[Législatives juin/juillet] Débat Economie

[Arthur Carapin]

Monsieur Valbonesi, les électeurs Frôceux ne doivent pas se laisser bercer par vos propositions dignes d'une sirène. Les Frôceux ne doivent en rien signer un chèque en blanc au RPR, mais s'ils désirent la droite responsable être aux affaires, accordés leurs suffrages à l'UPF. Nous, nous proposons clairement la fin de cette aberration qu'est le SHG. Et nous ne sommes pas dans des phrases creuses.

Que tous se rappellent, avant Salinovitch, nous avions Valbonesi. Et votre bilan économique est nul mon cher monsieur! Vous n'avez fait qu'arrondir les angles pointus que vous avez laissé les communistes et les socialistes!!! Ce que vous nous promettez avec le SHG n'est qu'une goutte d'eau qui n'apportera rien à nos PME. Et je vous le demande clairement: vous aviez la majorité il y a peu, vous n'avez pas eu le courage de mettre fin à cette aberration. Pour y mettre fin, un seul vote, l'UPF

[Vincent Valbonesi]

M. Carapin semble disposer d’une mémoire flottante, ce n’est rien, je vais donc lui expliquer la situation politique qui était la mienne lors de mon expérience de Premier ministre. Donc, la coalition qui était la mienne n’était pas majoritaire à l’Assemblée Nationale M. Carapin, je disposais d’environ 46% des voix des députés, soit pas suffisamment pour faire adopter une telle mesure. Ce que j’espère de tout cœur, c’est la victoire nette du RPR et de ses partenaires éventuels afin de donner à la Frôce une majorité parlementaire stable et suffisante pour gouverner notre pays. Les frôceux l’on comprit, les petits arrangements entre amis comme l’on en connait par millier à gauche sont devenus totalement has been et contraire à la Politique avec un grand P.

Mais les frôceux M Carapin n’ont pas la mémoire courte et savent parfaitement les propositions irréalistes qui sont les vôtres. Oui, irréaliste. Vous savez comment dépenser mais vous n’avez aucune idée des recettes, c’est tellement plus facile d’être dans le populisme constant, faire des promesses absolument intenable pour ravir le suffrage des plus démunis et des plus fragiles. Mais non M. Carapin, je ne laisserais pas ainsi une droite dure et extrémiste faire de la pauvreté son terreau, son grenier à voix.

[Alessandra Gasparini]

Monsieur Valbonesi, si vous voulez voir une droite dure, dogmatique et populiste, regardez vous dans une glace. Comment oser ne serait-ce que penser une réduction du SHG? Il faut vraiment que vous n'ayez jamais vécu avec un tel salaire pour prononcer des telles inepties... Au salaire minimum on ne vit pas, on survit... Vouloir encore réduire les revenus de personnes qui réalisent le plus souvent les boulots les plus fatigants et ingrats est un crime. Mais ce n'est pas étonnant de la part de la droite qui pour résoudre les problèmes économiques n'a toujours comme solution que d'ajouter encore un peu plus de malheur à la misère.

Et si le sort des centaines de milliers de travailleurs précaires ne vous émeut pas, peut être pourriez vous prendre en considération le sort des commerçant qui verraient leur fréquentation baisser mécaniquement dans une cas où une telle mesure venait à être appliquée.

Monsieur Valbonesi, vous reprochez aux autres d'avoir la mémoire courte, mais je vous encourage également à faire preuve d'un peu plus d'effort dans ce domaine. Le gouvernement à beaucoup fait en matière économique, notamment par le biais de mon ministère, mais il est vrai qu'il reste énormément à faire. Pour continuer les réformes il faut donner une large majorité au RSE, dont les ministres n'ont pas démérité un instant.

[Arthur Carapin]

Monsieur Valbonesi, vous tentez de cacher votre manque de conviction, de volontarisme politique par les paroles à l'emporte-pièce. Je connais très bien la situation de votre majorité, mais un leader sait imposer, ou alors il dissout. N'ayant pas ce courage, vous avez géré, tant pis pour les Frôceux.

Quand à nos promesses, elles sont simples: aucune dépense superflue et beaucoup d'économies. Avec vous, c'est encore pire que la gauche: tour de vis, mais hausse des taxes!

