Edition Spéciale - Législatives Juin/Juillet 2012

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Chers auditeurs, bonjour,

Les législatives sont là, elles approchent, vous les sentez, mais oui vous les sentez, je les sens moi et je sens aussi qu'il va y avoir du sport ! Trêve de bavardage ! Trêve de bande annonce ! Passons aux choses sérieuses. Aujourd'hui, je reçois Hervé GATEAU, notre impertinent de service et Roger DELERE que l'on n'avait plus vu et entendu plutôt depuis un certain temps. Rien de grave j'espère Roger !

- Pas le moins du monde mon cher.

Alors c'est parfait ! Nous sommes en édition spéciale, pas une édition moue du genou, une édition où l'on n'annonce rien ! NON ! Une édition qui va commenter, analyser, décortiquer, écorcher, déchirer, bref ! qui va faire son travail journalistique pour donner à manger aux Frôceuses et aux Frôceux la vérité toute crue, celle qui se cache derrière les belles paroles de nos politiques.

Et nous commençons par une analyse politique signée Roger DELERE. Vous, Roger, vous sentez que le vent repart vers le centre !

- Effectivement. Tout porte à croire que les prochaines élections porteront au pouvoir des centristes. Maintenant il nous reste à savoir si ces centristes seront de gauche ou de droite.

Vous pensez notamment qu'un homme expérimenté comme Vincent Valbonesi peut revenri au pouvoir.

- Je le pense d'autant plus qu'il est la seule tête de liste un temps soit peu crédible. Je m'excuse auprès des autres têtes de liste mais je me mets à la place de l'électeur lambda qui doit se retrouver parmi d'innombrables idées voire promesses, démêler le vrai du faux et faire un choix de personnalité également. Alors certes, des personnes comme Maxime Dellas ou Alessandra Gasparini ont fait leurs preuves, ont exercé des responsabilités mais, ils souffrent toujours de l'ombre d'un autre, en l'occurence Benjamin McGregor pour le premier, et Hugo Salinovitch pour la seconde. Alors que Vincent Valbonesi peut rayonner de tous ses feux. Il apparaît clairement comme plus rassurant et plus responsable.

Bien. Je suis quand même étonné. Monsieur Dellas a quand même mené son parti à la victoire aux dernières législatives et là il n'apparaitrait plus comme un bon politique capable de diriger, en tous cas, d'éditer les lois de notre pays ? Vous nous devez des explications là Roger !

- Maxime Dellas est certes un homme droit dans ses bottes, qui a su diriger le PSD pour le mener à la victoire, sauf qu'aux dernières nouvelles, cette victoire ne lui est pas imputé directement. C'est sans doute une qualité de sa part, mais les réussites du PSD sont plus souvent mises sur le compte du collectif que sur la seule personne de Maxime Dellas. Et du coup, il n'en retire pas tous les crédits.
N'oublions pas non plus que les négociations qui ont eu lieu et qui l'ont éloigné du poste de Premier Ministre qui lui revenait de droit, lui ont porté du tord et il le paye sans doute un peu aujourd'hui avec un déficit d'image. Ajoutons y enfin la perte de la direction de son parti tout récemment et nous avons fini de dresser le portrait d'un homme au bilan théorique bon mais à la pratique à améliorer. Du coup, face à un Vincent Valbonesi, resté en retrait et qui ne s'est guère mouillé récemment, il fait pâle figure.

Mais vous dites cependant que la Frôce devrait revenir au centre ! Or, là, vous nous expliquez clairement qu'elle va revenir au centre droit !

Des indices semblent l'indiquer sauf qu'il faut prendre en compte une donnée cruciale : la dynamique est à gauche malgré ce que l'on pourrait penser. Le bilan du gouvernement actuel, sans être magnifique, est correct et les Frôceux n'ont pas grand chose à reprocher à Monsieur Salinovitch et Monsieur de Montredon. Sauf que mettre en tête de liste Madame Gasparini, aux idées et projets de loi parfois socialo-communistes, pourrait handicaper le RSE. De plus, cette fois ci, il n'y a pas de coalition. La gauche va au combat désunie et au sein de la gauche, la dynamique est plutôt du côté du PSD. Rappelons que le premier parti de Frôce c'est le parti de Dellas et McGregor.
Nous ne sommes bien sûr pas à l'abri d'une surprise du parti au pouvoir le RSE avec son équipe renouvelée.

