Comme beaucoup le savent, une langue agrumienne (nommée sobrement le créole agrumien) existait déjà sur l'ancien forum. Il s'agissait d'une retranscription purement phonétique du français dans un nouvel alphabet.
L'alphabet lui-même était un sacré fourre-tout, puisqu'on y trouvait un grand nombre d'accents circonflexes et de trémas, et qu'il n'existait aucune règle de grammaire spécifique, mis à part qu'on mettait les verbes à la fin de la phrase. De plus, il n'y avait aucun réel background culturel derrière ce créole, on ne s'inspirait pas du tout de la réalité géographique de l'Île de l'Agrume.
Sur le nouveau forum, l'Île de l'Agrume est située à la place de la Corse. Il convient donc d'emprunter les sonorités et la grammaire à l'italien, tant que ça reste abordable par le plus grand nombre.
Je garde l'idée de base de retranscription phonétique du français dans un nouvel alphabet, mais j'ajoute des nouvelles règles de grammaire (et un peu de conjugaison) pour éviter la confusion extrême entre tous nos homonymes, et aussi pour enrichir un peu la langue.
J'ouvre donc ce topic pour vous demander ce que vous pensez de mes idées, s'il y a des règles que j'ai inventées qui vous semblent beaucoup trop compliquées, ou s'il y a des aspects que j'ai oublié d'évoquer. N'importe qui est libre de participer, bien entendu, ce n'est pas un débat réservé aux Agrumiens.
Tout d'abord, le nouvel alphabet.
Au pluriel, le masculin prendra la lettre "i", le féminin prendra la lettre "e", et on ajoutera simplement un "s" pour le neutre.
Cette règle est directement inspirée de l'italien, à part pour le neutre (adverbes, certains noms propres, etc.).
Exemples :
bar = baro
table = tabla
bars = bari
tables = table
Si un mot se termine par la voyelle "a", "e", "i" ou "o", il faut doubler la dernière consonne, sauf si le mot n'en contient qu'une seule (ou plusieurs à la suite, comme dans "bras").
Pour des raisons d'esthétique, si la dernière voyelle est précédée de deux consonnes (ou plus), on double l'avant-dernière consonne ainsi que la voyelle, entre la double consonne et la dernière consonne. Dit comme ça, ça peut paraitre compliqué, mais en réalité, c'est assez intuitif, puisqu'on ne fait que rendre la suite de consonnes moins choquantes. Vous comprendrez pourquoi en voyant les exemples.
Au pluriel, on ajoute "si" au masculin, "se" au féminin et "s" pour un mot neutre.
Exemples :
cinéma = sinemma
palais = palle
envie = âvvi
bouleau = bullo
tas = ta (la consonne n'est pas doublée)
bras = bra (on ne double pas une consonne ou l'autre, "bbra" ou "brra" serait très moche)
patrie = pattiri (avant-dernière consonne doublée, ainsi que la voyelle entre la double consonne, en l'occurrence "t", et la dernière consonne, "r"... c'est plus simple avec l'exemple, non?

bouleaux = bullosi (on reprend le mot singulier auquel on ajoute "si")
ronds = rôsi (le mot se termine par une autre voyelle que "a", "e", "i" ou "o", mais la règle du "si" ajouté est la même)
missions = misiôse (même chose, mais au féminin)
patries = pattirise
Le "s" à la fin du mot (pour le neutre) n'est habituellement pas prononcé, mais peut l'être pour ajouter une emphase sur le pluriel, ou tout simplement éviter une confusion (mais bon, on ne prononce généralement pas l'agrumien, donc cette règle-là sert juste à faire joli

Si le mot français change de prononciation en passant au pluriel (exemple : animal et animaux), on change le régime du pluriel.
Exemples :
animal = animalo
animaux = animmosi (ne pas oublier le doublement de la consonne, car le radical se termine par "o")
œil = êj
yeux = jêsi
Exception :
La traduction du mot "un" est "ûno", parce que "î" tout seul, ce n'est pas très élégant...
Au pluriel (comme dans "les uns et les autres"), ça sera tout simplement "ûni".
La conjugaison est la même qu'en français, les verbes sont neutres dans tous les cas, les verbes conjugués au pluriel sont considérés comme des mots au pluriel.
Le pronom peut être omis si cela ne gène pas la compréhension, y compris dans un texte littéraire ou juridique. Le pronom au pluriel est considéré comme un mot au pluriel.
Conjugaison du verbe "ramer" ("rame") :
Hê ramo
Tû ramo
Ilo/Èla ramo
Nus ramôs
Vus rammes
Ili/Èle ramos
N'oubliez pas de bien appliquer les autres règles de grammaire. Par exemple, "vous parlez" deviendra "vus parreles".
Les mots empruntés à d'autres langues sont traduits, sauf lorsqu'il s'agit de noms propres. Les noms de ville ne sont pas traduits, à part les villes agrumiennes, les villes étrangères dont les noms sont déjà traduits en français (comme Londres), les capitales des cinq autres régions frôceuses et les capitales d'Armorique et de Lutécie. Les villes italiennes, néanmoins, conservent leur nom italien.
Les noms de nos monarques (et des monarques étrangers dont on traduit le prénom) sont également traduits en agrumien.
Exemples de mots empruntés à l'étranger :
cool = culo (cula au féminin)
kebab = cebabo
iPod = iPod (nom propre)
Exemples de villes :
Lônes = Lono
Londres = Lôdro
Aspen = Aspèno
Assolac = Asolaco
Paris = Parri
Avallon = Avalô
Cadurcie = Cadûrrisi
Milan = Milano (ville italienne)
Exemples de noms de monarques :
Thomas de Frôce = Tomma dê Frosa
Henri VIII d'Angleterre = Ârri VIII d'Âglêtèra
Napoléon = Napoleô