[Suivi médical] Hugo Salinovtich

[Julian Ramirez]

Julian avait profité d'une petite pause entre deux rendez-vous pour appeler Noah et lui dire qu'il rentrerait tard dans la nuit. Il attendait un patient d'importance : Hugo Salinovitch. Il n'avait pas eu le choix à vrai dire. Dimitri Fevernov avait lourdement insisté pour que son ami soit sa priorité. Ramirez avait donc accepté. Il commençait à sévèrement détester les russes... et il espérait que Salinovitch ne viendrait pas armé... lui... Il s'installa à son bureau, attendant qu'Hugo se présente directement.

[Hugo Salinovitch]

Hugo Salinovitch se fit conduire par un inconnu. Il patientait dans la salle d'attente pendant que son accompagnateur alla frapper à la poste du médecin. Il ouvrit la porte puis parti. Hugo entra dans le bureau du médecin.

[Julian Ramirez]

Julian commençait à s'endormir, lorsque l'on frappa à sa porte. Il se leva pour ouvrir et y laissa entrer Hugo Salinovitch. C'était assez peu commun comme méthode puisque normalement, l'ancien Premier Ministre aurait du passer l'accueil et se faire enregistrer. Julian préférait éviter pour ne pas attirer les soupçons, il enregistrerait son patient plus tard. Il ferma la porte derrière eux et lui dit :

- Monsieur Salinovitch j'apprécie que vous ne soyez pas venu avec un de vos gorilles. Je suis le docteur Ramirez, vous devez vous en douter. Afin de vous soigner au mieux, j'ai besoin de toutes les informations concernant vos symptômes, des éventuelles analyses que vous avez faites précédemment et si vous l'avez de votre dossier médical. Vous voulez un verre d'eau ?

[Hugo Salinovitch]

Non merci, on verra çà plus tard docteur.

Répondant très sèchement au médecin Rassurez-vous, je n'ai aucun gorille à ma solde. Chacun son histoire. La Résistance m'a appris la discrétion, et se balader avec un gorille ne va pas avec ma logique; bref.

Hugo chercha dans sa sacoche et sortit un dossier qu'il balança sur le bureau du médecin.

Soyons clair. Depuis de nombreuses années, je souffre de ma jambe droite. Ceci est une séquelle de la dictature et des interrogatoires de l'époque, mais ceci est une autre histoire.

Depuis peu, je sentais une douleur encore plus forte à ma jambe gauche. Le diagnostic est tombé, je souffre de paralysie supranucléaire progressive. Cette saloperie m'a fait perdre l'usage de la jambe gauche, définitivement. Avec ma jambe droite qui déconne déjà, cela est pratique.

Cette maladie touche dorénavant ma jambe droite. De plus, à l'hôpital, ils m'ont parlé d'une éventuelle autre maladie. Mais surtout, j'ai reconnu un médecin. Celui qui me suivait. Il servait dans les lieux d'interrogatoires, pour nous remettre en forme histoire qu'on ne flanche pas avant d'avoir parlé, si vous voyez ce que je veux dire...

Je suis sûr qu'il a décidé de me laisser crever. Ça en arrangerait certains par ailleurs. On aurait dû virer tous les médecins qui ont servi Lacroix, si je m'en sors, je finis le travail sur les vestiges de la dictature!!

Regardant le médecin droit dans les yeux:

Écoutez, on va pas tourner autour du pot. On m'a dit que vous seriez un bon médecin. Si je dois crever, autant me le dire. Vous êtes ma dernière chance, mais ne croyez pas pour autant que je vais vous laisser me guider, ok?

Regardant la fontaine: ceci dit, je veux bien de votre verre d'eau.

[Julian Ramirez]

Julian examina le dossier tandis qu'Hugo lui expliquait la situation. Il s'attarda sur les examens sanguins, datant d'environ deux mois. Voilà qui ne l'aidait pas vraiment. Il hocha pensivement la tête et se dirigea vers la fontaine pour lui servir un verre d'eau. Alors qu'il lui tendit le verre, Julian expliqua :

- Je ne suis pas un médecin ayant servi Lacroix, mais ne vous inquiétez pas, je ne cherche pas à vous guider. Mon but c'est de trouver ce que vous avez et dans le meilleurs des cas de vous soigner, histoire que vous puissiez courir comme un cabri. Je ne peux pas vous dire si oui ou non vous êtes foutu, pas à ce stade de notre rendez-vous. Il va falloir faire des examens...