[Yékèlz Tolöî]

L'économie est le volet principal du programme de la Liste de la Liberté. Nous luttons activement contre l'interventionnisme systématique, les taxes et impots abusifs. Nous croyons fermement en la liberté d'entreprendre, poumon de l'activité économique. C'est pourquoi notre programme encourage les entrepreneurs, l'emploi et le mérite de gagner ce que l'on mérite. Le non remplacement progressif de 9 fonctionnaires sur 10 permettra une augmentation sensible des salaires, une réduction des dettes publiques et une élasticité non négligeable sur le marché du travail, profitable à tous. Arretons de creuser nos dettes, arretons l'assistanat, arretons de condamner les générations futures à payer nos erreurs.

[Vincent Valbonesi]

Vos propositions ? Parlons-en. Il est nécessaire que chacun soit en toute connaissance de cause avant de porter son suffrage sur votre nom M. Carapin.

Vous souhaitez encadrer les importations aux seuls produits nécessaires non productibles en Frôce ? Bien, dans ce cas, vous devriez le savoir, mais si nous agissons comme cela, les autres pays vont agir exactement de la même façon. Et les conséquences seront catastrophiques pour notre économie : baisse substantielle de nos exportations, augmentation du chômage, baisse de notre compétitivité, explosion de notre balance commerciale. Vous n’avez aucun sens économique, aucun bon sens, aucune capacité à fédérer autour de vous un seul économiste viable et reconnu. C’est cela que vous appelez la vérité M. Carapin ?

Abroger la loi AMA ? Mais vous n’avez pas honte ? Alors que cette loi permet à chacun de bénéficier de la solidarité nationale dans une moindre mesure, alors qu’elle permet à des familles entières de sortir de la pauvreté sans pour autant altérer les revenus du travail, votre seule et unique proposition pour développer le niveau de vie dans notre pays, c’est de supprimer une loi sociale entièrement financée par les revenus du capital ? Vous rendez vous compte de l’injustice que cette abrogation représenterait ? L’Allocation Minimum d’Activité offre un revenu supplémentaire qui n’est certainement pas suffisant pour vivre confortablement mais qui lutte contre la précarité des familles monoparentales ou nombreuses, ou avec une situation professionnelle plus que précaire. C’est la solidarité nationale M. Carapin, rien d’autre.

C’est cela vos propositions pour une économie nationale ? Mais à ce rythme, il n’y aura plus aucune économie dans notre pays si votre programme au rabais était mis en exécution. Parce qu’il est vrai que vis-à-vis des problèmes graves que connait notre pays, vous n’apportez aucune réponse, si ce n’est leur aggravation : inflation ? Chômage ? Compétitivité ? Je ne vois rien à ce propos M. Carapin. Heureusement que nous ne sommes pas membre de la Zone Euro sinon nous aurions eu droit ai traditionnel refrain des nationalistes : sortons de l’euro ! Vous ne souhaitez tout de même pas que la Frôce quitte la zone pluzin n’est-ce pas ?

Quand à vous Mlle Gasparini, je vous demande une chose : pouvez me donner une seule loi votée par votre gouvernement à propos de l’inflation, du chômage ou de la compétitivité ? Je ne vous en demande qu’une seule, voyez comme je suis sympathique avec vous. J'en ai des dizaines me concernant lors de mon passage à Belley.

[Alessandra Gasparini]

Vouloir faire croire aux Frôceux que la dette publique est l'oeuvre du payement des salaires des fonctionnaires est proprement scandaleux! Vous n'avez aucun respects pour les hommes et les femmes sincèrement attachés au service public, et qui vu le niveau des salaires, ne sont pas motivés par l'appât du gain mais par l'envie d'être utile à leur concitoyens. Je me doute qu'une telle motivation vous est étrangère...

L'explosion des dettes publiques vient de la crise des dettes privées, auquel les Etat on porté secours, à coup d'argent public. Là bizarrement, lorsqu'il s'agit de sauver vos amis les banquiers, l’interventionnisme ne vous dérange plus du tout... Comme toujours, avec vous les libéraux l'unique règle c'est la collectivisation des pertes et la privatisations des bénéfices, bref le risque zéro...

L'excuse de la dette pour réduire les salaires et les droits sociaux est l'arnaque du siècle. Ce sont vos mesures économiques qui ont conduit le monde dans le mur. Les dettes nationales se sont creusées à cause du renflouement des banques, et de la volontaire privation de rentrées fiscales.

