rénovation écologique de son logement.
-Mise en place d'une déduction optionnelle de l'impôt sur les sociétés, pour les entreprises investissant dans le secteur environnemental.
-Mise en place d'une déduction optionnelle de la TVA pour les entreprises investissant dans la réduction de l'impact écologique de leur mode de production.

Mesurer la capacité contributive d'un contribuable à l'aune de ses émissions de CO2 est parfois difficile. L'idée serait ici de créer un impôt sur les bénéfices des entreprises polluantes. L'autre idée serait également, dans l'optique de justice fiscale, d'augmenter le taux de la TVA sur certains produits de luxe ayant un fort impact écologique, et consommés usuellement par des gens aisés, mais aussi mettre des taxes sur les billets d'avions pris en première classe, et sur les importations de denrées alimentaires qui sont normalement produites en Frôce. Les recettes permettraient d'offrir des crédits d'impôts, sur les produits écologiques où d'ouvrir un droit à déduction pour tout particulier ou entrepreneur investissant dans le "green business"

En clair l'objectif de taxer les produits et activités ayant une forte empreinte écologique, produits et activités principalement exercés par des gens riches, le tout afin que les recettes dégagés permettent une certaine reconversion écologique d'une partie de l'économie selon l'adage "toutes recettes financent toutes dépenses"

Agriculture :
-Baisse des restrictions à la délivrance du label Bio
-Instauration d'un label Agriculture Raisonnée favorisant une usage modéré des produits phytosanitaires
-Mise en place des tables rondes entre agriculteurs, distributeurs, syndicats agricoles, avec arbitrage de l'État pour résoudre le problème des marges.
-Réforme des modes de productions agricoles afin de réduire leur impact écologique général.
-Développement de la recherche indépendante sur les phytosanitaires de demain.
-Création d'une chaire de micro-biologie des sols à l'institut agricole frôçeux.
-Arrêt de la pêche au thon rouge dans l'année, et organisation de la reconversion des pêcheurs
-Interdiction de la culture et des importations d'OGM

Aujourd'hui l'agriculture connait vraiment une crise systémique sur plan écologique et social.
Sur le plan financier les agriculteurs vont très mal, leur métier ne suffit plus à les nourrir. Les raisons ? une surproduction qui fait baisser les prix, un éloignement entre le consommateur et le producteur (le consommateur voulant souvent payer le moins cher possible ses aliments, sans se rendre compte que ça impacte sur le porte monnaie de l'agriculteur) et les gros distributeurs qui se font des marges monstres sur le dos des agriculteurs.

D'autre part sur le plan écologique, l'agriculture est entrée dans un cercle vicieux qui fait des agriculteurs des pollueurs malgré eux. L'usage excessif des phytosanitaires entraine le dépérissement de nos sols nourriciers, condamnant irrémédiablement la sécurité alimentaire de la planète. De + l'usage de ses pesticides a des effets nocifs sur la santé et sur le biotope de manière général (cf les abeilles indispensable à la pollinisation des plantes que nous mangeons)

On doit donc inciter au développement de l'agriculture bio et raisonné, mettre en place des tables rondes entre agriculteurs, distributeurs, syndicats agricoles, avec arbitrage de l'Etat pour résoudre le problème des marges, changer les modes de production (éviter les monocultures, car ce genre de culture favorise la propagation de maladie sur de grande surface, certaines maladies étant spécifique de certaine plante ... et ne frappant pas d'autres plantes), réduire la part d'élevage bovins au profit d'élevage de volailles car ils exercent une pression écologique moins forte, arrêter la production de maïs au profit du sorgho (nécessitant moins d'irrigation, donc des factures d'eau moins élevées pour l'agriculteur, le tout pour des propriétés nutritives identiques), et taxer les denrée agricoles produites normalement en Frôce, mais importées pour les caprices du consommateur.