Il se massa l'arrête du nez avec la main gauche et fronça légèrement les sourcils pour réfléchir. Il reprit :

- Si vous souffriez d'une paralysie supranucléaire progressive, vous auriez d'abord eu des signes comme la perte de l'équilibre. Elle ne provoque pas de douleur. Quelqu'un de paralysé ne ressent rien, il a une perte de sensibilité, ce qui étouffe sa douleur. Or, la vôtre, si j'ai bien compris ne fait qu'empirer. Cela exclut à mon sens ce diagnostic, d'autant plus qu'aucune IRM n'a été pratiquée par ces médecins, alors qu'il s'agit du meilleur moyen pour confirmer cette thèse. Sans l'exclure, je pense que la PSP n'est pas ce qui vous affecte, je peux faire un IRM pour le démontrer. On va faire deux examens simples pour commencer. Vous allez suivre la lumière du regard...

Il se plaça en face de lui et alluma une petite lampe qu'il sortit de la poche de sa blouse. Il commença un léger mouvement de gauche vers la droite, puis dans le sens inverse...


1 : L'examen révèle qu'Hugo a du mal à suivre la lumière et que ses yeux pivotent de façon saccadée.
2 : L'examen révèle une légère difficulté à suivre la lumière sans plus.
3,4,5 et 6 : L'examen est normal.

[Julian Ramirez]

Julian rangea la lampe dans sa poche et prit la main d'Hugo.

- Maintenant je vais vous demander de serrer ma main du plus fort possible.


1,3,6 : Hugo parvient à serrer la main de Julian avec une force normale.
2 : Hugo ne parvient pas à serrer la main de Julian.
4,5 : Hugo lui serre la main et démontre qu'il a une sacrée poigne...

[Julian Ramirez]

- Vous arrivez à me serrer la main normalement et je pense que les difficultés que vous avez à suivre la lumière sont dues à la fatigue. Je doute sincèrement que ça soit une PSP. Comment se déroule votre sommeil ? Il est réparateur ? Agité ? Arrivez-vous à dormir ? Qu'avez-vous pris comme médicaments aujourd'hui ? Juste ce qu'il y a sur l'ordonnance ?

Il s'éloigna légèrement pour préparer la table d'examen, attendant ses réponses.

[Hugo Salinovitch]

Hugo prit l'ordonnance dans ses mains:

Vous pensez que je vais prendre les saloperies que ce tortionnaire m'a refilé? Depuis mon hospitalisation, tous les médicaments ont fini discrètement dans les toilettes. Je n'ai absolument rien pris.

Quand à mon sommeil, les douleurs m'empêchent de dormir, et là aussi je ne prends rien. même les calmants que je prends depuis des années pour ma jambe droite ne font plus d'effets.

[Julian Ramirez]

- Donc, si je résume bien, vous ne prenez aucun traitement depuis que vous avez ces douleurs, hormis le calmant pour votre jambe droite. Le fait que vous ayez du mal à suivre la lumière vient manifestement de vos insomnies, vos pupilles se dilatent bien. Je vais vous allonger sur la table, agrippez-vous à mon cou pour éviter de poser un pied au sol.

Julian prit Hugo sous les bras et le souleva pour l'asseoir sur le lit. Il n'avait pas un gros gabarit mais des années d'expérience en matière de kinésithérapie lui servaient à agir de façon très efficace. Il laissa Hugo assis et lui demanda de déboutonner sa cheville. Pendant ce temps, il prit son stéthoscope et son tensiomètre. Il posa le brassard sur son bras et après l'avoir scratché, il prit sa tension.


1 : Tension normale (12/9)
2 : Tension faible (inférieure à 12/9)
3 : Tension forte (supérieur à 12/9)

Si 2, tension égale à 12 -


Si 3, tension égale à 12 +

[Julian Ramirez]

Rythme cardiaque :

1 : Bradycardie
2 : Normal
3 : Tachycardie

Présence arythmie ?

1 : Oui légère
2,4,4 : Non
2 : Oui prononcée