Alors que le monde et notre pays n'ont jamais autant produit de richesse, on vient nous dire que nous n'avons plus les moyens... C'est ridicule et la ficelle est grosse... La vérité c'est que les peuples payent les pots cassés d'une crise dont il ne sont en rien responsable.

Enfin pour répondre à Monsieur Valbonesi, je pourrais vous citer la loi d'accession à la propriété économique par les salariés à la cession d’une entreprise ou lors d'une délocalisation, ou encore la loi d'interdiction des licenciements boursiers qui n'a pas été votée du fait du laxisme de certains députés de la majorité qui se croyaient déjà en vacance...

[Arthur Carapin]

Monsieur Valbonesi, si vous avez décidé d'être le valet du libre-échange, bien vous en prenne. Mais vivez un peu dans la réalité, ceci vous changerait.

Notre balance commerciale est déficitaire. Nous avons beaucoup plus à gagner qu'à perdre à fermer nos frontières économiques. Bien sûr que cela menacerait certaines entreprises, qui a dit le contraire moi? Mais ces mêmes entreprises, ces mêmes salariés pourront produire pour notre marché intérieur, l’État devra les aider s'il le faut à se reconvertir. Mais pour faire ceci, il faut terrasser la bêtise ultra-libérale, mais ceci vous n'y êtes pas prêt. Votre dogmatisme fait froid dans le dos, monsieur Valbonesi. Et vous pouvez appeler Smith et consorts à votre aide, ceci ne changera rien. Rassurez-vous, le courage politique n'a pas déserté tous les rangs de droite!!

Quand à l'AMA. Je pense que nous allons nous cotiser à l'UPF pour vous offrir un bilan, je m'inquiète pour la santé de vos yeux! Qui a dit que les familles frôceuses se trouveront sans rien. Une aide sera maintenue pour les personnes réellement nécessiteuses en in-ca-pa-ci-té de travailler. C'est vous qui devriez avoir honte, monsieur Valbonesi. Vous avez décidé de faire vivre tous les fainéants les oisifs sur le dos des travailleurs. Les Frôceux doivent savoir que dans notre pays, l'assistanat a été crée par vous et maintenue par les gauchistes, pour de basses raisons électorales. Quand dans mes rencontres, je vois des travailleurs pauvres, des artisans, tous ceux qui font vivre notre pays pris à la gorge pour payer cette fainéantise institutionnalisé, j'ai mal à ma Frôce!!

[Yékèlz Tolöî]

Mme Gasparini, laissez moi vous dire que Oui, les fonctionnaires creusent la dette. Ils sont payé par l'état, nous empruntons donc à des taux multiples pour payer leurs salaires. Ce qu'ils font, des entreprises privées peuvent très bien le faire (en embauchant les mêmes personnes si nécéssaire, d'ailleurs), et l'ouverture à la concurrence démultiplie la qualité du service offert et incite à l'innovation. Quant à vos avances ridicules concernant les dettes publiques, sérieusement, allez consulter un livre d'économie. Le renflouement des banques n'a en rien creusé le déficit public, c'est tout simplement hors sujet et un non-sens d'annoncer ce genre de choses. Sachez par ailleurs que tous les pays du monde (mêmes socialistes) réduisent aujourd'hui le nombre de nouveaux fonctionnaires, ceux-ci étant devenus trop chers à entretenir par les dépenses publiques.

[Alessandra Gasparini]

Vous êtes mignon Monsieur Tolöî, mais terriblement mal élevé. Visiblement vos parents ne vous ont jamais appris que "parce-que" ne constituait pas une raison, ni une excuse. Je m'échine à dérouler un raisonnement sur la dette et la crise du capitalisme et vous n'avez que ça à me rétorquer? C'est un peu court...

Non monsieur les entreprises privées ne font pas le travail de la même façon que les service public, tout simplement parce-qu’elles n'ont pas le même but fondamental. Et bien souvent on se rend compte que les délégations de service public coûtent plus cher à la collectivité que si le même service public est rendu par une régie publique. Non seulement le service privatisé est de moindre qualité mais de plus tous les exemples de privatisation montrent que le prix est plus élevé.