AIF 12/09 : Affrontements dans l'Archipel Cofonoria

[Ilan Luvuhu]

AIF - 12/09/2012
Archipel Cofonoria : Affrontements entre indépendantistes et forces de l'ordre

Alors que les nouveaux députés font leurs débuts à Aspen, la pression indépendantiste continue dans l'Archipel Cofonoria.

3000 manifestants ont organisé des chaines humaines dans 6 des 8 grandes villes de la région, un chiffre jugé décevant par de nombreux militants de la première heure qui en espéraient au moins le double.

Si les manifestations se sont bien déroulées à Uzarie et St Frôçois, on ne peut pas en dire autant des cortèges d'Etchegorda, d'Izirgua, de Lônes, et de Salusa, qui ont fait l'objet d'affrontements avec la police. D'après les journalistes de l'AIF présents sur place, il est évident que certains policiers ont provoqué les manifestants. Le bilan est de 14 blessés légers du côtés des policiers et 27 blessés légers du côté des manifestants.

[Arthur Carapin]

Interrogé par la chaîne d'informations en continue en différé de l'Assemblée Nationale sur ces nouveaux affrontements, Arthur n'y va pas par quatre chemins:

Écoutez, cela commence sérieusement à bien faire. Le précédent gouvernement, monsieur Montgomery en tête, a laissé l'impunité s'installer en Cofonoria. Des occupations,des violences quotidiennes, mais à Belley, on nous passait la même chanson: tout va très bien, Madame la Marquise.

Pendant la campagne, seule l'Union des Patriotes Frôceux a parlé de ces problèmes. Seule l'UPF a répondu à ces terroristes, seule l'UPF a donné des réponses. Nous avons massivement investi pendant la campagne ce territoire où on nous disait personæ no gratae.

Dorénavant, j'interpelle officiellement le nouveau gouvernement pour qu'il assume ses responsabilités et rétablit la paix républicaine en Cofonoria. Le délit de troubles à l'ordre public doit enfin être présenté à l'Assemblée Nationale. Comme je sais que la majorité laxiste de gauche ne le fera pas, je le proposerai avec le soutient du PPL.

Je me rendrais aussi rapidement sur place pour rendre hommage et manifester mon soutien aux policiers blessés par ces criminels.

[Valentino Borgia]

Quand l'Etat, par qui tout doit passer, va-t-il se décider à écouter ? Il est tout bonnement ahurissant de constater que les élites politiques aspinoises sont sourds aux appels désespérés des Cofonorians. L'indépendance doit se faire dans un processus serein et démocratique. Et afin de garantir que cette indépendance n'accouche pas d'un système étatique encore plus centralisateur que celui de la République frôceuse, Aspen doit assurer une évolution progressive vers une autonomie de la région Cofonoria.

Cela suffit de contraindre le peuple à rester dans un giron qui ne lui apporte rien.
Garantissons avec intelligence à l'archipel une transition paisible et assurons nous, de loin et sans ingérence, que Cofonoria demeure au sein de la République tout en prenant la main sur des questions que seuls les locaux peuvent régler efficacement.
Et cessons de nous entêter à ne pas écouter à cause de principes poussiéreux et pseudo-patriotiques.

[Priam Pastor]

Invité lors d'un talk-show sur une chaîne d'information en continu, Priam Pastor, déclara :

Il est temps que le gouvernement s'occupe de la situation dans l'Archipel Cofonoria. Les honnêtes citoyens de cet archipel sont chaque jour importunés, bousculés, agressés par des hordes de barbares terroristes indépendantistes dirigés par des hippies névrosés et complètement drogués. La seule solution, certes radicale, serait de donner les pleins pouvoirs à nos forces armées pour qu'elles remettent de l'ordre dans ce zoo à ciel ouvert. Que le gouvernement déclare la loi martiale dans l'archipel et je vous garantis que l'ordre règnera dans les 24 heures.

[Dimitri Fevernov]

Et les policiers qui provoquent des manifestants au départ pacifistes, tout le monde s'en moque ? C'est se moquer du monde. Comment la police peut-elle être crédible quand elle se livre à ce genre de comportements profondément honteux ? Il n'y aurait pas eu de blessés, ni d'escarmouches si les forces de l'ordre n'avaient pas lancé les hostilités. Le Gouvernement va devoir ouvrir une enquête et condamner avec la plus grande fermeté les fauteurs de trouble dans les deux camps. Mais il doit aussi montrer qu'être policier c'est représenter l'état et qu'il y a une dignité à la fonction !

[Priam Pastor]

Comment l'AIF peut-elle avancer de tels faits en disant que les policiers ont provoqué les manifestants. Les frôceux savent très bien que leur police est au-dessus de tout soupçons. J'attends de voir les preuves que va avancer la voix officielle de la coalition socialo-centro-communiste qui dirige notre pays. Finacci va devoir encore une fois démontré ses talents dans l'art du portage de mallettes, histoire de convaincre quelques journalistes de bidouiller leurs reportages.

[Jean-Baptiste Marshall]

A la sortie de son bureau, Jean-Baptiste Marshall fut interrogé à propos de ses affrontements sur la chaine parlementaire.

