Procès Etat Frôceux c/Juliette de Habsbourg

[Henri Quineault]

Mademoiselle, où étiez vous à cette heure ci ?

[Juliette de Habsbourg]

Je suis encore au lycée, et à cette heure je suis toujours en cours monsieur le juge.

[Henri Quineault]

Avez vous un témoin ? Peut être votre professeur.

[Juliette de Habsbourg]

Oui tout mes professeurs ou mes amis lycéens, ma meilleure amie, Charlotte Boleyn de Rohan, est même présente ici et pourra le confirmer.

[Henri Quineault]

Merci Mademoiselle. J'appelle Mademoiselle Boleyn de Rohan à la barre en qualité de témoin.

Henri vit une jeune fille blonde se lever et avancer vers les magistrats.

Mademoiselle, confirmez vous la présence de votre amie en cours à 9h05 le jour de la prise de photo ?

[Charlotte Boleyn de Rohan]

Charlotte était assise depuis le début du procès au 4ème rang. Lorsqu'elle entendit son amie prononcer son nom, son coeur commença à battre de plus en plus vite. Voilà que maintenant la liberté de sa Juliette était entre ses mains, ou plutôt entre sa bouche. Elle s'avança vers le juge. Il semblait plutôt décontracté pour un juge. Elle jeta un coup d'oeil à Gadget. Cet homme lui faisait peur. Puis regarda Maitre le Maud et Juliette. Elle leur sourit. Henri lui posa un question.

- Mademoiselle, confirmez vous la présence de votre amie en cours à 9h05 le jour de la prise de photo ?
- Oui Monsieur le juge. Nous étions en cours de philosophie avec Monsieur Blanchet. Bien sûr, il avait fait l'appel et nous n'étions pas absente. Il nous a même plusieurs fois demandé d'arrêter de papoter au fond de la classe.

Charlotte avait une voix assurée. La vie son amie dépendait de cette réponse. Elle se devait d'y répondre justement, sans accroc. Le juge semblait la croire.

[Henri Quineault]

Très bien Mademoiselle, votre témoignage nous suffit. Nous avons donc affaire à un revirement de situation dans cette affaire. Maitre le Maud, je vous interromps une nouvelle fois, je m'en excuse.

Henri feuilleta de nouveau le dossier transmis par Le Maud.

Mademoiselle de Habsbourg, vous pouvez retourner vous assoir, je pense que nous en avons fini avec les questions. En revanche Monsieur Gadget, j'aimerais que vous reveniez ici. Pourquoi avoir maltraité la jeune demoiselle ?

[Annabelle Merteuil]

Vraiment agacé et en colère l'inspecteur lâcha

Comme je l'ai déjà dit, dans ce genre d'affaire, les policiers peuvent avoir parfois un comportement dur et ferme, l'accusé ne doit pas penser qu'il a le dessus, nous ne l'avons pas maltraité, mais les jeunes d'aujourd'hui sont tellement sensibles qu'un rien les fait pleurer, et quand ils sont issus de la royauté, alors là n'en parlons même pas...

[Henri Quineault]

Vous ne niez donc pas les faits, vous, et vos collègues, avez bel et bien maltraité Mademoiselle de Habsbourg ?

[Annabelle Merteuil]

Nous ne l'avons pas maltraité, nous l'avons arrêté et interrogé c'est tout.