[97, boulevard de la Nation] Appt - Zélie Saint-Déodat

[Christian Valmont]

Christian sourit quand Zélie parla de ses éventuelles perversions, elle était aussi franche que lui, c’est excellent.
Après d'autres questions posées, il pensa que c’était le risque qu’il encourait à vouloir diner avec une journaliste, elle ne cesse de poser des questions, mais Christian choisit de jouer le jeu et d’y répondre, toujours aussi franc et direct sauf pour la première, car oui il était bien un habitué des des lieux, c’est un peu comme chez lui ici, chambre, restaurant, piscine, et tout ce qu’il peut y avoir dans l’hôtel, mais pas besoin de le dire, elle l'avait deviné et la première réponse qu'il allait donner allait le confirmer.

À cette table, non ! À une autre, oui, j’avoue que je préfère la compagnie d’une séduisante femme à de gros hommes politiques ou d’affaires.
Mais si je viens ici ce n’est pas pour les impressionner, c’est juste un train de vie dont j’ai pris l’habitude, et si cela fait de l’effet aux femmes et fait de moi un séducteur, alors, qu’il en soit ainsi.

Une fois leur commande passée, le diner a pu commencer.

Mais cessons donc de parler de moi, abordons un autre sujet plus intéressant.
Vous par exemple.

"Essayons sa façon de faire" pensa Christian

Qui êtes vous réellement, Zélie ? Pourquoi accepter cette invitation ? Au pire j’aurai été déçu, mais vous n’étiez pas obligée, surtout que vous semblez être persuadée que je ne suis qu'un séducteur qui cherche à vous impressionner.

[Zélie Saint-Déodat]

Les confidences de Valmont ne surprennent aucunement la journaliste. Elle est, en effet, fort bien placée pour connaître la réputation que traine ce célibataire, Premier Ministre le plus sexy d'Europe (d'après un classement établie par Zélie et ses copines).

L'arrivée, en grande cérémonie, des entrées et du vin, permet au couple d'admirer la dextérité des serveurs, puis, rapidement, celle du sommelier et du cuisinier. L'excellence des plats et la finesse des vins est aujourd'hui encore avérée. Mais si la nourriture est excellente, la discussion ne s'arrête pas pour autant. Dans une manœuvre fort peu originale (mais qui marche toujours), Zélie est invitée à passer sur le grill.

"Je suis, aux dires de beaucoup, une sale petite emmerdeuse. Pour d'autre, une amante extraordinaire. Pour certaines, une bonne copine. Pour ceux-là, une garce invétérée. Pour ceux-ci, une pimbêche dépensière et outrancière. Pour mon père, je suis une perle. En fait, tout est question de point de vue. Faites un mélange de tout cela, et vous aurez qui je suis..."

Elle conclue cette présentation en dent de scie par une gorgée de vin. Un excellent Shettwillzer du Trewig, qui se marrie admirablement avec le foie gras qui orne les assiettes.

"Quant au pourquoi de l'acceptation de votre touchante invitation, je dirais que cela m'évitait d'avoir à cuisiner ce soir. Je n'aime guère passer derrière les fourneaux... Et puis, je n'ai pas l'occasion de dîner avec un premier ministre tous les jours. Confidence pour confidence, vous êtes mon premier...

Je pourrais également évoquer mon attirance pour les hommes de pouvoir, ou encore mon incommensurable désir de vous voir faire quelques truculentes révélations sur votre non moins truculente vie. Et puis, pour finir, sachez que j'adore voir un homme déployer tous ses talents pour m'impressionner. Alors, qu'il fasse fumer sa carte bleue, qu'il se batte contre un ours, qu'il parcoure le globe à genoux ou qu'il passe me chercher en limousine pour aller manger dans le restaurant le plus cher d'Aspen, ça m'excite terriblement..."

Zélie la malicieuse marque une pause, tout sourire, avant d'enchaîner.

"Ne me dites pas, Christian, que vous avez prévu, après le repas, de passer au Zoo Central pour foutre une raclée à un ours... Vous seriez l'homme de ma vie..."

Le regard qu'elle pose sur le Premier Ministre est alors pétillant. Mademoiselle Saint-Déodat est décidément une provocatrice.

[Christian Valmont]

Bien plus qu’une simple attirance, elle devenait une obsession, il ne le cachait pas, et dés l’instant ou elle prononça les mots "une amante extraordinaire" il ne pensa plus qu’à rencontrer cette personne et la connaitre un peu plus.