J'ai appris la nouvelle hier soir et j'en appelle, une fois de plus, au calme et à la raison. Le problème Cofonorian ne se résoudra pas dans la violence. Il en est hors de question. Je ne pense pas non plus qu'un référendum sur l'hypothétique indépendance de l'Archipel soit à l'ordre du jour. Non, je demande au nom du Peuple de Frôce et de l'Unité Nationale, que le gouvernement prenne ce dossier à bras le corps, et qu'une révision constitutionnelle, visant à rendre une plus large autonomie aux régions, soit mis à l'étude. Je l'ai dit lors de cette campagne législative qui vient de s'achever en fin de semaine dernière, et je le répète, un référendum sur le statut des régions, de manière générale, est plus que souhaitable. Je pense très sincèrement que les revendications de certains dans l'Archipel Cofonoria pourraient être entendu et que le conflit pourrait déboucher sur une issue positive pour tout le monde, si l'on se penchait sur la mise en place d'une forme fédérale pour l'Etat froceux. C'est, à mon sens, une question qui dépasse largement les clivages politiques traditionnels. J'espère que mon message arrivera aux oreilles de Monsieur Ernest Fontaine, ministre en charge de nos institutions.

[Gavroche Finacci]

Communiqué de presse de M. Gino Finacci, Premier ministre

L'actualité du jour est bien sûr dominée par les divers débordements ayant eu lieu sur l'Archipel Cofonoria, qui ont donné lieu à l'expression de nombreuses inepties dans la presse.

Le maire d'Anglès nous parle de cris de désespoir du peuple cofonorian, alors que les militants indépendantistes eux mêmes ont reconnu que cette mobilisation était particulièrement faible. 3 000 manifestants, il y en avait environ 50 000 contre l'UPF il y a deux mois. Tout laisse à penser qu'il s'agit de l'expression d'une opinion minoritaire qui est respectable plus qu'un cri de désespoir. Néanmoins, je reconnais que les particularités régionales devraient être plus reconnues, et j'ai personnellement recommandé au ministre de la justice d'étudier l'opportunité d'entamer un processus de décentralisation.

Le leader de l'UPF dit que la gauche refusera la mise en place d'un délit de troubles à l'ordre public par laxisme, il oublie bien vite que tous les candidats aux législatives se sont dits favorables à la mise en place d'un tel délit lors des interviews à l'AIF. Il parle aussi de violences quotidiennes, alors que la plupart des manifestations ont été pacifiques et espacées dans le temps. La situation dans l'Archipel Cofonoria est loin d'être critique, mais nous serons vigilants en cas d'évolution.

La palme revient bien sûr à Priam Pastor, l'avocat des traitres, qui en appelle à la loi martiale pour six malheureuses manifestations et qui décrète la police innocente de tout débordement sans avoir vu une seule image avant de m'accuser à demi-mot de corruption. Je pense qu'il n'y a pas besoin de répondre, le résumé est suffisamment ridicule.

Concernant les incidents en eux mêmes, je condamne bien sûr toute provocation et tout recours injustifié à la violence qu'il vienne des manifestants ou de la police. Je fais entièrement confiance à la police des polices pour que la vérité soit faite sur les incidents, et je présente bien sûr mes vœux de rétablissement à tous les blessés.

[Arthur Carapin]

Réaction d'Arthur Carapin au communiqué du Premier Ministre:

Ce communiqué n'augure rien de bon. Je sais que la campagne est finie, et que les partis majoritaires oublieront, je l'espère, leurs postures. Mais je rappelle que les partis de gauche n'ont jamais porté le délit de trouble à l'ordre public, contrairement à l'UPF qui a été la seule à le faire.

Je note que monsieur le Premier Ministre minimise la situation en Cofonoria. Les Frôceux ont compris, rien ne sera fait et les indépendantistes pourront continuer à les brimer, à les intimider, ils ne peuvent pas compter plus sur ce gouvernement que sur le précédent pour répondre à ce problème. Tout va bien, circulez, il n'y a rien à voir.

Première trahison pour les Frôceux.

[Vincent Valbonesi]

Déclaration de Monsieur Vincent Valbonesi, Maire de Casarastra : Nous ne pouvons plus tolérer ces agissements au sein de notre région que nous chérissons tant. Il est absolument indigne pour l’ensemble de mes collègues maires de la région de ne recevoir aucun soutien de la part du Gouvernement dans cette affaire. Depuis le début des mouvements indépendantistes, et à l’exception d’une visite de feu le Premier ministre Montgomery, aucun haut dirigeant de l’Etat ne s’est rendu dans l’Archipel pour constater l’étendu de la progression de ces mouvements. Je le dis et je le répète à qui veut l’entendre : si nous n’agissons pas rapidement, alors la situation deviendra incontrôlable.

Je demande aujourd’hui au ministère de l’Intérieur des effectifs de police supplémentaire afin de garantir la sécurité de tous et le bon fonctionnement de nos institutions. Il manque à l’heure actuelle une cinquantaine de policiers pour assurer l’ordre dans l’ensemble de la seule ville de Casarastra. De plus, face aux agissements toujours plus violent de la part des manifestants, la ville de Casarastra demande l’arrivée, temporaire, d’une brigade d’intervention du type CRS afin d’encadrer au mieux ces manifestations.

Mais que ce soit bien clair pour tout le monde : au prochain abri bus dévasté, à la prochaine imprimante explosée ou je ne sais quel autre acte de violence qui n’a rien à faire dans une manifestation en République, la ville de Casarastra portera plainte et demandera des dédommagements aux casseurs. J’en appelle solennellement au ministère de l’Intérieur pour la satisfaction des besoins sécuritaires élémentaires des habitants de Casarastra. Je l’encourage à démultiplier ces effectifs dans l’ensemble de l’Archipel afin de contenir ce semblant de révolte.