PPL / Interview

[Asuka Finacci]

1/ Quel bilan tirez-vous de l'action du Gouvernement Dellas ?

Le terme inaction aurait été plus judicieux. Car s'il y a bien une chose de marquant à retenir, c'est l'inaction et la passivité de la plupart des ministres dont le premier d'entre eux. Certes, nous savions par avance que transparence était son deuxième prénom, mais il a fait fort malgré tout. De plus, cette alliance entre le PSD et le RPR ne pouvait déboucher que sur un échec. C'était cousu de fil blanc.
Je retiendrai également deux choses : l'inepte et abjecte réforme de l'impôt sur le revenu ainsi que le maintien du salaire minimum.
Dans l'état actuelle des choses, l'impôt sur le revenu est le plus injuste des prélèvements obligatoires puisqu'il taxe le fruit du travail. Ce qui revient de droit aux travailleurs. La très grande majorité des hommes politiques de ce pays n'ont toujours pas compris que surtaxer et surimposer les gens n'est absolument pas la solution. Au final, c'est la Frôce qui s'autodévore. On ne sort pas d'une crise et on ne rend pas la société meilleure en surtaxant le fruit du travail et de l'épargne.
Enfin, le maintien du salaire minimum est une grosse erreur. En effet, comme je l'ai dit à l'époque, le salaire minimum n'est pas seulement une violation des droits individuels ainsi qu'une atteinte à la liberté contractuelle, mais il créait également davantage de chômage.
C'est la raison pour laquelle le PPL a prôné et prône toujours sa suppression et son remplacement par l'instauration du salaire complet, permettant ainsi aux travailleurs de choisir librement le prestataire de leurs assurances sociales.
Je pense très sincèrement que l'action gouvernementale a été néfaste à la compétitivité, à la relance et de manière générale à l'économie de ce pays. Une fois de plus.

2/ Quel score visez-vous pour cette élection ?

Je serai satisfait si nous sommes entre 20 et 25%. Si nous devions dépasser les 25%, je serai encore davantage satisfait et le comble du bonheur serait qu'une majorité suffisante de frôceux nous accordent leurs voix et leur confiance pour présider aux destinées de la Frôce. Nous avons un programme solide, j'ai des convictions et des valeurs que je défends depuis des années et j'aimerai les mettre en pratique demain, et ce, pour mon pays, pour son destin, pour mes compatriotes et pour les futures générations. J'ai confiance.

3/ Si votre liste venait à l'emporter, vous serez chargé de former le prochain Gouvernement. Y a t-il des listes prioritaires dans votre esprit en cas de négociation et au contraire, y a t-il des listes avec lesquelles vous excluez toute négociation ?

Si ma liste venait à l'emporter et que la tâche de former un gouvernement m'incombait, je serai prêt à accueillir toutes les bonnes volontés à droite. Je suis tout à fait disposé à travailler avec le RPR de Monsieur Bertrand, l'UPF de Monsieur Carapin ainsi que les Patriotes indépendants représentés par Monsieur Kyoshiro Sapporo. Nous avons des points de convergences, nous pouvons nous entendre sur un certain nombre de sujets. Il est important, selon moi, que la Droite sache elle aussi s'unir quand il le faut. Je crois en l'Union des Droites. Les frôceux ont soif de changement et en ont marrent de voir se succéder de hauts fonctionnaires toujours plus socialistes et médiocres d'année et année. Les élus du PSD et du RSE ne sont que très rarement sur le terrain, ils ne connaissent guère autre chose que le prestige de la capitale et ses quartiers bobos. Ça rédige des textes de loi toujours plus inutiles que grotesques, ça fait de grand discours lors des campagnes et ça repart aussitôt dans ces confortables bureaux aspinois. Pendant ce temps, les frôceux souhaitent davantage bénéficier du fruit de leur travail, que l'Etat arrête de les materner et de leur dire ce qu'il doive faire. Les frôceux ont vu ce qui ne marchait pas. Il est désormais temps de passer à autre chose et de voter pour un parti, le PPL, qui est le seul à placer la liberté au centre de toutes ses décisions.
Enfin, vous vous en doutez, il est tout à fait exclu de négocier avec les formations d'extrême-gauche, de gauche et du centre de pays. Notre conception de l'avenir, du rôle de l'Etat et des valeurs sont bien trop différentes, je dirai même antagonistes.