Vous aimez provoquez à ce que je vois.
Je n’ai guère l’habitude de diner avec des journalistes surtout aussi séduisantes, voilà ce qui nous met à égalité. Donc faisons en sorte que cette première soit inoubliable…

Il fit un rapide tour de la salle avant de reposer ses yeux sur celle qui le provoquait de plus en plus, à mesure que le repas avançait. Il là fixait intensément du regard, cette femme lui faisait un effet incroyable.

Et si pour cela il faut faire un détour par le Zoo, faisons-le, même si j’avoue que j’imaginais une toute autre fin pour cette soirée.

Oui, en effet, il imaginait une autre fin, et ce qu’il voulait, c’était la coucher dans son lit…
D’ailleurs, le dîner touchait à sa fin et cette envie était de moins en moins contrôlable.

[Zélie Saint-Déodat]

Consciente de la montée progressive du désir chez son compagnon du soir, Zélie jubile. Ainsi, elle ne manque pas l'occasion de passer langoureusement une main dans les cheveux, où, simulant une quelconque chaleur, de caresser le bas de son cou d'un geste sensuel. Elle multiplie les sourires charmeurs et les œillades provocantes.

Le repas étant désormais derrière eux, la journaliste regarde d'un œil détaché sa montre Baume & Mercier, puis, l'air de rien, pose sa main sur celle de Valmont.

"Christian... Si l'on veut faire un passage par l'enclos des grizzlis, ne tardons pas..."

Sur ces mots, elle attrape sa pochette Dior, puis se lève pour prendre lentement la direction de la porte, laissant ainsi toute latitude au Premier Ministre pour s'acquitter de la note salée du repas. Difficile de dire si sa phrase était sérieuse ou pas. Difficile aussi de deviner les intentions de la belle. Laissera-t-elle le premier ministre aller plus loin avec elle? Vous le saurez en suivant les prochains épisodes.

[Christian Valmont]

Episode Suivant.

Christian rejoignit Zélie qui se dirigeait vers l’ascenseur ne manquant pas de contempler sa démarche assurée et sensuelle, et une vue de dos tout aussi exquise que celle de devant.
Arrivé à sa hauteur il se pencha pour murmurer quelques mots et en profita pour sentir son parfum.

Le grizzli devra attendre encore un peu sa raclée.

Puis appuyant sur un des boutons de l’ascenseur il rajouta.

Prenons d’abord un dernier verre dans l’une des plus belles suites de cet hôtel, à l’abri des regards indiscrets.

Une fois arrivés, il demeura un moment debout à la regarder avant de se diriger vers la bouteille de champagne qui trônait sur un seau de glace à coté de deux coupes.
L’instant d’après, il faisait sauter le bouchon de la bouteille et remplissait les coupes avant de s’approcher de nouveau pour lui en tendre une.

Vous devez sans doute vous délecter de ces instants Zélie, sachant pertinemment l’effet que vous me faites.

Dit-il avant de s’emparer des lèvres de la jeune femme.

[Zélie Saint-Déodat]

En abordant cette soirée, il était acquis que Zélie se contenterait du repas et de quelques œillades. Pas plus... La demoiselle est, les amateurs de journaux people le savent, en couple avec le jeune et prometteur golfeur Alceste Girard. Et si sa réputation de croqueuse d'homme insatiable n'est pas tout à fait galvaudée, elle demeure largement exagérée. Mademoiselle Saint-Déodat est fidèle.

Elle ne repousse cependant pas le premier ministre. Elle se laisse embrasser, quelque peu passivement. Agréable instant.

Une fois ce premier baiser échangé, Zélie plonge son regard dans celui de Christian. Elle lui adresse un large sourire, puis pose une main sur sa nuque, pour rapprocher sa tête. Après tout, embrasser n'est pas tromper... Alors miss Saint-Déodat démontre qu'elle est agile avec ses lèvres et sa langue. Fougueux échange salivaire.

Mais toute bonne chose à une fin. Et avant que la scène ne vire au porno, avec déballage mammaire et pénien, Zélie prend la responsabilité de freiner les ardeurs de tout le monde.

"Christian... Je brûle de passer plus de temps avec vous, de tester la literie de la chambre et goûter au fruit défendu avec vous, mais (car il y a un mais) tout ceci est un peu précipité.

En clair, il va falloir m'emmener dîner encore quelques fois, peut-être m'offrir des fleurs ou des chocolats, me faire la cour, et ensuite on passera la seconde, mon chou."

Voilà qui lui laissera le temps, soit de larguer le golfeur, soit d'écarter le premier ministre. Choix difficile. Ca gagne bien un golfeur. Mais le pouvoir, c'est quand même enivrant...

"Vous m'appelez un taxi, Christian?"

[John Wilson]

Une carte arrive chez Zélie Saint-Déodat :