[Législatives novembre] Débat Affaires Sociales

[Luca Pappa]

Si vous le permettez messieurs, je veux revenir sur les propositions du Parti Social Démocrate en matière d'affaire sociale. Le PSD est conscient que chaque citoyen doit pouvoir être respecté et pris en compte par le politique. Néanmoins, le PSD est le premier à reconnaître ses fautes et à en tirer les conséquences. Durant les dernières mandatures, la famille PSD a oublié de se soucier d'une composante de sa famille, la famille frôceuse. Les oubliés de la politique nationale, ce sont les invalides, les citoyens à part entière frappé d'un handicap, leurs proches aussi. Mais le PSD ne veut pas simplement dire qu'il reconnait avoir négligé ces citoyens, il adjoint à on aveu de faiblesse des mesures à mettre en place pour rattraper le temps perdus!

Il faut légiféré et simplifier de façon radicale l’accès des personnes handicapées aux mesures qui les concernent à travers un plan de simplification des dispositifs et procédures administratives, aménager les bâtiments et services publics par des dispositifs facilitant l'accès aux personnes atteintes d'handicap, poursuivre les aménagements en faveur des personnes porteuses d’un handicap dans les gares SNTF ou encore mettre en œuvre un système d’appel d’urgence par message électronique pour les personnes sourdes ou malentendantes.

Mais à côté de ca, et j'en terminerai par là, il faut ne pas oublier que si le PSD a oublié ces gens, leurs familles ne l'ont pas fait et ont été auprès d'eux, dans des conditions financières ou sociales difficiles et le PSD pense aussi à eux. Nous voulons créer un dispositif d’intervention financière pour l’achat des voiturettes électriques ou matériel indispensable à une qualité de vie meilleur pour ceux et celles qui n'ont pas la chance de bénéficier pleinement des facettes de la vie. Nous souhaitons mettre en place un service de conseil indépendant visant à orienter la personne en situation de handicap, ou sa famille, vers un matériel de bon rapport qualité/prix adapté à sa réalité quotidienne. Nous nous battrons jusqu'à la dernière minute pour durcir les sanctions liées au non-respect des places de stationnement pour personnes handicapées et j'irais même jusqu'à dire plus globalement un non-respect vis-à-vis des facilités accordées aux personnes handicapées ou directement vis-à-vis d'elles.

[Valentino Borgia]

Monsieur de Saint Imberb,
Comment pourrai-je nier qu'il y a discrimination à l'embauche alors que dans le programme de l'ADL, l'une des principales mesures en matière sociale et sociétale est justement de combattre cette pratique injuste ?
Encore une fois, vous accusez par pure tactique politique. J'imagine que face au retrait du PPL, vous vous retrouvez orphelin de punching ball.

Présenter une réalité - forte présence féminine dans les voies littéraires - ne revient pas à nier une réalité : discrimination à l'embauche, des femmes notamment.

Et il n'y a pas qu'une seule façon de faire pour combattre les injustices et les inégalités. Réformer la formation professionnelle est un premier impératif, qui sera suivi d'autres modifications de notre société actuelle.
Mais ordonner aux recruteurs d'embaucher 50% d'hommes et 50% de femme c'est justement avoir une vision simpliste du monde de l'entreprise, qui prend les gens pour des imbéciles.

[Marc de St Imberb]

Pardon Monsieur Borgia, mais vos propos semblent confus. Vous avez dit, lorsque nous avons abordé le sujet, que les femmes et les hommes peuvent "s'autogérer" sans avoir de comptes à rendre à l'état; mais vous dites par la suite que l'impératif pour l'ADL est de lutter contre ceci, notamment en réformant la formation professionnelle.

De plus, vous présentez le fait qu'une parti des femmes est remerciée à l'embauche à cause d'études littéraires, qui ont été entreprises à la place de voies plus techniques. Est-ce une façon de dire que les études littéraires ne sont pas en phase avec le monde professionnel, ne mènent pas à des choses concrètes ?