4/ La récession s'installe en Frôce et l'inflation est encore haute, quelles mesures prônez vous pour relancer la croissance tout en évitant une explosion de l'inflation ?

Pour relancer la croissance tout en évitant une explosion de l'inflation, on ne peut guère passer par trente-six chemins. Nombreux seront les hommes politiques dans ce pays a vous sortir un grand baratin de manière à vous embrouiller et à vous convaincre que les questions économiques sont bien trop complexes pour le citoyen lambda. Si le PPL obtient une majorité suffisante et que j'ai l'honneur d'entre à l'Hôtel Belley, j'annoncerai dès le départ mon intention de ne pas surtaxer les contribuables au point que ceux-ci n'aient plus envie d'entreprendre dans notre pays et donc, de créer de la richesse. La logique habituelle des gouvernements précédents qui consiste et qui a toujours consisté à taxer l'argent du contribuable et à le dépenser aussitôt doit être arrêtée. Car faute de fixer rapidement de véritables limites, on assiste à un exode de la richesse dans ce pays, tout comme dans l'ensemble des pays d'Europe et du monde gérés par des socialistes.
Dans un second temps, je mettrai en place un programme de réformes fiscales visant à faire en sorte que les règles qui régissent la vie économique constituent un socle fiable sur lequel tout dirigeant d'entreprise puisse bâtir un plan d'investissement à cinq ans.
D'autre part, je réduirai fortement les dépenses publiques et les emplois dans la fonction publique en encourageant les fonctionnaires à la quitter avec une prime au départ volontaire. Il est impératif de comprendre qu'il faut dégraisser le mammouth. Autre point crucial, maintenir des impôts bas et ne jamais les augmenter.
Il s'agit là des grandes lignes, pour plus de précisions j'invite les frôceux à lire notre projet politique. Par ces mesures, la Frôce prendra inéluctablement le chemin de la prospérité et du redressement économique. La Frôce sera alors non seulement l'un des pays d'Europe qui s'en sort le mieux, mais également un exemple à suivre pour les autres pays dans le monde.
Mon objectif n'est donc pas seulement de relancer la croissance en évitant l'explosion de l'inflation, mais également d'équilibrer les finances de ce pays et d'obtenir un excédent budgétaire dans les mois à venir.

5/ Les occupations de lieux publics se multiplient dans l'Archipel Cofonoria, pensez-vous qu'un référendum sur le statut de l'Archipel Cofonoria soit souhaitable ?

Oui et non. Je pense qu'un référendum sur le statut des régions, de manière générale, est souhaitable. Je pense très sincèrement que les revendications de certains dans l'Archipel Cofonoria pourrait être entendu et que le conflit pourrait déboucher sur une issue positive pour tout le monde, si l'on se penchait sur la mise en place d'une forme fédérale pour l'Etat froceux. C'est position que j'ai toujours tenu. Je tiens à préserver l'unité nationale tout en accordant d'avantage d'autonomie aux régions.
La Frôce, en tant qu'Etat fédéral, serait composé de trois Etats fédérés, l'Île de l'Agrume, la Province des Prigors et l'Archipel Cofonoria. La Frôce serait doté d'une Constitution Fédérale et chaque Etat, de leur propre Constitution. Les Constitutions de chaque Etat ne seront pour leurs parts souverains qu’au plan interne, bien entendu. Ainsi on peut dire que d’une manière générale, les prérogatives régaliennes, c'est-à-dire tout ce qui touche de près à la souveraineté de l’Etat, relèverait du niveau fédérale, qu’ils s’agissent par exemple de la diplomatie, de la défense, de la monnaie, ou encore de la nationalité. Cela signifie a contrario que les entités fédérées seront compétentes sur toutes les autres matières, c'est-à-dire sur toutes les matières qui n’ont pas été expressément attribué au niveau fédéral.
Maintenir l'unité nationale tout en répondant aux attentes légitimes d'autonomie d'une partie de la population frôceuse, voilà l'objectif du Parti Pour la Liberté.
Tout ceci devra, vous l'imaginez bien, faire l'objet d'une réforme profonde de nos institutions.

