Monsieur Valbonesi bonjour,
Souhaitez-vous compléter ou corriger ces informations ?
Vous me confirmez donc aujourd'hui que le RPR se retire du gouvernement. En est-il également des autres responsabilités occupées par des personnalités du RPR ?
Mais, entre nous ... vous ne l'aviez pas vu venir ? Le PSD était à l'origine de ce salaire minimum, via la FDF. Par quelle magie pouvait-il revenir sur l'une de ses réformes ?
N'avez-vous pas fait preuve de naïveté ? D'autant plus que Maxime Dellas semblait avoir eu des antécédents en terme d'ambition du pouvoir. Il avait sans doute le sentiment d'avoir été évincé du poste de premier ministre par Laurent de Montredon et souhaitait en quelque sorte une revanche. Vous ne croyez pas ?
Une dernière question peut-être. Quelle va-t-être l'attitude du RPR dans les prochains jours ? Nous savons que deux ministres démissionnes, même si François Bertrand semble indécis, et après ? Le RPR va-t-il appuyer une demande de démission du gouvernement Dellas par exemple afin de reprartir sur de bonnes bases ?
A très bientôt sur PAB.
Vous avez souhaité participer à notre émission. Et je m'en réjouis. L'actualité est riche actuellement surtout vous concernant, vous et la coalition gouvernementale à laquelle vous participez.Bonjour Monsieur Bonnardot.
Alors ma première question sera simple : le RPR quitte-t-il la coalition gouvernementale ?Effectivement, je tiens à confirmer que ma participation à cette émission est purement volontaire et qu’elle a été organisée de fort belle manière par vous et vos équipes. Il était indispensable d’apporter une réponse claire aux nombreuses accusations et polémiques qui émaillent la vie politique du pays depuis la démission de mon amie, Victoria Lopez de Ayala. Cette émission est la seule ayant vocation à rapporter pleinement et honnêtement le message que je tiens à faire passer aux frôceuseuses et aux frôceux qui nous écoutent.
Alors justement, revenons sur les faits. Le couak semble venir principalement de la baisse du salaire minimum. Le PSD se serait engagé selon toute vraisemblance durant les discussions qui ont eu lieu lors de la formation du gouvernement Dellas, à baisser le salaire minimum, en accord avec le programme du RPR du reste et puis là, plus rien, le Premier Ministre, face aux questions des journalistes, face aux mouvements sociaux, timides du reste, face aux réactions d'indignation du RSE, et sans doute face à la fébrilité de l'aile gauche du PSD, revient sur ses "promesses".Tant qu’il n’y aura pas suffisamment d’éclaircissement sur la volonté ou non du PSD d’être dans cette coalition, oui, le RPR ne sera plus membre de la majorité parlementaire. Notre autonomie n’est plus un secret pour personne et je n’ai pas l’intention de la sacrifier pour un quelconque calcul politique. Le RPR respecte ses engagements même si certains peuvent ne pas être entièrement bénéfiques au parti et à nos idées, c’est tout simplement ce que j’appelle la discipline gouvernementale, on réussit ensemble, on perd ensemble mais il n’y a pas de demi-mesure comme semble le proférer certain jeunes ministres ayant un poste uniquement par le bon vouloir de mon parti. Cela n’est aujourd’hui pas le cas avec le Premier ministre en poste qui désavoue publiquement un de ses plus éminents ministres face à des syndicats en position de faiblesse, comme rarement nous avions pu le constater. J’ai cru à une plaisanterie pour tout vous dire quand on m’a rapporté ce propos.
Souhaitez-vous compléter ou corriger ces informations ?
Nous aurons l'occasion d'y revenir lors d'une autre interview afin d'y rentrer plus en profondeur.Non. Vous êtes dans le vrai, et c’est ce qu’il faut comprendre de toute séquence désastreuse pour l’image du politique. Nous avons connus l’époque des promesses non tenues et bien maintenant nous connaissons avec le Premier ministre Maxime Dellas l’époque des accords non respectés. Il n’est pas possible de mettre en place une politique si la cohésion et du Gouvernement et d’un des partis la composant n’est pas assurée. Je sais que les soutiens à cette coalition existent du côté du PSD mais pas de la part du Premier ministre qui n’a pas eu le courage politique d’assumer ses choix et ses engagements. L’affaire du SMC n’est pas une nouvelle, vous le savez autant que moi. Je l’ai annoncé dans de nombreux meetings, il n’y a eu aucun point sur lequel le PSD n’a pas voulu suivre le RPR, et inversement. Par conséquent, c’est un manque de courage et une absence totale de prise de responsabilité.
