L'INSEEF a dévoilé ce matin ses chiffres pour la période décembre 2011 - janvier 2012, et on peut légitimement dire qu'ils constituent un premier défi pour le Gouvernement fraichement nommé par Laurent de Montredon.
Une inflation estimée à 16,6 % sur un an, un taux de chômage de 6,1 % et une légère récession (environ -0,1 % sur les deux derniers mois). La plupart des économistes mettent en cause le SHG, excessif pour une économie aussi faible que celle de la Frôce.
Alors que les personnalités politiques de droite agitaient le spectre du chômage (qui est resté relativement calme avec tout de même 2 960 emplois perdus), c'est l'inflation qui sème un vent de panique sur l'économie frôceuse par une augmentation soudaine de la demande.
Comme on pouvait s'y attendre, la Banque de Frôce a immédiatement augmenté ses taux pour juguler l'inflation galopante. Le Gouverneur, Jean Kess, a annoncé une hausse du taux directeur à 4,2 %.
La droite n'est pas tout à fait innocente, le SHG a été proposé par Vera Kalachnikova, qui n'est pas vraiment une marxiste convaincue.
A force de parler de France et d'Italie, nous avons oublié que nous avons une économie qui est plutôt proche de celle de la Slovénie et qu'il faut agir en prenant compte de cette réalité.
Avant même la publication de ces chiffres, la lutte contre l'inflation était une priorité du DUC, et je ne peux que constater qu'on a hélas eu le nez creux sur ce point. Pour juguler cette explosion de demande, je pense qu'il faudra temporairement geler le SHG. Si on le laisse se revaloriser le 1er avril, l'inflation ne fera qu'exploser.
Au micro d'une grande radio généraliste du pays, le député-maire de Casarastra s'est exprimé sur la hausse record de l'inflation ainsi que les premières mesures à prendre...
- Ce gouvernement va droit au mur, je demande sa démission.
Prenons la merveilleuse loi sur le Salaire Horaire Garantie, et plus précisément, son article 3 où il est dit que le salaire horaire est automatiquement revalorisé chaque trimestre sur la base minimale de l’inflation. Qu’est-ce que cela veut donc dire ? Cela veut donc dire qu’en l’état actuel des choses, le salaire horaire passera à 8,1 pz au lieu de 7 pz en un trimestre. Déjà que notre compétitivité était perdue, avec cette future hausse, je ne vous dis pas l’inflation qui s’annonce. Nous ne pouvons que constater l’incapacité d’un gouvernement de gauche dans la gestion et dans l’inculture concernant les principes même de base de l’économie.
Un peu de comparaison maintenant. Notre PIB par habitant est sensiblement le même qu’en Slovénie. En Slovénie, le salaire minimum est de 748,1 pluzins par mois. En Frôce, après la loi sur le Salaire Horaire Garantie, le salaire minimum mensuel est passé à 1 092,0 pluzins, soit 1,5 fois plus qu’un pays ayant le même niveau de richesse que nous. Enfin, avec l’inflation provoquée par la première instauration du SHG, voilà que notre pays va connaître une hausse de 16,6% de son salaire horaire pour se retrouver à près de 1 263,6 pluzins par mois, soit 1,7 fois plus que la Slovénie qui est le meilleur exemple à titre de comparaison avec notre pays car le PIB par habitant et le même, que la durée légale du temps de travail est de 40 heures hebdomadaires pour 39 heures chez nous, on peut donc constater que cet exemple est totalement valable.
Vous le voyez, ce gouvernement n’y connaît rien et mènera notre pays à la ruine. Il est temps que nous revenions aux affaires pour faire le ménage. Pour l’heure, je demande la suppression du salaire horaire qui a déjà conduit à une première hausse de 16,6% qui sera incontestablement suivie par une autre hausse encore plus élevée si aucune décision n’est prise concernant cette aberration économique représente l’entrée en vigueur du salaire minimum dans un pays aussi pauvre que le nôtre. Si le gouvernement n’est pas en mesure de supprimer totalement le salaire minimum parce qu’il n’a pas le courage nécessaire de dire la vérité aux frôceux, alors que celui-ci suive mes conseils et abaisse son taux au minimum à 5 pluzins par heure pour entrer dans la moyenne des pays de notre rang.