6/ Toujours en ce qui concerne les occupations de lieux publics, souhaitez vous que les troubles à l'ordre public deviennent un délit ?

Absolument. Les récents évènements dans l'Archipel Conoforia nous l'ont prouvé. Il me parait évident qu'il faille ajouter la notion de troubles à l'ordre public dans la législation frôceuse. Il est d'ailleurs étonnant que personne ne s'en soit chargé avant.
Je suis entrée en contact avec mon collègue député de l'UPF, Monsieur Arthur Carapin, dans le but de rédiger ensemble une loi allant de ce sens. Les députés PPL voteront en faveur de ce texte lorsqu'il sera présenté à l'Assemblée Nationale dans les semaines à venir. Les députés UPF également et je l'espère bien d'autres, car il s'agit là d'un projet de loi qui dépasse les clivages partisans.

7/ En matière de politique internationale, quelle puissance doivent être selon vous les alliés principaux de la Frôce ?

Dans le contexte international actuel, nos alliés sont principalement le Canada, Israël, les Etats-Unis et la Pologne. Bien entendu, la plupart des pays européens tels que le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne ou encore l'Italie en font partie. Je n'oublie pas le Japon, la Corée du Sud et l'Australie. Bien entendu, la liste est non-exhaustive, j'en ai oublié, mais ceux précédemment cités sont nos meilleurs alliés.
J'aimerai - en tant que fervent défenseur du commerce international - développer une zone de libre-échange privilégiée avec l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud pour accroitre les échanges avec les deux Amériques. Malgré mon profond attachement au libre-échange, je pense que la Frôce doit limiter ses échanges avec les pays qui trichent. Le plus bel exemple étant le Gouvernement Chinois qui n'hésite pas à pratiquer des opérations d'espionnage industriel et commercial, ciblant des entreprises aux quatre coins du monde, pour remettre les informations récoltées aux entreprises Chinoises. Pour moi, il ne s'agit clairement pas d'un rapport économique normal entre pays qui échangent. C'est la raison pour laquelle, une fois à l'Hôtel Belley, je diminuerai les libertés d'échanges économiques et sanctionnerai les pays qui trichent.
D'autre part, je soutien sans réserve la mise en place d'un bouclier anti-missiles défensif permettant de protéger l'Europe et l'Amérique du Nord en cas d'attaque venant d'un pays extrémiste tel que l'Iran. Cette décision avait été prise par le président Bush mais fut annulé par le Président Obama. Si ce dernier n'est pas réélu, je sais d'ores et déjà que son adversaire, Mitt Romney, est à la remise en place du projet. Je ferai partie de ceux qui le soutiendra.
Pour finir, si j'ai l'honneur de servir la Frôce, je réaffirmerai mon amitié à l'Etat d'Israël et je ferai tout mon possible pour renforcer l'amitié qui nous lie avec l'Etat hébreux. J'abrogerai également purement et simplement le traité de reconnaissance Frôce/Palestine, et je reconnaitrai Jérusalem comme étant la capitale d'Israël.
En cas de menace provenant de l'Iran, la Frôce se tiendra au coté d'Israël, militairement s'il le faut. Si Israël considère, avec des preuves, que la menace Iranienne nécessite des frappes préventives, alors la Frôce soutiendra diplomatiquement Israël dans son action.

