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Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 30 juin 2011, 22:52
par Roman Slowd
Monsieur le ministre, on alors procédé par étape, par un dialogue, pour avancer dans votre sujet, si vous le voulez bien.

Partons d'un constat : la délinquance. Nous n'allons pas discuter des ces origines, aujourd'hui on va discuter de la réponse face à la délinquance. Moi je vois derrière cette "police de proximité" une réelle mission d'éducation au sens pédagogique : ai-je tord ?
si oui, voilà ma réponse : cette idéal éducatif serait le mieux dans son sens premier qui est celui d'introduire des jeunes dans un monde, le notre plus vieux qu'eux, après il faut aller plus loins dans ce qu'on met derrière cette éducation, car derrière toute éducation, il y a une autorité.
Si non, voilà ma réponse : il y a derrière toute éducation une autorité. Comment cela peut-il sembler bizzard ? Je parle d'une autorité légitime qui ne passe pas par la contrainte, ni par le leste. Pourquoi ? Toute autorité qui répond par la violence, n'est enfaite qu'un simulacre d'autorité car elle fait justement le leste sur l'éducation de l'enfant/ado' à entrer dans le monde avec de bonnes normes. Si on laisse trop d'autonomie à l'enfant/ado', là aussi on perd la notion d'éducation, l'enfant va se retrouver sans accompagnement, dans un groupe de semblable où la loi du groupe reigne. Il peut y avoir des dérives car l'enfant alors, n'est pas accompagné pour rentrer dans notre monde. Le problème de cette loi, au lieux de trouver un juste milieux, va dans les deux sens contraire et rend la tache encore plus flou...
Si vous n'ête pas d'accord pour reconnaitre l'impasse, je serais obliger d'argumenter encore, sinon, on peut poursuivre et essayer justement de trouver le bon juste milieux

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 30 juin 2011, 23:51
par Jack Kusher
Roman Slowd a écrit :Si vous n'ête pas d'accord pour reconnaitre l'impasse, je serais obliger d'argumenter encore
Ça sonne comme une menace. :P

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 01 juil. 2011, 10:59
par Roman Slowd
j'aime pas ne pas être compris, ça montre que je suis pas assez claire ;)

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 01 juil. 2011, 15:15
par Vincent Valbonesi
Sam Meade a écrit :
Daniel Bréchet a écrit :Monsieur Meade, je ne comprends pas bien votre remarque. L’organisation administrative qui est envisagée se décompose en trois niveaux. Je ne vois donc pas où est le problème.

Mais pourquoi 3 niveaux quand un niveau régional peut-il être suffisant.
M. Meade, il s'agit là ni plus ni moins qu'un énième système bureaucratique à la sauce socialiste. Face à la problématique du chômage, embauchons des fonctionnaires. La gauche ne sait que dépenser l'argent qu'elle n'a pas. C'est là encore une mesure qui n'est même pas populiste, on brasse du vent. J'aimerais que le Ministre de l'intérieur nous précise son plan d'action contre les délinquants plutôt que de faire dans la proposition médiatique afin d'attirer la lumière sur son Ministère à grand coups d'annonce. Je ne crois pas que les Frôceux souhaitent voir des policiers dans les banlieues, non pas du tout, ils attendent que la République rétablissent l'ordre, le travail et d'autres valeurs dans ces quartiers de non droit. Envoyez des pseudos policiers avec des matraques dans des banlieues sales et désœuvrer où des jeunes de 15 maîtrisent une kalachnikov, ça n'est pas la solution. Mais il est vrai que se bercer d'illusions est tellement plus agréable.

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 02 juil. 2011, 19:20
par Daniel Bréchet
Monsieur McGregor, je peux en effet changer les termes et parler uniquement de police proximité. Mais je crois que cette discussion terminologique a très peu d’importance.

Moniseur Meade. Il est crée 3 niveaux afin de coordonner les actions et d’analyser leurs effets. Un exemple concret ? Il y a trop de policiers dans un endroit, on les transfère dans un autre. Un seul niveau ne le permettrait pas.

Monsieur Slowd, je ne reconnais en effet pas l’impasse. Je vais encore une fois répéter mon point de vue : pour combattre la délinquance, il existe deux moyens principaux : le préventif et le répressif. Cette loi a pour but d’agir sur le préventif. Je tiens également à signaler que les politiques passées étaient principalement basées sur le répressif.

Monsieur Valbonesi, je m’abstiendrais de répondre à vos inepties. Nous parlons ici d’une police de proximité et vous venez sur le terrain du chômage… . Vous prétendez que les Frôceux ne veulent pas d’une police de proximité ? Ah bon, ils sont pourtant votés pour l’UGR et l’USD. Or, la police de proximité est un des éléments de leur programme. Ne jouez pas le ventriloque !