Vous me confirmez donc aujourd'hui que le RPR se retire du gouvernement. En est-il également des autres responsabilités occupées par des personnalités du RPR ?
Bien. Le RPR ne va donc pas jouer le jeu de l'opposition en offrant comme réponse à chaque initiative venant du gouvernement un bloc d'opposition.Il ne faut pas tout confondre. Il y a l’action du gouvernement pour lequel une coalition est nécessaire puis le reste. Sébastien Capell a été élu avec brio à la Présidence de la République, c’est un ami, il est un membre du RPR, en quoi est-ce un problème ? Il faut dissocier les deux. Même chose pour mon cas personnel. La divergence ne vient pas de mon parti mais du parti d’en face. Il n’est pas question de remettre en cause un membre, élu, du RPR où qu’il soit. Le prestige de l’institution que je préside ne doit pas souffrir des troubles de la personnalité d’un Premier ministre instable
Mais, entre nous ... vous ne l'aviez pas vu venir ? Le PSD était à l'origine de ce salaire minimum, via la FDF. Par quelle magie pouvait-il revenir sur l'une de ses réformes ?
N'avez-vous pas fait preuve de naïveté ? D'autant plus que Maxime Dellas semblait avoir eu des antécédents en terme d'ambition du pouvoir. Il avait sans doute le sentiment d'avoir été évincé du poste de premier ministre par Laurent de Montredon et souhaitait en quelque sorte une revanche. Vous ne croyez pas ?
Son silence est effectivement assez troublant.Quand on se lance dans une aventure aussi belle que celle d’un Gouvernement, il faut mettre de côté pas mal de ses certitudes pour avancer, main dans la main vers l’objectif que l’on se fixe au préalable. Ici, le RPR n’est pas en tort, je ne le vois pas comme ça. Nous étions favorables à ce qu’un membre du PSD soit Premier ministre car c’est la règle, la tradition dans un Gouvernement de coalition. Cette règle n’a pas été respectée dans le Gouvernement précédent, pour le résultat que l’on sait : une défaite humiliante pour le RSE et le bloc d’extrême-gauche. Le PSD est un parti de Gouvernement, majoritairement responsable mais dont la tête de gondole au pouvoir est plus qu’instable. L’accord était complet et il n’y a eu aucune remise en question du projet socio-économique du RPR puisque la volonté commune, c’est la croissance. S’il y a eu une erreur de commise par le RPR, c’est bien celle d’avoir cru dans la compétence de Maxime Dellas, pas dans la conclusion d’un accord avec un parti respectable auquel nous attachons une attention toute particulière. Depuis que cette affaire a vue le jour, vous avez pu parler ou ne serait que voir le Premier ministre ? Non, il se cache.
Une dernière question peut-être. Quelle va-t-être l'attitude du RPR dans les prochains jours ? Nous savons que deux ministres démissionnes, même si François Bertrand semble indécis, et après ? Le RPR va-t-il appuyer une demande de démission du gouvernement Dellas par exemple afin de reprartir sur de bonnes bases ?
Monsieur Valbonesi, je vous remercie.L’attitude du RPR dans les prochains jours dépend en grande partie de la décision finale du bureau politique que nous allons tenir sous peu. Nous allons étudier les diverses possibilités qui s’offrent à nous afin de déterminer avec le plus de clarté pour les frôceux la position définitive du parti sur cette affaire. Je peux d’ores et déjà assurer que le RPR ne se réengagera pas dans une nouvelle coalition gouvernementale si le Premier ministre reste le même. C’est une exigence saine et honnête que nous ne pouvons que demander auprès du PSD, seul maitre à bord aujourd’hui étant son statut de premier parti de la coalition. En qualité de Président du RPR, je vais rester attentif aux évolutions des prochains jours et je ne manquerais pas d’intervenir pour défendre les intérêts des millions de frôceux qui ont soutenus notre campagne lors des précédentes législatives
A très bientôt sur PAB.