[Valentino Borgia]

Rien de confus dans la réforme de la formation professionnelle ! Réformer ne veut pas dire "mettre encore un peu plus la formation professionnelle sous le contrôle de l'Etat". Mais je comprends qu'un étatiste ait ce genre de raisonnement. Non, la réforme de la formation professionnelle prévoit, comme pour l'éducation et la santé, le placement des prérogatives en matière de dispenses de formations dans les mains d'organismes privés, directement en lien avec les entreprises et donc au fait des besoins en main d'oeuvre.
Ainsi donc, une fois cette réforme mise en place, les hommes et les femmes s'autogèreront et n'auront plus de compte à rendre à l'Etat.

Concernant le second point sur lequel vous m'interrogez, encore une fois, vous simplifiez. Je dis que les femmes sont majoritairement issues des voies non scientifiques et donc par conséquent plutôt littéraires et que les diplômes qui en découlent amènent souvent lesdites femmes à accepter des postes tout en bas de l'organigramme de l'entreprise qui embauche.
Et pour couper court à votre attaque minable, car il n'y a pas d'autres mots, les études littéraires amènent bien évidemment à des "choses" concrètes notamment à l'enseignement, Monsieur. Et j'ajouterai que les filières littéraires souffrent malheureusement d'une carence en terme de contacts avec le monde professionnel.

[Marc de St Imberb]

Eh bien, cédant aux insultes et à la faiblesse, chose propre aux personnes sans grand argument, monsieur Borgia vient de réaffirmer son style de politique : une politique désintéressée des aspirations des Frôceux. Car Mr Borgia estime que, même si une idée est bonne et valorisante, si elle est portée par l'état cela ne donne rien de bon.
Par conséquent, Mr Borgia affirme que seuls les acteurs privés, dont le but premier est la réalisation de bénéfices, sont à même de répondre aux besoins de tous les Frôceux. Monsieur Borgia tente de concilier politique sociale et libertarianisme; ne cherchez pas, ce n'est pas possible. Le libertarianisme est la réincarnation politique de la fameuse phrase d'Orwell, "tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres".

C'est simple, imaginez que vous êtes un lapin. Dans une cage, deux congénères vous proposent de vous soigner, en échange d'une rémunération car leur but premier est de faire de l'argent; dans l'autre, deux congénères vous proposent de vous soigner gratuitement car leur finalité est que vous soyez en bonne santé. Choisissez la première cage, vous êtes dans une société libertarienne; choisissez la seconde, vous êtes dans une société civilisée.

Monsieur Borgia va dire que je simplifie, et il aura raison. Mais pour l'instant, entre nous deux, celui qui a posé la définition la moins floue de "Libertarisme", c'est moi.

[Valentino Borgia]

Vous avez effectivement donné une très bonne définition du libertarianisme vu par les étatistes. Donc sans grande valeur.

Laissez moi y apporter quelques éléments, notamment concernant la santé puisque vous abordez le sujet.
Vous considérez que les soins de santé, sous prétexte qu'il y a peut-être risque de vie ou de mort, devraient nécessité un traitement particulier. Or, nous pensons que ce n'est pas le cas. Si vous vous rendez chez votre concessionnaire automobile et qu'il s'abstient de faire convenablement le service qu'il vous vend, et qu'une fois sur l'autoroute vous perdez un pneu, n'est-ce pas question de vie ou de mort également ?
Faut-il nationaliser l'industrie automobile pour autant ? Vous voyez les limites de votre raisonnement Monsieur de Saint Imberb.

Oui, à l'Alternative Démocrate Libertarienne, nous pensons que placer le système de santé dans le libre marché reviendra à terme à baisser les coûts des interventions, encourager l'innovation et fournir aux Frôceuses et Frôceux des soins à la pointe de la technologie et parmi les meilleurs de Méditerranée et d'Europe.

Et pour finir, ceux qui font un système, ce sont avant tout les Hommes. Les étudiants qui ont vocation à exercer dans le milieu de la santé ne vont pas se transformer en terribles capitalistes. Ils seront toujours motivés par le souci de bien faire et sachez que même dans les pays favorisant un système proche du libertarianisme, il existe des hôpitaux qui prodiguent des soins gratuitement aux plus pauvres d'entre nous.

Monsieur de Saint Imberb, encore une fois, ayez confiance à nos concitoyens et ne les prenez pas pour des enfants.