Ancien Président de la République
Ancien Premier ministre
Ancien Président de l'Assemblée Nationale
Ancien Ministre de l'Economie, des Finances et du Travail
"Le SHG, c'est la droite, pas la gauche. Il ne faut pas mettre des choses qui ne concerne pas la gauche sur le dos de ce gouvernement et des précédents."
Enfin, heureusement que ce n'est que le SHG. Dois-je vous rappeler que la gauche avait souhaité instaurer un autre salaire minimum, le SMVD, autrement plus contraignant ?
Ancien Président de la République
Ancien Premier ministre
Ancien Président de l'Assemblée Nationale
Ancien Ministre de l'Economie, des Finances et du Travail
Devant la question des journalistes, Hugo Salinovitch répondit:
Il est incroyable de voir que l'inflation augmente, cela est un fait et la droite se met tout de suite à vouloir taper sur les travailleurs. Le salaire minimum va donc baisser, alors que se sont les travailleurs qui sont les premières victimes de l'inflation!! A quand une rencontre avec le patronat? A quand la demande de comptes à ces derniers? A quand une discussion sur le salaire minimum? De Milon nous parle de sa volonté de baisser le salaire minimum, a-t-il discuté avec le patronat d'un accord, car imaginez un seul instant: la droite, avec des voix de centristes au Parlement, ferait passer une baisse du salaire minimum, alors que les prix ne baisserait pas!!!
On assiste dans notre pays à la mise à mort des travailleurs, les bien-pensants ne discutant que de la santé de nos entreprises d'un point de vue budgétaire, sans Jamais ne se poser la question du salaire des travailleurs! L'inflation augmente, d'accord, mais le chômage lui n'a pas augmenté contrairement à ce que nous annoncait la droite! Donc le salaire minimum n'est peut être pas si responsable que çà de la situation.
J'accuse le patronat d'avoir profité de la mise en place de cette réforme pour augmenter ses marges et faire passer cette hausse comme conséquence du SHG. Si ce dernier viendrait à baisser, le patronat aura tout gagner: une main d'oeuvre a prix réduit, et des marges qui auront déjà augmenté. Le gouvernement doit faire le choix des travailleurs, des forces vives et surtout ne pas baisser le SHG. Pas de précipitation, de mesures prises à la hâte pour répondre à un problème dont on ignore sincèrement les raisons.
Modifié en dernier par Hugo Salinovitch le 07 févr. 2012, 00:32, modifié 2 fois.
L'inflation est avant tout due à une explosion de la demande, qui est due au niveau excessif de l'augmentation des salaires faite par le SHG, augmentation à laquelle personne n'est innocent, nous avons tous mal estimé le niveau acceptable en cas de mise en place d'un salaire minimal. Cette augmentation aura amorti très largement le choc de l'augmentation des prix pour les travailleurs les plus modestes mais elle aura touché les plus démunis que sont les chômeurs et allocataires de diverses aides sociales tout comme les classes moyennes en nivelant par le bas. Gagner un million c'est bien beau, mais si tout le monde est millionnaire, la baguette de pain coûtera un demi-million.
Baisser subitement les salaires serait cependant la pire réaction, les travailleurs pourraient légitimement se mettre en grève ce qui ralentirait notre économie qui a toutes les chances de redémarrer si nos voisins sortent progressivement de la crise de la zone euro et nuirait encore un peu plus au pouvoir d'achat. Il me parait plus sage de se contenter de geler le salaire minimal le temps que l'inflation se calme, en ne l'alimentant simplement plus, les mesures prises par la Banque de Frôce permettront à coup sûr de retrouver rapidement une situation acceptable si une telle mesure est prise.