Alors ça, nous allons voir que Hervé GATEAU n'est pas d'accord du tout et c'est son fabuleux destin du jour intitulé "la fabuleux destin du naufrage du RSE".

-Merci Pierre-Alexandre. Effectivement, selon moi, le RSE court à la catastrophe et là je prends le pari devant tous nos auditeurs et auditrices : le RSE va perdre les élections et perdra au moins une place dans le palmarès des partis frôceux.

Vous êtes donc devenu Nostradamus mon cher Hervé. La défaite du RSE n'est pas si évidente que ça, le parti est majoritairement au pouvoir, représenté par des personnalités tel qu'Hugo Salinovitch, Alessandra Gasparini, Richard Cypher, Alessandra Lo Piccolo ou Elise Lantier, et accompagné d'un bilan satisfaisant.

-Si on veut. Moi je vois plutôt dans ce parti une perte de motivation, un ralentissement de la dynamique et l'émergence de personnalités pas encore mûres.
Pour moi c'est clair, le RSE va se planter.

Et bien vous nous direz pourquoi clairement après la pub

!

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Hervé, vous nous disiez donc que vous êtiez certain de la mauvaise posture du RSE en vue des législatives.

- Oui c'est assez clair pour moi. Prenons, pour comprendre, les candidats aux législatives qui portent le nom du RSE.
Nous avons Alessandra Lo Piccolo, ministre de l'intérieur prometteuse mais finalement irrégulière, semble-t-il, selon les rumeurs, au coeur d'amourettes internes, plus attirante qu'attractive politiquement et surtout complètement perdue au milieu du co-leadership Montredon/Salinovitch pour ne pas dire transparente dans la défense de son parti vis à vis des attaques de ses soit disants alliers.

Ensuite, Daniel Gallon, homme au passé auréolé des "couronnes républicaines", ardent républicain, toujours actif de nos jours... Enfin, nous nous le demandons. Où était Daniel Gallon ces dernières semaines ? Sans doute à jouer à la belotte avec les absentéistes de droite.
Les électeurs donneront ils leurs voix à un homme, non pas irrégulier, mais inexistant ?

Elise Lantier, que j'ai rebaptisé personnellement "la pousse-toi-d'là-que-j'm'y-mette" ou "Mimette" pour les intimes. Une femme extrêmement bien intentionnée mais trop brute de décoffrage, une sorte de Calloway qui aurait appris la langue frôceuse mais pas l'art de la politique. Quelqu'un sans doute de très compétent, avec beaucoup de qualité, mais dont la carrière sera flinguée par ses petits amis qui verront toujours en elle la "Mimette", la voleuse de place, l'ambitieuse. Et puis fatal raison de son futur échec, elle a fricoté avec McGregor. Les électeurs préfèreront l'original à la copie.

Vous êtes dur Hervé sur ce coup là. Cette Elise Lantier a simplement été recadrée par son camp politique sur la base de soupçons infondés et totalement subjectifs. Vous devriez la défendre.

Madame Elise Lantier a toute mon estime et très honnêtement, elle est celle que j'ai le plus de scrupule à torpiller. Mais je suis convaincu qu'il y a des personnes qui n'avancent que si elles prennent des baffes.
Poursuivons.

Hugo Salinovitch. Le nom inspire du respect, de l'honnêteté, nous l'avons déjà vu mais ... Hugo Salinovitch en simple candidat, non meneur, non leader, un simple anonyme ... Pour ma part, vous le savez, c'est du sur fait. En se retirant dans les rangs du fond, Monsieur Salinovitch, selon moi, se préserve pour la suite et a peut être l'intelligence que n'a pas eu Laurent de Montredon lorsqu'il fut en son temps Premier Ministre : ne pas être celui qui mènera la gauche à la défaite.