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 06 juil. 2011, 15:01
par Barta Elaï
Je suis entièrement favorable à cette loi, en effet la police de proximité peut jouer un rôle extrêmement important pour ce qui est de la réduction de la délinquance.

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 06 juil. 2011, 18:40
par Yevgueni Makhno
Moi j'ai un soucis. C'est quoi un quartier ?

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 07 juil. 2011, 11:40
par Daniel Bréchet
Barta Elaï a écrit :Je suis entièrement favorable à cette loi, en effet la police de proximité peut jouer un rôle extrêmement important pour ce qui est de la réduction de la délinquance.
Merci monsieur Elai.
Yevgueni Makhno a écrit :Moi j'ai un soucis. C'est quoi un quartier ?
Il s'agit tout simplement d'une partie d'une ville. Les délimitations géographiques seront réalisées par le Ministère de l'intérieur en coopération avec les maires.




Le texte va bientôt être transmis à l'assemblée nationale. Le débat sera donc prochainement clos.

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 07 juil. 2011, 16:00
par Yevgueni Makhno
Daniel Bréchet a écrit :
Yevgueni Makhno a écrit :Moi j'ai un soucis. C'est quoi un quartier ?
Il s'agit tout simplement d'une partie d'une ville. Les délimitations géographiques seront réalisées par le Ministère de l'intérieur en coopération avec les maires.




Le texte va bientôt être transmis à l'assemblée nationale. Le débat sera donc prochainement clos.
Alors là,votre réponse me chagrine.
D'une part, les quartiers préexistent aux maires, et surtout à l'Etat. Un quartier n'est pas une délimitation géographique, c'est un entre-soi. Les habitants du quartiers ne sont pas des données statistiques, et lorsqu'on leur demande d'où ils viennent précisément, ils donneront dans leur réponse le quartier où ils résident. (HJ: à Lyon, tu es de la Croix Rousse, ou de Saint Paul, ou encore de Bellecour, mais tu donnes rarement ton numéro d'arrondissement). Donc la définition de quartier que vous donnez est totalement technocratique et ne prend pas en considération la présence, le vécu et le ressenti des citoyens.
D'autre part, j'ai pris la peine de lire attentivement votre projet de loi. De votre définition et de votre projet résulte une certaine idée. Cette idée est simple: stigmatiser encore plus certains quartiers. Car quid des quartiers où la délinquance est ultra faible (en règle générale, les quartiers huppés, ou de l'aristocratie ancienne -et non pas ces arrivistes de bourgeois prétentieux qui pourtant se réapproprient l'espace de l'ancienne bourgeoisie) ? Aucune police de proximité, puisque la délinquance est inexistante. De plus, si police de prox il y a dans ces quartiers là, avec notamment les conférences dans les écoles pour sensibiliser, on va arriver à une crainte de " l'au-dehors" du quartier, de la part des élèves, mais aussi des parents (qui ne sont pas forcément plus intelligents que leurs enfants). C'est une externalité négative à ce projet.
La seconde externalité négative résulte dans l'insertion de force, par des moyens statistiques et technocratiques d'une présence policière supplémentaire dans les quartiers touchés par la délinquance. La haine du flic, la sensibilisation à rebrousse-poil, la sur-présence de la police et sa sur-exposition à des actes criminels ne sont pas les bienvenus. A mon sens,il est intéressant d'abord d'agir en amont, avant d'aller courir vers la fin de la rivière. La plupart du temps, c'est un océan de problème qu'on veut résoudre avec des mesurettes.

Re: Débat public: la police de proximité et de quartier

Posté : 07 juil. 2011, 16:39
par Daniel Bréchet
Evidemment qu'un quartier n'est pas une simple délimitation géographie et que le "ressenti" joue beaucoup. Mais, à partir du "ressenti" il est possible de fixer des limites géographiques.

Evidemment, mon idée est de stigmatiser certains quartiers. C'est bien là mon but ultime... . Votre vision négative d'une partie de la population me chagrine. Vous devriez revoir vos préjugés envers la partie de la population que vous appelez "bourgeois".

Ce projet a justement pour but de combattre la "haine du flic". Le rôle de la police de proximité a justement pour but de répondre à ce problème.

Enfin, je crois que nous ne nous rejoignons pas sur un point essentiel: je veux agir petit à petit par des réformes. Vous jugez qu'il s'agit là de mesurettes, c'est votre droit. Je suis un pragmatique. Si vous voulez réformer tout du début à la fin, de gauche à droite, c'est votre droit. Mais je vous souhaite bon courage !