Énergie-transports-Logement :
-Hausse des investissements dans la recherche sur les énergies renouvelables
-Développement des énergies renouvelable par la création de 2 centrales solaires, de 2 fermes éoliennes off-shore et de 5 fermes hydroliennes
-Fixer une durée de vie à nos centrales nucléaires au de laquelle elles seront reconverties.
-Développement du ferroutage
-Instauration d'un moratoire à la construction de nouvel aéroport
-Développement des transports en commun dans les grandes villes du pays
-Rénovation écologique du parc immobilier frôçeux

Le pétrole est une énergie dont la production déclinera irrémédiablement dans les 5 prochaines années. Le nucléaire n'est pas l'alternative idéal à l'or noir, du fait notamment des risques qu'induisent son utilisation, et de la gestion délicate des déchets qu'elle produit. Il convient cependant d'avoir une vision réaliste : le nucléaire est une béquille énergétique sur laquelle notre pays reposera encore quelques années. Nous devons tout de même réduire la facture énergétique du pays en favorisant les économies d'énergies, et de fait les réductions d'émissions de gaz à effet de serre, en investissant dans les énergies de demain, en favorisant les modes de déplacement doux, et en développant l'usage des énergies renouvelables pour tous.

Divers :
-Mise en place d'un programme de reforestation, particulièrement dans la périphérie des grandes villes, et près des zones inondables

[Matiou Callet]

Je vais donc expliciter le programme que vous a présenté Mauro.

Nous partons du postulat que l'écologie doit impliquer une compréhension du problème. Celui-ci ne se résumme certainement pas au réchauffement climatique qui est contesté par des groupes d'experts. Le vrai combat écologique est celui de la lutte contre la surutilisation des ressources naturelles. Le facteur essentiel de cette surexploitation (qui ressemble à un saccage) est le productivisme économique. Nous luttons donc contre cette idéologie.

C'est pour ce faire que nous exigeons que l'État soit un acteur central de cette réorientation de notre économie. Associé à notre programme économique (qui introduit la notion de revenus déconnecté de la production) nous voulons aller dans le sens d'une Société qui quitte le cercle des activités économiques classiques (Production - Revenus - Consommation, …). Cette logique peut être symbolisée par une autre mesure, la Taxe écologique sur la consommation qui permettra de frapper d'une taxe plus élevée les produits qui entraînent ce que Paul Ariès nomme "le mésusage" : les produits qui n'apportent aucune utilité sociale réelle et sont de l'ordre du superflu seront ainsi taxés.

Notre vision de l'écologie s'insère totalement dans la volonté de créer une "Société de liens plutôt que de biens".

[Mays Madarjeen]

• Transformation du conseil de veille écologique en Agence Nationale de Protection de l'Environnement. Avec de vrais pouvoirs d'enquêtes et de répression.
• Amélioration de la loi sur les OGM. En particulier sur la surveillance des recherches en laboratoires privés.
• Promotion des plants et légumes soi-disant disparus, c'est à la fois de la protection et de la promotion de l'environnement.
• Création de parcs nationaux. Pour l'instant je pense à deux : parc national de Basse-Armorique et Parc national des Prigors.
• Plan quinquennal pour la construction de logements sociaux aux normes HQE. Les personnes à bas revenues pourront ainsi habiter dans des logements respectueux de l'environnement et peu gourmand en énergie.
• Signature d'une convention entre l'Etat, la grande distribution et les chaînes de magasins de bricolage pour le retrait de la vente des ampoules à incandescence supérieur à 100 W au 1er janvier 2012.
• Reprise des négociations entre l'Etat et les entreprises pour la signature d'une convention sur l'application du protocole de Kyoto.
• Mise en place d'un plan d'actions nationales pour la gestion des déchets
• Stratégie nationale de développement durable : pour une économie verte et équitable

[Yevgueni Makhno]

• Transformation du conseil de veille écologique en Agence Nationale de Protection de l'Environnement. Avec de vrais pouvoirs d'enquêtes et de répression.

Bien, bien. On créée une nouvelle agence à chaque fois qu'on n'arrive pas à résoudre des problèmes.

• Amélioration de la loi sur les OGM. En particulier sur la surveillance des recherches en laboratoires privés.

Surveillance comment ?

• Promotion des plants et légumes soi-disant disparus, c'est à la fois de la protection et de la promotion de l'environnement.

Certes, mais je ne vois pas en quoi ça protège et promeut l'environnement.

• Création de parcs nationaux. Pour l'instant je pense à deux : parc national de Basse-Armorique et Parc national des Prigors.

Oui.