8/ Le ministère de l'éducation a récemment lancé un débat poursuivant l'alignement du système scolaire frôceuse sur les systèmes scandinaves, plus pauvres en heures de travail que la plupart des systèmes latins. Approuvez-vous ce choix ?

Je pense en effet qu'il faut changer le rythme scolaire en Frôce. J'opte personnellement pour de courtes journées de travail qui débuteraient à 8 heures le matin, pour se terminer à 15 heures, en début d'après-midi, laissant ainsi tout le reste de la journée à nos jeunes pour qu'ils puissent pratiquer leurs activités extrascolaires.
Une véritable réforme dans le domaine de l'éducation est indispensable.

9/ Pensez-vous que l'usage de l'énergie nucléaire doit être maintenu en Frôce ?

Bien entendu, cela me parait évident. L'énergie nucléaire est l'une des meilleures énergie qui soit à l'heure actuelle. Néanmoins, la solution n'est pas que l'Etat choisisse lui-même une méthode de production énergétique. La solution est de produire parallèlement de l'énergie avec les ressources fossiles et les énergies renouvelables. L'objectif est de s'assurer la prospérité économique tout en permettant le développement harmonieux des nouvelles technologies.
C'est pourquoi, en tant que premier ministre, je mettrai en place un objectif national de manière à ce que la Frôce devienne indépendante en matière d'énergie dans les années à venir. L'indépendance énergétique signifierai beaucoup pour la Frôce. Nous pourrions produire toute l'énergie dont nous avons besoin et cesser d'être dépendant du pétrole des pays de l'OPEP. Pour y arriver, je mettrai dans un premier temps en place un inventaire précis de l'énergie que nous possédons. J'autoriserai une étude sur terre et sous la mer pour déterminer ce que nous avons en matière d'énergie et où elles se trouvent. Enfin, je faciliterai grandement la réglementation autour de l'extraction de pétrole, de gaz, etc. de manière à étendre notre production nationale.
A titre d'exemple, pouvoir extraire et profiter de notre propre pétrole permettrai aux frôceux d'acheter leur essence moins chère, ce qui signifiera pour eux, davantage de pouvoir d'achat pour eux et leur famille ainsi qu'une plus grande prospérité.
Une nouvelle politique énergétique doit voir le jour, une nouvelle politique énergétique durable, qui fasse travailler en parallèle anciennes et nouvelles technologies de manière à garantir notre capacité à conserver notre prospérité tout en passant progressivement à un modèle de consommation énergétique moins polluant.

10/ Le revenu minimal actuel connu sous le nom d'AMA est de 225 plz. Pensez-vous que ce montant soit adapté aux réalités frôceuses ?

Je ne pense pas. D'ailleurs, je suis en faveur de l'instauration d'un allocation universelle, qui viendrait ainsi remplacer ce revenu minimal actuel.
Je m'explique. Suite à la suppression de l'AMA, j'instaurerai une sorte d'allocation universelle qui se présenterait comme un revenu de base versé à tous, d'un montant permettant de vivre, indépendamment du besoin qu'en a celui qui la reçoit, et sans obligation de travail en contrepartie.
J'estime ce concept préférable aux autres allocations actuelles, qui sont de véritables trappes à pauvreté. A contrario, l'allocation universelle n'entraînera pas un phénomène de désincitation au travail, puisqu'elle sera versée sans conditions, et pour celles et ceux ayant des revenus suffisants, et se traduira par une baisse des impôt équivalente pour celles et ceux qui n'en bénéficient pas.
Avec un tel système, il serait toujours plus avantageux de travailler plutôt que de se contenter de l'allocation. On tire les frôceux vers le haut plus que vers le bas, comme les socialistes le font.

[Asuka Finacci]

90/100

Très belle prestation de JBM, je l'imaginais plus bas.

[Silvio de Bratt]

C'est très bien. Un peu trop court pour la Q8.

85/100