AIF 17/01 - Interview des candidats aux législatives

[Marie Delaunay]

Ce n’est pas avec moi que vous parviendrez à noyer le poisson M. Rolland.

Ne parlons pas d’économie, nous parlons de votre incapacité au sein d’un même et unique parti à définir une ligne claire. Car sans aller jusqu’à l’URSS, que vous avez-vous seul mis en avant, il existe généralement des formations politiques le principe d’une ligne politique. On ne peut pas prétendre au rassemblement quand vous n’avez pas vous-même l’esprit nécessaire à ce rassemblement.

Prenez l’exemple sur l’Alliance Nationale, exemple d’unité nécessaire à la volonté de rassemblement qui est la notre.

[Thomas Rolland]

Madame, la politique et même les partis politiques ne tiennent sur des lignes qu'en fonction de l'importance qu'on donne à ses lignes. J'accorde plus d'importance à l'éducation et à l'économie, qu'aux moeurs. Si tout n'était qu'une question de ligne politique, c'est-à-dire de raison de parti, si notre esprit devez être absolument adéquat avec celle d'un parti, il n'y aurait pas de parti politique. Le principe n'est pas celui de l'adéquation total mais de la convergence sur des lignes essentiels.
Et puis, de toute façon ne nier pas qu'il y a des tendances dans les partis politiques, ça existe partout. Et cette ignorance me surprend de la part d'une femme qui a créé son parti à la suite d'un clacage de porte de l'UPF.

[Benjamin McGregor]

Je trouve largement dommageable la situation de polémique sur la Loi Marie Madeleine ainsi que les propos du Ministre qui ont suivit. Clamer haut et fort que l'économie est plus important que la société, je trouve ca dommage. Oui, l'économie c'est important mais ca montre ce qu'est devenu la gauche aujourd'hui: la bonne tenue de l'économie n'est plus moyen pour améliorer la société mais bien un but en sois., c'est dommage de mon point de vue. Quant à la politique des partis et des lignes, c'est de la pure foutaise. On peut être libre au sein d'un parti lorsqu'il s'agit de voter un texte d'une majorité à l'Assemblée. Si le Parti s'est engagé dans un accord, on ne peut pas blamer les députés qui, sur certains, ne veulent pas suivre l'accord sur quelques points précis pour des raisons x ou y. Mais lorsqu'on est tête de liste, on se doit de porter son programme avec fierté et on se doit surtout de s'en tenir. Invoquer la liberté de position au sein des partis pour justifier une incohérence totale par rapport au programme officiel lorsqu'on est non pas vingtième mais premier de la liste officielle, c'est vraiment, mais alors vraiment, faire de la politique politicienne, noyer le poisson et jouer avec les Frôceux. Oui, Madame Delaunay a raison, c'est incroyablement ridicule.

[Thomas Rolland]

Monsieur McGregor fait une erreur sur les termes : la société ne se réduit pas au moeurs, elle seule n'est pas constitutive de la société, il y a aussi la transmition, la tradition, l'école, la famille... La dessus, vous ne pouvez me faire dire que j'accorde plus d'importance à l'économie qu'à la société.
Et puis, je ne comprend pas comment au même moment on puisse critiquer les lignes de partis et demander à une tête de liste de les respecter. En matière de penser, on ne peut pas être quasis-d'accord sur quelque chose, et quasi en désaccord sur la même chose. J'ai fais un choix : celui de distinguer mon opinion, de montrer que ceci ne concernait que moi, non le RSE. Je n'incarne pas le RSE, c'est un corps politique, mais ce n'est pas moi, j'ai donc toute légitimité à montrer mon désaccord ; mais ceci aurait dû s'exprimer autrement.
Et je ferais remarquer aussi, qu'en accord ou non avec cette loi, tout le monde est tenue d'en accorder son intérêt problématique contemporain, et qui en tant que contemporain ne peut se trancher de but en blanc. Car avec une telle loi, on est dans une problématique du corps et du pouvoir. Je vous renvois là dessus, aux Dits et Ecrits de Foucault, qui en montrent la tension et la difficulté.

[Benjamin McGregor]

Je n'ai pas critiquer du tout les lignes de parti, je trouve cela ridicule que vous rejetiez fermement un acquis historique du Rassemblement Socialiste et qui fait la ligne officielle de parti alors même que vous être le premier candidat du RSE devant les électeurs. Et non, sur ce coup, vous incarnez le Rassemblement Socialiste de par votre place sur la liste officielle. Vous êtes le numéro, celui qui emmène les députés socialistes à la bataille. Affirmer votre opinion personnelle dans un débat, ridicule mais passe encore, mais le faire dans une interview officielle non pas en tant que militant hein monsieur Rolland mais bien en temps que chef de file, tête de liste, numéro uno du Rassemblement Socialiste, c'est se foutre de la tête des électeurs. Reconnaissez votre erreur. De toute manière la campagne est terminée. Ou alors vous n'avez pas participé à la confection du programme politique ou alors c'est l'attrait du pouvoir qui vous amène a porter officiellement des valeurs dans lesquels vous ne vous reconnaissez même pas. Allons bon, soyons sérieux quand même. C'est comme si vous défendiez la privatisation et que votre parti défend en majorité les nationalisations. C'est se foutre de la tête du peuple. C'est même pas une petite question de terme dans la Loi, non, c'est carrément que cette Loi, que le PSD soutient, vous gêne complètement! Comment avez-vous pu accepter la place de chef de file du Rassemblement Socialiste si vous n'êtes pas d'accord avec l'entièreté de votre programme!

[Arthur de Milon]

La gauche afficherait-elle publiquement ses dissensions ?

[Luca Pappa]

La gauche et le centre-gauche affiche ses différences Monsieur De Milon, tout comme l'ADL, l'AN, l'UPF et le RDF l'ont fait durant la campagne.

[Thomas Rolland]

J'ai déjà reconnue mon erreur : d'avoir en ITW non distinguer mon opinion et le programme qui sur ce terrain ne demande rien d'autre que de laisser la loi telle qu'elle est. Mais j'estime n'avoir aucune leçon de vous à recevoir. Je reste droit dans mes principes et mon partie pour ce qui concerne les points qui me semblent les plus importants, et ne suis pas là pour donner des directives.

[Arthur de Milon]

A ce stade Monsieur Pappa, ce sont plus que de simples différences.

[Benjamin McGregor]

Ce sont des différences à la hauteur de celles que la droite à sur le port d'armes, monsieur De Milon. Sourire