• Plan quinquennal pour la construction de logements sociaux aux normes HQE. Les personnes à bas revenues pourront ainsi habiter dans des logements respectueux de l'environnement et peu gourmand en énergie.

Ok.

• Signature d'une convention entre l'Etat, la grande distribution et les chaînes de magasins de bricolage pour le retrait de la vente des ampoules à incandescence supérieur à 100 W au 1er janvier 2012.

D'accord.

• Reprise des négociations entre l'Etat et les entreprises pour la signature d'une convention sur l'application du protocole de Kyoto.

Très bien.

• Mise en place d'un plan d'actions nationales pour la gestion des déchets

Comment ? Quels actions ?

• Stratégie nationale de développement durable : pour une économie verte et équitable

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Je pisserai dans un violon ça ferait le même bruit.



Bon, je viens de faire la démonstration qu'en de rare cas, la gestion de l'environnement reste très apolitique. Sauf pour le GPR, par exemple.

[Sébastien Capell]

Concernant le 1er point, on ne met pas en place une nouvelle agence, on donne de véritables pouvoirs à une organisation publique qui actuellement ne peut pas effectuer d'enquête en cas de pollution.

Pour la promotion des légumes et plants "disparus", actuellement pour plaire aux consommateurs il n'y a que trés peu de variétés pour chaque légumes ou plants. La grande distribution a bien compris que les clients de ses magasins préfèrent des légumes ou des fruits aux formes "agréables". Nos grands-parents n'avaient pas de problème pour se réunir avec des légumes ou des fruits qui n'avaient pas des formes standardisées. D'ou maintenant la disparition de bon nombre de légumes et plants qui ne rentrent pas dans les modèles marketings. Une plus grande variétés de légumes et de fruits c'est aussi éviter de cultiver des plants qui n'ont pas leur place sur notre territoire. Prenons l'exemple du maïs : actuellement le maïs qui poussent dans nos champs est quasiment le même dans le monde entier. Le problème c'est que ce maïs est un grand consommateur d'eau, d'ou une détérioration de l'environnement. Des études ont prouvé que d'anciens plants de maïs, encore utiliser dans certains pays d'Amérique Centrale, non seulement consomment moins d'eau mais de plus ont un rendement à l'hectare quasiment égale au maïs actuellement cultivé. De plus, certaines grandes sociétés de semanciers font pression sur les petits agriculteurs pour qu'ils utilisent des semences mises au point dans leurs laboratoires. Cela met en danger les différentes variétés locales de légumes ou de fruits. Remettre au goût du jour les semences disparues, c'est lutter contre l'uniformisation de l'environnement et de l'agriculture froceuse.

[Yevgueni Makhno]

Ca reste une agence. Une bureaucratie de plus. Une administration de plus. Une emmerde de plus surtout.


D'accord. Et les Japonais ils font comment ?

[Sébastien Capell]

Qu'est ce que les Japonais viennent faire dans ce débat ?

[Mauro Garibaldi]

La vérité c'est que le capitalisme porte en lui la destruction progressive de la planète, par sa course éffrénée au profit maximal. C'est une de ses contradictions. Le capitalisme "vert" n'existe donc pas, c'est une chimère, une invention de chargés de com pour faire monter la côte de telle ou telle marque ou produit.

La seule vraie chance de sauver notre éco-système est donc de mettre un frein à la course au profit qui saccage notre planète. La société de consomation est une abération. Nous devons mettre de façon urgente en place une planification écologique. Tout comme l'économie doit répondre aux besoins humains, elle doit également respecter les contraintes environnementales. On ne peux déçament pas continuer par exemple à produire 10 millions de stylos alors que nous en consommons 6, au nom de la libre concurence... On ne peux pas continuer à faire rouler les camions sur les routes au lieu du ferroutage car c'est moins cher... On ne peux pas continuer de produire tout dans les "ateliers du monde" à des milliers de km alors que nos sociétés souffrent du chômage et que le transport est gigantesque... Nous ne pouvons plus nous permettre de donner des droit de polluer aux plus riches comme le fait le traité de Kyoto, qui est le symbôle même de l'incapacité des capitalistes, à régler la question environnementale.

Tout programme qui entend défendre l'environement sans remettre en question le capitalisme est de la poudre aux yeux.