Alessandra Gasparini, la "Louise Michel" frôceuse. Pour ma part, c'est quelqu'un d'estimable et travailleur mais faire reposer sur ses frêles épaules l'avenir de tout un parti alors que l'on sait pertinemment qu'il va se livrer une batailles de titans au sein même de la gauche, c'est suicidaire. Et mon avis personnel, je le répète, c'est qu'Hugo Salinovitch est tellement persuadé que le RSE va trinquer face au PSD, qu'il se met en retrait en attendant de pouvoir frapper au flan d'un PSD engrossi par le pouvoir exercé et dégueulant de ses excès et suffisances.

J'aimerais m'arrêter sur le directeur de campagne, Richard Cypher. Que j'aime rebaptiser, oui aujourd'hui je donne des petits noms, que j'aime rebaptiser disai je "le porte-quelque chose". Monsieur Cypher porte toujours quelque chose. Lorsque ce n'est pas la parole d'un parti, c'est la parole d'un projet, ou la parole d'un gouvernement, ou la parole de la jeunesse, ou la parole de sa voisine.
Monsieur Cypher, et sans doute le verra t il un jour, est malheureusement utilisé par ses amis pour des ministères mineurs ou secrétariats d'état faiblards. Il porte la parole des autres, mais presque jamais ses idées et lorsqu'il le fait durant les dernières législatives, il est harponné par des militants PSD qui savent trop bien que les bonnes volontés de Monsieur Cypher seront balayées par un argument bancal auquel il se rattachera péniblement afin de ne pas perdre la face ou de ne pas avouer son manque d'informations sur tel ou tel thème.
Mais Monsieur Cypher a une qualité que tous les autres n'ont pas : il leur survivra tous tel Talleyrand. Et si aujourd'hui les dons de l'un ne sautent pas aux yeux lorsque l'on voit l'autre à l'oeuvre, un jour viendra où Monsieur Cypher nous éblouira. Et ce jour-là, la République se mordra les doigts de ne pas avoir plus tôt fait appel à lui.

Passons sur cet instant émotion. Le RSE a déjà perdu car il met sur le champ de bataille de jeunes recrues un peu comme Napoléon avec les Marie Louise, on dirait que seuls les derniers survivants ou les volontaires fanatiques ont été "recrutés". Cela donne une impression de candidatures aux forceps.
Toujours est il, qu'à la fin, ce sont les Frôceux qui détermineront le résultat et moi, soit je pourrais continuer à faire mon métier avec honneur soit je pourrais faire de plates excuses.

Merci Hervé !
Nous nous retrouvons bientôt pour l'édition spécial Législatives !

[Pierre-Alexandre Bonnardot]

Auditrices, auditeurs, bonsoir !
Nous continuons notre édition spéciale Législatives avec l'intervention de Charles REBUFFAT, notre journaliste politique en charge de la droite frôceuse. Inutile de vous dire qu'on vient à peine de le recontacter !

Alors Charles, qu'avez vous à nous apprendre, parce qu'apparemment ça bouge à droite !

-Oui Pierre Alexandre. Nous avons des nouvelles de la droite frôceuse. Outre la participation du PRF aux législatives, qui marque tout de même une volonté de sortir la tête de l'eau de la droite républicaine, voire plus précisément du centre droit, vient de naître un nouveau mouvement politique : l'Union des Patriotes Frôceux.

Un nouveau parti de droite extrémiste sans avenir suis je tenté de vous répondre.

-Et bien j'émets des doutes car cette Union des Patriotes Frôceux revendiquent deux points qui pourraient faire de cette UPF un parti qui comptera. Je m'explique.
Premièrement, le parti assume clairement les thèmes de droite, en abordant des sujets tels que "l'invasion étrangère", la préservation de l'identité nationale mise à mal, ou encore les valeurs chrétiennes !
Et deuxièmement, le parti revendique l'ambition d'entrer dans l'hémicycle et de jouer le jeu démocratique sans pour autant entrer dans le jeu du système, contrairement au PLC qui souhaitait réellement être reconnu sur ses prises de position en matière de moeurs.

Là nous avons vraiment à faire à une droite décomplexée, à l'extrême qui aura peu de chance de gouverner car le PRF la rejettera toujours mais avec la possibilité de reprendre le flambeau du PLC disparu en mer.

Merci Charles et à bientôt !