AIF - 08/04/2012
International : L'Italie vote le traité Frôce Sicile
Alors que la Frôce devrait voter les 14 et 15 avril, l'Italie se prononçait dès hier sur le traité qui pourrait pratiquement doubler la population frôceuse. Le résultat de l'Italie continentale était le plus indécis, mais c'est finalement un oui large qui ouvre la voie pour le rattachement (61,0 %). En ce qui concerne la Sicile, les derniers sondages laissaient imaginer un score quasi-soviétique et ils ne se sont pas trompés puisque le oui a représenté 91,3 % des votes exprimés.
Avant de vendre la Sicile comme frôceuse, il faut attendre de voir les résultats du prochain référendum. Car si les italiens veulent que le rattachement ai lieu, c'est d'abord et avant tout l'avis des frôceux qui va trancher la question. Ce rattachement me semble totalement précipité et de nombreuses autres questions n'ont pas été réglées. J'ai peur que la direction aveugle prise par le Président Quineault ne provoque plus de problèmes que d'avantages à cette affaire. C'est pour cette raison que je voterais "non" au référendum sur la question.
J'estime qu'il existe encore trop de zone d'ombres sur les conséquences de ce rattachement et sur les conditions même qui l'accompagnent. Je vois mal pourquoi la Sicile aurait plus d'autonomie que les autres régions de Frôce, ils doivent choisir entre rester italiens, devenir frôceux ou devenir autonomes tout court, point final.
La version actuelle du traité prévoit qu'une décentralisation basée sur les besoins culturels doit être appliquée à toutes les régions frôceuses, et non seulement à la Sicile, de plus la Constitution qui sera soumise à référendum très prochainement reconnait les langues régionales comme étant officielles pour confirmer un peu plus cette nouvelle volonté.
Le choix donné aux siciliens était de rejoindre la Frôce sur les bases de cette décentralisation ou de rester en Italie, ils ont choisi la Frôce à plus de 91 %, l'engouement populaire est clairement là.
Les conséquences néfastes existent, la Sicile est en retard économique sur le reste de l'Italie et sur la Frôce, mais n'oublions pas qu'en Italie elle avait le statut d'ile éloignée du cœur économique du pays, en Frôce elle serait la plus grande ile du pays et pourrait bénéficier d'un vrai dynamisme. On peut parler de l'insécurité aussi, mais nous savons tous que l'omniprésence des réseaux mafieux arrangeait l'ancien pouvoir en place, un pouvoir frôceux ambitieux et volontaire sera capable de relever ce défi.
Mais il y a des conséquences fastes, il y a bien sûr une démonstration de notre volonté d'autodétermination des peuples, mais aussi le fait qu'un pays plus peuplé sera plus écouté sur la scène internationale, de plus si nous faisons preuve de fermeté face aux réseaux criminels, la Sicile a un potentiel touristique exceptionnel et que dire sur le potentiel économique d'une population beaucoup plus large ?
Pour une fois je suis totalement d'accord avec les dires de monsieur Fevernov, après avoir laissé cette question en suspend pendant des mois, après un silence qui a même failli faire oublier que les siciliens avaient fait une demande de rattachement à la Frôce, voici maintenant qu'on nous propose un référendum pour décider si oui ou non nous l'acceptons alors que la plus part des frôceux pour ne pas dire la majorité sont encore dans le flou total concernant cette affaire.
Je l'ai dit par le passé et le redis, l’intérêt des frôceux et de la Frôce passe avant tout, et je ne crois pas qu'accepter ce rattachement soit la bonne chose à faire, du moins pour l'instant.
Interrogé par une chaîne d'informations en continu à la sortie de l'Assemblée Nationale, Hugo Salinovitch déclara:
Cette question est très délicate. Vous connaissez mon attachement à l'autodétermination des Peuples. Si les Siciliens ne souhaitent plus être italiens, c'est un choix à respecter. Je ne suis pas opposé farouchement au fait que la Sicile rejoigne la Frôce, mais là, on parle d'un changement profond pour notre pays, et le gouvernement décide comme çà sur un coin de table de soumettre à la va-vite au Peuple un traité aux conséquences inconnues.
Quelle est la situation de la Sicile? L'endettement de ces villes? Avec ce traité, se prépare une décentralisation poussée sans aucune reflexion de fond! C'est incroyable.... Notre pays va voir sa population doublée, son territoire agrandi, des frontières à contrôler en plus, sans que ne sachions rien.
On appelle donc le peuple à faire un choix biaisé.
La responsabilité politique aurait été d'appeller l'ensemble des dirigeants des partis politiques à Belley, à discuter ensemble sur ce traité et sur la réforme constitutionnelle comme ceci se fait dans toutes les démocraties matures.
Nous, ici, en Frôce, nous subissons et on nous demande au dernier moment notre avis alors que le train est déjà lancé. Ceci atteste que l'habitude démocratique n'est pas encore ancrée en Frôce, et ce passage en force, sans campagne préalable est tout simplement scandaleux!!
Nous devons être le seul pays démocratique au monde à voir ses frontières changées suite à un référendum où aucun débat, aucune campagne électorale n'est prévue! Quel situation ubuesque!! Rendez-vous compte, pour le maire d'Aspen, on a le droit à une campagne électorale mais pour les frontières de notre pays, rien à voir, circulez!!!
Vous comprendrez que pour cette seule raison, je voterai non!
Interrogé après une visite dans une usine d'Anglès, le Premier ministre pris le temps de répondre aux questions nombreuses des journalistes.
Le RSE le répète sans cesse : la diplomatie appartient au Président, le gouvernement ne s'occupe donc que des questions techniques. Par conséquent, aucune convocation à Belley n'aurait pu être organisée, sauf en violation de notre Constitution. Le gouvernement n'est en rien le décisionnaire dans cette affaire internationale qui ne dépend pas de la compétence gouvernementale mais bien de la compétence présidentielle. Je ne comprend donc pas les aboiements de M. Salinovitch contre le gouvernement.
Concernant le référendum, les textes ne prévoient aucun débat officiel, par conséquent, il serait là aussi ubuesque d'en faire un alors que la loi ne l'autorise pas.
Pour ma part, j'évoquera ce rendez-vous démocratique lors d'une conférence de presse à l'Hotel Belley.
Le Premier ministre s'engouffra dans sa voiture et démarra en trombe, sirènes à l'appui.
Ancien Président de la République
Ancien Premier ministre
Ancien Président de l'Assemblée Nationale
Ancien Ministre de l'Economie, des Finances et du Travail
Face à quelques journalistes qui l'interrogent, Laurent de Montredon réagit :
- Le problème c'est que la Frôce est en train de servir d'alibi à la Sicile pour le début d'une marche vers l'indépendance, et cela ne laissera pas notre pays indemne. Je suis bien placé pour savoir que des indépendantistes et des autonomistes ont tenté de se faire entendre récemment, et que j'ai réaffirmé l'unité de notre République et de notre territoire ce qui les a fait taire !
Aujourd'hui, on est en train de leur tendre le baton pour nous battre et ce, sans discussion préalable.
